lundi 24 septembre 2012

L'Inventaire des Ethnies et Tribus de la RDC

Grâce à l'étude du Professeur Léon de Saint Moulin, intitulée : Conscience nationale et identités ethniques - Contribution à une culture de la paix(CEPAS) nous voudrions procéder à l’inventaire de toutes les ethnies, regroupées au sein de HUIT cartes ethniques régionales.

Notre but est de représenter nos tribus sur les différentes cartes ethniques. Nous nous passerons des autres aspects de cette étude. [Mbokamosika]

DEFINTION DE L’ETHNIE.

Selon cette étude, « ethnie et tribu sont des termes souvent employés l’un pour l’autre, dans le sens approximatif d’un ensemble de personnes qui se reconnaissent issues d’un même ancêtre ou qui ont en commun un patrimoine comportant un mode de vie, une langue et un territoire (parfois symbolique) »

L’EXISTENCE DE GRANDES UNITES ETHNIQUES

Cette étude démontre que le Congo n’était pas un émiettement de 450 tribus, mais qu’il n'en comprendrait que 250 seulement regroupées, d’après Malcolm Guthrie au sein de huit familles linguistiques.

En outre ce travail distingue seulement 212 langues en République Démocratique du Congo, dont 34 non bantoues, oubanguiennes ou nilo-sahariennes.
PRESENTATION DE LA CARTE ETHNIQUE PAR REGION

Les cartes ethniques seront présentées dans l’ordre suivant : Le Bas-Congo ; Le Kwango-Kasaï ; la Cuvette-centrale et l’Ubangi ; L’Uele-Ituri ; Le Kivu-Maniema ; le Nord- Katanga ; et Le sud- Katanga .

1.La Carte ethnique du Bas-Congo.(carte 1, fig 3) 



L’ensemble du Bas-Congo est occupé par l’ethnie Kongo, jadis réunie dans le royaume du même nom.

La carte indique 16 noms de tribus ci-après : Yombe ; Kakongo ; Sundi ; Solongo ; Manianga ; Ndibu ; Mboma ; Mbata ; Zombo ; Mpangu ; Ntandu ; Mbeko ; Dikidiki ; Teke ; Mfinu ; Mbisa.
La carte ne mentionne pas les Vungana, les Bwende, les Lula et les Humbu qui ne se rencontrent que mêlés à d’autres populations. Elle ne reprend non plus les Besi Ngombe et les Balenfu que les autorités politiques et les ethnologues ont refusé de reconnaître, pour le fait qu’aucun ancêtre commun ne peut leur être assignés et qu’ils n’ont pas d’identité culturelle pouvant les distinguer de la population environnante, les Ndibu et les Manianga en l’occurrence.

Comme déjà indiqué, les zones de populations mixtes sont identifiées par des numéros. La composition de ces zones est détaillée en note. Pour la carte du Bas-Congo :

01 Yombe + Kakongo

09 Manianga + Ndibu 16 Mbeko + Mpangu

02 Yombe + Sundi

10 Ndibu + Mboma

17 Lula + Dikidiki

03 Kakongo + Solongo

11 Mbata + Ndibu

18 Humbu + Dikidiki

04 Yombe + Vungana

12 Mbata + Zombo

19 Teke+Mfinu+Humbu

05 Manianga + Sundi

13 Ndibu + Sundi

20 Teke + Mfinu

06 Bwende + Manianga

14 Mpangu + Ntandu 21 Teke + Humbu

07 Bwende + Manianga + Sundi 15 Lula + Mpangu

22 Humbu + Mbinsa

08 Bwende + Sundi

2. Le Kwango, le Kwilu et le Kasaï Occidental ( carte 2, fig. 5 ) 



Sur cette carte quelques tribus occupent un espace particulièrement vaste : les Yaka ; les Suku ; les Yans ; les Dzing ; les Mbuund et les Pende ; les Kuba, et les Lulua. On peut y ajouter, au Kwango : les Soonde et les Ciokwe dont la plus grande partie se trouve au Katanga, et au Kasaï ; les Leele, les Luntu et les Kete.

Au Kwilu : les Mbala sont une autre grande tribu impNgongoortante par sa population, mais elle cohabite en de nombreux endroits avec d’autres tribus.

Les autres noms de tribus indiqués sur la carte sont, dans le Kwango : les Holo et les Lunda ; dan le Kwilu : les Humbu, les hungaan, les Lwer, les Ngul, les Tsong, les Pindi, les Ngongo, et les Kwese, et dans le district du Kasaï : les Shoowa, les Kete, les Mbagani, les Lwalwa, les Mbal et les Salampasu.

Dans les zones de cohabitation, la carte indique en outre, dans le Kwango : les Humbu, les Lula, les Tsamba, les Ngongo , les Shinji et les Minungu, et dans le district du Kasaï, les Wongo et les Dinga.

