mercredi 22 mai 2013
Séjour à haut risque du Secrétaire Général de l’ONU dans la région de Grands Lacs africains - Ban Ki-moon en RDC comme Dag Hammarskjöld en 1961 ?
Mercredi, 22 Mai 2013

Des missiles sol-air et de nouveaux renforts en hommes et en matériels sophistiqués entre les mains du M23 pour donner la mort ?
Sauf changement de dernière minute, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban KiMoon, arrive aujourd’hui mercredi 22 mai à Kinshasa !
Ainsi que l’avaient déjà annoncé les responsables de la Monusco à Kinshasa, le Secrétaire Général de l’ONU séjournera en RDC pour s’informer de la situation sur le terrain à la veille de la mise en œuvre de l’accord-cadre conclu le 24 février dernier à Addis-Abeba en vue de l’établissement d’une paix durable en République démocratique du Congo.
D’une manière particulière, M. Ban Ki-Moon aura à assister personnellement à l’installation officielle de l’organe de commandement de la Brigade d’intervention de la Monusco chargée de traquer et de neutraliser les forces négatives en action dans la partie orientale du pays dont notamment le mouvement du 23 mars 2009, en sigle M23!
Un séjour à très haut risque !
D’après le programme annoncé par la Monusco en rapport avec le séjour du Secrétaire Général de l’ONU en RDC, ce haut responsable de l’organisation universelle se rendra d’abord à Goma ce jeudi avant d’aller rencontrer les autorités rwandaises et ougandaises respectivement à Kigali et Entebbe.
Qualifié de séjour à très haut risque, celui-ci se déroule dans un climat délétère particulièrement caractérisé par le surarmement du plus remuant de tous les groupes armés en présence au Kivu, en l’occurrence le M23.
En effet, des informations circulant à grande vites.se à travers le monde font état de l’acquisition de missiles sol-air par ce mouvement insurrectionnel ainsi que des renforts en hommes et en matériels de combat très sophistiqués alors que l‘arrivée de Ban Ki-moon sur le terrain devrait plutôt avoir pour effets la détente qui précèderait la reddition ou le démantèlement volontaire des forces négatives en présence!
Séjour à très haut risque du Secrétaire Général de l’Onu dans la région de Grands lacs africains ? Oui.
Les choses se passent, en effet, comme si les faits et gestes vécus au pays dans le passé se répétaient.
Les rancunes accumulées par Kigali
En 1961, Dag Hammarskjöld alors Secrétaire Général de l’ONU, était venu pour une mission de pacification au Congo-Léopoldville (aujourd’hui RDC) déchiré par les sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï et la rébellion de Gizenga en Province Orientale.
La mort est venue le frapper lorsque l’aéronef qui le transportait s’est écrasé sur la localité zambienne de Ndola très proche de la frontière commune Zambie - Congo!
Au cours de ce moisi de mai 2013, Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l’Onu entreprend à son tour une mission de pacification au Congo-Kinshasa dans un climat de guerre caractérisé par l’armement démesuré de l’une des forces négatives à neutraliser qui reste aux agents sur l’itinéraire que l’éminent diplomate sud- coréen aura à suivre pendant son séjour dans la région de Grands lacs africains où ce dernier n’a pas que des amis.
On peut supposer ce qui pourrait bien lui arriver à tout moment pendant son séjour!
Ban Ki-Moon en 2913 comme Dag Hammarskjöld en 1961 pour la paix au Congo ? Tout est possible à voir les rancunes accumulées par Paul Kagame depuis la publication, par l’Onu, des preuves de l’implication du Rwanda dans la vaste aventure militaire du M23 au Nord-Kivu et l’extension de son action à d’autres régions du pays.
KAMBALE MUTOGHERWA

RDC-Rwanda : absence d’équité de l’ONU
Mercredi 22 mai 2013
Ban
Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, et Jim Yong Kim,
président de la Banque mondiale, entament ce mercredi une visite dans
les Grands Lacs. Première étape, la RDC. Le peuple congolais, médusé par
ce ballet diplomatique, s’interroge sur ce que cette énième visite
pourrait apporter au retour d’une paix durable en RDC et dans la
sous-région.
Si jamais le tandem BM-ONU n’arrive pas à répondre à cette
attente, en réduisant la capacité de nuisance de Kigali, indexé comme
point focal de la déstabilisation des Grands Lacs, il se sera rendu
complice du projet de l’éclatement de la RDC. Bien plus, il aura choisi
de se placer du mauvais côté de l’histoire en faisant preuve d’absence
d’équité.
Kigali et son pantin de M23 n’ont pas
caché leur opposition au déploiement de la Brigade spéciale
d’intervention recommandée par l’Accord de paix d’Addis-Abeba et décidée
par la Résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU. Sans froid aux
yeux, le M23 a proféré des menaces contre cette brigade et les FARDC.
Depuis lundi, cette menace a été mise à exécution.
Les deux parties s’affrontent autour de
la ville de Goma. Hier mardi, des sources ont indiqué que des obus
lancés par le M23 sont tombés à Mugunga ; un enfant a été tué et une
femme amputée d’une jambe. Conséquence : une psychose s’installe dans la
ville de Goma où l’on assiste à un nouveau mouvement de déplacement des
populations civiles.
Voilà le bouquet de fleurs que Kigali et
son filleul offrent, en guise d’accueil, au secrétaire général des
Nations unies, Ban Ki-moon, et au président de la Banque mondiale, Jim
Yong Kim. Ce couple est attendu ce mercredi à Kinshasa pour un séjour de
deux jours avant de s’envoler pour Kigali et Kampala.
Officiellement, Ban Ki-moon et Jim Yong
Kim viennent prendre la mesure des dégâts causés par des crises
intermittentes qui minent la région des Grands Lacs mais également les
préparatifs de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Durant
leur séjour en RDC, les deux personnalités rencontreront le président
Joseph Kabila, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo ainsi que
d’autres responsables de haut niveau. « Cela leur donnera l’occasion de
discuter avec eux de la façon dont l’ONU et la Banque mondiale peuvent
soutenir au mieux l’accord-cadre », note un communiqué de la Banque
mondiale.
Cette visite permettra « d’attirer
l’attention sur le sort des pays en situation de fragilité ou de conflit
qui s’emploient tant bien que mal à atteindre les Objectifs du
millénaire pour le développement, et de souligner la détermination de
deux organisations internationales à s’attaquer ensemble aux conflits et
à la pauvreté à travers le monde », poursuit le communiqué.
La source rappelle que cette visite est
consécutive à la signature, en février dernier, de l’Accord-cadre pour
la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique
du Congo et la région des Grands Lacs.
Accord signé par 11 pays, à
savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, la République
centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du
Congo, l’Ouganda, Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie.
Dans une déclaration rendu publique la
veille de son arrivée, Ban Ki-moon a précisé en des termes clairs
l’engagement des Nations unies et du Groupe de la Banque mondiale à «
travailler en étroite collaboration et par des moyens nouveaux et plus
poussés, en suivant l’impulsion donnée par les pays », réaffirmant leur
devoir de « faire en sorte que la mise en œuvre des aspects politiques
et sécuritaires de l’accord-cadre aille de pair avec le développement
économique qui est essentiel à une paix et une stabilité durables ».
En
d’autres termes, la plus grande partition devrait être jouée par les
pays de la région.
« Cette approche nouvelle et de grande envergure fournit à la RDC et à la région des Grands Lacs le meilleur espoir de paix qu’elles aient connu depuis bien des années », a-t-il renchéri le secrétaire général des Nations unies qui estime que « les engagements sur le papier doivent se traduire par une action sur le terrain.
Un
accord de paix doit produire un dividende de la paix, sous forme de
développement, d’opportunités et d’espoir pour des populations qui ont
trop longtemps souffert ».
Attente du peuple congolais
Depuis les enquêtes menées en 2002 par
le panel des Nations unies sur le pillage des ressources naturelles de
la RDC, la plaque tournante d’où partent toutes les tentatives de
déstabilisation des Grands Lacs a été clairement identifiée.
Tout
récemment, le rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la RDC
est revenu à la charge en indexant le Rwanda comme principal foyer de
déstabilisation de l’Est de la RDC, au regard de son soutien aux
rebelles du M23.
Tous, s’inspirant des preuves apportées, par les
experts des Nations unies, sont donc unanimes sur l’implication avérée
du Rwanda dans le plan de déstabilisation de la région des Grands Lacs.
L’ONU, la première, en sait un bon bout.
Au point qu’aujourd’hui, la présence sur le sol congolais de son
secrétaire général doit être l’occasion d’enclencher la machine en vue
d’amener le Rwanda à adhérer au Mécanisme de pacification et de
stabilisation des Grands Lacs, prévu dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Pour que Ban Ki-moon gagne le cœur des Congolais, il doit poser des
actes qui rassurent, en rompant le mur de compromission qui a toujours
caractérisé la communauté internationale chaque fois qu’il s’agit
d’aborder la crise dans l a région les Grands Lacs.
Le problème dans la région c’est le
Rwanda qui, fort du soutien qu’il continue de bénéficier de ses parrains
occidentaux, trouve encore des raisons pour couvrir tous ses crimes,
pour lesquels plus de cinq (5) millions des Congolais ont déjà payé de
leur vie.
Absence d’équité de l’Onu et de la Banque mondiale
L’ONU et la Banque mondiale ont le
devoir de recadrer leur action pour ne pas se trouver du mauvais de
l’histoire. En agissant autrement, l’histoire reconnaîtra tôt ou tard
qu’ils sont restés passifs face aux crimes de Kigali, en lui octroyant à
la ronde des satisfecits pour des performances économiques réalisées,
pourtant, au prix du sang des Congolais et du pillage systématique des
ressources naturelles de la RDC.
Que Kigali se targue d’avoir réalisé des
performances en matière de gouvernance et de succès économique passe
encore comme cynisme. Mais que la Banque mondiale se mette à lui jeter
des fleurs dans un communiqué annonçant l’arrivée de son président sur
le territoire congolais passerait bien pour une provocation sinon une
insulte à l’endroit des Congolais.
Qu’est-ce la Banque mondiale a à
rappeler aux Congolais que le Rwanda « a fait des avancées
significatives depuis dix ans en matière de gouvernance et porté son
taux de croissance de 1% en 2003 à 8,2% en 2013 » ?
Cela ne peut s’interpréter autrement que
comme une absence d’équité dans le chef de l’ONU à l’endroit de deux de
ses membres. Car la Banque mondiale ne peut pas aujourd’hui, en tant
que structure de l’ONU, déclarer la main sur le cœur, qu’elle a apporté à
la RDC les contributions financières et autres facilités nécessaires
pour l’aider à relever ses faiblesses et la booster vers un décollage.
Si elle ne l’avait pas fait suffisamment
auparavant, le moment est venu de passer à l’action. Au lieu de se
moquer de la RDC et du peuple congolais, il serait intéressant de couper
le cordon ombilical qui continue de lier le Rwanda à ses parrains de
l’Occident.
Aucune initiative de paix ne produira d’effets dans les
Grands Lacs aussi longtemps que le Rwanda aura les mains libres pour se
comporter comme un conquistador ou un gendarme dans la sous-région.
Responsabilité de Kinshasa
Dans le schéma qui se met en place pour
une issue définitive de la crise dans les Grands Lacs, le gouvernement
de la RDC a également un grand rôle à jouer. La RDC doit donc sortir de
sa torpeur en élevant haut sa voix pour faire entendre sa cause.
Kinshasa doit par conséquent briser le lien compromettant qu’il continue
à entretenir, de manière coupable, avec le régime de Kigali.
Affichant l’incapacité de la communauté
internationale à agir efficacement pour une paix durable dans la région
des Grands Lacs, le secrétaire général des Nations unies a fait
remarquer que « les dirigeants de la région des Grands Lacs seront les
vecteurs essentiels de paix, de stabilité et de croissance économique ».
Autrement dit, la balle est lancée dans
le camp de Kinshasa, notamment. Cela en démontrant sa bonne volonté par
le lancement d’actions de grande envergure. Kinshasa est donc appelé à
quitter son attitude de mi-figue mi-raisin qui contribue à rendre
utopique le retour de la paix dans l’Est de la RDC. Il doit cesser de
prêter le flanc à Kigali.
Le Potentiel
Inscription à :
Articles (Atom)