26/07/2011 Par Jeune Afriquedes bâtiments détruits par un raid de l’Otan, le 25 juillet 2011 à Zliten. © Mahmud Turkia/AFP
Cinq mois après le début de l'insurrection libyenne, Mouammar Kaddafi est toujours au pouvoir et les deux camps restent figés dans un inconfortable statu quo.
En Libye, « nous sommes, de manière générale, dans une impasse », a reconnu lundi le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, lors de sa dernière conférence de presse avant son départ à la retraite.
Pourtant, a-t-il relevé, les raids de l’Otan « ont considérablement amoindri » les forces du colonel Kaddafi, et ont constitué « une pression supplémentaire » sur l’armée loyaliste. « À long terme, je pense que c’est une stratégie qui fonctionnera et qui permettra de chasser Kaddafi du pouvoir », a-t-il souligné.
Poursuite des combats
En attendant le départ du « Guide suprême », les forces de l’Alliance atlantique ont multiplié les raids sur la capitale, s’efforçant notamment de frapper la résidence du colonel Kaddafi ainsi que les centres de commandement de son armée.
Sur le terrain, les combats continuent. À quelques kilomètres de Zliten , ville de 200 000 habitants à l’est de Tripoli que les rebelles essayent de prendre, des combats à l’arme lourde résonnaient et des colonnes de fumées s’élevaient, lundi. Plusieurs bâtiments de la ville ont été détruits, dont ce qui a été présenté comme un hôpital et des dépôts de produits alimentaires. D’après Tripoli, des bombardements de l’Otan auraient tué sept personnes. Mais un responsable de l’organisation interrogé à Bruxelles a répondu « ne disposer d’aucune preuve que ces affirmations soient fondées ».
Dans la capitale libyenne, une mission de l’Organisation des Nations unies (ONU) a indiqué avoir repéré des zones où les habitants avaient « un besoin urgent d’aide humanitaire ». Entre autres problèmes identifiés, l’ONU signale un « secteur de la santé sous pression » après le départ de milliers d’employés étrangers, des prix alimentaires en hausse, des problèmes d’approvisionnement en carburant et une circulation réduite de l’argent liquide.
Un "Guide" perdu
Interrogé sur l’avenir du dirigeant libyen, le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, a de son côté estimé qu’il revenait aux Libyens de décider du sort du colonel, avant de préciser que « quoi qu’il arrive, Kaddafi [devait] quitter le pouvoir. Il ne doit plus jamais pouvoir menacer la vie des civils ».
« Kaddafi peut rester en Libye, mais sous certaines conditions », a répondu le leader du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil, interrogé sur le sujet, avant de préciser : « nous déciderons où il résidera et qui le surveillera. Les mêmes conditions seront valables pour sa famille. »
Avenir incertain
L’avenir de la Libye reste donc incertain. « La guerre s’achèvera d’une de ces trois façons : Kaddafi se rendra, il fuira la Libye ou il sera tué ou capturé par l’un de ses gardes du corps ou par les forces rebelles », expliquait au Wall Street Journal Mousphafa Abdeljalil.
Mais selon des analystes militaires, les insurgés n’ont pas les moyens de conquérir Tripoli et comptent surtout sur une révolte de palais opérée par des proches de Kaddafi.
Réunis à Londres, les chefs de la diplomatie britannique, William Hague, et français, Alain Juppé, ont essayé de dissiper l’ombre des dissensions apparues entre les deux pays la semaine dernière, réaffirmant être « absolument unis » sur le dossier libyen. Car rien ne pourrait nuire davantage à l’intervention armée qu’une division entre alliés.
« Nous pensons qu’il faut continuer à exercer une forte pression sur le régime libyen », a déclaré le ministre des Affaires étrangères français. « Si nous n’étions pas intervenus il y a quatre mois, cela aurait été un massacre à Benghazi et je pense que nous pouvons être fiers d’avoir pris cette courageuse décision », a estimé Alain Juppé.