Composition des zones de cohabitation sur la carte du Kwango-Kasai Fig.5 ci-contre:

23 Humbu + Yaka

38 Suku+Ngongo+Hungaan+Mbala+Mpindi

53 Suku + Shinji

24 Humbu + Lula

39 Suku+Tsamba+Ngongo+Hungaan+Mbala+Pindi 54 Ciokwe + Lunda

25 Yaka + Tsamba

40 Tsamba + Hungaan + Mbala

55 Ciokwe+Shinji+Lunda

26 Yaka + Ngongo

41 Suku + Mbala

56 Soonde + Pende

27 Yaka + Suku

42 Tsamba + Mbala

57 Lunda + Pende

28 Yaka+Suku+Tsamba

43 Mbala + Kwese

58 Pindi + Pende

29 Ciokwe + Tsamba

44 Mbala + Mbuund

59 Ciokwe + Leele

30 Hungaan+Mbala+Yans

45 Mbala + Pindi

60 Leele + Wongo

31 Hungaan+Ngongo+Mbala+Yans 46 Kwese + Pende

61 Lulua + Luba

32 Yans + Mbala + autres

3.La Cuvette Centrale (carte 3, fig 6)



La troisième carte couvre les districts du Mai-Ndombe et de la Tshuapa, ainsi qu’une bonne partie de celui de l’Equateur et de la région Tetela. L’étude révèle que » si l’ethnie Mongo a une unité linguistique et culturelle incontestée, les sudivisions y sont nombreuses et peuvent correspondre à des réelles oppositions ».

L’ensemble de la région Mongo est ceinturée d’un trait gras, selon la délimitation du Centre Aequatoria de Bamanya. Les Tetela et les Nkutshu qui appartiennent pourtant à la même famille linguistique, n’y sont pas inclus et sont considérés comme deux groupes distincts, selon l’avis du Père Honoré Vinck, qui se distancie en cela du Père Gustave Hulstaert.

Ainsi au Sud-ouest, la carte indique les groupes de la zone linguistiques B, les Teke, auxquels sont apprentés les Ngenge, les Tiene et les Nunu, puis le groupe plus ancien des Mboma et des Sakata, dont on peut distinguer les Tere, et plus au nord, des populations plus anciennes ayant réussi à sauvegarder leur autonomie : les Mpe, les Dza, les Tow et les Bobai.

Au Nord-ouest, avec les Ngombe et les Doko, on trouve comme tribus non Mongo les Bobangi, les Eleku, les Mampoko, les Ndobo, les Loi, les Likila, les Ngele, les Bonjo et les Jamba.

Parmi les Mongo, selon le Père Hulstaert, il y a de nombreux groupes Ntomba, Kutu et Nkole. Les tribus indiquées sont, en citant d’abord les plus étendues, à l’ouest : les Nkundo et les Ekonda, plus à l’est, les Ntomba de l’entre Lopori-Maringa, les Mbole de la Salonga, les Bosaka, les Ngando, les Boyela et les Mbole du Lomami, et au sud, les Ndengese et les Bokala.

La carte indique en outre dans le district du Mai-Ndombe les Sengele, les Bolia, les Iyembe, les Nkole, les Mbelo, les Mbiliankamba, les Ipanga, les Titu et les Ooli, dans le district de l’Equateur, les Ntomba du Lac Tumba, les Mpama, les Lusakanyi et les Baenga plus au nord, et dans le district de la Tshuapa les Boonde, les Bofonge, les Nsongo, les Ekota, les Lionje, les Bakutu, les Ikongo et les Imona-Mpongo, ainsi qu’un autre groupe Ooli.

N.B. Sur cette carte, la cohabitation de deux groupes gardant leur autonomie n’apparaît guère , comme sur les autres cartes ethniques.

4. L’Ubangi (carte 4, fig 7) 


On retrouve sur cette carte des populations de langues non bantoues qui se sont implantées par vagues successives et ont refoulé vers le sud les tribus bantoues qui s’y trouvaient auparavant. Ces mouvements ont affecté les Mongo .

On y est encore en milieu de forêt, mais la marque imposante du fleuve allonge ser ses rives des populations de pêcheurs ou commerçants, les Bobangi, les Ngombe, les Doko, les Mbuja, les Poto et les Lokole notamment.

Dans la région de la Ngiri, entre l’Ubangi et le Congo, on trouve, outre les groupes déjà cités sur la carte de la Cuvette centrale les Lobala, les Tanda, les Mboli, les Ngiri, les Ewaku, les Ndolo, les Lobo, les Makanza, les Ndobo, leBoros Mabembe, les Sengo et les Motembo. Entre la Mongala et Itimbiri, vers la limite de la Province Orientale on trouve les Wenza.

A l’est de l’Itimbiri, on retrouve les groupes assez étendus des Binja et des Boa au nord, des Mbesa et des Topoke au sud du fleuve. On trouve en outre au sud les Lokole et les lokele et au nord, les Bango, les Hanga, les Benja, les Binza, les Boro, les Angba, les So (Basoko), les Tungu, les Olombo (Turumbu) et les Mba.

Au niveau des peuples des langues oubanguiennes, les grands groupes sont les Ngbaka, les Ngbandi et les Zande, parmi lesquels on distingue les Abandiya des Avungara. Le regroupement des Ngbaka sur le plateau de gemena aurait été organisé par l’administration en 1920.

Il faut y ajouter les Mbanja, les Banda, les Furu et les Nzakara. Les Ngombe présents dans le Nord-Ubangi sont les témoins d’une occupation antérieure de la région par des bantous.

D’autres groupes enclavés le long de l’Ubangi ont des origines diverses, d’amont en aval, les Buraka, les Gbanziri, les Ngbaka et les Monjombo.

5.La Province Orientale (carte 5, fig.8) 



La Province Orientale (fig.8) reproduit une part de celle de l’Ubangi (fig.7) et souligne ainsi la continuité qui existe entre les deux, malgrés leur division administrative.

Au nord de l’Uele, les Ngbandi, les Zande, les Bangby et les Mayogo appartiennent à la famille oubanguienne.

Il importe de souligner l’originalité du Haut-Uele et de l’Ituri. On y trouve d’une part deux nouvelles familles linguistiques, celle des langues nilotiques, représentées en RDC par les Alur et les Kakwa, auxquelles Jan Vansina joint les Pajulu, et celle dite nilo-saharienne, qui s’étend autour d’Isiro et jusqu’aux frontières du Soudan et de l’Uganda.

Elle comprend le sous-groupe Mangbetu, qui englobe, outre les mangbetu, les Makere, les Malele, les Popoi et les Medje, le sous-groupe Mangutu-Mamvu-Lese, le sous-groupe Logo-Lugbara-Madi-bari et le sous-groupe Lendu.

On y trouve aussi les Lese, les NKumu, les Nyari, considérés comme le premier peuple bantou de la région, les Hema, les Banya Rwanda, tant Hutu que Tusi.

Au caractère particulièrement complex du Haut-Uele et de l’Ituri, il faut ajouter le découpage ethnique en petites unités de la frontière nord-est du pays- on y trouve, outre les groupes déjà cités, les Mundu, les Keliko, les Ndo Vare, les Ndo Okebo et les Mabendi, parlant tous des langues de la famille nilo-saherienne.

Les Lombi, formant un groupe enclavé entre les Bali et les Kumu, appartiennent aussi à la famille nilo-saharienne, de même que les Mvuba, au sud des Lese.

Parmi les langues bantoues d la famille D, il faut ajouter aux Nyari et aux Hema déjà cités les Budu, les Ndaka, les Mbo, les Bira, les Père et les Amba. Les Lika semblent par contre apparentés aux Boa et aux Bali de la famille C.

Les Mba en territoire de Banalia et les Dongo en territoire de Faradje sont classés parmi les langues oubanguiennes.

Composition ethnique des zones de cohabitation :Uele-Ituri

68 Mangbele + Mangbetu + Meje 69 Budu + Lika 70 Balese + Budu

71 Balese + Bira.

6. Les deux Kivu et le Maniema (carte 6, fig.9)



La carte ethnique de Kivu et du Maniema est plus massive. On y repère au premier regard les Kumu et les Lega,(qui sont parmi les plus anciens peuples du Maniema et du Kivu) encadrés, au nord-ouest d la carte par d’autres peuples dont les langues appartiennent à la famille D, les Wagenia, les lengola, les Metoko et les Songola.

Les langa, les Ngengele et les Tetela, comme déjà signalé. Au sud et au sud-est, les Binja, les Bangubangu, les Boyo, les Bembe et les Nyintu font partie de la famille D. Les Bembe ont intégré une série de populations, dont les Bwari, bien connus par le noms de la presqu’île, Ubwari, où les Pères blancs ouvirent leur première mission au Congo en 1880.

Les Shi, représenté en bloc sur la carte est un exemple de fragmentation, dont l’espace est divisé entre les les territoires de Kabare et de Walungu.

Les autres peuples du Kivu parlent des langues qui, comme le kinyrwanda et le kirundi appartiennent à la famille J des langues bantoues. Ce sont , du nord au sud, les Nande, les Nyanga, les Hunde, les Havu, les Shi et les Fulero, parmi lesquels se trouvent aussi les Vira et des Hundi.

En 1927, le gouvernement du Congo se proposa de créer un mouvement massif de peuplement du Kivu par des Rwandais, mais le projet n’aboutit qu’en 1936 à une action qui transplanta dans les Gishari, entre Sake et les Lacs Mokotos, dans le territoire de Masisi, environ 25.000 personnes. L’opération fut suspendue en juin 1945 pour saturation.(…)

Composition ethnique des zones de cohabitation :

71 Balese + Bira

74 Kalanga + Bangubangu

72 Luba Katanga + Bangubangu

75 Boyo + Bangubangu + Kunda

73 Hemba + Kunda

7.Le Nord-Katanga, Kasaï-Oriental (carte 7. Fig, 11)


En descendant au sud du 4e parallèle, on constate la réapparition des zones de cohabitation. Il n’est pas exclu que la population s’y est formée par vagues successives qui se sont superposées.

Sur base d’une série d’indices, les Kete au Kasaï et les Kunda au Katanga sont unanimement considérés commes des couches les plus anciennes du peuplement.

Les Kete, dongt on retrouve des groupes de la région Kuba à celle de Lwalwa et des Kanyok, auraient été suivis au KTumbwe.asaï par les Lulua et les Kanyok, puis par les Bakwa Luntu du territoire de Dimbelenge, dont on retrouve aussi un groupe plus à l’ouest, et enfin par les Luba du Kasaï. Tous provenaient d’un foyer de population extrêmement ancien implanté au Katanga.

Au Kasaï Oriental, la carte indique, outre les groupes cités ci-haut, le groupe des Songye, les Binji, les Mputu et, en cohabitation dans le territoire de Mwene-ditu, les Kanincim, qui font partie du monde Lunda.

Au Katanga, des groupes importants de Kunda existent tant au nord, dans le territoire de Kongolo, qu’au sud, dans celui de Kasenga, mais il y en a toute une série d’autres entres ces deux extrêmes, soit isolés, soit associés à des Hemba, des Bangubangu, des Boyo, des Luba, des Lumbu et des

Les Luba Katanga sont le groupe de plus important au Katanga, suivis en bordure du Lac Tanganyika, par les Tumbwe et les Tabwa, adossées aux Bwile. A l’ouest, les Lunda et les Kalundwe sont deux autres groupes importants.

On trouve aussi dans la partie orientale les Hemba, célèbres pour la qualité de leurs sculptures, quelques groupes Yeke.

Composition ethnique des zones de cohabitation :

61 Lulua + Luba

76 Luba Katanga + Kunda 84 Hemba + Boyo

63 Kete + Lulua

77 Hemba + Bangubangu

85 Luba Katanga+Lumbu

66 Luba Katanga + Luba Kasai

78 Bangubangu + Kunda

86 Luba Katanga+Tumbwe

67 Lunda + Kanyok + Kete

79 Tumbwe + Kunda

87 Hemba + Tumbwe

72 Luba Katanga + Bangubangu

80 Tumbwe + Lumbu

88 Tabwa

73 Hemba + Kunda

81 Boyo+Bangubangu+Lumbu+Kunda 89 Tabwa + Tumbwe

74 Kalanga + Bangubangu

82 Luba Katanga + Boyo

90 Bwile + Kunda

75 Boyo + Bangubangu + Kunda

83 Luba Katanga + Songye

91 Hemba + Lumbu

     Bwile

73 Hemba + Kunda

8.Le Sud-Katanga (carte 8. Fig.12) 


L’espace représenté sur cette carte est celui de la zone cuprifère. Il est aussi celui de l’extension Lunda, qui introduisit le système de titres de parenté positionnelle jusqu’au royaume de Kazembe, sur la rive droite du Luapula en Zambie, et jusqu’au Kwango vers l’ouest.

Les compétitions pour le contrôle de cette zone furent intenses entre Luba et Lunda. Les Ciokwe étaient, lors de l’arrivée des Européens, de grands caravaniers qui reliaient l’Angola au Kasaï et au Katanga.

Selon la carte on a à l’ouest, les Lwena, les Ndembo et les Minungu. La partie orientale est plus complexe. On y retrouve, du nord au sud, les Zela, les Lomotwa, les Sanga, les Kaonde, les Lemba et les Lamba, comme les groupes les plus étendus, avec en outre les Bemba, les Shila, les Nwenshi, les Lembwe, les Ngoma, les Seba, les Aushi et les Lala, qui occupent aussi des territoires plus vastes que de nombreuses tribus dans la province.

Composition ethnique des zones de cohabitation:

91 Ciokwe+Lunda

95 Luba Katanga+Lunda+Ndembo 99 Kaonde+Lamba+Lemba

92 Luba Katanga+Lunda+Ciokwe 96 Luba Katanga + Lunda

100 Lamba + autres

93 Lunda + Ndembo

97 Kaonde + Lunda

101 Yeke + Kunda

94 Luba Katanga+Ndembo

98 Kaonde + Sanga

102 Bemba+Luba Katanga+Kunda

PBL VOX avec Mbokamosika

1 commentaire: