Une fois de plus, l’Institut National des Arts (INA) est menacé de déguerpissement. Le personnel et les étudiants de cette institution d’enseignement supérieur sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement et leur colère mais aussi alerter l’opinion publique de leur situation.
Hier jeudi 07 octobre, dès le petit matin, étudiants, élèves, enseignants ont convergé vers l’INA, point de départ de leur action de revendication. Bus et taxis bondés, ils se sont dirigés vers la Primature où ils ont organisé un sit-in. Objectif : faire pression sur le chef du gouvernement pour qu’il mette fin à cet énième processus de déguerpissement dont le délai expire le samedi 09 octobre 2010.
Une fois de trop pour les locataires de l’immeuble Astoria. Ils ont demandé, au son des tambours accompagnés de chants et de lamentations, la construction d’un nouveau campus pour mettre fin à ce jeu du chat et de la souris avec ceux qui convoitent l’immeuble. « Un jeu quasi annuel qui perturbe le cours des années académiques », se plaignent les étudiants.
Après avoir déposé son mémorandum, la délégation des manifestants est ressortie confiante avec l’assurance que le déguerpissement est ajourné. Et cela, après environ une heure de tractations. Pour le président des étudiants, il ne suffit plus de surseoir la décision de déguerpissement, mais il faut penser à loger définitivement l’INA dans un campus propre avec des foyers pour étudiants. Car, l’INA reçoit des étudiants de l’Afrique centrale et ceux de l’intérieur du pays.
Le président de la délégation syndicale de l’INA juge que cette décision est une réussite, car la menace qui courait jusqu’à ce samedi intervenait à un moment assez crucial pour les étudiants. En effet, les défenses des travaux de fin d’études et les délibérations sont en cours. En attendant le courrier du Premier ministre annulant officiellement la lettre de déguerpissement, il rassure la communauté estudiantine. Quant à la délégation des étudiants, elle juge cette assurance verbale insuffisante. « C’est le même scénario chaque année », a lancé l’un d’eux visiblement agacé. « L’administration ne se gère pas sur base d’une simple parole », a ajouté une étudiante. Ils souhaitent une solution définitive tout en mettant en garde contre une quelconque action de déguerpissement.
Le mouvement s’est affaibli en l’espace d’un instant. Recherchant une véritable solution et non un énième apaisement, les étudiants préféraient continuer leur sit-in, pendant que la délégation syndicale les enjoignait à regagner le bus et rentrer au siège de l’INA. Puis le mouvement s’est ressoudé et l’ensemble des manifestants est reparti sans aucun heurt avec les éléments de la police venus contenir la manifestation.
JAIMIE LUFUTA
Droits de reproduction et de diffusion Le Potentiel
jeudi 7 octobre 2010
Après Paris, First Quantum poursuit la RDC à Washington
Un nouvel épisode du feuilleton RDC-First Quantum minerals vient de commencer. Après Paris, c’est à Washington que la firme canadienne est allée cette fois porter plainte contre la RDC pour retrait irrégulier de ses permis d’exploitation minière.
«Aujourd'hui, nous lançons une autre partie importante de la poursuite continue de nos droits juridiques liés à nos investissements en RDC. Nous allons continuer à conduire ce processus juridique à sa conclusion. Nous sommes déterminés à parvenir à un résultat juste et de respecter les normes de la bonne gouvernance, non seulement pour nos actionnaires, mais aussi pour le peuple congolais». Par cette déclaration faite vendredi dernier à l’attention des actionnaires du groupe, le président de First Quantum, Clive Newall, indique qu’il veut en découdre coûte que coûte avec le gouvernement congolais.
Aussi, a-t-il annoncé avoir déposé une plainte contre la RDC auprès de l’arbitrage international à Washington. Comme à l’arbitrage de Paris, FQM entend obtenir gain de cause dans le conflit qui l’oppose au gouvernement au sujet des investissements opérés en RDC. La firme canadienne reproche au gouvernement congolais de lui avoir retiré des permis d’exploitation de manière irrégulière.
L’affaire fait couler encre et salive tant en RDC que dans les places boursières à travers le monde. A Londres, une campagne est menée tambour battant contre la RDC dont l’image est de plus ternie en matière de climat des affaires. La procédure dite CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) engagée par First Quantum Minerals vise, pour cette société, de faire valoir ses droits auprès des juridictions internationales.
Décidément, la procédure ainsi entamée va éroder davantage le crédit accordé à la RDC sur les places mondiales. Il y a quelques jours, une société immatriculée aux Iles vierges britanniques a eu gain de cause dans une affaire similaire, cette fois-ci dans l’attribution des blocs pétroliers dans le Graben Albertine.
Cette jurisprudence est de nature à jouer en défaveur de la RDC. Et même alors, en cette matière, la réputation de la RDC n’est pas reluisante. Des investisseurs se disent désabusés après avoir conclu avec les officiels congolais. Des remises en question suivies des renégociations ou pire des résiliations de contrats dûment signés sont le lot quotidien de ceux qui se hasardent à investir en RDC, note un observateur. La stratégie adoptée par la firme canadienne consiste donc à ternir l’image de la RDC et de son gouvernement. Et au finish, il ne soit offert à ceux-ci aucune chance de s’en sortir sans sanctions.
SAPER LES ACTIONS DE CHARME A BRETTON WOODS
L’action portée devant l’arbitrage international à Washington tombe juste au moment où les assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale se tiennent dans la même ville. Curieuse coïncidence ! Le hasard n’est pas de mise. First Quantum Minerals a choisi le moment et l’endroit qui feront le plus mal aux dirigeants congolais.
Actionnaire dans KMT, à travers sa filiale SFI, la Banque mondiale ne va-t-elle pas tirer profit de la situation pour se faire laver de cet opprobre ? Elle qui s’est construit une réputation depuis des années, avec en prime la mise en place d’une commission d’éthique, va-t-elle assister impuissante à la destruction d’un investissement où elle a compte des actions ?
L’institution financière internationale n’offrirait pas sur un plateau de facilités en or à la RDC. D’autant qu’elle a souvent insisté sur le déficit toujours grandissant en matière de transparence dans la passation des marchés en RDC avec ses corollaires que sont la corruption et les commissions.
D’ailleurs, la dernière correspondance, sur un ton à la limite de l’arrogance et du chantage, adressée par sa vice-présidente au président de la République augurait de gros nuages sombres sur le ciel des relations entre la RDC et l’institution de Bretton Woods. L’insistance faite sur l’amélioration du climat des affaires démontre que la tâche ne sera pas aisée à Washington.
La partie congolaise prête, malheureusement, le flanc à des critiques de cette nature. Plusieurs dossiers du même type que ceux touchant aux intérêts de FQM suivent pratiquement ce schéma. Et là, la partie devient suicidaire pour la RDC. L’argumentaire ne sera pas à la hauteur des accusations de FQM. Le monde des affaires étant solidaire, la RDC n’aura à tirer aucun avantage dans ce bras de fer avec FQM.De Paris à Washington, Fisrt Quantum Minerals semble décidée à ne jamais donner du répit à la RDC. La firme canadienne a ouvert un front qu’elle entend mener jusqu’au bout.
Droits de reproduction et de diffusion Le Potentiel
«Aujourd'hui, nous lançons une autre partie importante de la poursuite continue de nos droits juridiques liés à nos investissements en RDC. Nous allons continuer à conduire ce processus juridique à sa conclusion. Nous sommes déterminés à parvenir à un résultat juste et de respecter les normes de la bonne gouvernance, non seulement pour nos actionnaires, mais aussi pour le peuple congolais». Par cette déclaration faite vendredi dernier à l’attention des actionnaires du groupe, le président de First Quantum, Clive Newall, indique qu’il veut en découdre coûte que coûte avec le gouvernement congolais.
Aussi, a-t-il annoncé avoir déposé une plainte contre la RDC auprès de l’arbitrage international à Washington. Comme à l’arbitrage de Paris, FQM entend obtenir gain de cause dans le conflit qui l’oppose au gouvernement au sujet des investissements opérés en RDC. La firme canadienne reproche au gouvernement congolais de lui avoir retiré des permis d’exploitation de manière irrégulière.
