mercredi 17 novembre 2010

«Le marchand de mort» Viktor Bout, acteur de premier plan dans le trafic d'armes en Afrique

Viktor Bout escorté par des membres de l'unité spéciale de police à Bangkok, le 05 octobre 2010.
Viktor Bout escorté par des membres de l'unité spéciale de police à Bangkok, le 05 octobre 2010.
REUTERS
Par RFI
On retrouve la trace de Viktor Bout dans de nombreux pays africains, l’Angola où il a vendu de l’armement au MPLA et à l’UNITA, la Centrafrique du temps d’Ange Patassé où il a immatriculé une trentaine d’avions, le Liberia de Charles Taylor, la Côte d’Ivoire à l’époque du général Guéï ont été au nombre de ses clients. De la fin des années 1990 jusqu'à récemment, c’est surtout en RDC qu’il a fait des affaires florissantes.
Quand Mobutu s’enfuit en 1997, c’est à bord d’un appareil de Viktor Bout. L’AFDL de Laurent Désiré Kabila entre dans Kinshasa armée par Viktor Bout. Plus tard, l’homme d’affaire russe sera un fournisseur du régime de Kinshasa, mais aussi des rebelles du MLC de Jean-Pierre Bemba avec lequel il entretiendra de bonnes relations.
Le RCD Goma qui occupe l’est du Congo sera également un gros client, comme l’a été le régime de Kigali. Ce qui n’empêchera pas Viktor Bout d’être le premier fournisseur des FDLR, les ex-génocidaires rwandais.
Dans l’est du Congo, il diversifie ses activités, deux de ses compagnies ont fait du transport de minerai. Il était co-propriétaire d’un hôtel à Béni. Il gagnera aussi des appels d’offres des Nation unies pour du transport d’aide humanitaire.
Viktor Bout a beaucoup approvisionné le marché congolais de l’aviation connu pour être un sanctuaire d’avions poubelles dont un bon nombre se sont crashés, mais quelques uns de ses Antonov volent encore dans le pays.

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