vendredi 22 octobre 2010

La ministre congolaise de la Culture prend la défense de Tintin au Congo


Copyright © Hergé / Moulinsart / Editions Casterman
Par RFI
Lors de l’inauguration du premier festival de la Bande Dessinée à Kinshasa, la ministre congolaise de la Culture  a surpris toute l’assistance en prenant ardemment la défense de Tintin au Congo. Mieux, elle affirme que cet album est un chef d’œuvre. Une déclaration qui intervient alors que vendredi 22 octobre 2010, la justice belge examine la recevabilité d'une plainte d'un Congolais contre les éditions Casterman pour demander l'interdiction de ce même Tintin au Congo. Le plaignant reproche à cette bande dessinée son caractère raciste qui ridiculise les Congolais, leur prétendue paresse, et le parler «petit nègre».
Avec notre correspondant à Kinshasa, Bruno Minas
Etait-ce un cri du cœur spontané ou bien une prise de position réfléchie ?

Jeannette Kavira, ministre congolaise de la Culture
22/10/2010
par Bruno Minas




Jeannette Kavira
Congo News/7sur7.cd








A l’inauguration du premier festival de la BD de Kinshasa, la ministre de la Culture et des Arts, Jeannette Kavira avait affirmé : « Pour le gouvernement congolais, Tintin au Congo c’est un chef-d’œuvre ».
Mais selon le ministre de la Communication Lambert Mende, cette question n’a pas été débattue au sein du gouvernement et il dit qu’elle devait l'être au Conseil des ministres ce vendredi.
La presse congolaise s’en est emparée et dans son éditorial, Le Potentiel, l’un des principaux quotidiens de Kinshasa, fustige la ministre pour, je cite : « cette piteuse apologie à contre-sens de l’histoire ».
Un autre journal : L’Avenir, généralement pro-Kabila, parle d’une sortie hasardeuse et malheureuse.
Il y a sans doute des sujets plus urgents que Tintin pour un conseil des ministres. Mais Jeannette Kavira pourra se consoler, en sachant que son homologue français Frédéric Mitterrand, a lui aussi subi les foudres du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), pour avoir défendu Tintin au Congo face à la banalisation de la censure.

Jeannette Kavira
22/10/2010
par Bruno Minas
Ceux qui intentent des procès n'ont pas compris que cette bande dessinée a incité des enfants mais aussi des jeunes congolais à lire.

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