mercredi 22 décembre 2010

Côte d’Ivoire et la démocratie sélective de la communauté internationale

Dr Yves Ekoué Amaïzo
Directeur du groupe de réflexion, d’action et d’influence « Afrology »
22 décembre 2010
Selon Madame le Représentant du Haut-commissaire des droits de l’Homme, les 50 morts et 200 blessés à la veille des fêtes de la fin d’année en Côte d’Ivoire sont en train de transformer l’imbroglio politique ivoirien en un imbroglio sécuritaire. Malgré les déclarations faites de part et d’autre d’avancer vers une « solution », pour le moment sans compromis et sans violence, la réalité sur le terrain porte les stigmates de combats non visibles que se livrent les partisans des deux « Présidents » de la Côte d’Ivoire, suite au viol du processus électoral lors de la proclamation des résultats de la présidentielle du 28 novembre. Les positions intransigeantes des deux parties - relayées parfois par la Communauté internationale - au lieu de préserver le rôle d’arbitre de celle-ci et d’être la source première de la solution en Côte d’Ivoire, pourraient transformer cette dernière en problème.
Les solutions africaines de sortie de crise ne peuvent plus être considérées comme non-opérationnelles puisque la Communauté internationale, du fait de ses ingérences pas toujours discrètes, a failli - malgré tout l’argent englouti dans les élections – dans son action pour faire émerger la vérité des urnes en Côte d’Ivoire.

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