jeudi 8 mai 2014

Processus électoral et révision constitutionnelle en Afrique

le 8 mai 2014 

Identité de vues entre Washington et Bruxelles


15 pays se rendraient aux urnes sur le continent d’ici à 2017. 

Les partenaires de l’Afrique se prononcent les uns après les autres. Après John Kerry, secrétaire d’Etat américain, c’est au tour de Jean-Pascal Labille, ministre belge de la Coopération au développement, d’emboucher la trompette du respect des processus électoral et démocratique en Afrique. 

Cette identité de vues entre Washington et Bruxelles porte, notamment, sur la limitation des mandats présidentiels.

La Belgique réfléchit sur les voies et moyens d’avoir une coopération plus agissante avec ses trois principaux partenaires dans la région des Grands Lacs africains. Trois anciennes colonies qui ont gardé de bons rapports de coopération avec Bruxelles. 

D’ailleurs, les prétentions de Bruxelles sur cette partie du continent sont dévoilées par Jean-Pascal Labille : « La Belgique peut faire la différence dans les trois pays partenaires en Afrique centrale ».

Pour le ministre belge de la Coopération au développement, L’accord d’Addis-Abeba de février de l’année dernière a apporté une paix fragile et créé une dynamique importante, a indiqué le ministre belge qui estime que son pays doit en profiter pour aider à engager une nouvelle dynamique de développement dans la région.

Dans cette dynamique, la RDC ferait l’objet d’un traitement particulier principalement au Kivu. L’agence Chine nouvelle note que « Le ministre belge souhaite conclure un nouveau programme de coopération avec le Congo. Il s’agit d’un programme intérimaire qui consolide leurs efforts et renforce le programme indicatif de coopération en cours.

M. Labille a en outre tenu à livrer un effort «spécial» pour l’Est du Congo, et en particulier les provinces du Kivu. A en croire celui-ci, un premier volet du «plan de relance Kivu» a été signé lors de la Commission Mixte avec le Congo le 4 avril dernier », écrit le confrère. 

« L’Europe a raté son rendez-vous avec le printemps arabe. Elle ne peut pas rater le départ rapide de l’Afrique, au risque de mettre en danger le bien-être de sa propre population », a déclaré Jean-Pascal Labille. 

L’homme d’Etat belge est convaincu que « l’Afrique est, pour l’Europe, le continent du 21e siècle ».

IDENTITE DE VUES

La question des processus démocratiques et électoraux dans les pays où d’importants scrutins, notamment présidentiel et législatif dans plusieurs pays du continent, a été également abordé. 

Sur cet aspect des choses, Washington et Bruxelles émettent sur une même longueur d’onde. Il apparait clairement que les prises de position des Etats-Unis et de la Belgique se croisent et seraient concertées.

Lorsque John Kerry parle « du respect du processus électoral et constitutionnel », cité par l’agence Belga, Jean-Pascal Labille reprend en écho : « Lorsqu’il y a une Constitution qui prévoit un certain nombre de mandats, cette Constitution doit être respectée ». Il enfonce le clou : « Sinon, à quoi sert-il d’écrire une Constitution ?». 

Rejoignant le chef de la diplomatie américaine, le ministre belge de la Coopération au développement rend ainsi publique la position officielle de son pays. Généralement, en pareille circonstance, la position belge influe notablement sur l’ensemble de l’Europe des 27.

Dans les relations internationales, les puissances ont tendance à imposer quasiment leurs vues aux autres Etats. 

Lorsqu’une position est partagée par autant de capitales, sans de véritables sons discordants, cela démontre la parfaite harmonie existant sur la question. Cette identité de vues augure d’une volonté de maintenir le cap d’une réelle stabilisation du continent.

RDC: M. Labille invite le président Kabila à «respecter la Constitution»

Le ministre belge de la Coopération au développement, Jean-Pascal Labille, a implicitement appelé mardi le président congolais Joseph Kabila à ne pas briguer de troisième mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), joignant ainsi sa voix à celle du chef de la diplomatie américaine, John Kerry.

«Lorsqu’il y a une Constitution qui prévoit un certain nombre de mandats, cette Constitution doit être respectée», a-t-il affirmé devant les 7èmes assises de la Coopération belge au développement qui se tenaient au palais d’Egmont à Bruxelles. 

«Sinon, à quoi sert-il d’écrire une Constitution», a ajouté M. Labille, parlant de «règles de base que nous devons respecter». 

La Constitution congolaise, adoptée par référendum en décembre 2005, interdit au président d’exercer plus de deux mandats d’affilée.

Mais nombre d’opposants soupçonnent le clan présidentiel de vouloir modifier la loi fondamentale pour permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au delà de l’expiration de son second mandat, en décembre 2016. 

En visite à Kinshasa, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, avait exhorté dimanche le chef de l’Etat congolais à quitter le pouvoir à l’issue de son second quinquennat.
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Belga

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