lundi 15 juin 2015

Dialogue de « KABILA » : Le dollar coule à flot

15/06/2015 

 

Félix TSHILOMBO TSHISEKEDI

Il y'a du rififi à Kinshasa ! 


Toute la classe politique congolaise est en ébullition depuis que «Joseph Kabila» a fait tinter la sonnette du «dialogue national». 

Tous les «chiens de Pavlov» ont spontanément abandonné les dossiers brulants des charniers de Maluku et de Kimbembe, des massacres d'enfants et de femmes à Beni, du déplacement arbitraire des bornes des frontières avec le Rwanda... pour accourir, tout en bavant, vers la mangeoire! 

Dans sa phase secrète des préparatifs, le rusé «Kabila» avait réussi à entuber les deux partis politiques de l'opposition ayant pignon sur rue à Kinshasa: l'UDPS et le MLC. 

Cette mission avait été secrètement confiée à Kalev Mutond, l'AG de l'A.N.R. et au Pasteur Mugalu, Chef de la Maison civile de l'imposteur. Vital Kamhere jouait discrètement le rôle du coach auprès de l'imberbe Félix Tshilombo. 

L'affaire était presque dans la poche n'eut été la vigilance des réseaux de la Résistance congolaise qui ont dénoncé par le canal de L'œil du Patriote, cet ignoble complot en livrant les détails de leurs transactions secrètes. 

Suite au tollé que ce scandale a provoqué au sein même des militants de base de l'UDPS et du MLC, les complices de «Kabila» durent battre en retraite et opérer un virement de 180 degrés. 

Félix Tshilombo Tshisekedi a renié carrément le dialogue qu'il avait pourtant soutenu publiquement, préférant l'esquive d'une «nouvelle version» d'Accord-cadre signé à Addis-Abeba. Mais ce ne sont que des mots. 

Car des sources proches de Mugalu confirment que, sous la forte pression de Félix Tshilombo qui réclamait une «rallonge» pour contenir les assauts internes et externes à l'UDPS contre «son choix politique», le Chef de la Maison civile a du convaincre le « raïs » de lui remettre une enveloppe de 2.500.000$ us au début du mois de juin! Hyppolite Kanambe est convaincu qu'il lui sera difficile de réussir son schéma de dialogue national sans la participation massive de l'UDPS, nous dit-on dans son sérail le plus proche. 

Le «tutsi-power» divisé autour de la candidature de Ruberwa

Le laboratoire politique du tutsi-power, le premier concerné par la menace du tsunami qui pèse sur Kinshasa, a été aussi le premier à tirer les conclusions des consultations initiées par «Joseph Kabila» avec l'espoir de créer une synergie favorable à former un gouvernement de transition devant lui permettre un glissement consensuel au-delà de la ligne rouge de 2016 fixée par la Communauté internationale. 


Malheureusement pour lui, les experts du «tutsi-power», après avoir pris l'avis final de leurs alliés américains au sein de l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, se sont rendus auprès de lui pour lui présenter leur conclusion et lui faire leur proposition de sortie de crise. 

Tout le staff du «tutsi-power» de Kinshasa composé essentiellement de têtes d'affiche parmi lesquels Moïse Nyarugabo, Azarias Ruberwa, Bugera, Bizimana Karamueto et Kazadi Nyembwe se sont retrouvés autour de « Joseph Kabila ». 

Ils lui ont dit que la tendance générale qui se dégage voudrait qu'il adopte le "schéma Poutine/ Medjedjev " : qu'il choisisse un successeur pour 5 ans à la tête de la RD-Congo pour lui permettre de reprendre le flambeau à la fin du prochain mandat pour 10 autres années. 

En effet, les diplomates américains ont adressé un message très ferme de mise en garde à Moïse Nyarugabo précisant que les Etats-Unis ne toléreront aucune manœuvre de la part des Rwandais visant à maintenir «Joseph Kabila» au pouvoir au-delà de décembre 2016. 

