mercredi 7 août 2013

A Goma, on allait voir ce qu’on allait voir. Et…

7 août 2013

On allait voir ce qu’on allait voir. 


                                Brigade d'Intervention Africaine

Désireuse de créer une zone de sécurité autour de Goma, la Monusco, par la voix de son nouveau « force commander » le général brésilien Carlos Alberto Dos Santos Cruz avait donné 48 heures à tous les groupes armés pour qu’ils remettent leurs armes et se présentent dans des centres de démobilisation. 

Le 1er août, la capitale du Nord Kivu aurait donc du être démilitarisée, et toute personne possédant encore une arme à feu s’exposait à être désarmée de force. 

Censée s’étendre de Goma jusqu’à la ville voisine de Sake, la « zone de sécurité « devrait représenter un havre de paix pour un million de civils. 

Même si, dans un premier temps en tous cas, les opérations de désarmement ne devaient pas s’étendre aux zones contrôlées par le mouvement rebelle M23, au grand dam de la société civile locale, des patrouilles de la Brigade d’intervention africaine et des Casques bleus avaient déjà repéré les caches d’armes et s’apprêtaient à les vider, de gré ou de force.


En réalité, six jours après l’expiration de l’ultimatum onusien, non seulement les habitants de Goma n’ont toujours rien vu, à part des Casques bleus en patrouille, mais le porte parole du M23, Bertrand Bisimwa, a menacé de reprendre la capitale du Nord Kivu que ses hommes avaient accepté d’évacuer en novembre dernier en échange de l’ouverture de négociations politiques à Kampala, la capitale ougandaise.


Tout indique que les ardeurs de la Monusco et de son nouveau chef le général Cruz ont été freinées par un ordre de « rétropédalage » venu de New York, émanant de l’envoyée spéciale pour les Grands Lacs Mary Robinson soutenue par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. 


Les mêmes conseils de prudence et de recours à la solution politique ont été adressés à Kinshasa, dont les forces armées, dûment réorganisés et renforcées, avaient remporté ces dernières semaines de réels succès militaires.

Dans ce coup de frein, les observateurs locaux décèlent l’influence des deux voisins du Congo, l’Ouganda, dont le président Museveni tient à préserver son rôle de médiateur politique et le Rwanda, qui, désireux de protéger son poulain le M23, pèse de tout son poids de membre non permanent du Conseil de sécurité.


La recherche active de caches d’armes par des patrouilles onusiennes aurait non seulement sécurisé Goma, mais aussi permis aux forces gouvernementales de poursuivre la reconquête des positions encore occupées par une guérilla qui, voici quelques semaines encore, paraissait très affaiblie, tant par les désertions que par des pertes importantes.



Ces valses hésitations dans le chef de l’ONU provoquent l’exaspération croissante de la société civile et la fureur de certains citadins : des pierres ont été jetées sur des jeeps transportant des Casques bleus et la société civile locale a elle-même émis un ultimatum, donnant huit jours aux « soldats de la paix » et à la Brigade d’intervention africaine, pour entamer les opérations de désarmement du M23.


Même s’il est affaibli, le M23 en effet demeure structuré et organisé et il bénéficie toujours d’appuis venus du Rwanda, largement détaillés par le dernier rapport de Human Rights Watch. 


De ce fait, les rebelles tutsis, qui ont commis de nombreuses exactions dans les zones qu’ils contrôlent, sont toujours considérés par les habitants de Goma comme l’ « ennemi principal », alors que, dans les négociations politiques, à tous les niveaux, Kigali et ses alliés ne cessent de souligner qu’à leurs yeux, la neutralisation des rebelles hutus FDLR représente une priorité.
 

Malgré les prises de position énergiques du général Cruz, le doute saisit à nouveau les habitants de Goma : ils constatent que seule sera « sanctuarisée » la zone contrôlée par les forces gouvernementales, alors que plus de vingt groupes armés sévissent dans la province, ils se demandent quand sera opérationnelle la Brigade d’intervention africaine de 3000 hommes, dont le contingent d’ un millier d’hommes venu du Malawi se fait toujours attendre, ils ont le sentiment qu’une fois de plus, les militaires du terrain auront les mains liées par des ordres politiques venus de New York…

Ce scepticisme est dangereux, il a déjà mené à des attaques dirigées vers des jeeps de l’ONU et il pourrait inspirer des actions plus violentes encore. 


Des organisations de la société civile assurent que «l’impatience de la population risque de prendre une tournure imprévisible dont les Nations unies partageront la responsabilité. »
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Le carnet de Colette Braeckman 

Après sa re-élection, Mugabe durcit le ton...

07/08/2013

Mugabe va intensifier sa politique d'«indigénisation» qui vise notamment à octroyer à des Zimbabwéens noirs la majorité du capital des filiales locales de groupes étrangers. 


«Nous devons approfondir et élargir l'indigénisation et l'émancipation» économique des Zimbabwéens noirs.»



Zimbabwe: Mugabe promet d'intensifier sa politique d'«indigénisation»

Le parti du président zimbabwéen Robert Mugabe a indiqué mardi qu'il comptait profiter de sa victoire aux élections du 31 juillet pour intensifier sa politique d'«indigénisation» qui vise notamment à octroyer à des Zimbabwéens noirs la majorité du capital des filiales locales de groupes étrangers.

«Nous devons approfondir et élargir l'indigénisation et l'émancipation» économique des Zimbabwéens noirs, a expliqué à l'AFP le porte-parole de la Zanu-PF Rugare Gumbo. «Elles doivent couvrir un large éventail de personnes.»

Dans de pleines pages de publicité publiées mardi dans les médias privés --dont certains sont de farouches critiques de M. Mugabe--, le parti présidentiel se déclare «prêt» à appliquer son programme électoral.

«Au cours des cinq prochaines années, le Zimbabwe va assister à un modèle de transfert de richesses unique qui va permettre à des gens ordinaires de prendre en charge leur économie», a promis la Zanu-PF.

La politique d'indigénisation entamée en 2007 vise les entreprises appartenant à des étrangers qui valent au moins un demi-million de dollars. Celles-ci doivent céder 51% de leur capital: 10% aux salariés, 10% à un fonds de développement des infrastructures dans les environs et 31% à un fonds souverain national.

Jusqu'à présent, les mines ont été les principales cibles.

La Bourse du Zimbabwe a baissé de 1,7% mardi après son plongeon de 11,1% lundi. Les banques étrangères devant être la prochaine cible des efforts d'indigénisation du prochain gouvernement Mugabe, la filiale locale de la banque britannique Barclays a chuté de 20%.

L'opposition dénonce une telle politique, affirmant qu'elle décourage les investissements et qu'elle ne profite qu'aux amis du pouvoir.

Le futur gouvernement devra en outre lever des fonds pour soutenir le secteur de l'agriculture, dont la plupart des grandes fermes commerciales exploitées par des Blancs ont été distribuées à des Noirs au cours de la réforme agraire du début des années 2000. Il devra en outre trouver de l'argent pour relancer un secteur manufacturier moribond.

Selon Rugare Gumbo, il va solliciter des institutions locales et des pays asiatiques. 


«Nous voulons aussi aller voir nos amis de l'Orient parce que l'Occident ne semble pas coopérer», a-t-il relevé, sans citer directement la Chine qui a d'excellentes relations avec M. Mugabe.

Contrairement à la plupart des pays africains, les puissances occidentales ont exprimé de sérieux doutes quant à la régularité des élections du 31 juillet.
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Cameroonvoice

Loi sur le génocide : Kigali desserre l'étau

07/08/2013
 
Le mémorial de Gisozi, près de Kigali, le 6 février 2008.  
Le mémorial de Gisozi, près de Kigali, le 6 février 2008. © Wolfgang Kumm/AFP
 
La loi sur l´idéologie du génocide au Rwanda, qui a valu à plusieurs opposants et journalistes d´être inculpés, a été réformée le mercredi 31 juillet.

Trois ans après avoir pris l´engagement de réformer la loi controversée sur « l´idéologie du génocide », Kigali met un coup d´accélérateur. La Chambre des députés a approuvé, le 15 juillet, un nouveau texte de 13 articles brefs, qui se substituera au précédent.

Validé au Sénat le 31 juillet, il sera bientôt promulgué et entrera donc en vigueur « avant la fin de cette législature » [fin août], selon Pascal Ruganintwali, secrétaire permanent du ministre de la Justice.

Votée en 2008, cette loi condamne tout propos remettant en cause le génocide tutsi de 1994 ou incitant à de nouveaux massacres. Elle était critiquée par les organisations de défense des droits de l´homme pour sa formulation vague et son utilisation fréquente à l´encontre de dissidents et de journalistes.

L´opposante Victoire Ingabire, avait été inculpée notamment sur la base de cette loi, au moment de son retour au Rwanda alors qu´elle projetait de participer à l´élection présidentielle de 2010.

Une amélioration controversée

Pour l´ONG Human Rights Watch (HRW), qui pointe régulièrement du doigt le pays, cette nouvelle législation qui raccourcit les peines encourues (le maximum passe de vingt-cinq ans à neuf ans de prison) représente « une nette amélioration ».

« La justice devra désormais prouver que les propos ont été prononcés intentionnellement et en public, indique Carina Tertsakian, responsable de la recherche sur le Rwanda pour HRW. Néanmoins, il reste des points inquiétants, comme l´acception très large du « lieu public », défini, selon le projet, comme « tout lieu accessible à plus d´une personne ».

Pascal Ruganintwali assure, cependant, que cela n´inclura pas les domiciles privés. Un autre texte controversé, relatif au « sectarisme » devrait, lui aussi, être réformé. Une nouvelle mouture sera présentée au gouvernement dans les prochains jours.

Pour autant, il y a peu de risques que des nostalgiques du Hutu Power réapparaissent dans le débat public. Le 30 juin, le président Paul Kagamé a, au contraire, encouragé les proches de génocidaires (y compris leurs enfants) qui le souhaitent, à « s´excuser » pour soulager leur conscience.

Une approche qui n´a pas reçu le soutien de Jean-Pierre Dunsinzemungu, président de l´association des rescapés du génocide Ibuka (« souviens-toi », en Kinyarwanda), pour qui l´on ne peut pas inciter tous les Hutus à demander pardon pour un crime que certains d´entre eux n´ont pas commis.
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Jeune Afrique

Violaminations et pédoviolaminations en RDC : Silence des associations de lutte contre le SIDA

22/07/2013 

 

Yamina BENGUIGUI et le ministre de la RDC Raymond TSHIBANDA

Des « escadrons porteurs du sida » utilisent le virus comme arme de guerre au Congo. 


Les Associations Françaises de lutte contre le SIDA gardent le silence. Une jeune mère de 16 ans, et son bébé de 18 mois, tous deux violés et contaminés.

La Conférence des femmes des Grands Lacs s'est achevée, le jeudi 11 juillet 2013, à Bujumbura, au Burundi. 


L’absence des autorités de Kinshasa et de la première dame Olive LEMBE furent remarquées, tandis qu' étaient présents : pour l'ONU, l'Irlandaise Mary ROBINSON, pour la France, la première dame, Valérie TRIERWEILER , ainsi que Madame la Ministre de la Francophonie, Yamina BENGUIGUI.

Des « escadrons porteurs du sida » utilisant le virus comme arme de guerre, violant femmes, et enfants de tous âges, « ayant une réelle intention » de leur transmettre le SIDA. Voilà ce que dénonçait, Madame BENGUIGUI.

Évoquant d'une voie émue dans un reportage diffusé sur France TV orange le 12.07.13 : une jeune mère de 16 ans, et son bébé de 18 mois, tous deux violés et contaminés.

Les faits ne sont pas nouveaux, Maître Dieudonné MULEPU KABANGULA Avocat au Barreau de Kinshasa Matete, en faisait déjà état en 2008.

Double solde en guise de récompense offert à ces militaires et miliciens, porteurs du sida qui mènent par le viol une véritable campagne de contamination intentionnelle des femmes congolaises. 


Des faits qui indignent la Communauté Internationale, tandis que les associations de lutte contre le sida opposées à la pénalisation, restent silencieuses.

Sur la seule année 2012, les Nations unies ont recensé 522 viols dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. Ces chiffres sont-ils sous-évalués ?

« J’ose croire qu’on est en dessous de la réalité, étant donné qu’il y a des femmes qui n’arrivent pas à délier leur langue , et dire dans les communautés qu’elles ont été violées » Répond Madame Rose MUTOMBO KIESE Présidente à Kinshasa, du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco).

« Les violeurs détruisent à dessein l'appareil génital des femmes afin qu'elles ne puissent pas se reproduire. Elles sont ensuite exclues, handicapées si elles ne sont pas opérées, donc je crois qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus rester silencieux », avait déclaré la compagne de François Hollande au micro de RFI.

Le Dr MUKWEGE a été décoré de la Légion d’Honneur par la ministre française pour toutes ses actions en faveur des femmes violées des Kivu. À la clinique de Panzi où sont soignées des Congolaises victimes de mutilations sexuelles.

La « violamination », néologisme tant critiqué, plus que jamais d'actualité.

André SARCQ dans le Journal « Le Monde », l'utilisait le 13.02.2005 ( « Une impunité d'exception »), afin de qualifier la contamination consciente.

« Ce viol est certes perpétré par abus de confiance au lieu de l’être par la violence, mais la voie demeure sexuelle, et les dommages sont considérablement aggravés ; viol par contamination, donc:« violamination» Disait il.

Ce néologisme prend ici une autre dimension, trouvant tout son sens, comment ne pas le reprendre afin de qualifier les tortures subies par ces femmes et enfants ?
« Serial violaminateurs » et « pédo-violaminateurs »

Voici les termes qu'emploie désormais Agnès XALO, Présidente de l'association de lutte contre le sida, et la contamination intentionnelle « Action-Po », qui employait pour la première fois le terme de « serial contaminateur », le 25.10.11, afin de qualifier son ex compagnon jugé à Paris.

« Les termes sont violents, mais selon moi appropriés pour des êtres, violant même les bébés, afin de leur transmettre le sida. Il faut poser les mots justes sur ces atrocités, des mots assez forts afin d'exprimer la douleur des victimes. » Dit elle avant de poursuivre :« Je ne demande qu'à ne plus les employer, mais le néologisme d'André SARCQ ne doit mourir qu'avec la fin de tels agissements ».

« Les troupes d’occupation, notamment du Rwanda et de l’Ouganda ainsi que leurs milices supplétives comme le CNDP ou le M23, ont fait du viol une arme visant à décimer les populations autochtones, locales, à des fins d’occupation et de réappropriation de leurs terres. 


Les FDLR ne sont pas non plus du reste mais pour leurs propres raisons.

Les auteurs : des Rwandais et des Ougandais; mais aussi, comble de paradoxe, des Congolais dont certains se retrouvent jusque dans les hautes sphères du pouvoir. 


C’est cette duplicité qui permet d’expliquer, s’agissant des autorités congolaises, l’indifférence avec laquelle la question de viols sur les femmes de l’Est est gérée par Kinshasa » révèle Paulin LOMENA Président Régional APARECO Europe dans le KongoTimes.

« Il y a eu des procès de certains éléments de notre armée, mais cela ne suffit pas. Il faut que le processus que le gouvernement congolais a commencé puisse se poursuivre. D'après Madame Rose MUTOMBO KIESE.

On ne peut pas comprendre que les personnes qui sont les grandes victimes, des actes de barbarie pendant les conflits armés, soient complètement oubliées. » Poursuit elle.

Silence des associations Françaises de lutte contre le sida: « AIDES », « ACT UP » ou encore « ACTIONS TRAITEMENTS »

Il semblerait qu'à cette heure, aucune desdites associations n'ait réagi aux déclarations de Madame BENGUIGUI sur cette affaire, voilà ce qui indigne la Présidente de l'association ACTION-PO, sans toutefois l'étonner. 


« Aides » est pourtant reconnue d'utilité publique, dispose de ressources humaines et financières importantes, et est présente quasiment partout dans le monde ».

Les associations de lutte contre le sida, s'opposent à la pénalisation ainsi qu'à la criminalisation. Mais, quelle différence entre Pénalisation, et criminalisation ?

La pénalisation se définit comme le fait de « sanctionner quelqu'un », et se différencie de la criminalisation étant le fait de « qualifier un délit, comme étant un crime, de le rendre ainsi justiciable de la cour d'Assises, et non du tribunal correctionnel ».

S'opposer à la pénalisation, revient à refuser toute sanction des contaminateurs.

S'opposer à la criminalisation à considérer la transmission consciente du VIH comme un délit , refuser qu'elle soit qualifiée de crime, et jugée par une juridiction pénale.

« Compte tenu la gravité des faits, il est regrettable que la contamination consciente au VIH, soit encore parfois considérée en France, comme un délit, tandis que le viol, généralement moins grave en terme de conséquences, est lui considéré tel un crime » dit elle.

Depuis toujours, ces associations s'opposent à toute sanction, dans tous les cas, sans n'avoir jamais fait, la moindre exception.

Parmi les nombreux exemples nous ne citerons que Madame Christelle GRARD, soutenue par ces associations en dépit du fait qu'elle avait intentionnellement transmis le VIH à son époux.

Ou Monsieur Christophe MORAT, condamné à 6 ans de détention pour avoir intentionnellement transmis le VIH à deux jeunes femmes, dont l'une s'était donné la mort avant le procès, dans lequel l'association « AIDES » était partie civile aux côtés de Monsieur MORAT, de nouveau incarcéré, et suspecté de récidive.

« Imaginez vous victime, dans un Tribunal, affronter devant tous, la personne que vous aimiez, qui vous a intentionnellement transmis le VIH, mais aussi : l'association « Aides », censée défendre TOUS les séropositifs !.

Cette prise de position est à la limite de la discrimination des victimes, il n 'est pas étonnant que l'une d'elles se soit suicidée. » poursuit Melle XALO.

L'association « AIDES » se réjouit de la défaillance de certains systèmes judiciaires étrangers. Dans lequel on peut inclure celui de la République Démocratique du Congo.

En effet sur son site l'on peut lire : « Susan TIMBERLAKE de l' ONUSIDA, une organisation internationale qui s’oppose fermement à la pénalisation, remarque que certains pays ont décidé de se doter de lois très répressives, mais n’ont, fort heureusement, pas les outils pour les appliquer (système judiciaire défaillant notamment) ». N'est ce pas abominable ?

Tandis qu' ACT – UP réclame la libération de toutes les personnes malades incarcérées, ou la mise en place pour ces dernières de « mesures alternatives à la détention ».

ACT UP qui distribuait aux participants, lors du colloque « Femmes et Vih » de décembre dernier la première page (uniquement) de cette déclaration dite « d'Oslo », seuls les curieux se donnant le peine d'aller chercher le texte intégral, apprendront dans les pages suivantes, que ledit document n'a pas la moindre valeur officielle...

Sur ces pédo – violaminations, et violaminations, les associations font désormais silence.

L'affaire du « Guérisseur » Bernois ne fût pas non plus évoqué par ces associations. Restent elles sur leur position de défendre les contaminateurs même dans des affaires comme celles ci ?

Finiront elles par reconnaître que la responsabilité partagée à des limites, et admettre des exceptions ?

Se contenteront elles de se taire, d'occulter les faits, d’annihiler les victimes ?

Diront elles une fois de plus : « qu'il s'agit des agissements d'une minorité », que nous avons à faire à « quelques cas isolés » ?

Continueront elles à arguer inlassablement: que nous ne devons pas pénaliser la transmission consciente du VIH, car cela « sape la prévention », ni sanctionner les coupables car « enfermer tue » ?

Ou encore, comme le disait Madame Catherine KASPUSTA PALMER, de l'association ACT-UP à l'antenne de sud radio dans « enquêtes et investigations », le 02.11.11 : Que « des procès de ce genre ne devraient pas exister » ?.

L'avenir nous le dira, pour le moment la communauté internationale est émue, mais l' ONUSIDA, va également dans le sens d'un refus de la pénalisation, cela dit : cette Organisation est distincte des États qui la composent, et n'a pas pour rôle de faire la loi.

Le prochain sommet se tiendra à Dakar pour que le droit des femmes soit inscrit dans la Charte de l’OIF.

Nous attendons désormais de voir les suites.

L'association « ACTION-PO » invite toutes les personnes en faveur de la pénalisation, et/ou criminalisation de la transmission intentionnelle du VIH SIDA, à rejoindre l'association, et à signer sa pétition contre la libération des criminels malades incarcérés.
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[fr.pressking.com]
avec © KongoTimes

Rwanda : 485,867 cartes SIM bloquées par les autorités


6. août 2013

Le régime de Kigali avait prévu que le 31 juillet 2013 tous les détenteurs de téléphones portables devaient se faire connaître en se faisant enregistrer. 


Presque un demi-million, soit près 8% de l’ensemble des usagers de téléphones portables dans le pays ne s’est pas plié à cette obligation. Les cartes SIM de ces derniers ont de ce fait été bloquées. 


source : MBOA News

Comme ce fut déjà le cas au Cameroun, au Sénégal ou encore au Maroc les détenteurs des téléphones portables au Rwanda avaient jusqu’au 31 juillet pour se faire enregistrer à l’office de l’utilité publique en charge de la matière (Rwanda Utilities Regulatory Authority, RURA). 


Ainsi, chaque utilisateur devait fournir son numéro de téléphone, nom et adresse.

Les informations parvenues à Jambonews affirment néanmoins que « certains ont même été obligés de fournir l’identité ainsi que le numéro de téléphone de leur conjoint, ou de définir leur lien de parenté avec certaines personnalités publiques, surtout les opposants en exil. ».

Pour les autorités rwandaises l’obligation de faire enregistrer son téléphone portable résulte du besoin de « combattre le vol », de « faire changer une carte SIM qui ne t’appartiens pas », de lutter contre « les fraudes bancaires », et en dernier lieu de « combattre ceux qui lancent des menaces au téléphone ». 


Cela aidera également le régime à « identifier ceux qui portent atteinte à la sureté de l’Etat par téléphone ».

Le 31 juillet dernier, date de l’échéance d’enregistrement des cartes SIM, 6, 596,005 personnes s’étaient déjà fait enregistrer. Ce qui représente à peu près 92% des utilisateurs de téléphonie mobile. 


485,867 utilisateurs n’ont pas voulu se faire connaître et ont vu leur numéro de téléphone suspendu pour toujours, a annoncé l’autorité en charge, RURA.

Au début de ce programme d’enregistrement des cartes SIM, ceux qui n’ont pas voulu se soumettre à cette loi se sont empressés à se procurer des cartes SIM chez les opérateurs des pays voisins, surtout le Burundi et l’Ouganda. 


D’autres, qui ont des proches en Europe, surtout en Belgique, ont demandé à se faire envoyer les cartes SIM de ces pays, pour ne pas prendre le risque de voir leurs appels tracés. 

De nombreuses autres personnes changent de cartes SIM pour émettre ou recevoir certains appels.

Pourquoi près de 8% ont-ils refusé de s’enregistrer ?

Plusieurs motifs peuvent expliquer la raison pour laquelle près de 8% des usagers ne se sont pas fait connaître, et ont pris le risque de voir leur numéro de téléphone, pourtant indispensable de nos jours, suspendus.

Une des raisons est la volonté de ne pas se faire connaître car le gouvernement allait avoir accès à l’historique de leurs appels. « Si dans le passé j’avais parlé à Kayumba (opposant en exil NDRL) ou un de ses proche, je n’allais quand même pas prendre le risque de me faire identifier » confie à Jambonews un utilisateur. 


C’est ainsi que beaucoup ont préféré se procurer un nouveau numéro qu’ils ont fait enregistrer, en abandonnant l’ancien.

D’autres n’ont tout simplement pas voulu se soumettre à cette obligation et se sont procurés des cartes SIM étrangères, même si le prix du service va être exorbitant.

Il y a également de nombreux travailleurs de missions diplomatiques qui n’ont pas voulu se soumettre à cette loi.

Enfin, dans un pays où le contrôle de la population est aussi intensif et permanent, la plus part des citoyens s’étaient procurés deux, trois, voire quatre cartes SIM. Ces derniers n’ont pas pu toutes les enregistrer.

Cette mesure visant à connaître les appelants s’ajoute à d’autres prises précédemment dont certaines ont pour but de contrôler la population comme l’interdiction de » lire des informations non approuvées par le pouvoir », « le droit pour la police, d’écouter tous les appels téléphoniques et lire les courriels entre les particuliers » et ce sans l’autorisation de la justice.
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Jean Mitari
Jambonews.net

Le mercredi, le Bénin voit rouge

Des femmes à Cotonou en train de préparer des galettes à la noix de coco, toutes vêtues de rouge. Photos publiées sur la page Facebook de Mercredi Rouge.
 
Depuis le milieu du mois de juillet, tous les mercredis, des centaines de Béninois s’habillent en rouge. Il ne s’agit pas d’un effet de mode, mais d’une façon originale de protester contre la réforme constitutionnelle voulue par le président Boni Yayi.
 
Lancé le mercredi 17 juillet par le mouvement "Alternative citoyenne", le "Mercredi rouge" souhaite réunir tous les mécontents du président Bon Yayi au pouvoir depuis 2006. 
 
Principal point de discorde : la réforme de la Constitution béninoise qui pourrait, selon les membres du mouvement, permettre au président sortant de se représenter pour la troisième fois à l’issue de son mandat en 2016.
 
Chaque mercredi, les partisans du mouvement se réunissent en portant T-shirt, bracelet ou casquettes rouges.
 
Le mouvement s’organise principalement au travers de Facebook. Et il prend de l’ampleur, au point d’agacer le gouvernement béninois. Le mercredi 31 juillet, et le 1er aout, jour de la fête d’indépendance du Bénin, ils étaient plusieurs centaines dans les rues de Cotonou arborant T-shirt, casquettes ou autres objets rouges. 
 
Des manifestations strictement encadrées où plusieurs personnes ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public, notamment un des leaders du mouvement, l’ancien ministre de la Communication, Gaston Zossou, qui a expliqué sur son compte Facebook que sa maison avait été encerclée par les forces de l’ordre avant son interpellation.
 
Pour s’opposer au "Mercredi rouge", les partisans de Boni Yayi ont répliqué en instaurant le mouvement du "Vendredi blanc", peu suivi pour le moment. Le ministre de l’Intérieur Benoît Dégla a déclaré que les "causes que défendent les initiateurs du Mercredi rouge sont non fondées" et a qualifié le mouvement "d’intoxication".
 
Des militaires encerclent le 1er aout le domicile de Gaston Zossou, l'un des leaders du mouvement. 
 

"C’est l’étincelle qui a provoqué l'intérêt des gens pour la politique !"

Alexandre John Tikpa est informaticien à Cotonou.
 
Le rouge est avant tout symbole du courage, c’est l’une des couleurs présentes sur le drapeau du Bénin. Mais pour moi, c’est davantage la couleur de ma colère, une façon de dénoncer un régime qui s’accroche au pouvoir et qui tente de berner sa population.
 
Le "Mercredi rouge" s’est organisé autour de ceux qui refusent la révision de notre Constitution, mais c’est aussi l’occasion de faire valoir plusieurs autres revendications comme dénoncer la mauvaise gouvernance, les privations de libertés, la faim… 
 
Ce qui est en train de se passer ressemble beaucoup à ce qui est arrivé en 2009 [Boni Yayi avait mandaté une commission technique composée d’experts pour réviser la Constitution avant de faire marche arrière face aux manifestations de l’opposition et de la société civile].
 
Cette initiative a donné des idées à beaucoup de jeunes, pas forcément très investis politiquement : par exemple, une brigade de motards tous habillés en rouge s’est créée, ils font le tour des différentes artères des grande villes du pays. C’est l’étincelle qui a fait s’intéresser les gens à la politique ! [le mouvement a notamment lancé un concours d'art oratoire autour de la révision de la Constitution]. 
 
Je crois que le gouvernement ne s’attendait pas à une telle réaction. Mais comme on dit au Bénin, celui qui invite le tam-tam ne peut pas se plaindre du bruit.
 
Photo prise le 31 juillet dans les rues de Cotonou.
 

"Le gouvernement ne peut pas interdire la couleur rouge !"

Jean-Claude Kouanga habite à Parakou, à 400 kilomètres au nord de Cotonou. Il tente de répandre le mouvement dans sa ville.
 
Le mouvement "Mercredi rouge" a surtout pris de l’ampleur à Cotonou et on n’a pas encore de marée rouge dans les rues de Parakou. Cependant, on peut voir beaucoup de personnes accrocher des bandeaux rouges à leur fenêtre, porter un foulard ou attacher un ruban rouge au rétroviseur de leur voiture. 
 
C’est un signe que, loin de la capitale où tout se décide, les habitants de Parakou sont aussi intéressés par la vie politique du pays.
 
Je crois que ce qui gêne beaucoup le gouvernement, c’est l’aspect insaisissable de ce mouvement : il serait complètement stupide et dangereux politiquement d’interdire à tous les Béninois de s’habiller en rouge, encore plus de réprimer la population sous le seul prétexte qu’ils portent une cravate ou une casquette rouge ! 
 
Et puis comment empêcher les gens de poster des photos d’eux habillés en rouge ou de changer leur logo en rouge en guise de soutien au mouvement ?
 
Sur Facebook, le mouvement diffuse des images pour inciter les Béninois à porter n'importe quel objet rouge.
 
Ce billet a été écrit en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste pour les Observateurs de FRANCE 24.
 

C'est anticonstitutionnel d'interdit au peuple de Protester

Le Béninois est quelqu'un de pacifique et ne revendique que quand c'est trop et la situation socio-politique actuelle du pays est plus que préoccupante. Des scandales financiers érigés, la corruption, les crimes économiques, la promotion du médiocre sont devenus mode de gestion pour un style de gouvernement managérial. 

Ce Gouvernement a inventé tous les styles possible du monde (le changement, Émergence, gouvernement managérial, dictature de développement, refondation) pour ne citer que ceux-là mais pourtant le pays ne fait que s'enfoncer dans le désastre allant du bon au pire. 

Tout ça, c'est pour vous dire que le peuple béninois en a marre de ces déroutes, et veut à tout prix sauvé ce qui peut l'être encore. 

Comment une personne qui méconnait la Constitution, garant de la nation pour lequel il a prèter serment de défendre et protéger décide à tous les coups de changer car une fois que le Préambule est modifié, et ben la constitution est changée et donne droit à une Nouvelle république : But visé par le parti au pouvoir principalement son chef. 

Sinon comment comprendre qu'il soit en campagne électoral à moins de 3 ans de la fin de son dernier mandat ( selon la constitution actuelle du Pays)? 

Le peuple a compris et refuse de laisser ou de croire une fois de plus aux nombreuses promesses non tenues par le Président ( les promesses n'engagent que ceux qui les croient avait lancé un autre président). 

Le port de couleur rouge initié par le mouvement " mercredi Rouge " du collectif Citoyenne est une façon de dire NON et ce pacifiquement car jusqu’à présent, aucun membre ou citoyen vêtu de rouge n'a encore semé de trouble ou perturber quoi que ce soit dans le pays à travers la manifestation de leur mécontentement. 

Au contraire, c'est eux qui sont victime de la barbarie du pouvoir en place qui dit que le port de couleur rouge est un délire selon les propos du Commissaire Central de la la ville de Cotonou lors de la prise en otage de la maison de Gaston Zossou ex ministre et membre du mouvement. 

On va jusqu'à matraquer, malmener et même garder à vue un avocat pour avoir garder dans son véhicule un T-Short roue et un document du mouvement " Alternative citoyenne ". 

Le rouge fait partie du quotidien du Béninois, un tour dans la ville et vous verrez que des portails, des véhicules, des affiches et panneaux sont nombreux à être en couleur rouge. 

Même le drapeau du Bénin comporte en grande partie la couleur Rouge qui est synonyme du '' Courage" chanté dans l’hymne Nationale (Aube Nouvelle) du Bénin. 

Même lui le PR a porté du rouge le 1er Aout ( Fête de l'indépendance ) du Pays et est resté assis sous du rouge à 90% et sur un podium à 100% rouge. 

Qu'il abandonne son idée de modification pour s'éterniser au pouvoir et on en parlera plus jusqu'à ce qu'il y ait une autre occasion. Une vielle adage qui dit:

<< Si ton locataire qui doit quitter ta maison dans 2 jours se met à installer des climatiseurs, des cabines de douche, des baies vitrées c'est qu'il a une autre intention à la fin de ces 2 jours>>



RDC : L'appel des 52 pour un TPI au Congo

lundi, 05 août 2013

52 personnalités féminines viennent de signer un appel demandant la création d'un Tribunal pénal international pour la République démocratique du Congo. Ce Tribunal est présenté comme "une solution incontournable pour la paix et la justice dans la région des Grands Lacs". 


Parmi les signataires on retrouve Françoise Héritier, Rama Yade, Roselyne Bachelot, Ingrid Betancourt ou Gisèle Halimi.

 


52 marraines ont signé une déclaration "sur les viols comme arme de guerre et l'instauration d'un Tribunal pénal international pour la République démocratique du Congo". 

Selon Maître Hamuly Réty, l'un des Congolais à l'initiative de cet appel, "la création du Tribunal pénal international pour la RDC est l'un des facteurs crédibles de paix dans la région". 

Cette initiative est soutenue par le Réseau des Ong des droits de l'Homme en RDC (RENADHOC) ainsi que par le docteur Denis Mukwege. 

Nous publions ici le texte intégral de cet appel :

"- A M. François HOLLANDE, président de la République française


- A M. Barack OBAMA, président des États-Unis d'Amérique


- Au Conseil de sécurité des Nation unies (présidence en exercice)


- A M. BAN-KI-MOON, secrétaire général des Nations unies


- A M. VAN RUMPOY, président de l'Union européenne


- A Mme Nkosazana DLAMINI-ZUMA, présidente de la commission de l'Union africaine


- A M. ABDOU DIOUF, secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie


- A Mme ROBINSON, envoyée spéciale des Nations unie dans la région des Grands lacs

Mesdames, Messieurs,

D'indescriptibles horreurs, répertoriées dans le rapport dit « mapping » des Nations unies, se déroulent sans désemparer, à l'est de la République Démocratique du Congo depuis 1994.

Marraines de cet appel, nous ne pouvons penser aux maux que souffrent les femmes à l'est de ce pays sans avoir le cœur pénétré de la plus vive douleur, en nous représentant nos semblables, unies à nous par le triple lien d'humanité, des droits et de la francophonie, être traitées plus durement que ne le sont les bêtes de somme ;

Nous ne pouvons nous persuader qu'on puisse sans se gêner, faire usage de ressources stratégiques de la République Démocratique du Congo, si l'on faisait réflexion qu'elles ont été arrosées du sang et de la dignité de nos semblables, traitées comme si elles étaient quelque « chose » qui ressemble à des humains ;

Craignons avec raison que les générations futures, plus éclairées et plus philosophes, n'accusent les Français, les Européens et les Américains de ce siécle, d'avoir été complices de barbarie, ce qui contraste avec les valeurs universelles sur lesquelles nous avons voulu fonder notre humanité.

Notre conscience nous dicte par conséquent


De supplier toute conscience humaine, qui réprouve le traitement que subissent ces femmes du Congo, leurs familles et leur peuple, de signer cet appel en cliquant sur ce lien, pour que, de ces victimes, soient restaurés les droits à la vie, à la dignité et à la justice, et que, de leurs bourreaux, soit mis fin à l'impunité et les sanctionner de la manière la plus exemplaire mais aussi, de la manière aussi juste qu'équitable.

Au moment où le Conseil de sécurité ferme les portes du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et celui d'exYougoslavie (TPIY), qui ont considéré dans la jurisprudence Akayezu, ce type de viol, arme de guerre comme constitutif de crime contre l'humanité ou de génocide,

nous demandons:


1) au Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi qu'au secrétaire général, M. Ban Ki-moon, de mettre en place, sans atermoiement, un Tribunal pénal international pour la ROC, chargé de poursuivre tous les crimes répertoriés dans le « rapport mapping » des Nations unies, en succession du TPIR à Arusha en République unies de Tanzanie.

2) à M. le président Obama, d'honorer son « prix Nobel » en adoptant dans la région, une politique qui prend en compte la dignité et l'humanité de ces femmes,

3) à M. le secrétaire général Abdou Diouf, d'actionner les valeurs de la francophonie que nous avons en partage pour que dans toutes les instances, les francophones défendent en bloc ces victimes en soutenant le présent appel,

4) à Mme la présidente Zuma, de puiser dans la sagesse et l'humanisme africains, la force nécessaire pour condamner et faire condamner l'humiliation et la douleur infligée à ces femmes de l'est du Congo et d'appuyer fortement cette exigence de justice au Conseil de sécurité.

5) à M. le président Van Rumpoy, de recentrer la diplomatie européenne sur les valeurs qui fondent l'Europe - convaincre les États membres de s'abstenir de tout soutien sous quelque forme que ce soit, visant à couvrir ou garantir l'impunité aux bourreaux - et d'inviter les États membres à soutenir le présent appel.

6) à Mme Robinson et M. Ban Ki-moon, d'inscrire parmi les pistes prioritaires de recherche de solution de paix durable dans la région, la succession du TPIR / Arusha par le TPI pour la ROC.

7) aux dirigeantes et dirigeants du monde, quels que soient leur pays et l'institution qu'ils servent, d'arrêter tout encouragement et supprimer tous les avantages, privilèges et immunités consentis aux bourreaux.

8) à M. le président Hollande ainsi qu'aux chefs des États membres du Conseil de sécurité des Nations unies, d'instruire leurs ambassadeurs siégeant au Conseil de sécurité, de porter à l'ordre du jour et de rappeler, semaine après semaine, la question de l'instauration d'un Tribunal pénal international pour la ROC en succession du TPIR/Arusha.

Ne pas le faire, serait une discrimination à l'égard de la femme congolaise, un déni de justice internationale ainsi qu'un encouragement à commettre le «gynocide » ou « fémicide». 


Car en effet, après publication du «rapport mapping» et la multitude de rapports sur la situation de ces femmes, nul n'est plus fondé à prétendre n'avoir rien vu, rien su, ni rien entendu".

Parmi les signataires : François Héritier, professeure d'Anthropologie émérite au Collège de France, Mireille Delmas-Marty, professeure émérite de Droit au Collège de France, Monique Chemillier-Gendreau, professeure émérite de Droit à l'université Paris Diderot, Gisèle Halimi, avocate, Rama Yade, ancienne ministre, Roselyne Bachelot, ancienne ministre, Ingrid Betancourt, femme politique, François Gaspard, femme politique, Geneviève Fraisse, philosophe, Susan Georges, présidente d'honneur d'Attac… 


la liste complète des signataires est à consulter ici
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RDC: La Monusco sollicite les notables de Masisi et de Rutchuru pour empêcher la population de manifester contre elle


jets des pierres au convoi de la Munusco 


En effet, la société civile avait lancé un ultimatum à la Monusco jusque ce jeudi 08 Aout 2013 afin de se lancer à la traque des groupes armés et notamment le M23 et non seulement limiter sa zone de sécurisation dans la région de Goma et Sake. 


Le chef du bureau de la Monusco à Goma s’est lancé dans des explications à la presse depuis dimanche dernier en disant que la zone de sécurité sera élargie et surtout les tactiques militaires ne sont pas à divulguer en publique. 

Il avait dit que la Monusco n’a pas d’obligations face à la société civile mais par contre avec le gouvernement Congolais.

Hier mardi, Axel Queval a invité les notables de Rutchuru et Masisi, Eugène Serufuli et Oswald Mukingi qu’ils sensibilisent leurs populations de ne pas s’apprendre à la Monusco.


Sur Radio KIVU1, le chef du bureau de la Monusco a dit : 


« Ils ont entendu comme tout le monde qu’il y a eu des manifestations la semaine dernière et que peut-être il y en aura d’autres .Ils sont venus poser quelques questions. 

Comment nous envisageons les choses et surtout comment éviter que les manifestations ne dégénèrent. Ca sera quand même mauvais ! 

Nous avons expliqué les difficultés auxquelles le Nord-Kivu et nous même sommes confrontées...Si on a un objectif commun il faut savoir comment y arriver ensemble et non les uns contre les autres. »
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Magloire Paluku
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Des compatriotes qui savent se prendre en charge.Goma : la population adresse un ultimatum à la Monusco !





Les casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo vivent sous pression de toutes les couches sociales des populations du Nord-Kivu et particulièrement celle de Goma. 


Tout est parti des  tergiversations de la Monusco qui a lancé un ultimatum en considérant toute personne ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales et, possédant une arme à feu à Goma et, dans les localités situées au Nord de la ville, comme une menace imminente pour les civils. 

Les détenteurs d’armes à feu dans cette région devraient, au plus tard le 1er août, rendre leurs armes dans une base de la Monusco et rejoindre le processus, de désarmement et de démobilisation.

La population a ainsi décidé de se prendre en charge. 


Pour se faire entendre, la société civile du Nord-Kivu ne compte pas lésiner sur les moyens. 

Elle annonce des actions d’envergure à Goma et dans les villes du Nord-Kivu si d’ici jeudi 8 août, soit une semaine après la mise en place de la zone de sécurité, la brigade d’intervention n’entame toujours pas la traque des groupes armés.

En outre, fait-on savoir à Goma, la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo a établi, le 1er août, une zone de sécurité entre la ville de Goma et la localité de Sake, une sorte de ligne rouge que les groupes armés ne doivent pas franchir, sous peine d’être considérés comme une menace imminente contre les civils. 


« Une perte de temps, selon Omar Kavota, le porte-parole de la société civile locale. Les groupes armés ne se trouvent pas dans la zone de sécurité définie par la Monusco. Ils sont bien au-delà. C’est pourquoi nous demandons à la Monusco d’élargir sa zone de sécurité dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo qui sont contrôlés notamment par le Mouvement du 23 Mars (M23) “, explique-t-il.

Et d’ajouter : « Trop, c’est trop! Si la Monusco n’agit pas, elle doit quitter le Nord-Kivu ». 


Omar Kavota, le porte-parole de la société civile locale, ne cache plus l’ « exaspération » de la population qui espérait voir la Brigade d’intervention des Nations unies démarrer rapidement la traque des groupes armés dans l’Est de la RDC. Elle va jusqu’à menacer la Monusco.

Au siège de la Monusco, on tente de calmer les esprits. 


“La zone de sécurité entre Goma et Sake n’est qu’une première étape “, répète Axel Queval, le chef intérimaire du bureau de la mission onusienne à Goma. Mais, visiblement, le message a du mal à passer. 

Les voix se lèvent de plus en plus pour critiquer la « passivité » des soldats onusiens. « Les gens ne comprennent pas pourquoi les troupes onusiennes établissent une zone de sécurité dans un espace déjà sous contrôle de l’armée régulière, au lieu de l’établir dans les territoires encore sous occupation rebelle, là où les populations sont victimes des exactions », explique Gaïus Vagheni Kowene, jeune blogueur à Goma repris par la radio onusienne, qui dénonce une «  distraction de plus de la Monusco qui continue à perdre tout son crédit » dans le Nord-Kivu.

Signe que la cohabitation se gâte entre les troupes de la Monusco et la population locale : le caillassage, le 2 août, d’un convoi de la mission onusienne au rond-point Birere dans la ville de Goma. 


“Un acte que nous condamnons, mais que nous comprenons également parce qu’il traduit l’expression de l’impatience de la population vis-à-vis de la lenteur de l’action offensive de la brigade d’intervention “, souligne Omar Kavota.

Il appartient à la Monusco de redorer son blason qui commence à ternir dans l’opinion congolaise.


Groupe Gael : "Joseph KABILA" veut les éliminer tous


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Alain MOLOTO

Le fils biologique d'Alain MOLOTO empoisonné ainsi que trois membres du groupe Gael. 


Ces derniers ont été empoisonné par les sbires d'Hippolyte KANAMBE alias «Joseph KABILA», l'imposteur tutsi rwandais au pouvoir à Kinshasa.

2 ans avant sa mort, Alain MOLOTO, avait déjà expliqué publiquement qu'il était victime d'un empoisonnement.

Suivez la vidéo ci-dessous

« Interdiction de sortie » : « Joseph KABILA » a saisi les passeports et cartes roses de ses ministres

06/08/2013 

 

Joseph KABILA et les membres du Gouvernement MATATA

« Au Pays de Lumumba, le Président règne mais ne gouverne pas », des sources sûres au sein de la Majorité Présidentielle « en perte de vitesse », nous apprenons que J. Kabila aurait renvoyé à Kigali une bonne partie de ses gardes. 


Le vendredi 2 aout 2013 sur la place royal dans la commune de la Gombe, il a ordonné au secrétaire du gouvernement de saisir les passeports des membres du gouvernement Matata. 

« Vous m’avez trompé, vous m’avez induit en erreur, remettez vos passeports et cartes roses de vos véhicules… » a ordonné l’autorité morale de la MP, sous les tentes. Interdits de sortie, convoqués pour un conseil des ministres aux contours flous, les ministres ont refusé d’aller à Kingakati où à la cité de l’OUA. 

Ils ont exigé que la mystérieuse messe se tienne dans un lieu public, c’est qui expliquerait sans doute cette grande rencontre gouvernementale autour d’une pierre au quartier royal dans la commune de la Gombe. Une astuce pour tromper l’opinion pendant qu’on signait l’acte de divorce institutionnel.

C’est fini, le pouvoir de J. Kabila n’est qu’apparent, un œil averti peut lire dans les visages. La peur a changé de camp, J. Kabila en réalité vit l’enfer. Il a compris le double jeu de ses collaborateurs, il s’est rendu compte qu’il était seul et que la plupart de ses ministres sont en intelligence avec Limete.

La bataille pour l’impérium se jouerait-elle à Goma ? 


Faut-il croire au théorème d’Yves Kongolo : le départ du M23 à l’Est de la RDC signe la fin du régime de Kigali à Kinshasa ? 

En effet, il se raconte dans les milieux des services d’intelligence qu’un plan a été bien conçu pour la chute de ce jeune dictateur. La RDC serait devenue un danger pour la planète, d’après un rapport des experts de la NASA. 

L’avenir du monde serait menacé par 3 choses : bouleversement climatique, pandémies et guerre nucléaire. 

D’après ces experts, la RDC serait à la fois une solution à ces problèmes mais aussi la cause. Laisser la RDC entre les mains des voyous, c’est accepter que l’uranium nécessaire à la fabrication d’une bombe nucléaire se retrouve entre les mains des terroristes d’El shebabs. 

Cependant, pour éviter que le groupe multinational amoureux de l’argent s’oppose au projet du changement en RDC. Sachant aussi qu’aucune résolution formelle et crédible ne viendra de la Monusco, CIRGL, SADEC, OUA, les concepteurs des opérations du changement en RDC avaient imaginé des scenarios semblables à des films-fictions. 

Les commandos congolais ont été formés et largués à l’Est de la RDC, les oreilles électroniques puissantes, radars ont été placés afin de suivre tous les mouvements dans la cour de J. Kabila.

« Bringing down a young dictator », la chute de J. Kabila est conçu dans les laboratoires, montée par des grands cinéastes. Les acteurs se retrouvent dans le milieu politique, économique, social, militaire et chacun joue sa partition. 


Dans ces mises en scènes aux conséquences réelles, on retrouve 3 groupes de personnages : Les mauvais, les inconscients et les conscients. La première étape consistait à séparer le groupe des mauvais (Les Rwandais) des congolais (Conscients et inconscients). 

La deuxième étape, manipuler les inconscients par une spirale des mauvaises décisions afin de précipiter la chute du jeune dictateur par ses positions non potables et contre le Peuple. 

La dernière étape, regrouper les groupes des conscients et inconscients contre le Raïs. J. Kabila compris en retard, que tous les congolais, ceux qui sont dans les institutions ou en dehors veulent tous la même chose : « le changement ».
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[Yves Kongolo] 

© KongoTimes

Guerre au Kivu : L’agenda caché de l’ONU

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Paul KAGAME et Ban KI-MOON 

Pour qui roule finalement la Monusco ? C’est la question qu’il faut se poser. Car l’attitude de la Monusco étonne à plus d’un titre. Celle-ci ne voudrait pas s’aventurer sur les  territoires contrôlés par le M23 alors que la Résolution 2098, tout comme l’accord-cadre d’Addis-Abeba, classent ce mouvement rebelle parmi les forces négatives. 

Qu’est-ce à dire : que le M23 passerait pour une force occupante sur les territoires congolais conquis avec l’aide des armées rwandaise et ougandaise ? 

La Monusco a certainement un plan pour l’Est ; un plan qui ne s’intègre pas dans la logique de Kinshasa. Car dans l’agenda de la Monusco, comme l’avait d’ailleurs ouvertement révélé l’ex-secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Johnnie Carson, la paix dans l’Est de la RDC passera par le schéma appliqué autant au Soudan qu’en Yougoslavie. 

Dans ce schéma, la paix a été négociée contre la partition de ces pays, autrement dit leur balkanisation. Depuis toujours, la Monusco inscrit son action en RDC dans ce schéma. Et elle ne s’en est jamais démarquée. 

Toutes les actions qu’elle déploie en RDC, depuis l’accord de Lusaka en 1999 jusqu’au tout récent accord-cadre d’Addis-Abeba, la Monusco travaille pour matérialiser ce vieux plan de balkanisation de la RDC. La zone de sécurité qu’elle s’est établie dans l’Est de la RDC, loin des positions du M23, réconforte cette thèse.

La « zone de sécurité » établie par la Monusco entre Goma et Sake, après l’expiration jeudi de son ultimatum, est perçue négativement dans l’opinion publique.  

D’une part, elle empêcherait toute progression des FARDC dans la reconquête des territoires occupés indûment par le M23, et, d’autre part, elle indiquerait que la Monusco n’aurait aucune intention de voir le mouvement rebelle perdre son positionnement sur le terrain, donne qui va peser dans la poursuite des pourparlers de Kampala dont les conclusions viennent d’être  recommandées par les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs.   

A y regarder de près, il y a lieu de se demander pour qui finalement roule la Monusco.

Le jeu que joue la Mission onusienne en RDC (Monusco) est de plus en plus flou. Les déclarations faites au quotidien rentrent en contradiction de temps en temps avec les actions  et autres attitudes sur le terrain des opérations. 

Aussi l’opinion nationale s’empresse-t-elle de considérer cela comme une preuve de compromission des Nations unies dans la crise congolaise. Le constat est qu’elle fait souvent la part belle au M23.

 La ville de Goma a été le théâtre hier vendredi d’intenses manifestations contre les troupes de la Brigade spéciale d’intervention des Nations unies. Des manifestants, constitués pour la plupart des jeunes, se sont sérieusement opposés à la zone, dite de « sécurité », proposée par la Monusco entre Goma et Sake.

Les manifestants ont dit trouver contradictoire la démarche de la Monusco, alors que le problème pour lequel la Brigade d’intervention est déployée dans l’Est se trouve bien au-delà de la « zone de sécurité » tracée par la Monusco. 

Les jeunes qui sont descendus dans la rue veulent que cette zone soit élargie à des zones qu’ils considèrent comme étant les plus exposées à l’insécurité comme Rutshuru.

« C’est là que se trouvent les rebelles [du M23] à désarmer », affirmaient-ils. La police a dû intervenir pour disperser ces jeunes, rapporte radio Okapi.

Signe d’éveil

 

Ce soulèvement a démontré que la population de Goma a décidé de se prendre en charge. Bien auparavant, elle s’était opposée au rappel du colonel Mamadou Ndala, commandant des opérations menées contre le M23. C’était en réaction aux rumeurs distillées dans le chef-lieu du Nord-Kivu. 

S’agissant de la fameuse zone de sécurité, la population juge aberrant le fait que la Brigade d’intervention des Nations unies ne centre son action que dans les zones occupées par les Forces armées de la RDC (FARDC), alors que la Résolution 2098 qui fixe son mandat lui donne expressément le pouvoir de traquer et de neutraliser des forces négatives qui pullulent dans l’Est de la RDC, au nombre desquelles figure le M23.

Bien avant l’expiration jeudi dernier de l'ultimatum lancé par les la Monusco, les rebelles du M23 avaient fait savoir qu'ils ne se sentaient « pas concernés » par cet appel des Nations unies. Ils pourraient bien avoir raison d’autant plus que la zone de sécurité fixée par la Brigade d’intervention ne comprenait pas les territoires sous leur contrôle.

Selon certains diplomates, l’établissement de la « zone de sécurité » devrait être considéré comme une forme de mise en garde à l'adresse du M23 au cas où ce dernier serait tenté de s'approcher de Goma. 

Ce qui n’est pas de l’avis de la population de Goma qui estime que la Monusco et sa Brigade d’intervention jouent un jeu qui n’est nullement en faveur de la RDC.

Des observateurs sont formels sur un point. En décidant d’établir sa fameuse « zone de sécurité » dans les territoires contrôlés par les FARDC, pensent-ils, la Monusco a clairement montré de quel côté se trouvent ses intérêts. Bien plus, celle-ci aurait dévoilé qu’elle reconnait implicitement au M23 le plein droit d’administrer les territoires passés sous son contrôle.

Que vaudrait donc la Brigade d’intervention si elle  limite ses opérations dans l’axe Goma-Sake?  

Dans l’opinion, l’attitude est alambiquée, quand bien même le commandant de la force de la Monusco, le général Alberto Dos Santos Cruz, tenterait d’apaiser la tempête, dans un point de presse tenu jeudi 1er août à Goma à quelques heures de la fin de l’ultimatum.

Selon ce dernier, la mesure de sécuriser la zone Goma-Sake et ses environs viserait à « protéger plus d’un million de populations civiles, parmi lesquelles des déplacés, ceci ne constitue qu’une première étape. 

Chaque zone a des réalités qui lui sont propres. Nous allons nous adapter à la situation du terrain. C’est nous qui prenons l’initiative de ce que nous allons faire et le mode d’action que nous allons utiliser ».

L’agenda caché de l’ONU

 

Pour qui roule finalement la Monusco ? C’est la question qu’il faut se poser. Car l’attitude de la Monusco étonne à plus d’un titre. Celle-ci ne voudrait pas s’aventurer sur les  territoires contrôlés par le M23 alors que la Résolution 2098, tout comme l’accord-cadre d’Addis-Abeba, classent ce mouvement rebelle parmi les forces négatives. 

Qu’est-ce à dire : que le M23 passerait pour une force occupante sur les territoires congolais conquis avec l’aide des armées rwandaise et ougandaise ? La Monusco a certainement un plan pour l’Est ; un plan qui ne s’intègre pas dans la logique de Kinshasa. A Goma, des jeunes l’ont vite deviné.

Ce qui justifie les manifestations d’hier vendredi. Il n’y a qu’au niveau des pouvoirs publics qu’on continue encore de croire à la capacité de la Monusco à ramener la paix dans l’Est. 

Car dans l’agenda de la Monusco, comme l’avait d’ailleurs ouvertement révélé l’ex-secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Johnnie Carson, la paix dans l’Est de la RDC passera par le schéma appliqué autant au Soudan qu’en Yougoslavie.

Dans ce schéma, la paix a été négociée contre la partition de ces pays, autrement dit leur balkanisation. Depuis toujours, la Monusco inscrit son action en RDC dans ce schéma. Et elle ne s’en est jamais démarquée. 

Toutes les actions qu’elle déploie en RDC, depuis l’accord de Lusaka en 1999 jusqu’au tout récent accord-cadre d’Addis-Abeba, la Monusco travaille pour matérialiser ce vieux plan de balkanisation de la RDC.

La zone de sécurité qu’elle s’est établie dans l’Est de la RDC, loin des positions du M23, réconforte cette thèse. 

Dans une déclaration (voir encadré), rendue publique le 1er août depuis Goma, la Société civile du Nord-Kivu voit déjà ce danger.
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Déclaration de la Société civile du Nord-Kivu à propos de l’ultimatum de la Monusco

 

La coordination de la Société civile du Nord-Kivu a suivi avec attention le communiqué du commandant de la force de la Monusco, donnant un ultimatum de 48 heures à toute personne détenant une arme et ne faisant pas partie des forces nationales de sécurité autour de la ville de GOMA et SAKE à pouvoir la déposer.

Notre structure, après avoir recueilli les réactions de ses composantes quant à ce, réalise avec amertume que cette décision est bien loin une réponse aux attentes de la population nord-kivutienne, en proie à l’activisme du M23, des FDLR, des ADF-Nalu/Al-Shabaab et d’autres milices locales.

La Société civile considère que la Brigade d’intervention de la Monusco, plutôt que de se mettre en action de traque contre les forces négatives en province, cherche à nous endormir debout et continue de passer son temps, oubliant qu’elle n’a qu’un mandat d’une année.

Elle fustige par ailleurs la position du gouvernement congolais consistant à saluer cette décision de la Monusco, alors qu’il sait pertinemment que la zone ciblée par la mission est déjà conquise par les FARDC.

La coordination de la Société civile du Nord-Kivu qualifie de manœuvres dilatoires cette action de la force de la Monusco et invite de ce fait toute la population congolaise à la vigilance.

Elle dénonce par ailleurs, toute éventuelle tentative de trêve imposée aux FARDC, au profit des « soi-disant » pourparlers avec M23, pourtant réputé Force négative.

Et, à dater de ce jour, la Société civile du Nord-Kivu donne une semaine à la Brigade d’intervention pour qu’elle débute son action offensive. 

Faute de quoi, elle demandera à la population de se désolidariser d’elle et de mener des actions de grande envergure devant la pousser à agir, sinon, à  plier bagage.

Les forces vives de la province, tout en réitérant leur soutien aux FARDC, appellent les Congolais vivant au pays ainsi que ceux de la diaspora à apporter leur contribution tant morale, matérielle que financière en faveur des militaires engagés sur les fronts et qui témoignent en ces jours de leur bravoure, honorant la nation congolaise.

Enfin, notre coordination demande au gouvernement central d’accélérer la formation des recrues, pour qu’elles viennent renforcer, un peu plus tôt, leurs aînés dans l’action de libération du territoire national contre l’agression rwando-ougandaise.

Fait à Goma, le 1er août 2013
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DES JEUNES DEMANDENT LE PROLONGEMENT DE LA ZONE DE SÉCURITÉ AU-DELÀ DE GOMA

 

Une agitation de quelque temps a été observée, dans la matinée du vendredi 2 août à Goma. A la base, des jeunes gens exigeaient que la zone de sécurité imposée par la Monusco soit étendue au-delà de Goma et Sake, notamment vers Rutshuru.

Le calme est revenu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu après une agitation observée dans la matinée.  Cette situation était perceptible sur la route allant du rond point Birere à l’aéroport, et devant les bureaux de la Société civile. Et pour cause. 

Certains jeunes, dont des motards, sont descendus dans la rue pour exiger que la zone de sécurité imposée par la Monusco soit étendue au-delà de Goma et Sake, notamment vers Rutshuru.

Selon radiookapi.net, cette agitation a été observée au lendemain de la fin de l’ultimatum  lancé par la Monusco à tout civil détenteur d’armes de venir les déposer, au risque d’être pris pour cible.
La Monusco a,  en effet, délimité une zone de sécurité sur l’axe Goma-Sake. Pour les jeunes qui sont descendus dans la rue veulent que cette zone soit élargie à des zones qu’ils considèrent comme les plus exposées à l’insécurité comme Rutshuru.

« C’est là que se trouvent les rebelles du Mouvement du 23 mars à désarmer », affirmaient-ils. Dans le but de rétablir l’ordre public, la police a dû intervenir pour disperser ces jeunes.

Préoccupée par cette agitation, le gouverneur de la province  du Nord-Kivu, Julien Paluku, cité par la même source a appelé les uns et les autres au calme. « La zone de sécurité est toujours flexible », a-t-il déclaré.
Et pourtant, une relative accalmie a été observée depuis jeudi soir dans la zone de sécurité délimitée par la Monusco.  Dans la ville de Goma, aucun coup de feu n’a été entendu la nuit dernière, contrairement à ce qu’on a connu il y a deux ou trois jours, renseigne la source.

A Sake, une autorité locale a témoigné aussi de cette relative  accalmie, ajoutant que la population locale attendait voir les effets concrets de cet ultimatum.

L’on se souviendra que la Mission onusienne avait, en effet, donné un ultimatum de 48 heures, qui a expiré le 1er août à 16 heures, à tous les détenteurs d’arme ainsi qu’aux groupes armés pour les rendre aux différentes bases de la Monusco.
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