dimanche 1 février 2015

CAN 2015: la RDC rit, le Congo pleure

le 31-01-2015

 
Claude Le Roy (à droite) et Florent Ibenge. Les entraîneurs du Congo et de la RDC ont vécu une soirée animée à Bata. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Après le premier quart de finale de la CAN 2015 entre le Congo et la RDC, disputé à Bata samedi 31 janvier, les joueurs et les deux sélectionneurs ont donné leur sentiment sur une rencontre complètement folle en seconde période, conclue par la victoire de la RDC (4-2).

Les jeux sont faits. Après un match entre ombres et lumières, la RDC de Florent Ibengue est en demi-finale. Une aubaine pour le coach de l’AS Vita Club qui savoure cette victoire de folie. 

Après avoir marqué deux buts en trois matches lors de la phase de poules, les Léopards ont sorti le grand jeu en seconde période face au Congo, avec quatre réalisations.

Florent Ibenge : « On est capable de faire bien »

« Il y avait une charge émotionnelle qui a fait que l’on n’a pas développé notre jeu en première mi-temps », raconte Ibenge d'une voix cassée. En seconde période, les deux buts du Congo ont « beaucoup énervé » les joueurs de RDC, selon Ibenge. 

« Quand vous êtes menés 2-0, vous pensez que c'est fini, et on a joué dessus. On manquait de chance et on avait de la maladresse, on ne réussissait pas à marquer, mais on avait quand même le match en main », précise-t-il. 

« On est capable de faire bien et je demande à mes joueurs de se libérer. Il faut toujours que l’on nous titille pour que l’on réagisse. On monte en puissance, mais on n’a pas encore imposé notre jeu. » Les Léopards qui continuent l’aventure veulent encore prouver des choses.

« C’était un match capital, on doit continuer », se contente de dire Chancel Mbemba. A Kinshasa, les habitants doivent faire la fête à sa santé et aussi à celle de Dieumerci Mbokani qui a doublé la mise face aux Diables rouges. 

« J’ai fait mon travail, j’ai marqué deux buts. Je suis fier et heureux. Je voudrais que le peuple de RDC nous soutienne encore plus », avoue l’ancien attaquant de Monaco.

De l’autre côté du fleuve Congo, ce doit être la soupe à la grimace. Brazzaville a dû jubiler après les deux premiers buts avant de se rendre compte qu’une rencontre dure 90 minutes et que tout est possible. 

« Je suis très déçu pour les gars, la nation, tout le monde. C'est dommage, à 2-0, de prendre quatre buts comme ça. On va mûrir, gagner en expérience. Passer le 1er tour avec 7 points, c'était déjà remarquable, on voulait aller plus loin. Il faut garder le positif, on revient de loin. On n'a pas su gérer cette nouvelle situation de mener 2-0, à nous d'apprendre pour l'avenir », balance les yeux dans le vague Prince Oniangue, le capitaine du Congo. 

« Quand on mène 2-0, on n'est pas loin du rêve, mais le rêve n'était pas là, et c'est terrible », conclut Claude Le Roy, son sélectionneur.
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Farid Achache

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