27/07/2011 Par Jeune Afrique
Les rappeurs du groupe "Y'en a marre", lors d'une conférence de presse le 27 juin 2011 à Dakar. © AFP
Le rappeur Thiat, cofondateur du mouvement « Y’en a marre » qui s’oppose à une nouvelle candidature du président sénégalais Abdoulaye Wade en 2012, a été relâché mardi soir vers minuit après 30 heures d’audition. Aucune charge n’a été retenue contre lui.
La « convocation » de la police aura donc duré quelques 30 heures. Mardi, peu avant minuit, le rappeur sénégalais Thiat (Cyrill Touré de son vrai nom) a été relâché du commissariat central de Dakar, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Lors de la manifestation du samedi 23 juillet, ce leader du mouvement « Y'en a marre » avait critiqué en wolof le « patriarche qui ment ». Thiat ne l’avait pas cité, mais toutes les personnes présentes ont compris qu’il s’agissait du président sénégalais Abdoulaye Wade : les manifestants s’opposaient à une nouvelle candidature de sa part en 2012.
"Offense au chef de l’État" ?
Lundi vers 17h, Thiat avait reçu une « convocation » de la Division des investigations criminelles (DIC). Il avait dû s’y rendre immédiatement. Des rassemblements pour le soutenir avaient eu lieu devant les différents locaux dans lesquels il avait été détenu.
Les policiers enquêtaient sur un délit d'offense au chef de l'Etat et d'injure publique, d’après Fadel Barro, un des proches du rappeur. « Mais il n'y a rien eu de consistant », a-t-il ajouté.
Mardi, trois organisations de la société civile - la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), Amnesty International-Sénégal et la Ligue sénégalaise des droits de l'homme (LSDH) - avaient « énergiquement » condamné « la convocation et l'arrestation » de Thiat et exigé « sa libération immédiate ».
« En démocratie, nul ne saurait être inquiété du fait de ses opinions, de ses convictions et de son expression », avaient-elles affirmé.
Le mouvement « Y'en a marre » a été créé en janvier pour exprimer le ras-le-bol d’une certaine frange de la population, notamment dans les banlieues de Dakar, face à la mal-gouvernance. Le groupe s’est affirmé comme le fer de lance d’un combat : éviter à tout prix que le chef de l’État brigue un troisième mandat en 2012, comme il affirme en avoir l’intention.
(avec AFP)
Le rappeur Thiat, cofondateur du mouvement « Y’en a marre » qui s’oppose à une nouvelle candidature du président sénégalais Abdoulaye Wade en 2012, a été relâché mardi soir vers minuit après 30 heures d’audition. Aucune charge n’a été retenue contre lui.
La « convocation » de la police aura donc duré quelques 30 heures. Mardi, peu avant minuit, le rappeur sénégalais Thiat (Cyrill Touré de son vrai nom) a été relâché du commissariat central de Dakar, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Lors de la manifestation du samedi 23 juillet, ce leader du mouvement « Y'en a marre » avait critiqué en wolof le « patriarche qui ment ». Thiat ne l’avait pas cité, mais toutes les personnes présentes ont compris qu’il s’agissait du président sénégalais Abdoulaye Wade : les manifestants s’opposaient à une nouvelle candidature de sa part en 2012.
"Offense au chef de l’État" ?
Lundi vers 17h, Thiat avait reçu une « convocation » de la Division des investigations criminelles (DIC). Il avait dû s’y rendre immédiatement. Des rassemblements pour le soutenir avaient eu lieu devant les différents locaux dans lesquels il avait été détenu.
Les policiers enquêtaient sur un délit d'offense au chef de l'Etat et d'injure publique, d’après Fadel Barro, un des proches du rappeur. « Mais il n'y a rien eu de consistant », a-t-il ajouté.
Mardi, trois organisations de la société civile - la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), Amnesty International-Sénégal et la Ligue sénégalaise des droits de l'homme (LSDH) - avaient « énergiquement » condamné « la convocation et l'arrestation » de Thiat et exigé « sa libération immédiate ».
« En démocratie, nul ne saurait être inquiété du fait de ses opinions, de ses convictions et de son expression », avaient-elles affirmé.
Le mouvement « Y'en a marre » a été créé en janvier pour exprimer le ras-le-bol d’une certaine frange de la population, notamment dans les banlieues de Dakar, face à la mal-gouvernance. Le groupe s’est affirmé comme le fer de lance d’un combat : éviter à tout prix que le chef de l’État brigue un troisième mandat en 2012, comme il affirme en avoir l’intention.
(avec AFP)
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