BRAZZAVILLE (AFP)
Les autorités congolaises se mobilisaient mardi au lendemain du crash d’un avion cargo Antonov congolais sur un quartier d’habitations de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo (sud), ayant fait au moins 19 morts et 14 blessés.
Une équipe gouvernementale composée de quatre ministres, celui des Transports (Isidore Mvouba), de la Santé (Georges Moyen), des Affaires sociales (Emilienne Raoul) et de l’Intérieur (Raymond Zéphirin Mboulou), se trouve sur les lieux de l’accident depuis lundi soir, selon la radio nationale congolaise.
Avec le gouvernement, les opérateurs privés du secteur des transports et les forces des sécurité, "nous allons nous réunir ce matin pour statuer sur la mise en place d’un comité de crise et d’une commission d’enquête pour déterminer les causes réelles du crash", a déclaré à l’AFP Michel Ambendé, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).
Les recherches dans les décombres des équipes de sauvetage, sapeurs-pompiers et Croix-Rouge, se sont poursuivies pendant la nuit.
Dans son édition de mardi, le seul quotidien congolais, Les Dépêches de Brazzaville, a consacré sa Une à l’accident avec deux photos montrant une partie de l’avion en flamme et les véhicules des pompiers participant aux premiers secours.
Un habitant de Pointe-Noire joint par l’AFP a affirmé mardi que la ville était redevenue "très calme" : "Les gens ont vaqué à leurs occupations, bien sûr tout le monde en parle, (...) il y a encore des badauds qui continuent à y aller.Les gens prennent un peu conscience de ce qui est arrivé".
Lundi, cet habitant avait affirmé que la ville était "sous le choc, c’est apocalyptique" et avait rapporté d’importants embouteillages autour du lieu du crash alors que des personnes affluaient sur les lieux.
Deux mécaniciens et cinq passagers clandestins se trouvaient dans l’appareil appartenant à la Trans Air Congo (Tac), selon la gendarmerie.
Les Antonov ne sont plus autorisés à prendre des passagers après des accidents par le passé mais il arrive que certains équipages permettent à des proches ou des passagers clandestins payants de monter à bord.
"Nous avons enregistré 19 morts et 14 blessés.Pour l’heure, il y a plus de morts que de blessés.ce sont des chiffres encore provisoires", avait affirmé lundi soir à l’AFP M. Ambendé, qui se trouvait sur les lieux.
"On ne sait pas encore si le bilan va évoluer", avait-il poursuivi.
L’appareil avait "amorcé l’atterrissage après avoir eu l’autorisation de la tour de contrôle", avait-t-il expliqué.
Selon des témoins joints par l’AFP, l’avion a rasé "au moins 20 parcelles (maisons)".
"L’avion est tombé entre Roy et Kitoko, deux petites zones d’habitation qui font partie du quartier Mvou Mvou", un quartier populaire de Pointe-Noire, avait affirmé Serge Bakala, un enseignant local.
L’avion s’est écrasé dans un périmètre où on trouve, entre autres, le siège de la mairie de l’arrondissement, une chaîne de télévision privée Télé pour tous (TPT), une école privée regroupant les cycles primaire et secondaire, puis un stade mixte, non couvert, très fréquenté.
Capitale économique, Pointe-Noire a une population avoisinant un million d’habitants et dispose d’un port important par lequel transite la majorité des marchandises importées et qui est aussi le point de sortie du pétrole congolais.
En juin 2010, onze personnes étaient mortes dans le crash d’un avion à environ 30 km de la ville minière de Yangadou (nord-ouest du Congo).En août 2009, cinq membres d’équipage ukrainiens et un Congolais avaient péri dans le crash d’un avion cargo Antonov 12 sur un cimetière de la périphérie de Brazzaville.
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