14/11/2013
Aubin MINAKU et Léon KENGO WA DONDO
C'est finalement Martin Kobler, chef de la Monusco qui ne laisse passer aucun jour pour exiger que le Gouvernement aille signer l'Accord de paix avec le M23. Il refuse de comprendre le cri du cœur du Congo profond qui ne veut rien entendre d'une quelconque signature avec le M23 défait.
Toutes les tendances politiques sont en ébullition pour exprimer leur farouche opposition à l'exigence de la Communauté internationale par le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu qui n'est pour elles qu'une légitimation d'un M23 qui n'existe plus qu'en exil auprès de ses parrains ougandais et rwandais.
Mais Kobler n'en a cure. Raison pour laquelle le président de la Chambre basse, Aubin Minaku, qui a fermement annoncé du perchoir le rejet total et sans atermoiements funestes de cette signature de l'Accord qui ne répond à aucune logique, a adressé une correspondance au chef de la Monusco pour le rencontrer aujourd'hui vendredi afin d'échanger à ce sujet. Il va lui apporter la volonté des élus du peuple congolais.
Il est prévu qu'une autre lettre soit adressée au gouvernent afin de lui faire part de cette décision du peuple souverain et de lui demander de ne signer aucun Accord de paix avec le M23.
Même des experts et autres scientifiques comme des Professeurs d'Université estiment qu'une telle signature après une brillante victoire militaire des Fardc après plusieurs humiliations en diluerait l'éclat.
C'est bien cela que visent les sponsors du M23 qui manipulent certains tenants de la Communauté internationale afin de les aligner sur leur perception de la paix au Kivu. Alors que le but recherché est de tirer le drap de leur côté en pérennisant les germes de la déstabilisation de l'Est de la RDC.
La paix ne passe-t-elle vraiment pas par un Accord de paix avec le M23 ? Non.
Si on devait suivre la même logique, qu'en serait-il alors des autres groupes armés qui écument le Nord-Kivu et qui sont en principe dans le viseur des Fardc et aussi de la Brigade de la Monusco mise en place pour cet objet par la Résolution 2098 du Conseil de sécurité ?
Il y a quelque chose comme 20 groupes armés à neutraliser.
Si la paix passe par la signature d'un Accord de avec chaque force négative à démanteler, le Gouvernement devra en signer avec chacun d'eux après sa neutralisation : les Maï-Maï Cheka, Raiai Mutomboki, Nyatura etc. C'est un non-sens. Or c'est cela que la Communauté internationale exige pour ce qui est du M23.
LE GROUPE PARLEMENTAIRE TERRE D’AVENIR TIRE LA SONETTE D’ALARME
Mais c'est bien du Médiateur ougandais, le Président Museveni que viennent ces manœuvres destinées à la résurrection du M23. Il n'est pas encore parvenu à digérer cette défaite militaire de ses ouailles qu'il n'avait pas prévue et qui l'a pas pris de court.
Le groupe parlementaire " Terre d'Avenir " a écrit une note à ce sujet au Président Minaku pour lui faire part des informations qui leur sont parvenues et qui font état des préparatifs de guerre par le Président Museveni.
Celui-ci envisage de lancer à l'assaut de Beni, Lubero et ses environs des bataillons réorganisés d'anciens du M23 qui seront encadrés sur le terrain par des militaires de l'UPDF, l'armée ougandaise.
"Terre d'Avenir " demande aux Fardc qu'il félicite en passant pour leur brillante victoire de se préparer en conséquence pour faire échouer le plan machiavélique de Museveni.
Il demande en outre à la Communauté internationale de faire pression sur l'Ouganda afin qu'il ouvre un dialogue interne pour pendre langue avec les ADF/NALU dont les victimes au Nord-Kivu ne sont pas des Ougandais mais des Congolais.
Le même message est adressé au Président rwandais en ce qui concerne les FDLR. Un événement survenu hier même à Kampala fait qu'il faut prendre très au sérieux les préparatifs d'attaques venant de l'Ouganda dont parle le groupe parlementaire "Terre d'Avenir ". Bertrand Bisimwa était convoqué à la Médiation.
DISCOURS BELLICISTE
A sa sortie de chez Museveni, il a tenu devant la presse un discours va-t-en-guerre à l'égard du Gouvernement congolais.
Pour lui, l'Accord à signer doit comporter tous les points sur lesquels ils s'étaient déjà mis d'accord. Ils ne signeraient pas autre chose et espère être bien entendu. Il poursuit que s'il n'y a pas signature de cet Accord de paix, il n'y aura pas de paix dans le Nord-Kivu par la faute du gouvernement, c'est ce dernier qui aura à en répondre.
Bisimwa estime aussi que Kinshasa n'agit pas sur les causes de la guerre mais préfère s'appesantir sur les effets, or ces causes sont traitées dans les points sur lesquels ils s'étaient déjà accordés.
Mais c'est bien au sortir de chez Museveni que Bisimwa, Président d'une rébellion défaite et qui a tout perdu, qui n'a donc aucune portion de territoire sous contrôle qui tonne.
Là où on pouvait s'attendre à une posture de la queue entre les pattes. Ce qui veut dire qu'il était en train de reproduire les menaces de son patron, Kaguta Museveni qui tente d'intimider le gouvernement et le contraindre à plier devant son diktat : la signature de l'Accord avec le M23.
Le message est reçu 5/5 côté RDC où malgré la brillante victoire des Fardc, on ne dort pas sur les lauriers.
La paix est encore au bout du fusil tant que Museveni Kaguta et Paul Kagame n'ont pas encore abandonné leur politique hégémonique à l'égard de la RDC. Ce qui est bizarre est qu'ils semblent bénéficier d'une certaine complaisance de la Communauté internationale, on ne sait en échange de quoi.
Nulle part au monde on n'a vu la Communauté internationale imposer une signature d'un Accord de paix entre un gouvernement légitime et légal et une rébellion vaincue par la force des armes. C'est vraiment le monde à l'envers.
_________
[Kandolo M.]
© KongoTimes
Aubin MINAKU et Léon KENGO WA DONDO
C'est finalement Martin Kobler, chef de la Monusco qui ne laisse passer aucun jour pour exiger que le Gouvernement aille signer l'Accord de paix avec le M23. Il refuse de comprendre le cri du cœur du Congo profond qui ne veut rien entendre d'une quelconque signature avec le M23 défait.
Toutes les tendances politiques sont en ébullition pour exprimer leur farouche opposition à l'exigence de la Communauté internationale par le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu qui n'est pour elles qu'une légitimation d'un M23 qui n'existe plus qu'en exil auprès de ses parrains ougandais et rwandais.
Mais Kobler n'en a cure. Raison pour laquelle le président de la Chambre basse, Aubin Minaku, qui a fermement annoncé du perchoir le rejet total et sans atermoiements funestes de cette signature de l'Accord qui ne répond à aucune logique, a adressé une correspondance au chef de la Monusco pour le rencontrer aujourd'hui vendredi afin d'échanger à ce sujet. Il va lui apporter la volonté des élus du peuple congolais.
Il est prévu qu'une autre lettre soit adressée au gouvernent afin de lui faire part de cette décision du peuple souverain et de lui demander de ne signer aucun Accord de paix avec le M23.
Même des experts et autres scientifiques comme des Professeurs d'Université estiment qu'une telle signature après une brillante victoire militaire des Fardc après plusieurs humiliations en diluerait l'éclat.
C'est bien cela que visent les sponsors du M23 qui manipulent certains tenants de la Communauté internationale afin de les aligner sur leur perception de la paix au Kivu. Alors que le but recherché est de tirer le drap de leur côté en pérennisant les germes de la déstabilisation de l'Est de la RDC.
La paix ne passe-t-elle vraiment pas par un Accord de paix avec le M23 ? Non.
Si on devait suivre la même logique, qu'en serait-il alors des autres groupes armés qui écument le Nord-Kivu et qui sont en principe dans le viseur des Fardc et aussi de la Brigade de la Monusco mise en place pour cet objet par la Résolution 2098 du Conseil de sécurité ?