L’affaire fait couler encre et salive tant en RDC que dans les places boursières à travers le monde. A Londres, une campagne est menée tambour battant contre la RDC dont l’image est de plus ternie en matière de climat des affaires. La procédure dite CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) engagée par First Quantum Minerals vise, pour cette société, de faire valoir ses droits auprès des juridictions internationales.
Décidément, la procédure ainsi entamée va éroder davantage le crédit accordé à la RDC sur les places mondiales. Il y a quelques jours, une société immatriculée aux Iles vierges britanniques a eu gain de cause dans une affaire similaire, cette fois-ci dans l’attribution des blocs pétroliers dans le Graben Albertine.
Cette jurisprudence est de nature à jouer en défaveur de la RDC. Et même alors, en cette matière, la réputation de la RDC n’est pas reluisante. Des investisseurs se disent désabusés après avoir conclu avec les officiels congolais. Des remises en question suivies des renégociations ou pire des résiliations de contrats dûment signés sont le lot quotidien de ceux qui se hasardent à investir en RDC, note un observateur. La stratégie adoptée par la firme canadienne consiste donc à ternir l’image de la RDC et de son gouvernement. Et au finish, il ne soit offert à ceux-ci aucune chance de s’en sortir sans sanctions.
SAPER LES ACTIONS DE CHARME A BRETTON WOODS
L’action portée devant l’arbitrage international à Washington tombe juste au moment où les assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale se tiennent dans la même ville. Curieuse coïncidence ! Le hasard n’est pas de mise. First Quantum Minerals a choisi le moment et l’endroit qui feront le plus mal aux dirigeants congolais.
Actionnaire dans KMT, à travers sa filiale SFI, la Banque mondiale ne va-t-elle pas tirer profit de la situation pour se faire laver de cet opprobre ? Elle qui s’est construit une réputation depuis des années, avec en prime la mise en place d’une commission d’éthique, va-t-elle assister impuissante à la destruction d’un investissement où elle a compte des actions ?
L’institution financière internationale n’offrirait pas sur un plateau de facilités en or à la RDC. D’autant qu’elle a souvent insisté sur le déficit toujours grandissant en matière de transparence dans la passation des marchés en RDC avec ses corollaires que sont la corruption et les commissions.
D’ailleurs, la dernière correspondance, sur un ton à la limite de l’arrogance et du chantage, adressée par sa vice-présidente au président de la République augurait de gros nuages sombres sur le ciel des relations entre la RDC et l’institution de Bretton Woods. L’insistance faite sur l’amélioration du climat des affaires démontre que la tâche ne sera pas aisée à Washington.
La partie congolaise prête, malheureusement, le flanc à des critiques de cette nature. Plusieurs dossiers du même type que ceux touchant aux intérêts de FQM suivent pratiquement ce schéma. Et là, la partie devient suicidaire pour la RDC. L’argumentaire ne sera pas à la hauteur des accusations de FQM. Le monde des affaires étant solidaire, la RDC n’aura à tirer aucun avantage dans ce bras de fer avec FQM.De Paris à Washington, Fisrt Quantum Minerals semble décidée à ne jamais donner du répit à la RDC. La firme canadienne a ouvert un front qu’elle entend mener jusqu’au bout.
Droits de reproduction et de diffusion Le Potentiel
BDK, Chebeya, Bazana, Tungulu: Vuemba dit non aux sanctions extrajudiciaires
Le Phare - 8 octobre 2010
Et de rappeler, en appui à son argumentaire, les cas de Bundu dia Kongo dans la province du Bas-Congo, des insurgés Enyele dans la province de l’Equateur, du Directeur Exécutif de l’Ong la Voix des Sans Voix Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana et maintenant celui de Armand Tungulu.
« Cette force ou cette démonstration de force ne s’exerce malheureusement pas chez nos frères de l’Est du pays où des millions de Congolais attendent sans résultat la protection de l’Etat de droit », s’indigne Jean-Claude Vuemba. Le député élu de Kasangulu poursuit : « Nous savons que dans tous les pays du monde, quand une offense réelle est manifestée envers le Chef de l’Etat, ça fait automatiquement l’objet des poursuites judiciaires, comme nous avons pu le voir ailleurs : cas du président George Bush en Irak, du Premier ministre Silvio Berlusconi en Italie, etc. Il n’est pas acceptable d’autoriser des instances extrajudiciaires comme la Garde républicaine de rendre justice. Cela est contraire à l’Etat de Droit. Notre conscience de citoyen et de patriote doit être interpellée. Que la justice soit rendue à notre compatriote Armand Tungulu Mudiandambu et autres compatriotes victimes de l’intolérance qui sévit et qui se manifeste par les abus d’autorité répétés ».
Comme point de chute, le président national du MPCR suggère que le 01 octobre de chaque année soit proclamé « Journée Nationale de la tolérance politique en République Démocratique du Congo ».
Un tribunal sud-africain refuse la liberté sous caution à Pascal Kanyandekwe
General Faustin Kayumba Nyamwasa
AFP Par RFI
La Cour de justice de Johannesburg a refusé la demande de liberté sous caution de Pascal Kanyandekwe en raison du témoignage de deux policiers à qui l’accusé a proposé un million de dollars afin d’être relâché. Pascal Kanyandekwe est l’un des auteurs présumés de la tentative d’attentat contre le général rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa en juin 2010 en Afrique du Sud. Les policiers ont déclaré sous serment à la cour, que l’accusé leur avait offert un million de dollars pour qu’ils le relâchent. A partir de là, il était hors de question pour le juge d’accorder la liberté sous caution.
Le magistrat a ainsi expliqué que la seule raison pour laquelle une personne pourrait offrir une telle somme à la police, serait de vouloir échapper aux conséquences d’un procès. Et le juge a ajouté, qu’« il était clair que Pascal Kanyandekwe avait les moyens de quitter le pays s’il le voulait ».
Il y a un terrain, en revanche, sur lequel le juge n’a pas voulu s’avancer lors de l’audience, savoir si l’attentat contre Faustin Kayumba Nyamwasa avait été soutenu par le gouvernement rwandais. Le chef de la diplomatie sud-africaine interrogé, lui aussi, sur une éventuelle implication de Kigali dans cette affaire, s’est refusé une nouvelle fois à tout commentaire, disant « ne pas vouloir interférer dans une affaire de justice ». RFI
Le magistrat a ainsi expliqué que la seule raison pour laquelle une personne pourrait offrir une telle somme à la police, serait de vouloir échapper aux conséquences d’un procès. Et le juge a ajouté, qu’« il était clair que Pascal Kanyandekwe avait les moyens de quitter le pays s’il le voulait ».
Il y a un terrain, en revanche, sur lequel le juge n’a pas voulu s’avancer lors de l’audience, savoir si l’attentat contre Faustin Kayumba Nyamwasa avait été soutenu par le gouvernement rwandais. Le chef de la diplomatie sud-africaine interrogé, lui aussi, sur une éventuelle implication de Kigali dans cette affaire, s’est refusé une nouvelle fois à tout commentaire, disant « ne pas vouloir interférer dans une affaire de justice ». RFI
RDC: Tous les partis politiques sommés de présenter leurs rapports financiers
Au plus tard le 15 octobre 2010
Les élections générales annoncées pour 2011, seront, selon toute vraisemblance, quelque peu différentes de celles organisées en 2006. Et pour cause ! Le gouvernement central a pris un train de mesures servant des garde-fous pour assainir l'espace politique congolais. L'on voudrait mettre de l'ordre de ce côté-là.
Voilà pourquoi dans une réunion qu'il a convoquée en juillet dernier à l'intention des partis politiques, le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, et Sécurité du territoire, Adolphe Lumanu Mwana Sefu a enjoint à toutes formations politiques agrées du pays, à présenter un rapport financier de 2009, au plus tard, le 15 octobre prochain.
Le parti qui ne se conformera pas, se verra retirer son agrément, et rayer de la liste de partis politiques de la République démocratique du Congo. L'information a été livrée dimanche aux membres du FND (Forum national pour la démocratie) par son président national, Pierre Matondo Ngunda, au cours de l'Assemblée générale de son parti tenue dans la commune de Ngiri-Ngiri.
Selon cette source, à ce jour, une trentaine de partis seulement sur plus de deux cents (200) qui sont en règle par rapport à cette recommandation. La grande majorité n'a pas encore déposé le rapport financier exigé par le ministre de l'Intérieur.
Il n'est évidemment pas encore tard - d'autant plus que l'échéance court encore. Mais d'après quelques recoupements faits dans les états-majors de quelques partis, beaucoup d'entre eux ne sont pas encore prêts. Et ne le seront peut-être pas à l'échéance fixée au vendredi 15 octobre 2010.
Certains partis jurent même qu'ils ne déposeront jamais ce rapport financier au ministère de tutelle qu'ils considèrent comme un piège du gouvernement visant à éliminer les faibles et principalement les partis extraparlementaires de la course aux élections prochaines.
Comment les choses vont-elles se terminer ?
L'après 15 octobre 2010 nous fixera. Mais le Forum national pour la démocratie (FND) de son côté, a déjà son rapport financier pratiquement fin-prêt. Et attend le déposer avant la date butoir.
Pour le leader de ce parti Pierre Matondo, il est du devoir des citoyens congolais de se conformer d'abord à la loi avant toute autre considération. Et les partis politiques, en leur qualité d'encadreur du peuple, ont le devoir de prêcher par l'exemple.
Jean-Pierre Seke Source: l'Observateur
Brèves Santé - La maladie du sommeil fait des ravages en RDC
Source: congoforum 7octobre 2010
La trypanosomiase (ou maladie du sommeil) est une maladie récurrente et mortelle. Elle est plus grave que le sida mais, beaucoup des soignants la négligent autant que les gens n’en parlent même pas.De ce fait, un spécialiste de cette maladie nommé Atongandi Nkanga Pierrot, formé par les allemands et les américains depuis 1999 et possédant une technicité impeccable, spécialisé et formé par l’Institut Tropical Suisse et porteur d’un brevet sur la trypanosomiase humaine africaine. Il travaille actuellement au Centre hospitalier Mgr Nyamuke et, bien volontiers, il nous parle de cette pandémie qui décime la population sans qu’on ne s’en rende compte.
« La maladie du sommeil est provoquée par un parasite appelé trypanosome et, elle est transmise par un vecteur ou si on veut un autre intermédiaire identifié sous le nom de mouche tsé-tsé. Cette maladie est rependue presque dans toute l’Afrique subsaharienne et principalement dans les zones équatoriennes. Les riverains et les forestiers sont exposés à cause des cours d’eau qui longent les forêts et qui deviennent des foyers de multiplication de la mouche tsé-tsé. Toute la population vivante dans ces zones devient vulnérable.
Sans traitement, les malades qui font la trypanosomiase meurent s’ils ne sont pas pris en charge à temps par des spécialistes. Et plus grave, la maladie peut décimer tout un village à cause de la multiplication de la mouche vecteur. Dans les villages moyens, on peut dénombrer chaque jour une vingtaine de personnes piquées par la mouche tsé-tsé. Ce qui est déplorable, c’est le fait que le personnel soignant néglige cette maladie, je le dis très haut en tant qu’un spécialiste, car, au moment de la consultation, l’on ne fait aucun effort pour rechercher cette maladie qu’on n’arrive pas à diagnostiquer. Ce qui conduit, souvent dans le contexte africain, à la mort subite du patient et, vite, on parlera des sorciers et de la malédiction alors qu’il n’en est pas le cas. Or, si on détecte cette maladie à temps, on a la latitude de soigner le patient et de lui redonner le sourire.
Retenez que dans le cas d’espèce de la vile de Kinshasa, la population est prise en tenaille par un environnement semblable à celui d’une île qui est entourée des eaux de toute part. Et, par rapport à cet emprisonnement édicté principalement par le fleuve Congo, il y a le Fond Médical Tropical, Fometro en sigle, qui fait un effort considérable pour endiguer cette maladie de même qu’un centre implanté dans la commune de Maluku qui est un peu développé et pratique aussi le dépistage de la trypanosomiase, il n’y en a pas d’autres dans le centre-ville. De même qu’on s’atèle à rechercher le Vih/Sida, de même on devrait aussi organiser des équipes pour dépister la maladie du sommeil qui prend un long temps avant de se manifester et là, comme ce sera trop tard pour soigner, mort s’en suivra.
De l’expérience acquise, alors qu’il était encore en poste à l’hôpital de Vanga dans le territoire de Bulungu, district du Kwilu, province du Bandundu, Atongandi Nkanga Pierrot reconnaît qu’à un moment, ce centre hospitalier avait reçu beaucoup de patients souffrants de la maladie du sommeil venant de Kinshasa. Parmi lesquels un étudiant appelé Pamusenge et une dame nommée Mbuku. Alors que ces deux cas étaient taxés des sorciers ici dans la capitale à cause de leurs démarches traînantes ainsi que de leurs accoutrements en désordre. Or, après des tests appropriés à Vanga, on a fini par découvrir qu’ils souffraient de la trypanosomiase. Ils ont été pris en charge et soigner de cette maladie. Aujourd’hui, l’étudiant a sa licence et la dame est une bonne épouse et mère de famille bien respectée.
Kingunza KikimAfri
CONTEXTE POLITIQUE RWANDAIS : LA CHRONIQUE DE LA DECADENCE DE L’EMPIRE KAGAME
mardi 5 octobre 2010
- Général Faustin Kayumba Nyamwasa
On peut dire qu’il a eu tout faux dès le départ, mathématiquement, scientifiquement ! Dans un pays, on ne peut pas fonctionner sous un régime de démocratie, concevoir que dans un contexte de lutte politique ethnicisée, une forte minorité emporte les élections de façon répétitive contre une large majorité. Il n’est pas ici question de prendre partie pour X ou Y, il s’agit simplement de considérer la loi du nombre, le jeu des affiliations partisanes ethniques, pour dire que, dans le principe, le candidat Tutsi ne pouvait pas battre le candidat Hutu.
Paul Kagamé, Tutsi, a réussi à le faire parce qu’il a l’Armée qu’il a formée à son moule, une armée qui a accédé au pouvoir par la guerre et qui s’est immédiatement mise en charge de mettre tout le pays en coupe réglée.
Dans le contexte de l’époque, marqué par cette honte de la communauté internationale qui avait laissé le Rwanda à son sort en 1994, Paul Kagamé a pu d’autant plus tirer son épingle du jeu qu’en plus de son génie militaire, il ne manque pas de sens de l’organisation, de la gestion des hommes. Toutes choses qui expliquent les réussites de son pays au plan économique qui font que beaucoup de partenaires hésitent à embrayer sur les critiques. Mais les choses sont en train d’évoluer.
Le ministre de la Coopération au développement Charles Michel (MR) vient de dire que si les efforts actuellement consentis par les autorités rwandaises pour lutter contre la corruption sont palpables, il est essentiel de réaliser des "avancées similaires" dans le domaine de la démocratie. En clair, les élections n’ont pas été conformes, le pays vit sous la férule d’un parti-Etat. Il s’exprimait en tant que porte-parole de la présidence belge de l’Union européenne.
Les Rwandais, pour leur part, comprimés par la gestion monopolistique, étouffante du pouvoir, aspirent à plus de liberté. Ils se mobilisent. Ils osent de plus en plus contredire le tout puissant Kagamé, et le phénomène n’est pas seulement observable dans les seuls cercles des Hutus et de l’opposition. Dans le cercle le plus serré des militaires qui l’ont aidé dans ses conquêtes et de son accession au pouvoir, les défections se multiplient. En 16 ans de pouvoir, beaucoup de ses anciens ont été écartés, d’autres sont morts et certains ont fui en dehors du pays.
