Depuis le génocide rwandais de 1994, cette partie de la RDC est plongée dans un cycle infernal d’instabilité. Le peuple médusé en paie le lourd tribut.
Certains ont été contraints d’abandonner leur terroir pour se réfugier à l’intérieur de leur propre pays. D’autres, par contre, ont préféré emprunter la voie de l’exil.
Le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda sont parmi les pays d’accueil de ces Congolais condamnés à l’errance.
Selon les statistiques fournies par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), le nombre de personnes déplacées internes a dépassé les 2 millions au 31 mars 2012.
Une situation qui préoccupe également le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Pour autant qu’elle met en mal sa capacité à apporter intervenir sur le terrain.
Liés aux récentes opérations militaires initiées par les Forces armées de la RDC pour neutraliser les mutins fidèles au général Bosco Ntaganda, ces déplacements massifs des populations passent pour une écharde dans la peau du Gouvernement Matata.
La reprise des combats entre les troupes régulières et les mutins, regroupés désormais dans le mouvement rebelle M23, a une fois de plus jeté en pâture la capacité de la RDC à pacifier durablement cette partie de la République.
C’est sans compter les durs supplices imposés aux personnes qui se sont déplacées à l’intérieur du pays et vivent actuellement dans des conditions déplorables.
Outre les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, une situation similaire sévit actuellement dans le Nord-Katanga, particulièrement dans les territoires de Manono et de Mitwaba avec le regain d’activités des hommes fidèles à Gédéon Mutanga Kyungu.
Là aussi, des sources concordantes font état de nombreux déplacés pour cause de l’insécurité.
Que faire pour aider ces déplacés à retourner chez eux ? Cette question mérite d’être posée dans la mesure où la RDC dénombre aujourd’hui plusieurs milliers de ses ressortissants dans les pays limitrophes.
Toutes ces personnes vivent dans de mauvaises conditions et ne souhaitent qu’une chose : retourner au pays.
Le Gouvernement Matata a du pain sur la planche. Il a dès lors le devoir constitutionnel de tout mettre en œuvre pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
Ce souhait rejoint l’une des ses missions lui assignées par le chef de l’Etat. Car, la pacification du Kivu et d’autres provinces troubles de la République permettra au pays de poursuivre le programme de développement amorcé il y a quelque temps.
Les différents gouvernements successifs se sont penchés sur la problématique de l’insécurité dans l’Est du pays sans parvenir cependant à trouver la clé de l’énigme. Est-ce par compromission ou par pire incompétence ?
Raison pour laquelle le gouvernement Matata n’a pas droit à l’échec. Il est obligé de relever ce défi afin de permettre au peuple congolais de vivre calmement sur le sol lui légué par ses ancêtres.
Comme promis par le Premier ministre lors de son dernier passage à l’Assemblée nationale, tous les moyens, diplomatique, militaire et politique, doivent être mis en œuvre pour venir à bout de l’équation de l’Est.
L’aventure de l’Est n’a que trop durer. Il est temps de donner la chance aux Congolais de vivre véritablement en paix dans le pays qui les a vus naître.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire