23/10/2010 | AFP
RDC: nouvelles expulsions de Congolais d'Angola,
soupçons de viols © AFP
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU à Kinshasa, a fait état samedi de l'expulsion présumée par l'Angola d'environ 200 ressortissants de la RD Congo (RDC), évoquant des possibles cas de viols et la mort de deux expulsés.
"Selon des informations que nous tentons de vérifier, plus de 150 Congolais de RDC sont arrivés cette semaine dans la région de Tembo, dans la province du Bandundu (à 400 km au sud-est de Kinshasa), en provenance d'Angola, et auraient été expulsées par les autorités angolaises", a déclaré à l'AFP Maurizio Giuliano, porte-parole d'OCHA. "Selon des témoignages rapportés à des ONG locales, deux hommes auraient été tués et 30 femmes violées lors de ces évènements", a-t-il ajouté.
Une quarantaine d'autres Congolais seraient arrivés dans les mêmes conditions dans une localité à 150 km de Tembo, selon OCHA.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a confirmé à l'AFP avoir eu des informations sur des expulsions de ressortissants congolais d'Angola, sans précision sur le nombre ni sur des cas de violences.
"Il est possible que cela soit le début d'une nouvelle vague d'expulsions massives, peut-être de la part des deux pays, comme il y a eu ces dernières années", s'est inquiété le porte-parole d'OCHA.
Interrogé pour savoir s'il y avait également des expulsions d'Angolais de la RDC, M. Mende a répondu "non".
Depuis 2004, plus de 400. 000 immigrés illégaux, quasiment tous des Congolais de RDC, ont été expulsés des provinces minières d'Angola dans le cadre d'une opération baptisée "Diamant" et visant à lutter contre le trafic illégal de diamants angolais.
En représailles aux expulsions de ses ressortissants menées par Luanda -- dont 160. 000 en 2009 --, la RDC avait commencé début octobre 2009 à expulser les Angolais installés sur son territoire -- souvent légalement -- lors de la guerre civile (1975-2002) avant que les présidents congolais Joseph Kabila et angolais Eduardo Dos Santos décident, mi-octobre de la même année, de suspendre ces mesures réciproques.
Pourtant les expulsions par l'Angola avaient repris début 2010, et des nombreux cas de viols de femmes et jeunes filles avaient déjà été signalés à l'époque.
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