
« Les points » respecte les normes scientifique et déontologique en matière de réalisation des enquêtes par sondages et tient à préciser que les résultats de ces enquêtes doivent être interprétés comme les rapports de force à la date de leur réalisation et non comme prédictifs des événements. Les commentaires repris dans ce rapport sont fait par les enquêtés et ne constituent en aucun cas nos analyses personnelles. « Globalement, dans ce rapport, l’opposition vole la vedette à la Majorité présidentielle. L’opposition a une moyenne de 41% de confiance contre 17,5% de la MP. Une lutte acharnée devrait opposer ces deux blocs pour s’attirer la confiance de 41,5% d’abstentions.
En outre, ce rapport réalisé à Kinshasa ne permet pas de tabler sur le degré de confiance accordé à plusieurs formations, moins présentes à Kinshasa, mais bien implantées dans les provinces », a relevé Frédéric PANDA, un responsable de Les Points, à l’issue d’un sondage réalisé du 2 au 3 Aout courant à Kinshasa. « Le mode de récolte des données a été celui du face à face. Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d’erreur inhérentes aux lois statistiques », a-t-il ajouté. Quant à l’échantillon général, 1.000 enquêtés âgés de 18 ans et plus constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, Etat civil, confession religieuse, parti politique, commune de résidence). « Le sondage note que les foules drainées par les partis politiques lors des rassemblements populaires ne sont pas constituées que de leurs militants et sympathisants (…) », a déduit l’équipe d’enquêteurs.
Plus de 400 partis politiques sont enregistrés au ministère de l’Intérieur et Sécurité, cependant moins de 15 franchissent la barre de 1% d’adhésion de la population. D’aucuns n’existent que de nom et sont totalement ignorés de la population congolaise. D’autres ont plus de drapeaux flottant sur les rues de la capitale que de membres effectifs. Que dire de ces formations politiques constituées essentiellement du père, de la mère et des enfants ? Telle est la réalité recueillie dans les rues de la capitale, au terme d’un sondage sur le poids des partis politiques congolais.
Une autre réalité, c’est celle de la capacité mobilisatrice de chacun de ces partis politiques qui répond le plus souvent à coup de billets de banques. Il s’avère que seuls l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement de libération du Congo (MLC), le Parti lumumbiste unifié (PALU) et l’Union pour la nation congolaise (UNC) sont de véritables partis de masse. A ce titre, ils ont la capacité de réunir des foules sans promesse d’argent ni d’autres intérêts. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) passe en tête des partis qui, pour une moindre rencontre, motivent les foules avec des avantages spontanés.
Aussi le microcosme politique congolais présente-t-il deux catégories de partis politiques à savoir ceux d’avant et d’après Sun City. Il y a également ceux qui ont une assise véritablement nationale et ceux dont le champ d’action se limite aux provinces, territoires, localités ou à quelques parcelles. Enfin, il y en a qui ont une forte coloration tribalo-ethnique tandis que d’autres ont des membres de toutes les provinces de la RDC.
Il ressort donc de cette enquête dans la catégorie des partis d’avant Sun City que 25% de sondés reconnaissent le poids politique de l’UDPS ; 9% en sont conscients pour le MLC, 7% pour le PALU et 3% pour le PPRD. Par contre, dans la catégorie des formations politiques d’après Sun City, les sondés citent en première position l’UNC de Vital Kamerhe (29%), qui a vu le jour voilà une année et qui vient de clôturer son 1er congrès ordinaire. Le succès de l’UNC est essentiellement facteur de la force politique de son président jugé démocrate et proche de la population.
A la deuxième place se pointe l’ULDC-COPAK de Raymond Tshibanda (12%). Mieux que le PPRD, l’ULDC-COPAK se révèle comme l’un des partis sur lequel peut compter la Majorité Présidentielle pour la reconquête du pouvoir à Kinshasa. L’UFC de Léon Kengo arrive à la troisième place avec 9%. A peine créée, l’UFC inspire confiance à la population grâce à l’image de marque de son président. Le PA de Kin Kiey Mulumba (6%), MPCR de Jean-Claude Vuemba (4%). La liste n’est pas exhaustive.
Aussi, le sondage note que les foules drainées par les partis politiques lors des rassemblements populaires ne sont pas constituées que de leurs militants et sympathisants. Plusieurs badauds et autres curieux viennent gonfler les rangs, donnant ainsi une fausse image de la capacité mobilisatrice de ces partis et de la confiance dont il bénéficie au sein de la population. Seul un travail scientifique bien élaboré, à l’occurrence, le sondage peut en fournir des éléments vérifiables.
Payne
Question : Quel parti politique vous inspire le plus confiance ?