jeudi 23 janvier 2014

Compliments au grand peuple burkinabè résolu à en découdre avec Compaoré

22/01/2014 

Le buffle est attaqué, le buffle est blessé ! Et ce serait une grosse erreur de lui laisser un instant de répit. 



Qu’aux actions se succèdent des actions soutenues jusqu'à la victoire. Piégez-le, et qu’il dispose même avant la fin de son mandat de 2015. Vigilance ! vigilance et endurance jusqu’au bout car, le jour n’est pas loin !

Le buffle est attaqué, le buffle est blessé ! Et ce serait une grosse erreur de lui laisser un instant de répit. Qu’aux actions se succèdent des actions soutenues jusqu'à la victoire. 

Piégez-le, et qu’il dispose même avant la fin de son mandat de 2015. Vigilance ! vigilance et endurance jusqu’au bout car, le jour n’est pas loin !...
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Vaillants peuple et amis burkinabè,

Dans un texte publié le 14 janvier 2014 je m’indignais sur l’appétit démesuré et suicidaire du président Blaise Comparé et soulignais l’urgence de son départ du pouvoir, tout en indiquant en quoi vous constituez un peuple bien singulier en Afrique.

Faisant tous ces éloges-là sur vous, elles n’étaient ni feintes ni démagogiques ; quand je parle du peuple burkinabè, ce n’est pas par ouï-dire car, j’ai vécu dans votre cher et fascinant pays et connu le monde rural pastoral et citadin.

J’y ai vécu où j’ai bu dans les calebasses avec vous, mangé de mes mains nues dans les mêmes bols que vous, bénéficié de votre hospitalité, fréquenté certains universitaires chez eux, et mes camarades camerounais et moi avions un ami qui nous était trop cher, le journaliste Norbert Zongo, qui fut assassiné par le régime de M. Compaoré.

Vaillants peuple et amis burkinabè,

Votre marche historique du 18 janvier 2014 pour un changement pacifique au Burkina Faso sans Sénat et sans modification de l’article 37 qui permettrait au dictateur de se maintenir au pouvoir, a achevé de confirmer cette idée que j’ai retenue de vous.

Quoi de plus naturel ? Sous une dictature et ses pluies continues d’injustices, tout peuple responsable victime n’a qu’une chose à faire : se battre pour la liberté et la justice pour tous les vivants et tous les morts et la nature avec ses ressources.

Ce n’est donc pas une affaire de faut-il se battre ou pas contre cet homme et son régime qui ont sérieusement poignardé le Faso, la sous-région ouest-africaine et l’Afrique entière.

Dans le contexte du Burkina comme de beaucoup de pays francophones d’Afrique, le peuple responsable n’a pas de choix ; il suit le chemin de liberté et de survie naturellement et spontanément tel un jeune animal qui à peine tombé du ventre de sa mère va droit vers le lait maternel. Et ce chemin, c’est la lutte.

Vaillants peuple et amis burkinabè,

N’oublions jamais que les dictatures sont ce qu’elles sont. Elles sont des protées, elles savent adopter pour s’adapter, elles dorment éveillées, et même mourantes, elles savent revenir à la vie pleine et porter de nouveaux coups tragiques à leurs victimes et aux flancs de la patrie.

La trajectoire prise par vous le 18 janvier 2014 et qui reste un horion au cœur du pouvoir de Blaise Compaoré ne saurait être perçue comme une victoire. Elle ne doit pas être une délectation pour le moment car, le chemin est encore assez long qui conduit à la liquidation de ce système politique, et nous le savons.

À cette lutte il conviendrait d’associer, tout en restant vigilants, toutes les forces favorables de la république, tous les vrais amis nationaux ou étrangers de l’opposition burkinabè, pour tailler les ligaments de cette dictature sanguinaire en place depuis 1987 et la faire tomber. Mais ceci requiert assez de vigilance.

Les dictatures et ennemis des peuples savent s’infiltrer sous la peau des forces progressistes pour les épier et dévoyer ou récupérer le moment venu la lutte des peuples. 


J’espère que la vigilance et la longue expérience des Forces du bien et du changement seront des atouts auxquels s’agripperont les patriotes afin d’éviter ce désagrément habituel.

Le Burkina Faso par l’impulsion que jadis lui donna la Révolution devrait être un grand modèle dans l’Afrique actuelle, hélas ! Un seul homme la décapita pour des ambitions personnelles ; pour jouer les marionnettes et les faux pompiers.

Quand les humains, les dieux et les ancêtres d’un pays sont en faveur d’une chose, cela finit par triompher. C’est l’heure de la libération de cette patrie qui jadis fit parler d’elle de l’Afrique en Europe, de l‘Australie en Asie en passant par l’Amérique.

Les agitateurs du spectre de chaos de ces jours ne sont que des vendeurs de la peur inutile. Le centre de la peur mortelle s’est déjà déplacé et se trouve dans le camp du pouvoir.

La révolution décapitée burkinabè-africaine n’a pas été tuée ; elle est là à l’ombre et mûrit et se fermente et se bonifie. Elle resurgira et sa caractéristique est qu’elle ne sera pas une marionnette, elle ne sera pas la main que Paris, Londres, Washington, pékin, etc. utiliseront pour briser des peuples frères africains ; elle sera à leurs côtés. 


Le dictateur du Faso avec tous ses crimes sait que hors du pouvoir, à moins qu’il y laisse un proche sûr, ne pourra vivre que hors du pays, et pour cela il va tout faire pour chercher à déjouer la volonté du peuple. Les Forces progressistes doivent garder cela constamment à l’esprit.

Quand le peuple burkinabè déposera son bourreau, il gardera que le déchu (habile et cruel qu’il est avec ses hommes d’ombre tout comme Biya, Deby, Sassou, Eyadema, etc.) s’il traîne à Ziniaré ou ailleurs au Faso, constitue une force chaotique pour la paix sociale, la cohésion nationale, la liberté et l’essor du pays. 


Vaillants peuple et amis burkinabè,

Le buffle est attaqué, le buffle est blessé ! 


Et ce serait une grosse erreur de lui laisser un instant de répit. Qu’aux actions se succèdent des actions soutenues jusqu'à la victoire. Piégez-le, et qu’il dispose même avant la fin de son mandat de 2015. Vigilance ! vigilance et endurance jusqu’au bout car, le jour n’est pas loin !
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Léon Tuam
Ecrivain, activiste des Droits Humains et enseignant

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Cameroonvoice

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