le 26 juin 2014
Les militaires rwandais ont bel et bien franchi la frontière congolaise en violation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Ils y ont commis des crimes les plus abjects, à savoir des crimes de guerre.
Cette conclusion est du Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL, qui cloue Kigali au pilori.
Des photos insoutenables accompagnent le rapport des enquêteurs des pays des Grands Lacs signé le 18 juin par huit pays membres de même que la Monusco.
Le représentant du Rwanda, le colonel Patrick Gashumba, a refusé d’apposer sa signature au bas du document pour des raisons évidentes.
Le contenu de ce énième rapport documente de manière édifiante le modus operandi de Kigali dans la déstabilisation de la partie orientale du pays.
Pris la main dans le sac, il était difficile pour le délégué rwandais de parapher le rapport qui crucifie son gouvernement.
En effet, tous les autres pays membres du mécanisme conjoint de vérification ont établi de manière la plus catégorique et avec un maximum de précisions que les éléments rwandais ont franchi les frontières congolaises.
Même les alliés, tel l’Ouganda, ont usé de leur indépendance pour contresigner ledit rapport. Bien que contestant la fiabilité de Google Earth dans la délimitation des frontières, le délégué ougandais, le major Paul Muwonge, n’a pas hésité d’apposer sa signature.
C’est la preuve que même Kampala connaît le modus operandi de Paul Kagame dans son entreprise de déstabilisation de l’Est de la RDC.
Nier, réfuter ou ignorer fait partie de sa stratégie consistant à gagner du temps et tourner la communauté internationale en bourrique.
Le malheur de l’homme fort de Kigali, c’est d’avoir oublié qu’on ne réussit pas à tous les coups. Le Congolais Emmanuel Kaputa, colonel des FARDC, a insisté, à travers une note manuscrite sur la matérialité du crime de guerre dans la mesure où les soldats congolais tués ont été capturés et exécutés sommairement.
Les preuves étaient flagrantes au point que les ignorer se serait apparenté à une complicité criminelle.
Le Mécanisme de vérification de la CIRGL a donc pris ses responsabilités en main pour nommer le mal qui déstabilise en permanence la région des Grands Lacs. Désormais, Kigali est mis à découvert.
Selon la version anglaise du rapport, le Mécanisme a recommandé une autopsie des corps des militaires congolais exécutés lors de prétendues échauffourées. Il n’a été découvert aucune douille sur le terrain, ce qui exclut tout de suite la possibilité d’un éventuel échange de tirs.
Crime de guerre
Que déduire ? Cette absence de douilles est la parfaite démonstration qu’un crime de guerre avait été commis par les militaires rwandais, corroborant la version congolaise d’une exécution sommaire.
Les différentes positions, où les corps de cinq militaires congolais avaient été trouvés, accablent la partie rwandaise. Pendant ce temps, Kigali continuait de tromper son monde, en arguant que les soldats congolais ont péri lors de combats.
L'officier rwandais a tenté de faire avaler aux enquêteurs une couleuvre selon laquelle les cinq soldats congolais avaient péri lors de combats sur ces mêmes sites.
Il a fait état de deux affrontements : l’un le matin, l’autre l’après-midi, à chaque fois pour repousser des militaires congolais qui avaient violé l'intégrité territoriale du Rwanda.
L'enquête n'a pas permis de corroborer cette version des faits. Pourquoi ? Parce que les enquêteurs n'ont trouvé aucune douille sur les deux sites décrits comme des sites d'affrontements par la partie rwandaise.
Le colonel Emmanuel Kaputa, qui a paraphé le rapport pour la partie congolaise, a néanmoins tenu à l'indiquer une deuxième fois, au stylo, à côté de sa signature : « Cela indique que ces soldats ont été capturés vivants en RDC pour être ensuite exécutés sur le territoire rwandais ».
Sur les photos versées en annexe du rapport, deux des cinq soldats tués ont le crâne ouvert, mais les clichés ne permettent pas de tirer des conclusions définitives.
Une brèche dans laquelle la partie rwandaise s’est engouffrée pour semer le doute et créer la confusion comme à son habitude.
Les enquêteurs ont réclamé une autopsie.
Le site Rfi rapporte ce qui suit : L'autopsie confirme ce que l'on savait déjà : « ces cinq hommes sont tous morts de traumatismes crâniens. Dans le détail, de sources officielles congolaises, trois sont morts par balle, deux, après s'être vu infligé des plaies linéaires profondes, des coupures par des objets tranchants. Tous les corps étaient « polycriblés », c'est-à-dire qu'ils ont également touchés par plusieurs balles, certaines tirées à bout portant et même dans le dos. Des détails troublants. Ces blessures par balles ont été infligées pour la plupart après la mort, assure le gouvernement congolais qui maintient sa thèse des exécutions sommaires ».
Par ailleurs, une photo Google Earth a permis aux enquêteurs de situer les collines Kanyesheza I et II sur le territoire congolais. Ceux-ci reconnaissent néanmoins que ces collines sont disputées, raison pour laquelle ils ont encouragé les forces armées de deux pays à se tenir à une distance raisonnable l’une de l’autre autour de cette zone.
En outre, ils ont recommandé aux pays des Grands Lacs d'organiser sans attendre un sommet consacré à la question des frontières entre ses Etats membres et en particulier celles qui séparent la RDC et le Rwanda.
Cette fois-ci, l’astuce de Kigali n’a pas marché. Il est cuit. Le rapport l’accable, malgré ses reniements. Il est désormais établi que le Rwanda est activement impliqué dans une entreprise de déstabilisation, délibérément entretenue, de la région des Grands Lacs.
Et particulièrement de la RDC qu’il tient à tout prix à balkaniser aux fins d’annexer quelques territoires.
