En effet le pouvoir de Ouattara tient à les conduire au mouroir dans le corridor de BAHE B dont nous parlions dans une publication antérieure.
Du fait de la très forte médiatisation de la situation de cette ville, le pouvoir Ouattara a dû surseoir de façon provisoire à cette opération, observant du coup un calme précaire.
Mais ces derniers jours le dossier est remis sur table, cela fait une semaine selon nos correspondants sur place que les débats ont repris sur un éventuel déplacement des réfugiés sur le site en question.
La population refuse de retourner dans un village où des centaines de corps sans vies des leurs : (frères, sœurs, parents et amis), ont été abandonnés dans les couloirs des maisons et au bord de la route, il y a tout juste cinquante-deux jours.
Lors d’une marche qui a eu lieu effectivement ce jeudi 19 Mai 2011, nous avons pu parler avec quelques manifestantes.
-« Nous sommes hantés par l’âme de ces personnes qui n’ont rien fait pour être précipités sous terre » disent certaines.
-« En plus ces gens qui sont morts et qui n’ont droit à aucune cérémonie d’adieu, ni même à une sépulture digne, qu’avons-nous fait Jésus… », reprend une autre et c’est le sanglot généralisé.
Le scénario est insoutenable, nos correspondants ont dû battre retraite devant la forte tension teintée d’une vive émotion. Il était 11h30mn heure locale quand le sit-in a commencé.
Dans tous les cas les manifestantes ont promis de ne point lâcher prise car leurs vies en dépendent.
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