Ainsi, après concertation, le «tutsi-power», pour conserver le pouvoir en RD-Congo, a proposé à «Joseph Kabila» de ne pas engager un bras-de-fer avec les Etats-Unis, mais d'envisager plutôt une alternance à la Poutine avec Azarias Ruberwa, parce que celui-ci réunit toutes les conditions de compétence, d'autorité et de connaissance du terrain devant lui permettre de diriger la RD-Congo les cinq prochaines années du mandat présidentiel durant lequel Hyppolite Kanambe serait son Premier ministre et chef de gouvernement. 

Et au cas où il n'acceptait pas la candidature de Ruberwa, les membres du staff rwandais souhaiteraient alors qu'il leur donne le nom du candidat de son choix.

Mais Fidèle à sa méthode, «Kabila» ne donna aucune suite immédiate aux propositions de ses interlocuteurs. 


Cependant, dimanche 07 juin la nuit, il s'est réunit en conseil familial avec Janet et Zoé «Kabila» dans l'appartement de sa sœur situé dans le building "Groupe Lito Moboti" (GLM) en abrégé! 

Etait aussi présente à ce conciliabule, l'épouse rwandaise de «Joseph Kabila», Angèle Rugwiza, la fille de Rugwiza, le PDG de l'OFIDA, avec quelques membres de sa famille. 

La proposition du staff du « tutsi-power » fut rejetée à l'unanimité après un réquisitoire violent et sévère de Janet «Kabila» contre Ruberwa accusé de nourrir des ambitions louches pour remplacer les Kanambe et les livrer aux Américains une fois aux commandes du pouvoir suprême. 

S'adressant à son frère Hyppolite Kanambe elle conclut : «Tu avais refusé ma proposition de nous retirer en douce du pouvoir et tu avais dit que nous devons tenir bon jusqu'à ce que les Congomans se fatiguent. Pourquoi alors céder le pouvoir à Ruberwa ? 

A la rigueur, tu pourrais envisager une alternance avec ta femme congolaise car elle, nous pouvons la contrôler, mais pas Ruberwa.» Une vraie pagaille !

Le conseil familial a demandé à «Joseph Kabila» d'augmenter la pression sur Félix Tshilombo qui a reçu beaucoup d'argent à la fin du mois de mai par le canal de Mugalu (cfr. Supra), pour qu'il fasse pression au sein de l'opposition et de l'UDPS, et qu'il obtienne surtout la déclaration ou l'interview de son père pour soutenir le dialogue. 


« Autrement, a tranché Janet « Kabila», qu'il nous restitue notre argent! » Décidément, Il y a de l'électricité dans l'air! Les jours à venir risquent de nous réserver bien des surprises. Et pas des moindres. 

Kengo entre dans la danse : un serpent à deux têtes !

A la sortie de son audience avec «Kabila» ce lundi 08 juin 2015 dans le cadre des consultations, Léon Kengo wa Dondo décoche à la presse sa flèche empoisonnée dont seuls les initiés savent décoder le contenu réel du poison que véhicule son message. 


Il déclara péremptoirement : « J'ai dit au Président de la République que les élections exigent beaucoup d'argent. Dans le budget 2015, les ressources allouées aux élections ne sont pas suffisantes. Où allons-nous trouver cet argent pour organiser les élections... ?» Décrypté, ce message de Kengo est ambivalent. 

Il est adressé à la fois à deux camps opposés. 

D'abord à «Kabila» et à son camp : Kengo voudrait lui faire croire qu'il le défend et justifie ses velléités de prolonger son mandat au-delà de 2016, parce que malgré sa bonne volonté, son gouvernement n'aura pas de moyens financiers pour organiser les élections dans les délais impartis. 

