samedi 24 janvier 2015

Le Congo-Kinshasa devenu un camp de concentration ‘’nazi’’ !

le mercredi 21 janvier 2015


« L’outil le plus puissant entre les mains de l’oppresseur est la pensée de l’opprimé. » S. BIKO

Pour les générations futures, il est souhaitable de noter les noms des massacreurs des populations congolaises et de les archiver. Cela servira à la poursuite de la réécriture de l’histoire réelle du Congo-Kinshasa et à l’évitement de la répétition de l’histoire officielle. 


Depuis lundi 19 janvier 2015, deux jours après l’anniversaire de l’assassinat de Lumumba, ‘’la kabilie’’ tue à Kinshasa. C’est un signe qui ne trompe pas. 

Il n’est pas exclu qu’elle ait compris que le nombre de nouveaux Lumumba a sensiblement augmenté ; et que cela pourrait porter préjudice au système mondialiste cupide et corrompu qu’elle sert.

Kabila, Kayama, Boshab, leur police politique et leurs escadrons de la mort dénommés abusivement ‘’gardes républicaines’’ tuent les Congolais(es) à Kinshasa. Ils tuent sans arrêt depuis le lundi 19 janvier 2015 ! 


Ils enlèvent leurs morts pour les jeter dans les fausses communes ou dans le fleuve. Ils enlèvent certains corps des hôpitaux et des morgues. Tout est paralysé dans la capitale congolaise. 

L’Internet est coupé : ils veulent tuer loin des caméras. Les Sms ne circulent pas. Ils veulent couper les Kinois(es) du reste du pays et du monde. Mais ils n’y arrivent pas. 

Contrairement à ce qu’ils croient, une bonne partie de Congolais(es) est organisée : elle véhicule l’information de manière suivie. Elle a même réussi à capter les ordres donnés par Kanyama, ‘’Esprit de mort’’, pour que sa police politique tue les étudiants[1].

Comment ‘’Joseph Kabila’’ et sa police politique en sont-ils arrivés là et le monde regarde sans bouger le petit doit ; à quelques exceptions près ? 


Couper tout un pays du monde, enfermer une population de plus de six millions d’habitants dans une ville où, avec chars et autres armes, elle fait face, mains nues, à ses bourreaux ?

Rappelons que ‘’Joseph Kabila’’ n’en est pas à son premier coup. Il s’inscrit dans le contexte de l’un des conflits les plus meurtriers de ces cinquante dernières années. Il est ‘’le Cheval de Troie’’ de la guerre de prédation et de basse intensité menée contre le Congo-Kinshasa.

Dans cette guerre de ‘’la montée du capitalisme du désastre’’, les partes en vie humaines et d’autres dégâts sociaux ne sont pas comptabilisés. 


Ce qui importe c’est la croissance liée à l’exportation non-contrôlée des matières premières stratégiques du Congo-Kinshasa, à la vente des terres congolaises sous forme des carrés miniers ; ce qui importe c’est le profit et la capacité des élites compradores de stocker l’argent issue de toute cette magouille dans les banques de la corporatocratie prenant une part active à cette guerre.

‘’Joseph Kabila’’ opère donc comme un agent d’un système mortifère. 


Depuis qu’il est au Congo-Kinshasa, il n’a pas réussi à conclure ‘’un mariage de raison’’ avec les populations congolaises. Sa police politique et ses escadrons de la mort les prennent pour leurs cibles de prédilection. 

Il en va de même pour les élites compradores congolaises ayant vendu leurs cœurs et leurs esprits pour servir ce système au cœur duquel Kabila trône comme un bon ‘’Kapita médaillé’’. 

Il est donc là comme produit d’un système auquel participent plusieurs Congolais(es) tuant leurs propres sœurs et frères pour accumuler l’or, l’argent, le prestige, la puissance matérielle, etc. 

Au nom de ces ‘’dieux’’, ils tuent et sont pleins de mépris et de haine pour leurs propres populations.

Depuis les dernières élections-bidons de 2011, la colère des populations congolaises à l’endroit de ce ‘’Kapita médaillé’’ est tenace. Accueillant Etienne Tshisekedi dans un stade de Kinshasa au cours de sa campagne électorale, une bonne partie de ces populations avait chanté : ‘’Oh Ya Tshitshi eee, zongisa ye na Rwanda’’. 


Avait-il bien saisi ce message ? Quels moyens pouvait-il utiliser pour exhausser le vœu de ces populations ? 

