mardi 11 janvier 2011

En Tunisie, le bilan des troubles sociaux s'alourdit

Des manifestants transportent le corps d'une personne tuée après des affrontements avec les forces de l'ordre près de Sidi Bouzid, le 11 janvier 2011.
Des manifestants transportent le corps d'une personne tuée après des affrontements avec les forces de l'ordre près de Sidi Bouzid, le 11 janvier 2011.
Reuters / Stringer
Par RFI
La situation reste explosive en Tunisie ce mardi 11 janvier 2011, avec de nouveaux affrontements dans la ville de Kasserine. Le ministère de l'Intérieur a fait état de quatre morts supplémentaires par balles. Au total, depuis un mois les troubles sociaux ont fait entre 21 morts selon les autorités et 50 tués selon une source syndicale. Le gouvernement qualifie les victimes d'assaillants et parle d'acte de légitime défense de la police. Depuis aujourd'hui, les écoles et universités sont fermées, et ceci jusqu'à nouvel ordre dans tout le pays. La tension reste vive notamment à Tunis.
A Tunis la tension est clairement montée d’un cran ce mardi 11 janvier 2011 dans l’après-midi. Sans doute à cause d’un appel à manifester, lancé sur internet. Le centre-ville s’est retrouvé quadrillé par la police.
Des bus remplis de patrouilles anti-émeutes étaient postés sur les grands axes et des policiers en civil circulaient un peu partout. Au final, la manifestation annoncée n’a pas eu lieu. Toute l’après-midi le moindre regroupement de plus de 3 personnes a été systématiquement dispersé par la police.
Par ailleurs, le siège du PDP, le principal parti d'opposition, s’est lui retrouvé encerclé par les forces de l’ordre et interdit d’accès. Il faisait parti de ceux qui avaient appelé à manifester.
Même scénario au syndicat des journalistes, où une centaine d’entre eux avaient organisé un sit-in de soutien aux victimes de ces émeutes. Là encore, la police a encerclé le siège empêchant quiconque de s’approcher.
Ainsi, toute la journée le moindre début de manifestation même pacifique s’est retrouvé systématiquement bloqué. Selon les partis d’opposition, c’est le signe d’un raidissement du gouvernement. En tout cas à Tunis, aucun signe d’apaisement n’était encore perceptible ce mardi.

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