Mais en réalité, Kengo qui a déjà pris langue avec les occidentaux et qui sait que ceux-ci tiennent à se débarrasser de leur pion d'hier «Kabila» en 2016 pour le punir de ses infidélités politiques avec la Chine, la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, voudrait justement leur passer un message subliminal pour leur démontrer que non seulement «Kabila» est malhonnête, mais il est surtout incompétent, car il ne contrôle même pas les réalités économiques du pays qu'il dirige. 

Comment un Chef d'état peut-il être ignorant des composantes budgétaires du pays six mois après l'exercice du budget ? 

Et c'est le Président du Sénat qui doit le lui révéler! Mais Kengo ne s'arrête pas là, il enfonce le clou : devant cette «révélation» de l'insuffisance budgétaire, le chef de l'Etat qui a le Gouvernement sous sa responsabilité, demande au Président du Sénat, l'Homme providentiel, de lui présenter la situation budgétaire du pays ! 

Ainsi, Kengo conclut devant la presse, fier comme un coq : «Le Président de la République m'a demandé d'établir une note que je vais lui remettre demain (mardi 09 juin) matin.»

La vérité est plutôt celle-ci. Léon Kengo est un serpent à deux têtes, il est à la fois l'allié de «Joseph Kabila» à qui il fait croire qu'il voudrait plaider son cas auprès des Occidentaux pour montrer qu'il est impossible, malgré toutes les bonnes volontés, d'organiser les élections. Ce faisant, il met à l'abri son poste à la tête du Sénat au cas où. 


Et au même moment, il s'offre comme une pièce de rechange pour la Communauté internationale et le Rwanda de Paul Kagame, au cas où « Kabila » se montrerait incapable, voir récalcitrant pour organiser les élections avant décembre 2016, parce qu'il n'a aucune intention de préparer réellement l'organisation de ces élections. Et Kengo vient d'en donner une brillante démonstration à l'opinion internationale!

Léon Kengo n'en est pas à son premier exercice du genre. Déjà en 1996 lorsque le Zaïre fut agressé, durant les 6 premiers mois, le Premier ministre Kengo avait donné l'impression à Mobutu d'être un patriote pur et dur en repoussant catégoriquement toute proposition de cessez-le-feu avec un ennemi jugé supérieur, alors que de l'autre côté, il composait avec le même ennemi en désorganisant la logistique de l'armée zaïroise pour accélérer la chute de Mobutu. 


Comme hier, Kengo joue aujourd'hui son rôle d'outsider en faveur de Paul Kagame et des Occidentaux contre l'imposteur qu'ils avaient eux-mêmes placés au pouvoir hier, mais qui est devenu aujourd'hui gênant pour leurs intérêts propres.

Comme on le voit, ce dialogue est devenu avant même de débuter, une véritable tour de Babel. Signe que le peuple congolais n'a absolument rien à attendre de cette minable mise en scène destinée à distraire les Congolais des vrais enjeux de l'occupation et des crimes contre l'humanité dont «Kabila » et les siens se sont rendus coupables. 


La jeunesse congolaise doit être plus que jamais débout pour accentuer sa pression sur les forces de l'occupation pour les mettre définitivement hors d'état de nuire. 

Kalev Mutond à Bruxelles depuis ce jeudi 11 juin matin. Pourquoi faire ?

Au moment où nous terminons la rédaction de cet article, nos sources nous signalent la présence à Bruxelles de Kalev Mutond depuis ce jeudi 11 juin 2015. 


Le but de sa mission serait, dit-on dans son entourage, d'aider Félix Tshilombo à renforcer la pression sur son père Etienne Tshisekedi pour lui arracher une déclaration politique en faveur du dialogue national. 

Le recrutement des candidats de la Diaspora congolaise au « dialogue national » serait aussi dans l'agenda de l'envoyé spécial de l'imposteur «Kabila». 

Des contacts préliminaires avaient déjà été pris avec les taupes depuis Kinshasa pour préparer cette opération. Les patriotes et résistants congolais n'ont qu'à ouvrir l'œil. Et le bon !

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Paris, le 11 juin 2015
Candide OKEKE

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