mercredi 14 janvier 2015

Assassinat de M’Zée Laurent Désiré KABILA : 14 ans de procès inachevé

mercredi 14 janvier 2015 


Le Président congolais est abattu, dans les circonstances non encore éclaircies, en ce début d’après-midi du 16 janvier 2001, soit 14 ans jour pour jour, dans sa résidence, le palais de marbre, à Kinshasa. 


Selon la version officielle, Laurent Désiré Kabila a été assassiné par Rachidi, son garde du corps, qui est abattu sur place quelques instants plus tard par l’aide de camp Eddy Kapend. 

Mais l’assassinat de M’zée Kabila reste une énigme criminelle. 

La mort du président a entrainé l’arrestation et la détention de plusieurs personnes dont certaines sont mortes en prison alors que les autres y sont encore. Ils ont été condamnés au terme d’un procès expéditif, alors que de nombreux officiels reconnaissent ouvertement qu’ils sont innocents. 

Jusqu’à quand prendra fin, la folie du tyran sanguinaire, Hyppolite Kanambe, alias Joseph Kabila, le président actuel pendant que de nombreuses personnes innocentes sont sacrifiées et continuent en toute indifférence de croupir dans des conditions inhumaines et dégradantes dans la prison mouroir de Makala.

 


Dans ce monde tumultueux où les événements tragiques fusent de partout, le sort de condamnés à mort suite au procès sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat Laurent Désiré Kabila, risque de tomber dans les oubliettes de l’histoire.

Le procès sur l’assassinat de M’zée Kabila est la plus grosse arnaque de l’histoire de l’homme. Les personnes qui sont encore détenues suite à cela sont traitées avec une cruauté monstrueuse de la part du régime d’occupation qui utilise souvent les détenus du droit commun pour les maltraités.

Les condamnés à mort dans cette affaire ne peuvent être une fois abandonnés à leur sort. Ils attendent de sentir notre présence à leur côté. Leur ultime espoir est de faire entendre leur cri d’innocence de l’autre côté du mur. Lorsque ce cri nous parvient, il est de notre simple devoir de le relayer.

L’horreur étouffée

A ce jour, les présumés assassins de Laurent Kabila croupissent séquestrés dans l’arbitraire le plus total. Le silence sur cette affaire est choquant. Six d’entre eux sont morts, d’autres sont très malades. Il nous est insupportable de penser que des innocents sont en prison. 


Des innocents que la justice a rendus coupables. Une justice injuste qui prend les innocents pour les coupables et les coupables pour les innocents. Les condamnés ont toujours clamé leur innocence et dénonce le caractère arbitraire de la cour d’ordre militaire qui les a jugés.

Au bout de neuf mois d’un procès bâclé qui s’est déroulé en majeure à huis clos et dont les irrégularités ne sont plus à démontrer, la Cour d’ordre militaire, qui n’est parvenue à prouver la culpabilité d’aucune personne en rapport avec l’assassinat dont il est question, a quand même prononcée des condamnations dont 30 à la peine capitale. 


Ces condamnations se sont largement appuyées sur un réquisitoire aux allures de pamphlet, truffé d’hypothèses et de suppositions qui ne sont pas permises en droit pénal. C’est une magouille politique pour disperser les cartes.

Le procès n’a pas permis de faire la lumière dans cette affaire. Ils ont échafaudé un plan machiavélique afin de faire porter le chapeau aux innocents. 


Ceux qui ont voulu organiser cette mascarade n’ont pas pu masquer la vérité, c’est trop énorme, trop grossier, pour passer dans l’histoire. Les politiques peuvent cacher certaines choses, mais assez vite les révélations vont à l’encontre de leurs mensonges.

Le verdicts dans cette affaire ont été rendus à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante, au cour duquel le Président de la cour, le Général Mawele Bakongo s’en est littéralement lavé les mains en déclarant << les enquêtes se poursuivent, il y aura d’autres procès Kabila >>. 


En effet, comment peut-on concevoir de condamner provisoirement des personnes à la peine de mort, à perpétuité et à diverses autres peines lourdes, alors que les enquêtes sont en cours et qu’il y aura d’autres procès subséquents ? 