Il y a quelque chose comme 20 groupes armés à neutraliser.
Si la paix passe par la signature d'un Accord de avec chaque force négative à démanteler, le Gouvernement devra en signer avec chacun d'eux après sa neutralisation : les Maï-Maï Cheka, Raiai Mutomboki, Nyatura etc. C'est un non-sens. Or c'est cela que la Communauté internationale exige pour ce qui est du M23.
LE GROUPE PARLEMENTAIRE TERRE D’AVENIR TIRE LA SONETTE D’ALARME
Mais c'est bien du Médiateur ougandais, le Président Museveni que viennent ces manœuvres destinées à la résurrection du M23. Il n'est pas encore parvenu à digérer cette défaite militaire de ses ouailles qu'il n'avait pas prévue et qui l'a pas pris de court.
Le groupe parlementaire " Terre d'Avenir " a écrit une note à ce sujet au Président Minaku pour lui faire part des informations qui leur sont parvenues et qui font état des préparatifs de guerre par le Président Museveni.
Celui-ci envisage de lancer à l'assaut de Beni, Lubero et ses environs des bataillons réorganisés d'anciens du M23 qui seront encadrés sur le terrain par des militaires de l'UPDF, l'armée ougandaise.
"Terre d'Avenir " demande aux Fardc qu'il félicite en passant pour leur brillante victoire de se préparer en conséquence pour faire échouer le plan machiavélique de Museveni.
Il demande en outre à la Communauté internationale de faire pression sur l'Ouganda afin qu'il ouvre un dialogue interne pour pendre langue avec les ADF/NALU dont les victimes au Nord-Kivu ne sont pas des Ougandais mais des Congolais.
Le même message est adressé au Président rwandais en ce qui concerne les FDLR. Un événement survenu hier même à Kampala fait qu'il faut prendre très au sérieux les préparatifs d'attaques venant de l'Ouganda dont parle le groupe parlementaire "Terre d'Avenir ". Bertrand Bisimwa était convoqué à la Médiation.
DISCOURS BELLICISTE
A sa sortie de chez Museveni, il a tenu devant la presse un discours va-t-en-guerre à l'égard du Gouvernement congolais.
Pour lui, l'Accord à signer doit comporter tous les points sur lesquels ils s'étaient déjà mis d'accord. Ils ne signeraient pas autre chose et espère être bien entendu. Il poursuit que s'il n'y a pas signature de cet Accord de paix, il n'y aura pas de paix dans le Nord-Kivu par la faute du gouvernement, c'est ce dernier qui aura à en répondre.
Bisimwa estime aussi que Kinshasa n'agit pas sur les causes de la guerre mais préfère s'appesantir sur les effets, or ces causes sont traitées dans les points sur lesquels ils s'étaient déjà accordés.
Mais c'est bien au sortir de chez Museveni que Bisimwa, Président d'une rébellion défaite et qui a tout perdu, qui n'a donc aucune portion de territoire sous contrôle qui tonne.
Là où on pouvait s'attendre à une posture de la queue entre les pattes. Ce qui veut dire qu'il était en train de reproduire les menaces de son patron, Kaguta Museveni qui tente d'intimider le gouvernement et le contraindre à plier devant son diktat : la signature de l'Accord avec le M23.
Le message est reçu 5/5 côté RDC où malgré la brillante victoire des Fardc, on ne dort pas sur les lauriers.
La paix est encore au bout du fusil tant que Museveni Kaguta et Paul Kagame n'ont pas encore abandonné leur politique hégémonique à l'égard de la RDC. Ce qui est bizarre est qu'ils semblent bénéficier d'une certaine complaisance de la Communauté internationale, on ne sait en échange de quoi.
Nulle part au monde on n'a vu la Communauté internationale imposer une signature d'un Accord de paix entre un gouvernement légitime et légal et une rébellion vaincue par la force des armes. C'est vraiment le monde à l'envers.
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[Kandolo M.]
© KongoTimes
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