Les choses en sont arrivées à un point tel que des officiers supérieurs comme le Colonel Patrick Karegeya, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, qui représente une alternative crédible à l’homme fort du Rwanda, et bien d’autres (dont le Général Karenzi Karake), sont actuellement à l’étranger et ne s’y tournent pas les pouces. Ils s’y organisent et en appellent ouvertement à renverser le régime Kagame. le général Kayumba par exemple, qui aurait sauvé la vie de Kagame à deux reprises dans le maquis, dénonce haut et fort la dérive "dictatoriale" d’un président n’usant plus que de "l’intrigue" et de la "trahison". Pour lui, Paul Kagame "n’a plus aucune autorité morale" pour demander à ses concitoyens "de rendre des comptes".
La communauté internationale pourra difficilement continuer à se taire surtout que la fébrilité gagne le camp présidentiel avec comme illustrations, les arrestations, les communiqués insultants dénonçant les traîtres et apatrides. Elle pourra difficilement continuer à se taire surtout que ce 1er octobre, a été publié le Rapport des Nations Unies sur ce qu’on qualifie déjà de « génocide » des Hutus en RDC par Paul Kagamé et feu Laurent Désiré Kabila entre 1996 et 2003 !
Au total, c’est tout pareil à la psychose de l’encerclement, et une atmosphère de déclin de régime devient de plus en plus perceptible. A preuve d’ailleurs, cet attentat spectaculaire le jour même de la prestation de serment, histoire de montrer que ça ne se passera plus comme ça !
C’est maintenant que doivent se mettre en œuvre les pressions, les intercessions, pour éviter que ce pays, abonné aux drames humains, ne renoue avec sa triste tradition.
CY
Dans le contexte de l’époque, marqué par cette honte de la communauté internationale qui avait laissé le Rwanda à son sort en 1994, Paul Kagamé a pu d’autant plus tirer son épingle du jeu qu’en plus de son génie militaire, il ne manque pas de sens de l’organisation, de la gestion des hommes. Toutes choses qui expliquent les réussites de son pays au plan économique qui font que beaucoup de partenaires hésitent à embrayer sur les critiques. Mais les choses sont en train d’évoluer.
Le ministre de la Coopération au développement Charles Michel (MR) vient de dire que si les efforts actuellement consentis par les autorités rwandaises pour lutter contre la corruption sont palpables, il est essentiel de réaliser des "avancées similaires" dans le domaine de la démocratie. En clair, les élections n’ont pas été conformes, le pays vit sous la férule d’un parti-Etat. Il s’exprimait en tant que porte-parole de la présidence belge de l’Union européenne.
Les Rwandais, pour leur part, comprimés par la gestion monopolistique, étouffante du pouvoir, aspirent à plus de liberté. Ils se mobilisent. Ils osent de plus en plus contredire le tout puissant Kagamé, et le phénomène n’est pas seulement observable dans les seuls cercles des Hutus et de l’opposition. Dans le cercle le plus serré des militaires qui l’ont aidé dans ses conquêtes et de son accession au pouvoir, les défections se multiplient. En 16 ans de pouvoir, beaucoup de ses anciens ont été écartés, d’autres sont morts et certains ont fui en dehors du pays.
Les choses en sont arrivées à un point tel que des officiers supérieurs comme le Colonel Patrick Karegeya, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, qui représente une alternative crédible à l’homme fort du Rwanda, et bien d’autres (dont le Général Karenzi Karake), sont actuellement à l’étranger et ne s’y tournent pas les pouces. Ils s’y organisent et en appellent ouvertement à renverser le régime Kagame. le général Kayumba par exemple, qui aurait sauvé la vie de Kagame à deux reprises dans le maquis, dénonce haut et fort la dérive "dictatoriale" d’un président n’usant plus que de "l’intrigue" et de la "trahison". Pour lui, Paul Kagame "n’a plus aucune autorité morale" pour demander à ses concitoyens "de rendre des comptes".
La communauté internationale pourra difficilement continuer à se taire surtout que la fébrilité gagne le camp présidentiel avec comme illustrations, les arrestations, les communiqués insultants dénonçant les traîtres et apatrides. Elle pourra difficilement continuer à se taire surtout que ce 1er octobre, a été publié le Rapport des Nations Unies sur ce qu’on qualifie déjà de « génocide » des Hutus en RDC par Paul Kagamé et feu Laurent Désiré Kabila entre 1996 et 2003 !
Au total, c’est tout pareil à la psychose de l’encerclement, et une atmosphère de déclin de régime devient de plus en plus perceptible. A preuve d’ailleurs, cet attentat spectaculaire le jour même de la prestation de serment, histoire de montrer que ça ne se passera plus comme ça !
C’est maintenant que doivent se mettre en œuvre les pressions, les intercessions, pour éviter que ce pays, abonné aux drames humains, ne renoue avec sa triste tradition.
CY
San Finna Source: le Faso.net
France: "le mariage gris" sur liste noire
Une loi réprime plus durement le fait de feindre des sentiments pour se marier et avoir des papiers. Elle est accusée de cibler les étrangers
Les mariages se déclinent désormais en plusieurs couleurs. On connaissait le blanc, contracté sciemment entre un Français et un étranger dans le but que ce dernier obtienne ses papiers. Il faut désormais ajouter au nuancier du gris. Un mariage gris est, selon le gouvernement, conclu entre une personne de bonne foi résidant de façon régulière en France, abusée dans ses sentiments, et une personne dont l’objectif est d’obtenir un titre de séjour ou la nationalité française.
Exemple de questions type auxquelles les couples mixtes doivent répondre avant de se marier, pour écarter les suspicions de fraude :
- date et circonstance de la rencontre
- désignation du conjoint à l'origine de la décision du mariage
- degré de connaissance de la langue et de la culture du conjoint
- dates et lieux des séjours passés en commun (avec justificatifs)
- projets de vie conjugales (enfant, logement...)
- connaissance réciproque du conjoint (adresse, numéro de téléphone, ressources, etc.)
Les députés ont voté mardi soir, dans le cadre du projet sur l’immigration, une mesure qui prévoit de punir l’étranger qui a contracté cette union intéressée de sept ans de prison et de 30 000 euros d’amende. Le nombre de cas concernés est inconnu, mais il serait infime. Quoi qu’il en soit, c’est un durcissement sensible de la législation. La loi prévoyait jusqu’à présent, dans le cas des mariages blancs, des peines de 5 ans de prison et de 15 000 euros d’amende.
A l’Assemblée, Claude Greff (UMP), à l’initiative de cette mesure “en faveur des victimes d’escroquerie sentimentale”, l’a justifiée par l’existence de réseaux qui organisent ces mariages gris pour obtenir des titres de séjour. Un autre député UMP, Etienne Pinte, a voté contre cet article : “Comment prouver la tromperie volontaire ? On ne va pas sonder les cœurs !
Le Code civil prévoit déjà des sanctions en cas de tromperie. Avec cette disposition, on stigmatise les couples mixtes”. En séance, le socialiste Bernard Cazeneuve a fait valoir que cet article est “inconstitutionnel au regard du principe d’égalité” puisqu’il vise la catégorie particulière des mariages mixtes, et donc irrecevable en droit. Si le texte est adopté tel quel au Sénat, ce sera au Conseil Constitutionnel de trancher.
Alexandra BogaertAlexandra Bogaert
Metrofrance.com
Metrofrance.com
Chronologie de la RDCongo (1882-2009)
Par Catherine Gouëset
Source: l'Express - Page : 1 sur 3
- »
1960
Juin: indépendance, sous le nom de République du Congo. Des tensions apparaissent rapidement entre le président Joseph Kasa-Vubu, partisan du fédéralisme, et son premier ministre Patrice Lumumba, favorable à la centralisation.
Juillet: tentative de sécession au Katanga dirigée par Moïse Tshombé. Celui-ci est appuyé par des mercenaires occidentaux. Le Sud-Kasaï se proclame indépendant en août. Le pays se balkanise.
Septembre: faute de soutien occidental, Lumumba se tourne vers Moscou. Il est révoqué par le président mais obtient le soutien du parlement. Le colonel Joseph-Désiré Mobutu, chef d'état-major, suspend les institutions et installe au pouvoir un collège de commissaires généraux. Patrice Lumumba est placé en résidence surveillée.
1961: arrêté sur ordre de Mobutu en décembre, Patrice Lumumba est assassiné par les troupes de Tshombé le 17 janvier. Une violente répression s'abat sur ses partisans. Mobutu restaure le pouvoir de Kasa-Vubu.
1963: fin de la sécession katangaise.
1965: nouveau coup d'Etat de Mobutu. Il sera proclamé président de la République deux mois plus tard. Etienne Tshisekedi, futur leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), est ministre de l'Intérieur.
1970: instauration d'un régime de parti unique, le Mouvement populaire de la révolution.
1971: Mobutu lance une campagne de retour aux valeurs africaines. Le pays prend le nom de Zaïre.
1977: guerre du Shaba (ex-Katanga) déclenchée par une tentative de sécession.
1978: deuxième guerre du Shaba. Intervention des troupes françaises à Kolwezi.
1990: déterioration de l'économie. Des manifestations étudiantes sont sévèrement réprimées à Lubumbashi. Autorisation formelle du multipartisme.
1991: une Conférence nationale est chargée d'organiser la transition démocratique. De violentes émeutes, suivies de pillages, éclatent dans la capitale. La France et la Belgique prennent leurs distances avec Mobutu, et évacuent leurs ressortissants.
1992: la Conférence nationale désigne Etienne Tshisekedi comme Premier ministre. Effondrement de l'économie.
1993: Tshisekedi est révoqué par Mobutu. Vague de violences interethniques dans le Kivu, province frontalière du Rwanda, et au Shaba (ex-Katanga).Confusion politique; deux structures de pouvoir, pro et anti-Mobutu coexistent.
1994: au lendemain du génocide rwandais, plus d'un million de Hutus de ce pays se réfugie dans l'est du Zaïre, fuyant l'avancée du Front patriotique rwandais (à majorité tutsi) qui prend le pouvoir à Kigali.
1996
Août-septembre: des combats éclatent dans le Kivu entre l'armée zaïroise et des Banyamulenge, Congolais tutsis de souche rwandaise, appuyés par l'armée de Kigali.
Octobre: naissance de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), dirigée par Laurent-Désiré Kabila et parrainée par l'Ouganda et le Rwanda.
Novembre: les rebelles prennent Goma et Bukavu, jetant sur les routes des centaines de milliers de réfugiés hutu rwandais.
1997
Février: la rébellion conquiert le Katanga.
Mars: chute de Kisangani. Mobutu, en convalescence en France, regagne Kinshasa.
Mai: le 16, Mobutu fuit Kinshasa. Le lendemain, les rebelles entrent dans la capitale. Le Zaïre est rebaptisé République démocratique du Congo (RDC). Les activités des partis politiques sont suspendues. Laurent-Désiré Kabila s'attribue pratiquement tous les pouvoirs.
Septembre: plus de 2 000 personnes ont été tuées depuis juillet dans le Kivu lors d'affrontements entre militaires et milices Maï-Maï.
1998
Juin: un rapport de l'ONU affirme que les forces de Kabila ont commis de nombreux massacres en 1996/97 contre les réfugiés rwandais hutus dans l'ex-Zaïre.
Août: l'Ouganda et le Rwanda soutiennent un mouvement de rébellion banyamulenge dans le Kivu. Le 16, la rébellion annonce la création du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).Le conflit se transforme aussitôt en une guerre régionale, mettant aux prises deux coalitions: d'un côté les factions rebelles soutenues par le Rwanda et l'Ouganda, qui se disputent le contrôle de deux tiers du pays, de l'autre les forces gouvernementales de Kinshasa, appuyées par l'Angola et le Zimbabwe.
1999
17 mai: scission au sein du RCD, avec désormais une partie appuyée par le Rwanda et l'autre par l'Ouganda, qui soutient un autre mouvement rebelle, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
Juillet: un accord de cessez-le feu est signé à Lusaka par Kinshasa et ses alliés, le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie, ainsi que par l'Ouganda et le Rwanda qui appuient la rébellion. L'accord est ratifié en août par les trois mouvements rebelles. Il n'est jamais entré en vigueur. Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba prend le contrôle de Gbadolite. Il fait de l'ancien fief de Mobutu la «capitale» des territoires qu'il contrôle.
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Mwenga: une grenade tue 5 enfants d’une même famille (Sud-Kivu)
Cinq enfants d’une même famille sont morts déchiquetés par une grenade, jeudi 7 octobre dans le village de Chishukwe, collectivité de Burhinyi, dans le groupement de Birhala au Sud-Kivu. Les victimes ont ramassé cet engin qu’ils considéraient comme un jouet. Soudain, la grenade a explosé entre leurs mains.
Les cinq allaient puiser de l’eau à la rivière, ont attesté le chef de poste ainsi que la police. En cours de route, ils ont ramassé une grenade.
Sans se rendre compte du danger qu’elle représentait, ils ont pris cette grenade pour un objet de loisir.
Informées les autorités politico-militaires se sont dépêchées sur le lieu du drame pour des enquêtes.
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NORD-KIVU: ENLÈVEMENT D'UN DIRIGEANT DE LA COMMISSION POUR LES RÉFUGIÉS
Le responsable du centre de transit de la Commission nationale pour les réfugiés (Cnr) du Nord-Kivu (Est), Protais Mumaro, a été enlevé lundi dernier par des hommes non identifiés, a annoncé le secrétaire permanent du Cnr à Kinshasa. Protais Mumaro a été enlevé à son bureau à Goma, chef-lieu de la province, par des hommes armés et cagoulés qui n'ont jusque là communiqué aucune revendication. La police a indiqué avoir lancé des unités dans la zone de l'enlèvement sur les traces de l'otage dont elle n'a encore aucune nouvelle. Deux autres dirigeants du Cnr avaient été enlevés en juillet par des groupes armés actifs au Nord-Kivu, avant d'être libérés quelques jours plus tard sans conditions. [CO] Source: MISNA |
Rapport Mapping en RDC : l'intention était d'éliminer les Hutus rwandais (Reed Brody)
Mercredi 6 octobre 2010 16:17
Reed Brody, ancien directeur adjoint de l'Équipe d'enquête du Secrétaire général en République Démocratique du Congo, témoigne.
Le Haut-commissariat aux Droits de l'Homme des Nations unies publie ce vendredi 1er octobre un rapport d'une importance considérable, faisant l'inventaire des atrocités commises en République Démocratique du Congo entre 1993 et 2003. A la lecture des cinq cents pages de ce rapport, on ne peut manquer d'être touché par les horreurs que le peuple congolais a subies et continue à subir.
Bien que la plupart des massacres aient déjà été découverts et détaillés, il s'agit toutefois du premier effort d'analyse et de compilation de crimes perpétrés par une pluralité d'acteurs armés, durant une décennie, au Congo. Ce rapport est un puissant rappel de la gravité des crimes commis dans ce pays et de l'absence de justice pour les victimes. J'en ai par ailleurs été témoin moi-même.
En 1997, j'étais directeur adjoint d'une équipe d'investigation nommée par le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour enquêter sur les crimes commis au Congo de 1993 à 1997. Nous nous sommes notamment penchés sur cette période terrible, de 1996 à 1997, qui a vu des réfugiés rwandais hutus attaqués par les forces de Laurent Désiré Kabila, père du président congolais actuel, alors qu'il s'emparait du pouvoir avec le soutien du Rwanda.
Nous recevions des informations détaillées sur des meurtres de masse, mais nos tentatives pour nous rendre sur les lieux des massacres étaient sans cesse compromises par des interdictions de déplacement, des manifestations « spontanées » et finalement l'arrestation de l'un de nos enquêteurs. Bien que cantonnés à Kinshasa pendant des mois, nous pûmes toutefois établir que les attaques « montraient bien que l'intention était d'éliminer les Hutus rwandais qui étaient restés au Zaïre ».
Le rapport des Nations unies paru aujourd'hui confirme nos premières conclusions, et détaille en outre les crimes horribles perpétrés par d'autres acteurs au Congo. Heureusement, cette fois-ci, l'équipe a eu un accès complet aux lieux des massacres et aux témoins. La question centrale désormais, tout autant qu'au moment de notre rapport en 1998, est de savoir si la communauté internationale a la volonté politique de passer à l'étape suivante : identifier les meurtriers et les traduire en justice.
En 1998, notre équipe avait appelé les Nations unies à demander justice pour les victimes des crimes que nous avions découverts, et Kofi Annan avait indiqué au Conseil de Sécurité que « les coupables de violations doivent rendre des comptes ». Le Conseil a tout de même enterré notre rapport, indiquant ainsi aux acteurs armés du Congo que la course au contrôle de ce pays plein de ressources justifiait l'emploi de n'importe quel moyen. Ainsi que le signale le nouveau rapport, une multitude d'armées gouvernementales, divers groupes rebelles et de violentes milices ethniques ont interprété cela comme un feu vert pour continuer à tuer, violer et piller. Beaucoup de ces crimes auraient pu être évités si les puissants du Conseil de sécurité avaient agi immédiatement suite à notre rapport.
Bien que le nouveau rapport n'attribue aucune responsabilité individuelle, il fait clairement état que nombre de soldats responsables des atrocités de 1996-1997 étaient sous le commandement effectif des officiers des armées rwandaises, et que leur supérieur hiérarchique était le Colonel James Kabarebe, un officier rwandais alors chef d'État-major adjoint des forces armées congolaises, et promu chef d'État-major des forces armées rwandaises plusieurs années plus tard, aujourd'hui ministre de la Défense du Rwanda.
Cette conclusion ne surprend guère. Bien que les Etats-Unis aient refusé de partager des renseignements cruciaux avec notre équipe, concernant la structure et le mouvement des troupes rwandaises, des témoins visuels ont systématiquement évoqué la présence d'officiers parlant Kinyarwanda pendant le massacre des réfugiés, sans défense. L'homme fort du Rwanda, aujourd'hui président, Paul Kagame, se vantait déjà, à l'époque, de la campagne militaire menée par son gouvernement, confiant au Washington Post que ses objectifs étaient de « raser » les camps de réfugiés Hutus au Zaïre, « démanteler » les milices Hutus et « s'occuper » des extrémistes Hutus.
Quels étaient ses ordres exactement ? On ne saurait encore le dire, mais comme l'indique le nouveau rapport, les derniers massacres de la campagne militaire, à Mbandaka et Wendji, à plus de 2.000 kilomètres à l'ouest du Rwanda, « étaient la dernière étape de la chasse aux réfugiés Hutus, commencée dans l'est zaïrois, au Nord et Sud Kivu, en octobre 1996 ». Le rapport ajoute que la mort de « plusieurs dizaines de milliers de personnes », parmi lesquelles nombre d'entre elles furent tuées après le démantèlement des camps de réfugiés, « ne peut être attribuée au hasard de la guerre ou à un dommage collatéral ». Il est établi que la « majorité des victimes étaient des enfants, des femmes, des personnes âgées et des malades ne constituant pas une menace pour les attaquants ».
Le gouvernement rwandais a tenté de discréditer le rapport et de faire pression sur M. Ban Ki-Moon [l'actuel secrétaire général de l'ONU] pour en empêcher la publication, menaçant de retirer ses troupes des opérations de maintien de la paix au Soudan, et ailleurs. En cherchant à éviter la publication de ce rapport, à force de menaces et d'intimidation, le gouvernement rwandais ne fait que soulever davantage de questions sur ce qu'il tente de cacher. Les forces de Kagame ont joué un rôle crucial dans la fin du génocide au Rwanda en 1994, mais cela ne les absout pas pour autant des crimes qu'elles ont peut-être commis dans les années qui ont suivi, tant au Rwanda qu'au Congo.
Notons que la réaction du gouvernement rwandais ne peut que ralentir les efforts entrepris afin de trouver une solution durable au conflit sans fin au Congo. Ainsi que le soulignait Kofi Annan en 1998, l'une des causes profondes des conflits de la région réside dans « un cercle vicieux de violations des droits de l'homme et de vengeances, alimenté par l'impunité. Il faut mettre fin à ce cycle pour rétablir la paix et la stabilité dans la région. »
Douze ans plus tard, il est temps de prêter attention à ces paroles, en identifiant et en traduisant en justice les individus responsables de ces atrocités.
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Reed Brody, Conseiller juridique et Porte-parole auprès de Human Rights Watch à Bruxelles, est l'ancien directeur adjoint de l'Équipe d'enquête du Secrétaire général en République Démocratique du Congo.
Sources: link
Extradition d’un médecin rwandais accusé de génocide : décision le 19 octobre
7 octobre 2010
Le médecin rwandais Sosthène Munyemana au palais de Justice de Bordeaux, le 7 octobre 2010 ©AFP
BORDEAUX (AFP)
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Bordeaux a examiné jeudi la demande d’extradition lancée par Kigali contre un médecin rwandais accusé d’avoir participé au génocide de 1994, et mis sa décision en délibéré au 19 octobre.
En présence du Dr Sosthène Munyemana, 54 ans, et de son épouse, l’avocat général Jacques De Fos Du Rau a demandé un nouveau renvoi pour un supplément d’information, arguant du caractère incomplet des informations livrées par les autorités rwandaises à la fois dans le mandat d’arrêt et dans les éléments envoyés en août à la cour par Kigali.
Mais le président de la cour d’appel qui, à deux reprises, avait renvoyé l’affaire dans l’attente déjà de nouveaux éléments des autorités rwandaises, n’a pas accédé à cette demande et décidé de rendre son arrêt dans deux semaines.
De son côté, l’avocate du médecin rwandais, Me Florence Bourg, s’est vivement opposée à un nouveau renvoi, plaidant pour une décision de refus d’extradition."C’est la septième fois que la justice française va se prononcer sur des demandes d’extradition d’un ressortissant rwandais, aucune chambre d’instruction française n’a rendu de décision favorable", a-t-elle dit.
L’avocate a longuement argumenté, notamment sur les garanties jugées insuffisantes accordées à la défense, évoquant le cas de l’avocat américain Peter Erlinder, placé en détention alors qu’il assurait la défense d’un génocidaire rwandais.
Une quinzaine de personnes du comité de soutien du médecin étaient venues dans la salle d’audience tandis qu’au nom de deux associations de victimes du génocide, une dizaine de personnes étaient venues réclamer son extradition.
Alain Gauthier, président du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), a déclaré à l’AFP : "le médecin s’exprime, c’est important de donner le point de vue des parties civiles".
Qualifié de "boucher de Tumba" par M. Gauthier, le Dr Sosthène Munyemana, originaire de la région de Butare (sud du Rwanda) et domicilié à Cestas (Gironde), exerce depuis huit ans comme urgentiste dans un hôpital de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
Cet ancien gynécologue de l’hôpital universitaire de Butare, est fiché par Interpol pour génocide et crime de guerre, il est également visé par une information judiciaire ouverte en 1995 à Bordeaux et transférée en 2001 à Paris.Il a été placé dans cette procédure sous le statut de témoin assisté.
Environ 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués, selon l’Organisation des Nations unies, entre avril et juillet 1994, au cours du génocide rwandais.
Modeste Mutinga publie «RD Congo, la République des inconscients »
Le titre du livre est à la fois une interpellation et une provocation de l’esprit, d’après Modeste Mutinga.
«Hier, c’état la guerre des mines, aujourd’hui, c’est la guerre du pétrole et demain, ça sera le tour de l’eau», prédit l’auteur dans son oeuvre.
Pour le rapporteur du Sénat, cette inconscience est à la fois politique, administrative et même sécuritaire en République démocratique du Congo.
La responsabilité de cette inconscience, d’après lui, est collective et ne peut être individualisée.
