vendredi 27 juin 2014

Sant'Egidio à nouveau médiateur des FDLR

le 26-06-2014

 
L'église Sant'Egidio qui a donné son nom à la communauté.CC wikimédia/LPLT

Une délégation des FDLR est à Rome ce jeudi 26 juin sur invitation de la communauté religieuse Sant'Egidio qui avait déjà été médiateur en 2005. 

Sont également présents plusieurs envoyés spéciaux de la communauté internationale pour les Grands Lacs et le patron de la Monusco, Martin Kobler. 

Une réunion qui intervient alors que le processus de désarmement des rebelles hutus rwandais est officiellement en cours et qui n'est pas du goût de Kigali, qui accuse certains dirigeants de cette rébellion d'avoir participé au génocide de 1994.

D'abord, il y a cette demande d'Hervé Ladsous, le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, se prononçant pour une levée temporaire de l'interdiction de voyage du président par intérim des FDLR. Celui qui se fait appeler Victor Byiringiro est sous sanctions de l'ONU depuis 2010 en tant que responsable d'un groupe armé qui sévit à l'est de la RDC. Cette levée de l'interdiction de voyager était nécessaire pour qu'il puisse être lui aussi à Rome ce jeudi.

Mais mercredi, le comité de sanctions de l'ONU a décidé de rejeter cette demande après la levée de boucliers des autorités rwandaises. Depuis, elles ne décolèrent pas. 

Sur Twitter, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, s'est indignée. « Ces individus et pays alliés à ces voyous qui ont commis le génocide au Rwanda en 1994 sont toujours à l'oeuvre aujourd'hui, quelle honte », s’est-elle exclamée ajoutant que le Rwanda n'avait pas changé de politique à l'égard des FDLR, ils doivent « abandonner les armes et l'idéologie du génocide et rentrer à travers le processus établi entre le Rwanda et l'ONU de démobilisation ». Car l'enjeu est là.

Si, côté onusien, on assure que l'objectif de la réunion est d'accélérer le processus de démobilisation amorcé, au total il y a eu 188 combattants désarmés selon l'ONU. 

Côté FDLR, on dit espérer que ces représentants de la communauté internationale accepteront de soutenir un dialogue rwandais inclusif avec Kigali, ne se limitant pas seulement aux rebelles hutus rwandais, mais élargi à tous les partis politiques en exil et réfugiés rwandais à travers le monde.

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