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Le Potentiel
Les militaires rwandais ont bel et bien franchi la frontière congolaise en violation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Ils y ont commis des crimes les plus abjects, à savoir des crimes de guerre.
Cette conclusion est du Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL, qui cloue Kigali au pilori.
Des photos insoutenables accompagnent le rapport des enquêteurs des pays des Grands Lacs signé le 18 juin par huit pays membres de même que la Monusco.
Le représentant du Rwanda, le colonel Patrick Gashumba, a refusé d’apposer sa signature au bas du document pour des raisons évidentes.
Le contenu de ce énième rapport documente de manière édifiante le modus operandi de Kigali dans la déstabilisation de la partie orientale du pays.
Pris la main dans le sac, il était difficile pour le délégué rwandais de parapher le rapport qui crucifie son gouvernement.
En effet, tous les autres pays membres du mécanisme conjoint de vérification ont établi de manière la plus catégorique et avec un maximum de précisions que les éléments rwandais ont franchi les frontières congolaises.
Même les alliés, tel l’Ouganda, ont usé de leur indépendance pour contresigner ledit rapport. Bien que contestant la fiabilité de Google Earth dans la délimitation des frontières, le délégué ougandais, le major Paul Muwonge, n’a pas hésité d’apposer sa signature.
C’est la preuve que même Kampala connaît le modus operandi de Paul Kagame dans son entreprise de déstabilisation de l’Est de la RDC.
Nier, réfuter ou ignorer fait partie de sa stratégie consistant à gagner du temps et tourner la communauté internationale en bourrique.
Le malheur de l’homme fort de Kigali, c’est d’avoir oublié qu’on ne réussit pas à tous les coups. Le Congolais Emmanuel Kaputa, colonel des FARDC, a insisté, à travers une note manuscrite sur la matérialité du crime de guerre dans la mesure où les soldats congolais tués ont été capturés et exécutés sommairement.
Les preuves étaient flagrantes au point que les ignorer se serait apparenté à une complicité criminelle.
Le Mécanisme de vérification de la CIRGL a donc pris ses responsabilités en main pour nommer le mal qui déstabilise en permanence la région des Grands Lacs. Désormais, Kigali est mis à découvert.
Selon la version anglaise du rapport, le Mécanisme a recommandé une autopsie des corps des militaires congolais exécutés lors de prétendues échauffourées. Il n’a été découvert aucune douille sur le terrain, ce qui exclut tout de suite la possibilité d’un éventuel échange de tirs.
Crime de guerre
Que déduire ? Cette absence de douilles est la parfaite démonstration qu’un crime de guerre avait été commis par les militaires rwandais, corroborant la version congolaise d’une exécution sommaire.
Les différentes positions, où les corps de cinq militaires congolais avaient été trouvés, accablent la partie rwandaise. Pendant ce temps, Kigali continuait de tromper son monde, en arguant que les soldats congolais ont péri lors de combats.
L'officier rwandais a tenté de faire avaler aux enquêteurs une couleuvre selon laquelle les cinq soldats congolais avaient péri lors de combats sur ces mêmes sites.
Il a fait état de deux affrontements : l’un le matin, l’autre l’après-midi, à chaque fois pour repousser des militaires congolais qui avaient violé l'intégrité territoriale du Rwanda.
L'enquête n'a pas permis de corroborer cette version des faits. Pourquoi ? Parce que les enquêteurs n'ont trouvé aucune douille sur les deux sites décrits comme des sites d'affrontements par la partie rwandaise.
Le colonel Emmanuel Kaputa, qui a paraphé le rapport pour la partie congolaise, a néanmoins tenu à l'indiquer une deuxième fois, au stylo, à côté de sa signature : « Cela indique que ces soldats ont été capturés vivants en RDC pour être ensuite exécutés sur le territoire rwandais ».
Sur les photos versées en annexe du rapport, deux des cinq soldats tués ont le crâne ouvert, mais les clichés ne permettent pas de tirer des conclusions définitives.
Une brèche dans laquelle la partie rwandaise s’est engouffrée pour semer le doute et créer la confusion comme à son habitude.
Les enquêteurs ont réclamé une autopsie.
Le site Rfi rapporte ce qui suit : L'autopsie confirme ce que l'on savait déjà : « ces cinq hommes sont tous morts de traumatismes crâniens. Dans le détail, de sources officielles congolaises, trois sont morts par balle, deux, après s'être vu infligé des plaies linéaires profondes, des coupures par des objets tranchants. Tous les corps étaient « polycriblés », c'est-à-dire qu'ils ont également touchés par plusieurs balles, certaines tirées à bout portant et même dans le dos. Des détails troublants. Ces blessures par balles ont été infligées pour la plupart après la mort, assure le gouvernement congolais qui maintient sa thèse des exécutions sommaires ».
Par ailleurs, une photo Google Earth a permis aux enquêteurs de situer les collines Kanyesheza I et II sur le territoire congolais. Ceux-ci reconnaissent néanmoins que ces collines sont disputées, raison pour laquelle ils ont encouragé les forces armées de deux pays à se tenir à une distance raisonnable l’une de l’autre autour de cette zone.
En outre, ils ont recommandé aux pays des Grands Lacs d'organiser sans attendre un sommet consacré à la question des frontières entre ses Etats membres et en particulier celles qui séparent la RDC et le Rwanda.
Cette fois-ci, l’astuce de Kigali n’a pas marché. Il est cuit. Le rapport l’accable, malgré ses reniements. Il est désormais établi que le Rwanda est activement impliqué dans une entreprise de déstabilisation, délibérément entretenue, de la région des Grands Lacs.
Et particulièrement de la RDC qu’il tient à tout prix à balkaniser aux fins d’annexer quelques territoires.
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Le Potentiel
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