Le sénateur propose «l’amour de la patrie et plus encore la culture de la sanction afin de réveiller l’intelligentsia congolaise à l’approche de nouvelles élections.»
Copyright Radio Okapi
MORT D’ARMAND TUNGULU : PROGRAMME DEUIL ET SOUTIEN A LA FAMILLE
Programme du deuil de notre regretté compatriote Armand Tungulu mort à Kinshasa.
1) Du mercredi 6 octobre 2010 au jeudi 7 octobre
2) Du jeudi 7 octobre au vendredi 8 octobre
Lieu : Centre interculturel Nord=Sud, 99 boulevard Albert II dans la commune de Molenbeek.
3) Du vendredi 8 octobre au samedi 9 octobre
4) Du samedi 9 octobre au dimanche 10 octobre
Lieu : Salle à Anderlecht : (adresse à préciser)
5) En attendant l’arrivée du corps à Bruxelles, la famille rendra progressivement publique la suite du programme du Matanga.
Soutien à Madame Armand Tungulu et à ses deux fillettes.
Beaucoup de compatriotes ont exprimé le désir de soutenir financièrement la veuve ainsi que les enfants.
Voici le numéro de compte de l’épouse.
Madame NZOMINA MALOKA
Compte en Belgique : 001-466631-13
Ceux qui passent au deuil peuvent donner leur contribution à une équipe sur place.
Cheik FITA
Bruxelles, le 7 octobre 2010
Plus de 160 espèces de poissons exotiques découvertes au nord du fleuve Congo
Jeudi, 07 Octobre 2010
Une étude scientifique sur les poissons du fleuve Congo vient d’être réalisée par le chercheur américain John P. Sullivan du Cornell University Museum of vertebrates de Ney York, aux Etats-Unis d’Amérique. Durant huit mois, soit de février à septembre 2010,
M. Jhon Sullivan a parcouru le fleuve Congo à Kisangani et plusieurs de ces affluents de la province Orientale pour procéder à l’identification des poissons vivants dans la partie supérieurs du Bassin du Congo et étudier leur mode de vie et bien entendue la biodiversité de cette partie septentrionale de la République démocratique du Congo. Il a précisé que seule la faune du Lac Tanganyika n’a pas été pris en compte dans cette étude. Le chercheur américain devait ensuite établir une étude comparative avec les espèces de poissons se trouvant dans le fleuve Congo dans l e Bas Congo. M. John P. Sullivan a bénéficié d’une bourse de Fullbrith sur l’étude des poissons du fleuve Congo. Au cours de la conférence scientifique qu’il animé hier jeudi 6 octobre 2010 au centre culturel américain, M. John P. Sullivan a déclaré que l’objectif de cette étude est de procéder à l’identification des espèces de poissons, d’avoir une meilleure connaissance des poissons et autres espèces aquatiques qui se trouvent dans cette partie importante du Bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon de la planète, bien comprendre la dynamique d’exploitation des poissons du fleuve Congo.
Au cours de cette enquête ; M. John Sullivan secondé par des chercheurs de l’Université de Kisangani ont pu réaliser la récolte de 160 à 180 espèces de poissons aussi diversifiées en forme, en ADN et en mode de vie. « Nous avons également récolté beaucoup de spécimens et environ 860 biopsie d’ADN. A la lumière de ces recherches, nous constatons que le Bassin du Congo regorge une grande biodiversité, en l’occurrence plusieurs espèces de poissons», a déclaré le chercheur John Sullivan. Parmi ces poissons exotiques figurent des poissons chats communément appelés Mboto, des poissons chats électriques, des anguilles du Bassin du Congo, une variété de poissons éléphants qui ont la caractéristique de communiquer entre eux grâce à des vibrations électriques qu’ils émettent, des cobras aquatiques aux morsures venimeuses, des poissons tigres et plusieurs espèces de campylomormyrus, des espèces qui, selon diverses sources semblent trouver leurs origines dans la préhistoire.
Un monitoring de poissons congolais
Au cours de sa conférence, le chercheur de Cornell Université Museum Of vertebrates a précisé qu’en huit mois, il était difficile d’identifier toutes les espèces de poissons que regorge le cours supérieur du fleuve Congo. « La région est immense et est garnie d’espèces halieutiques aussi diverses et variées. Le nombre d’échantillons que nous avons récolté ne représente que le quart des espèces qui se trouve dans la région du Bassin du Congo et dans la Province Orientale en particulier » M. John Suillivan a proposé la création d’un programme de Monitoring pour bien identifier et connaître les variétés de poissons du fleuve Congo. « Il y a nécessité pour la République démocratique du Congo de mettre en place un système de monitoring des poissons du Bassin du Congo pour bine connaître leur mode de vie, leur santé, et surtout l’impact de leur vie sur le changement climatique. Et bien sûr cela pourrait permettre d’organiser une bonne gestion et l’exploitation de cette richesse pour la consommation l », a- t-il fait savoir. Le scientifique de la Cornell University Museum of Vertebrates n’a pas manqué révéler la découverte d’une espèce rare de poissons tigres dont le dernier spécimen fut découvert en, 1922 par des chercheurs occidentaux.
Une riche biodiversité
Pour réaliser cette étude scientifique de huit mois, le chercheur John Sullivan a ciblé plusieurs sites de la Province Orientale « Nous avons réalisé nos enquêtes dans plusieurs sites de la Province Orientale, le site de la pêcherie de Wagenia sur les rapides situés en amont de Kisangani, la rivière Tshuapa, les rivières qui coulent dans la réserve en faune à Okapi à Epulu, les sites de Ubundu et ses rapides sur le fleuve Congo. Le programme de Monitoring a également réfléchi pour savoir si les poissons sont en augmentation ou en diminution», -a t-il conclu.
M. Sullivan a également reconnu les difficultés rencontrées durant son enquête scientifique du fait que depuis plusieurs années, il n’existe pas des clés d’identification des espèces aquatiques du fleuve Congo. « Je dois vous dire qu’après les années 50 et 60 il y a eu très peu d’études qui ont été faites ici en RDC sur les poissons du fleuve Congo. D’où la difficulté pour nous de mener nos recherches sur base de clé d’identification. Notre étude aura le mérite de montrer aux chercheurs et scientifiques de la planète qu’il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans le Bassin du Congo. En 8 mois, on ne pouvait pas tout découvrir. Je crois qu’il faut aller encore loin pour trouver toute la biodiversité qui se trouve dans le fleuve Congo et l’ensemble de son réseau hydrographique », a conclu le chercheur John P. Sullivan.
Luc-Roger Mbala Bemba
RDC: Présidentielle 2011 : quelles règles du jeu ?
05/10/2010 à 09h:15 Par Christophe Boisbouvier
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Pour l’instant, tout est incertain. D’abord la date. L’abbé Apollinaire Malu Malu, président de la Commission électorale indépendante (CEI), propose la tenue des législatives et du premier tour de la présidentielle le 27 novembre 2011. Second tour, le 26 février 2012. Deux problèmes. Primo, la CEI doit être prochainement remplacée par une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Ceni), et plusieurs juristes contestent à l’abbé le droit de fixer le calendrier. Secundo, le mandat de Joseph Kabila prend fin le 6 décembre 2011 ; avec ce chronogramme, on se dirige donc vers un vide institutionnel.
Le nombre d’électeurs est tout aussi aléatoire. En 2006, quelque 25 millions de personnes avaient officiellement été inscrites à travers tout le territoire au terme d’une année de prouesses techniques, notamment de la part de la Monuc. Aujourd’hui, la solution la plus simple serait de rayer des listes électorales les personnes décédées depuis 2006 et d’y ajouter les personnes nouvellement adultes. Mais les autorités veulent tout reprendre à zéro. Il va donc falloir recenser à nouveau plus de 20 millions de personnes, puis leur distribuer de nouvelles cartes d’électeur…
Enfin – et surtout –, le pouvoir semble désireux de changer les règles du jeu. Le 15 septembre, à l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, le parti PPRD a annoncé dans les couloirs du Palais du peuple qu’il souhaitait faire supprimer le second tour de la présidentielle. Raison invoquée : le manque d’argent… L’opposition crie au viol de la démocratie. La loi électorale sera-t-elle révisée ? Belles empoignades en perspective.