‘’Ya Tshitshi avait choisi la voie des élections et ‘’Ye’’ est resté au Congo-Kinshasa ; il n’est pas retourné au Rwanda.

En se mettant debout pour aller manifester dans la rue sous l’instigation de l’opposition congolaise et des autres forces de la société civile, une bonne partie de la population congolaise à Kinshasa comme dans certains autres coins du pays récidive. Elle dit : ‘’Kabila dégage’’ ; ‘’Kabila akende’’. Ce message est-il entendu par ‘’les forces du changement’’ ?

Il ne semble pas. Il semble qu’il y a une différence d’approche de la question congolaise actuelle : les politiciens parlent du retrait de la loi électorale et une bonne partie de la population congolaise du départ de Kabila. 


Il ne semble pas y avoir une certaine cohésion de discours entre les politiciens et le peuple debout. A tel point que de plus en plus, dans les rues de Kinshasa, le peuple debout opère sans ‘’guide politique’’ ; il s’est pris lui-même en charge.

Abandonné à son triste sort entre les mains des bandits de ‘’la kabilie’’, que peut-il faire ? Jusqu’où peut-il aller ? 


Les appels de l’église catholique et de certains pays ‘’amis’’ suffiront-ils pour que ‘’la kabilie’’ renonce à sa mission : exterminer les Congolais(es) et balkaniser leur pays ? 

A n’en pas douter, cette ‘’kabilie’’ n’a pas besoin de textes de lois pour se maintenir dans son rôle de ‘’Cheval de Troie’’ du système mondialiste mortifère. Non. 

Le recours à ce texte ne semble avoir été qu’un stratagème elle recourt de temps en temps pour prouver à ses parrains qu’elle est indispensable à la sauvegarde de leurs intérêts. Une certaine opposition ne donne pas l’impression d’avoir compris cela. Pourquoi ? 

Est-elle paresseuse, ignorante ou complice du système ? L’avenir nous le dira. 

A Kinshasa, certains amis journalistes et analystes ne croient pas en elle. Ils soutiennent qu’elle court derrière les postes ministériels et les biens de ce monde qui y sont attachés. Elle se sert tout simplement du peuple comme ‘’tremplin’’ pour ‘’le partage du pouvoir’’.

Les assassinats, les tueries et les autres massacres dans lesquels la ville de Kinshasa est plongée ont délié certaines langues. Certains aveux sont faits. Le peuple est debout, c’est bien.

Mais, il risque d’être tourné en bourrique si sa lutte n’est pas canalisée vers des objectifs clairs : la souveraineté politique et économique du pays ; la protection des terres congolaises, la justice distributive, l’accès équitable à l’école, aux soins de santé, à l’habitat et à l’emploi, etc. 


La refondation de l’Etat sur des bases solidaires et égalitaires pourrait mobiliser ce peuple debout sur le court, moyen et long terme. Certains Sénateurs Congolais, bien que faisant partie du système, ont relevé, au cours de leurs débats du 20 janvier 2015 que la question fondamentale du Congo-Kinshasa n’est pas celui des textes mais des hommes. 

Mokonda Mbonza cite des articles[2] de la Constitution (de Liège ?) violés depuis le lundi 19 janvier par les assassins de ‘’la kabilie’’ pour illustrer cela. Oui, le pays ne manque pas de textes, de bons textes. 

Au contraire, ‘’Le Congo est malade des ses hommes’’ comme dirait Patient Bangenda. Ils peuvent, au nom de la cupidité, de la corruption et de la haine de soi, décider d’assassiner leurs compatriotes pour être au service du système mondialiste mortifère.

Comment conjuguer une bonne refondation de l’Etat sur des bases solidaires et égalitaires et une thérapie collective promotrice des valeurs de ‘’Bumuntu’’, de ‘’Bomoto’’, de ‘’Ubuntu’’ ? 


Telle nous semble être l’une des questions essentielles à laquelle les Congolais(es) seront sommé(e)s pendant longtemps de répondre s’ils ne veulent pas disparaître comme humains et comme peuple. 

Comment doivent-ils faire pour refonder un Etat de désaliénés rompant avec les camps de concentration en plein 21ème siècle ? Voilà…
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Mbelu Babanya Kabudi


[1] http://www.ingeta.com/kanyama-ordonnant-de-tirer-sur-les-etudiants/
[2]https://www.youtube.com/watch?v=rh-fvVNE6do#t=252

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