mardi 19 novembre 2013

QUELQU’UN A PEUR D’AZARIAS RUBERWA EN RD- CONGO, MAIS QUI ?

le lundi 18 novembre 2013

                                                ?

L’article « RDC : arrestations de civils accusés d'avoir collaboré avec le M23 », que le quotidien belge Le Vif diffuse sur son site en date du lundi 11 novembre 2013 à 15h12, signale qu’ « une dizaine de personnes [seraient] arrêtées » à Kiwanja, à l’Est de la République Démocratique du Congo. 

Toutes ces captures, pour la plupart de nationalité congolaise, notamment quelques Nande et autres, « travaillaient dans les services du M23. [Elles] « Étaient accusées d'avoir manigancé des enrôlements de jeunes pour le M23 ». 

À Bunagana,, "sept [autres] personnes arrêtées également, bien que plus tard elles furent relâchées, étaient tous accusées d'avoir "collaboré avec le M23 [1]». Et d’après la source qui se veut anonyme du même journal, c'est "l’armée [congolaise] qui procédait aux arrestations ».

Je comprends bien que des militaires congolais « vainqueurs » se mettent à arrêter des forces nationales qui ont eu à collaborer avec l’ennemi. Mais comment devoir écrouer des simples citoyens congolais et laisser libre, voire en paix , c’est-à-dire sans être autrement inquiété, un certain Azarias Ruberwa dont les récents propos sur RFI révèlent un soutien à une fiction le « M23 », qui s’est en plus diluée d’elle-même parce que contrainte par les circonstances que ses parrains directs ne contrôlent. 

Le discours de Ruberwa exprime également l’insolence d’un « vainqueur » sur les vaincus, à qui la bande à Ruberwa et les siens ont arraché leur terre et pour qui elle n’a que du mépris. 

Azarias Ruberwa déclare sur RFI, et dans un air de condescendance blessant, que « «Kinshasa n’a pas le choix, il y aura intégration du M23, […] Il n’y a pas de mythe ou de mystère à faire : il y aura intégration [2]». 

Mais qui est-il cet homme qui a le culot d’affronter et de se moquer d’un peuple alors qu’il assume des responsabilités politiques au sein d’un pays dont il revendique l’appartenance citoyenne et la nationalité ? 

Et malgré cela, personne, et je souligne bien personne, même pas le ministre des affaires Raymond Tshibanda, même pas Mende, même pas Pierre Lumbi, et personne dans ce qui se définit comme l’opposition non au système mais au régime, n’a le toupet de dénoncer. 

 Il y a de quoi se poser continuellement des questions sur le « mystère » Ruberwa. Mais qui a peur d’Azarias Ruberwa en République Démocratique du Congo ? 

De la nationalité de tous ces gens, une amnésie générale interdit de s’en interroger. Il semble même que cette question serait non seulement tabou mais la poser ferait moins classe alors qu’il y a va de la survie d’un pays et de sa souveraineté.

Ruberwa serait-il l’éminence grise d’une maffia nègre qui a déjà conquis le Congo, au nom de ses maîtres alors qu’il se fasse protéger par une armada de militaires et chez lui et partout où il traine à travers le pays. Qui le menace dans un pays sous ses pieds ?

L’’ONU et ses maitres reproduisent en RD-Congo l’application des accords du type d’Arusha qui, il faut le rappeler, ont déstabilisé le Rwanda, « […], et ont provoqué l’assassinat d’Habyarimana. « […] 

Les accords négociés à Arusha souffrent d’un […] handicap de naissance : ils sont, […], d’une stupidité à toute épreuve ! En effet ne préconisent –ils pas, entre autres idioties : - L’intégration de l’Armée patriotique rwandaise (APR), composée uniquement de Tutsi, aux FAR hutu. 

Ce qui sera possible, [déclare Bernard Debré], le jour où lions et gazelles gambaderont de concert dans la savane… ». Ces accords, d’après le même Debré, ont renforcé « une ethnicisation copieuse du conflit, […] « le Rwanda se voit donc entièrement "tutsifié" »[3]

Et ils sont comme conséquence directe « l’introduction de forces armées tutsi au cœur même de la capitale Kigali »[4]. C’est un secret de polichinelle que la balkanisation du Congo reste suspendue constamment sur nos têtes.

En conclusion, je dirais que désormais quelqu’un doit s’occuper de tous ces gens et de questions qui en sont liées. Et ceci permettrait aux Congolais de la RDC que nous sommes non seulement de relever la tête, mais surtout de toiser le monde en face. Les Congolais gagneront en respect. 

Dans "Lettre à Jimmy", Alain Mabanckou, qui cite lui-même James Baldwin, l'auteur de la "Prochaine fois, le feu", fait part de l’inquiétude de l’homme juif vis-à-vis de celui qu’il désigne par le l’épithète du Noir américain :

« Il ne viendrait pas à l'idée de quiconque de demander au Juif d'être "non violent". 

Lorsqu'il bataille pour " sa" terre Israël, cet acte est salué comme un fait héroïque: "Comment voulez-vous que le Juif n'estime pas que le Noir américain mérite sa situation actuelle parce qu'il n'a jamais été assez héroïque? »[5]

Comprend qui peut. J’ai accompli une part de mes responsabilités vis-à-vis de mon peuple et de la terre de mes aïeux. Et à chacun son tour.

Likambo ya mabele ezali likambo ya makila….
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MUFONCOL TSHIYOYO
Congoone

GSM 004745007236, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com
Président du R.A.P.-Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC,
Mouvement politico-militaire
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[1] http://www.levif.be/info/actualite/international/rdc-arrestations-de-civils-accuses-d-avoir-collabore-avec-le-m23/article-4000447546333.htm

[2]http://www.rfi.fr/afrique/20130312-azarias-ruberwa-kinshasa-pas-le-choix-il-y-aura-integration-m23

[3] Bénard Debré, 1998, Le Retour du Mwami, la vraie histoire des génocides rwandais, les Éditions Ramsay, Paris, p.142

[4] Bénard Debré, 1998, Le Retour du Mwami, la vraie histoire des génocides rwandais, les Éditions Ramsay, Paris, p.115

[5] ALAIN MABANCKOU, 2007, Lettre à Jimmy, Éditions Fayard, Paris, 2007, p.121

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