Le nombre d’électeurs est tout aussi aléatoire. En 2006, quelque 25 millions de personnes avaient officiellement été inscrites à travers tout le territoire au terme d’une année de prouesses techniques, notamment de la part de la Monuc. Aujourd’hui, la solution la plus simple serait de rayer des listes électorales les personnes décédées depuis 2006 et d’y ajouter les personnes nouvellement adultes. Mais les autorités veulent tout reprendre à zéro. Il va donc falloir recenser à nouveau plus de 20 millions de personnes, puis leur distribuer de nouvelles cartes d’électeur…
Enfin – et surtout –, le pouvoir semble désireux de changer les règles du jeu. Le 15 septembre, à l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, le parti PPRD a annoncé dans les couloirs du Palais du peuple qu’il souhaitait faire supprimer le second tour de la présidentielle. Raison invoquée : le manque d’argent… L’opposition crie au viol de la démocratie. La loi électorale sera-t-elle révisée ? Belles empoignades en perspective.
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RDC: De l’expertise en négociation par le journal Le Potentiel
Mercredi à l’Assemblée nationale. Les honorables députés ont criblé de questions deux ministres du gouvernement central : celui des Mines et son collègue des Hydrocarbures. Secteurs sensibles, dit-on.
Loin du Palais du peuple, c’est-à-dire dans la masse des anonymes, la séance parlementaire de mercredi a laissé des millions d’auditeurs et de téléspectateurs sur leur soif.
Pour des observateurs avisés, en effet, il aurait été plus intéressant d’évoquer avec les titulaires des Mines et des Hydrocarbures la question liée à la qualité des négociateurs que, chaque fois, le gouvernement dépêche pour discuter et signer des contrats. Contrats qu’une équipe gouvernementale suivante remettra en cause, au nom de la « révisitation ».
Au regard de l’actualité nationale, ternie par des litiges et des contentieux avec des investisseurs miniers étrangers, cette question semble être la seule qui vaille vraiment une ou plusieurs séances de l’Assemblée et du Sénat. Et pour cause.
Les cercles dirigeants n’ont pas encore évacué de la mémoire le différend qui oppose devant le tribunal arbitral international de Paris le gouvernement de la RDC et la canadienne First Quantum autour des mines du Katanga.
Tout récemment, l’opinion a appris qu’une entreprise britannique, Tullow Oil, est en procès aux Iles Vierges contre deux entreprises, auxquelles le gouvernement vient d’accorder l’agrément d’exploitation du bloc pétrolier du lac Albert, dans la Province Orientale.
Ne jouons pas à l’autruche. Il y a là manifestement des actes probants d’insécurité juridique, que dénoncent les investisseurs. Délibérément ou non, le pays devient un îlot où il est trop risqué de placer son capital. Le climat des affaires est démotivant.
La RDC n’est plus à la veille de l’indépendance, en 1960, pour prétendre qu’elle manque de cadres formés et d’experts capables de défendre sa cause dans des négociations internationales. Le problème des dirigeants congolais, c’est leur addiction à l’antipatriotisme bureaucratique.
La problématique de la qualité des négociateurs est importante. Autrement, il est fort à craindre que la RDC n’ait structurellement choisi de se complaire dans l’approximation, dans l’à peu près.
Là où les autres pays africains délèguent des experts, Kinshasa s’illustre souvent par des figurants, des néophytes, tout juste commissionnés pour voyager et percevoir les frais de mission. De là à deviner les liens de parenté biologique ou partisane avec les chefs, il n’y a qu’un pas vite franchi.
Aussi longtemps que les autorités privilégieront la propension au népotisme et au clientélisme dans les discussions de haut niveau avec l’étranger, la communauté des investisseurs leur tournera le dos. Les immenses potentialités du sol et du sous-sol resteront en l’état jusqu’en 2050. Attention aux contrecoups imprévus.
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Droits de l’Homme : l’Onu note des cas de graves violations à Masisi
Par Louis-Paul Eyenga Sana
Les violations des droits de l’Homme sont récurrentes au Nord-Kivu. Après le territoire de Walikale dont le rapport d’enquête a été rendue publique, le Bureau des Nations unies aux droits de l’Homme fait état de violations à Masisi commises par les forces de l’ordre. Une nouvelle enquête conduite par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme à Masisi, va certainement embarrasser les autorités congolaises. En effet, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai a confirmé hier mercredi au cours d’un point de presse que cette structure des Nations unies a conduit, du 22 au 26 septembre 2010, une mission d’enquête dans 4 villages du territoire de Masisi, afin de vérifier et de documenter les allégations de violations des droits de l’Homme commises entre le 11 août et le 10 septembre 2010.
Le BCNUDH a pu confirmer trois cas de viols à Lukopfu et trois cas de disparition ou d’exécution arbitraire à Kimeza par un groupe d’au moins 20 éléments de la Police nationale congolaise venus de Masisi-centre. Par ailleurs, 28 maisons auraient été pillés, puis incendiées dans ces deux localités. A Bitongi, le BCNUDH a confirmé deux cas d’exécutions sommaires et un cas de traitement cruel, inhumain et dégradant commis par un groupe armé dirigé par le colonel Innocent Binebine, qui aurait déserté les FARDC.
Par ailleurs, le porte-parole de la Monusco a abordé la question d’actualité.
Il a dit que « le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme a fait le suivi auprès des autorités compétentes auprès des autorités du cas de deux avocates et « défenseurs des droits de l’Homme » de l’ONG « Toges Noires » arrêté le 29 septembre 2010 à Kinshasa ». Pour la Monusco, l’une d’entre elle, Me Nicole Bondo est toujours détenue dans les locaux de l’ANR. Par ailleurs, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme fait également le suivi du cas du décès en détention de Tungulu qui avait été arrêté le 29 septembre 2010 après avoir jeté des pierres sur le cortège présidentiel.
LES RESULTATS DE L’ENQUETE A WALIKALE
Dans un communiqué remis hier lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, il est fait état de la publication en date du 24 septembre du rapport sur les viols massifs à Walikale au Nord-Kivu où une équipe d’enquête du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme qui s’est rendue du 25 août au 2 septembre 2010 dans les 13 villages de l’axe Kibua-Mpofi pour mener une enquête approfondie.
Les principaux résultats de l’enquête spéciale font état d’au moins 303 civils, victimes de viol, parmi lesquelles 235 femmes, 13 hommes, 52 filles et 3 garçons. Le rapport indique que « ces chiffres pourraient être revue à la hausse dans la mesure où plusieurs victimes ne sont pas faites connaître à ce jour en raison du poids des coutumes locales y compris le risque de rejet et d’abandon par leurs communautés. Par ailleurs, la moitié de la population vit toujours dans la brousse par crainte d’une nouvelle attaque ». L’enquête rapporte également qu’au moins 116 civils ont été enlevés et soumis à des travaux forcés.
Les attaques, principalement nocturnes, ont été perpétrées par une coalition d’environ 200 éléments de Maï-Maï Cheka, les FDLR, ainsi que d’éléments du colonel Emmanuel Nsengiyumva, ancien FARDC-CNDP.
Aux dernières nouvelles, le lieutenant-colonel Mayele, un membre de Maï-Maï Cheka a été arrêté et conduit à Goma où il se trouver à la disposition de la justice militaire.
Au cours du point de presse de la Monusco, il était question des vérifications en cours pour établir la véritable identité de l’homme arrêté mardi dernier et présenté comme un chef milicien accusé d’avoir dirigé une attaque de villages où des viols massifs ont été commis.
Certaines informations indiqueraient qu’il «ne s’agit pas du vrai» lieutenant-colonel Sadoke Kikonda Mayele, chef d’état-major d’un groupe de miliciens Maï-Maï», a déclaré hier au cours du point de presse, le lieutenant-colonel Amadou Gueye, porte-parole militaire de la Monusco.
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