ABIDJAN – Une vidéo amateur tournée jeudi à Marcory (sud d’abidjan) sur le boulevard Giscard d’Estaing révèle la collusion entre les soldats rebelles de Ouattara et les forces françaises de la Licorne.
Sur la vidéo, « l’on peut voir 2 chars des forces françaises, pointées en avant et qui précèdent 2 véhicules remplis de combattants rebelles comme-ci ils voulaient les protéger », commente notre source. « Ces combattants se dispersent dès leur arrivée sur les lieux.
Cette vidéo a été filmée à Marcory non loin du siège de la compagnie de téléphonie mobile Orange qui sera quelques minutes plus tard pillée. D’autres témoins ont signalé les pillages de plusieurs commerces situés dans la zone (CapSud,Orca Tendance) par des « jeunes arborant des tee-shirts RHDP (coalition politico-armée soutenant Ouattara) armés de AK47 ».
Plusieurs supermarchés de la capitale ivoirienne ont été pillés jeudi à la faveur des combats entre les rebelles de l’opposant Alassane Ouattara et les forces de défense et de sécurité (FDS). Les rebelles ont auparavant ouvert les portes de la prison civile, libérant plus de 3000 prisonniers.
Un journaliste de DirectScoop a rapporté aussi des scènes de pillages à Divo (sud-ouest) par des manifestants pro-Ouattara. A Abengourou où ils ont fait leur entrée dans la soirée du mardi, les familles de gendarmes et autres membres des forces de défense et de sécurité (FDS) ont été l’objet d’une chasse aux sorcières.
« Sous les indications des jeunes RHDP (coalition politico-armée soutenant Ouattara), les rebelles s’en prennent aux familles de gendarmes et aux membres de la majorité Présidentielle », rapporte un habitant joint au téléphone.
A Bouaflé et à Issia, les populations se sont réfugiées dans la brousse fuant les exactions des forces de Ouattara. Dans plusieurs villes (Issia, Gagnoa et Abengourou), les prisons civiles ont été ouvertes et les prisonniers armés.
Les rebelles d’Alassane Ouattara, largement aidé par les forces onusiennes, mènent depuis le début de la semaine une vaste offensive sur les différents fronts. Plusieurs villes dont la capitale politique seraient tombées sous leur contrôle. L’objectif était de prendre Abidjan avant « l’échéance du 31 mars ».
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