(Avec AFP)
Cinq mois après le début de l'insurrection libyenne, Mouammar Kaddafi est toujours au pouvoir et les deux camps restent figés dans un inconfortable statu quo.
En Libye, « nous sommes, de manière générale, dans une impasse », a reconnu lundi le chef d’état-major interarmées américain, l’amiral Michael Mullen, lors de sa dernière conférence de presse avant son départ à la retraite.
Pourtant, a-t-il relevé, les raids de l’Otan « ont considérablement amoindri » les forces du colonel Kaddafi, et ont constitué « une pression supplémentaire » sur l’armée loyaliste. « À long terme, je pense que c’est une stratégie qui fonctionnera et qui permettra de chasser Kaddafi du pouvoir », a-t-il souligné.
Poursuite des combats
En attendant le départ du « Guide suprême », les forces de l’Alliance atlantique ont multiplié les raids sur la capitale, s’efforçant notamment de frapper la résidence du colonel Kaddafi ainsi que les centres de commandement de son armée.
Sur le terrain, les combats continuent. À quelques kilomètres de Zliten , ville de 200 000 habitants à l’est de Tripoli que les rebelles essayent de prendre, des combats à l’arme lourde résonnaient et des colonnes de fumées s’élevaient, lundi. Plusieurs bâtiments de la ville ont été détruits, dont ce qui a été présenté comme un hôpital et des dépôts de produits alimentaires. D’après Tripoli, des bombardements de l’Otan auraient tué sept personnes. Mais un responsable de l’organisation interrogé à Bruxelles a répondu « ne disposer d’aucune preuve que ces affirmations soient fondées ».
Dans la capitale libyenne, une mission de l’Organisation des Nations unies (ONU) a indiqué avoir repéré des zones où les habitants avaient « un besoin urgent d’aide humanitaire ». Entre autres problèmes identifiés, l’ONU signale un « secteur de la santé sous pression » après le départ de milliers d’employés étrangers, des prix alimentaires en hausse, des problèmes d’approvisionnement en carburant et une circulation réduite de l’argent liquide.
Un "Guide" perdu
Interrogé sur l’avenir du dirigeant libyen, le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, a de son côté estimé qu’il revenait aux Libyens de décider du sort du colonel, avant de préciser que « quoi qu’il arrive, Kaddafi [devait] quitter le pouvoir. Il ne doit plus jamais pouvoir menacer la vie des civils ».
« Kaddafi peut rester en Libye, mais sous certaines conditions », a répondu le leader du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil, interrogé sur le sujet, avant de préciser : « nous déciderons où il résidera et qui le surveillera. Les mêmes conditions seront valables pour sa famille. »
Avenir incertain
L’avenir de la Libye reste donc incertain. « La guerre s’achèvera d’une de ces trois façons : Kaddafi se rendra, il fuira la Libye ou il sera tué ou capturé par l’un de ses gardes du corps ou par les forces rebelles », expliquait au Wall Street Journal Mousphafa Abdeljalil.
Mais selon des analystes militaires, les insurgés n’ont pas les moyens de conquérir Tripoli et comptent surtout sur une révolte de palais opérée par des proches de Kaddafi.
Réunis à Londres, les chefs de la diplomatie britannique, William Hague, et français, Alain Juppé, ont essayé de dissiper l’ombre des dissensions apparues entre les deux pays la semaine dernière, réaffirmant être « absolument unis » sur le dossier libyen. Car rien ne pourrait nuire davantage à l’intervention armée qu’une division entre alliés.
« Nous pensons qu’il faut continuer à exercer une forte pression sur le régime libyen », a déclaré le ministre des Affaires étrangères français. « Si nous n’étions pas intervenus il y a quatre mois, cela aurait été un massacre à Benghazi et je pense que nous pouvons être fiers d’avoir pris cette courageuse décision », a estimé Alain Juppé.
(Avec AFP)
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