dimanche 14 juin 2015

Afrique - Dépendance à l'aide: retard technologique

13 juin 2015


Le président kényan propose que les Africains renoncent à l'aide internationale. Elle représenterait de 5 à 6% du revenu total du Kenya.

Le Président kényan Uhuru Kenyatta a exhorté ses collègues dirigeants africains à renoncer à l'aide étrangère, en expliquant que "ce n'est pas une voie acceptable pour parvenir à la prospérité".

Il a écrit dans un tweet avant le 25e sommet de l'Union africaine en Afrique du Sud que "la dépendance à ce qui semble être une œuvre charitable doit cesser".

D'après l'économiste et enseignant burkinabè, Jacques Ouedraogo, les pays africains pourraient fonctionner sans aide mais le coût de ce changement coûterait trop cher aux populations.

Il ajoute que la dépendance vis à vis de l'aide est due au retard sur le plan technologique et en terme de savoir-faire.

"Si vous prenez l'aide alimentaire ou toute autre forme d'aide, c'est parce que nous n'avons pas les capacités de produire nous-mêmes ce dont nous avons besoin ou bien parce que nous n'avons pas les ressources nécessaires pour réaliser les infrastructures dont nous avons besoin et parce que nous n'avons pas les capacités techniques. Pour arriver à lever ces contraintres, il faut vraiment suffisamment investir dans la formation. Si on a une masse critique de compétences suffisantes, on peut se passer de l'aide." a-t-il expliqué.

D'après le correspondant de la BBC au Kenya, il ne s'agit pas d'une politique du gouvernement, mais d'un thème mobilisateur à l'adresse des dirigeants africains.

Il remarque que si le Kenya reçoit des aides importantes, il a survécu pendant quatre ans sans l'aide étrangère après que les pays occidentaux aient suspendu celles-ci en 1991, pour exprimer leur mécontentement au président de l'époque, Daniel Arap Moi.

M. Kenyatta a déclaré que l'aide étrangère "comporte souvent des termes et des conditions qui sont des entraves au progrès".


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