samedi 11 juillet 2015

RDC: évasion de la quasi-totalité des prisonniers de Lodja

le 11-07-2015

 

Des enfants vus à travers le trou fait dans le mur de la prison principale de Goma par des détenus qui s'étaient évadés en novembre 2012.REUTERS/James Akena

En République démocratique du Congo (RDC), l’état du système pénitencier est dénoncé par les défenseurs des droits humains qui déplorent la vétusté des infrastructures. 


Le délabrement des prisons congolaises s’est, cette fois-ci, vérifié à Lodja, dans le Kasaï-Oriental. La quasi-totalité des prisonniers, dont des meurtriers et des violeurs, se sont évadés. Le directeur et les gardiens de la prison ont été mis aux arrêts.

Lodja est à 750 kilomètres de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. La prison centrale de cette cité hébergeait, jusqu’au mardi 8 juillet, 27 prisonniers. 


Ces détenus se sont presque tous évadés, la nuit suivante, à la faveur de l’obscurité. Sont restés dans l’établissement seulement deux pensionnaires, un malade et le capitaine général, à savoir le chef des prisonniers.

Parmi les fuyards, des criminels de grand chemin, auteurs de vols, de viols et de meurtres. Les recherches se sont organisées pour retrouver les fugitifs. 


Entretemps, le directeur de l’établissement et les policiers de garde ont été mis aux arrêts et incarcérés dans la même prison. Ils doivent s’expliquer sur les circonstances de l’évasion.

Avec cette nouvelle évasion, se pose encore une fois la problématique de l’état réel des prisons en RDC comme, par exemple, « les infrastructures délabrées ainsi que les budgets insuffisants et irréguliers pour permettre une bonne prise en charge des établissements et des pensionnaires », expliquent les ONG de défense des droits humains.

Le ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, Hippolyte Mutombo Mbwebwe, cité par les médias locaux, l’a lui-même reconnu.

 

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