Qu’adviendrait-il, si après l’exécution des peines prononcées, l’innocence de ces personnes devait éclater de ce procès subséquents promis ? 

Nous comprenons que ceci était une manière pour le Général Mawele d’invalider le verdict du tribunal, d’autant plus que cette promesse dure depuis treize ans sans avoir donné de résultat.

Les condamnés ont été privés du droit de recours qui pourtant est un principe général du droit, constant et intangible. L’argument avancé était que les arrêts de la Cour d’ordre militaire ne sont pas susceptibles de pourvoi en cassation auprès de la cour suprême de justice.

Il est à noter, par ailleurs , que le décret de création de la cour d’ordre militaire n’interdit pas les recours extraordinaires c’est-à-dire la révision et l’annulation. Etant donné les engagements internationaux souscrits par la République Démocratique du Congo en ratifiant le pacte international aux droits civils et politiques dont les textes emportent sur les lois nationales, le recours reste un droit pour les condamnés.

En effet, cet instrument juridique international dispose à son article 14 alinéa 5 ce qui suit : << Toute personne déclarée coupable d’une infraction , a le droit de faire examiner par une juridiction supérieure la déclaration de culpabilité et de condamnation, conformément à la loi >>.

Comme vous le savez, tout jugement rendu en République Démocratique du Congo par une juridiction ordinaire ou d’exception peut faire l’objet de pourvoi en cassation auprès de la cour suprême de justice, car en Rd Congo il n’y a pas de zones de non droit.

Les oubliés de l’amnistie.

Loi n°05/023 du 2005 portant amnistie pour faits de guerre, infractions politiques et d’opinion, résultat de l’accord global et inclusif de Sun city. Elle couvre la période allant du 20 aout 1996 au 30 juin 2005. 


Promulgué par l’imposteur et l’usurpateur, joseph Kabila le 19 décembre 2005, ladite loi a été envoyée par ce dernier à la cour suprême de justice pour examen de sa régularité. Cette cour a produit à cet effet un avis consultatif et non un arrêt déclarant que l’assassinat d’un chef de l’Etat est une infraction de droit commun.

C’est le prétexte qui est invoqué pour qu’ils ne puissent pas bénéficier des différentes lois d’amnistie.

Nous constatons que l’avis donné par la cour suprême de justice n’a aucune valeur contraignante envers ces présumés assassins et bien plus, elle ne les concerne en rien. 


Cet avis émet un principe quant à l’assassinat d’un Président de la République, alors aucun d’eux n’a été condamné pour cette infraction. Ils ont tous été condamnés d’infractions politiques suivantes : attentat à la vie du chef de l’Etat, complot, qui sont des infractions politiques par excellence selon le code pénal congolais. Donc cet avis ne les concerne pas.

Cette amnistie normalement devrait être accordée aux prisonniers politiques et aux gens qui ont été mal jugés dans des contextes très difficiles et à qui on a donné des sentences qui nous semblent exagérées.

Loi n°014/006 du 11 février 2014 portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Cette amnistie couvre la période allant du 18 janvier 2006 au 20 décembre 2014.

Toutes les personnes condamnées dans l’affaire d’assassinat de M’Zée Kabila devraient aussi bénéficier de cette loi d’amnistie mais malheureusement, la période couverte, les exclus complètement et nous confirmons que cela a été fait de manière délibérée pour les maintenir en prison.

Et ce qui est très cynique dans cette mise en scène c’est qu’au moment où l’imposteur et l’usurpateur, Hyppolite kanambe, alias Joseph Kabila accorde l’amnistie aux membres de M23, des dizaines de congolais innocents moisissent en prison depuis déjà 14 ans, sous prétexte qu’ils ont participé à l’assassinat de M’zée Kabila. 


Pourtant tout congolais sait que le principal assassin de Laurent Kabila est au sommet du pouvoir de Kinshasa.

Comment expliquer l’acharnement du pouvoir à l’égard de ces condamnés ? Nous pouvons dire tout simplement, c’est le refus de la manifestation de vérité dans cette affaire. Il y a aussi la crainte de révélation sur l’implication de joseph Kabila comme l’un des instigateurs de l’assassinat de M’zée Kabila.

Ce qu’il faut retenir, Alias joseph Kabila était venu en République démocratique du Congo avec L’alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo AFDL, en 1996 non en tant que congolais, mais en tant que militaire de L’armée patriotique rwandaise APR aux côtés de James Kabarebe, officier rwandais, fut chef d’état-major de la République démocratique du Congo, puis ministre de la défense du gouvernement rwandais. 


Alias Joseph Kabila est un ancien soldat du Front patriotique rwandais FPR. Les Rwandais avaient intérêt à se débarrasser de Laurent Désiré Kabila.

La veille de l’assassinat, alias joseph Kabila, commandant en chef des troupes terrestres, fait désarmer tous les militaires des garnisons de Kinshasa, laissant la capitale du pays sans protection. Qu’est-ce qui motive cette grave décision, si ce n’est pour prévenir une réaction armée à l’assassinat du chef de l’Etat programmé pour le lendemain ?

En plus, pourquoi et pour quelle raison majeure, la cour d’ordre militaire n’a-t-elle pas interrogé, le général major alias Joseph Kabila, par principe du devoir d’enquête dicté, selon les normes procédurales ? Alias joseph Kabila ne serait-il pas considéré, dans le cas d’espèce, comme le premier suspect ?

La vérité sur l’assassinat de M’zée sera-t-elle révélée un jour ? Elle sera d’autant plus difficile à connaitre que beaucoup de monde souhaitait sa mort, en tout cas son éviction du pouvoir, et que de nombreuses conjurations ont pu s’entremêler.

Avalanche de morts mystérieuses

Comment ne pas être saisi d’effroi par l’avalanche de morts mystérieuses qui a assombri l’affaire ? 


Après la mort du général Yav Nawej, suite à l’empoisonnement, à qui le tour ?

Yav Nawej a été condamné à mort pour l’exécution de onze libanais suspectés dans l’assassinat de M’zée Kabila. La question que l’on se pose dans cette éventualité c’est celle de savoir qui pouvait en vouloir à Yav Nawej au point de lui vouloir la mort. 


Lorsqu’on sait que l’arrestation de yav Nawej était de nature à servir d’écran de fumée qui empêcherait de voir l’auteur de l’exécution extrajudiciaire de onze ressortissants libanais.

Ce n’est un secret pour personne car, les soldats directement sous les ordres de l’actuel président, l’imposteur et l’usurpateur, alias joseph Kabila exécuteront onze ressortissants libanais. 


Un assassinat qui oriente également les soupçons sur l’actuel président qui apparait comme le plus important bénéficiaire de la mort de M’zée Kabila. Alors pour brouiller les pistes de recherche, l’auteur du crime avait intérêt de se débarrasser de yav Nawej.

Etant donné qu’il était un témoin gênant de l’assassinat de onze ressortissants libanais, il fallait le faire taire pour effacer toutes les traces de preuves comme il en savait trop.

La détention à Makala équivaut à une condamnation à mort non prononcée.

Selon divers sources, les personnalités civiles et militaires qui croupissent à Makala sont soumises à une mort lente et ce, faute de soins médicaux exigés par leur état de santé. 


C’est le cas notamment de Nono Lutula conseiller spécial de M’zée Kabila à la sécurité, condamné à la peine capitale pour faute professionnelle, le colonel Mutindo, le capitaine Itongwa et pascal Marhegani.

Le conseiller Nono lutula n’est qu’un innocent ,qu’on tue volontairement à petit feu, comme jadis, le sort vécu par le général Yav Nawej, mort en détention, dans des circonstances mystérieuses non encore élucidées, pour étouffer , probablement, une certaine vérité cachée.

De nos investigations, il s’avère clairement que Nono lutula figure à la tête de liste des témoins gênants qui doivent être éliminés très prochainement, par tous les moyens, pour étouffer la vérité.

Il est évident que pour des raisons de sécurité de nos sources et pour le besoin de poursuite de notre propre enquête certains détails importants des résultats de nos enquêtes ne seront pas encore divulgués à ce niveau de nos investigations.

Par ailleurs, on se souviendra qu’à la dernière audience, le président de la cour avoue lui-même qu’il faut continuer l’enquête afin de connaitre les vrais auteurs du complot. Comme s’il doutait lui-même du verdict qu’il venait de prononcer. 


Malheureusement aucun procès depuis lors n’a eu lieu et le dossier est toujours bloqué. Aujourd’hui, les compatriotes commencent à décéder.

Depuis, c’est le silence radio ou presque, car quatorze ans plus tard, il y a toujours le flou autour de la mort du Président congolais .Pourtant le verdict sans appel, prononcé par la cour d’ordre militaire ne convainc personne.

Pendant cela, alias Joseph Kabila agit comme s’il était au-dessus des lois internationales, tue de sang-froid, empoisonne, et commet des crimes considérés par le droit international comme de crime de guerre.

Les victimes innocentes de la dictature sanguinaire comptent sur nous pour les défendre quand elles nous connaissent et même lorsqu’elles ne savent pas que nous luttons pour elles, c’est un travail concret et toutes ont besoin de nous.

Des faits accablants

Lors du prononcé de son verdict le 7 janvier 2003, la cour d’ordre militaire avait cessé d’avoir une existence légale depuis 2002 par une décision exécutoire de l’accord global et inclusif qui la supprimait.

L’arme du crime n’a jamais été retrouvée jusqu’à ce jour, le chargeur de l’arme du garde-corps qui aurait abattu le président a bout portant était plein tandis que l’unique témoin oculaire, Emile Mota, a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.

Pour l’expert en balistique, il lui paraissait scientifiquement impossible d’imaginer qu’une balle tirée à bout portant sur la tempe du président avec un pistolet parabellum 9mm reste incrusté dans le crane. 


Quant aux experts en médecine, les blessures faites par balles n’ont dû intervenir qu’après le décès, étant donné l’absence de saignement constatée sur place.

Plusieurs personnes ont été condamnées à la peine de mort avec confiscation générale de leurs biens pour des faits au sujet desquels la loi ne prévoit pas ces peines. 


Que penser de l’application par la cour des dispositions légales contradictoires à des faits identiques ? Il en est de même des peines de confiscation des biens dont souffrent par ailleurs les familles des condamnés en ce moment.

La thèse officielle ? Une foutaise!

Quand la justice est rendue au nom du peuple, alors le peuple a toutes les raisons de s’en réjouir et de s’en honorer, mais quand c’est l’injustice qui est rendue au nom du peuple, alors c’est le peuple tout entier qui s’en trouve Sali et offensé.

Il y a de quoi rappeler que ne pas punir les suspects c’est autrement cracher sur la tombe de l’illustre disparu. Là est toute la question : les suspects sont-ils les coupables ? Le procès ne l’a pas démontré.

Pourquoi ? Quelle raison d’Etat peut-elle justifier que toute la vérité n’ait pas encore pu être établie sur l’assassinat politique du soldat du peuple.

Nous soulignons l’obligation de la République dite Démocratique du Congo de mener une enquête exhaustive et impartiale dans cette affaire et de traduire en justice tous les responsables. Seule une telle démarche est à même d’éviter que ce crime ne favorise l’établissement d‘une culture de l’impunité dans le pays.

Nous demandons instamment au gouvernement d’occupation d’assurer le respect des obligations internationales de la République Démocratique du Congo en matière des droits de l’homme, et en particulier celles relatives au droit à la révision d’un procès par une juridiction supérieure et au droit de toute personne à être jugée sans retard excessif.

A la communauté internationale, jusqu’à quand un régime de terreur sera laissé faire comme en est le cas du tyran sanguinaire alias Joseph Kabila ? 


Autant de régimes sont dénoncés, et condamnés autant les yeux sont fermés sur Joseph Kabila et son régime d’occupation sur lesquels pèse plus de 8 millions de morts.
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Kivuila André

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