jeudi 30 août 2012

L’Onu très inquiète - Masisi : nouveaux massacres des civils à vaste échelle !

Jeudi, 30 Août 2012



La situation en RDC était au centre de débats à l’Onu hier, mercredi 29 août 2012, tant à New York qu’à Genève. En effet, pendant que Kigali peinait à faire passer sa ligne de défense auprès du Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu, les preuves étant indéboulonnables, à Genève, MM. Navi Pillay et Roger Meece respectivement, Haut Commissaire de l’Onu aux Droits de l’Homme et RSSG de l’Onu en RDC, faisaient le point sur la situation des droits humains à l’Est du Congo-Kinshasa.

Pour Navi, à Masisi, ‘‘des allégations portant sur plusieurs centaines de morts sont toujours en train d’être vérifiées. Néanmoins, les rapports préliminaires suggèrent qu’un nombre important de personnes, pour la plupart des femmes et enfants, auraient été massacrés.

La brutalité même de ces tueries dépasse tout entendement. Dans certains cas, les attaques contre des civils pourraient constituer des crimes contre l’humanité’’. Dans ce rapport pour lequel Roger Meece a exprimé sa profonde préoccupation, il y a eu nouveaux massacres des civils dans le territoire de Masisi.

A en croire le Patron de la Monusco, ‘‘la détérioration de la situation sécuritaire générale dans le Nord-Kivu suite à la mutinerie du M23 et aux attaques impitoyables contre les civils qui y sont liées, est extrêmement alarmante’’.

Pour sa part, Navi Pillay a appelé, à cette occasion, tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques contre les civils et a noté les conséquences possibles pour les personnes responsables de telles attaques, en se référant à la récente condamnation, par la CPI, de Thomas Lubanga.

Alors que la ligne de défense prise par Kigali peine à convaincre les diplomates à New York, un nouveau rapport de l’Onu, tout aussi accablant, fait état de nouveaux massacres des civils dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, juste au début de ce mois d’août finissant. Ces massacres, indique-t-on, font suite à une série d’attaques violentes commises par des groupes armés ciblant systématiquement la population civile.

M. Roger Meece qui a exprimé hier, mercredi 29 août, à Genève, sa profonde préoccupation quant à ce, a déclaré que : ‘‘la détérioration de la situation sécuritaire générale dans le Nord- Kivu suite à la mutinerie du M23 et aux attaques impitoyables contre les civils qui y sont liées, est extrêmement alarmante’’.

Violations graves des droits de l’homme

Dans cette zone montagneuse à accès très difficile, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme qui y a effectué quatre missions, a documenté plus de 45 attaques d’environ 30 villes et villages et ce, depuis le mois de mai dernier, plus précisément dans les groupements Ufamandu I et II, dans le territoire de Masisi.

S’agissant des auteurs de ces attaques, le rapport cite, entre autres, le groupe armé Raïa Mutomboki et le Groupe armé ‘‘Nyatura’’. Du bilan, outre le fait des violations graves des droits de l’homme, l’on parle des massacres des civils, destructions, pillages d’habitations et de biens, ainsi que le déplacement massif des milliers de civils. Bien plus, ‘‘des allégations portant sur plusieurs centaines de morts sont toujours en train d’être vérifiées’’, a soutenu pour sa part, Navi Pillay, Haut Commissaire aux droits de l’Homme.

Avant d’ajouter que : ‘‘…les rapports préliminaires suggèrent qu’un nombre important de personnes, pour la plupart des femmes et enfants, auraient été massacrés. La brutalité même de ces tueries dépasse tout entendement.

Dans certains cas, les attaques contre des civils pourraient constituer des crimes contre l’humanité’’.

A en croire ce nouveau rapport qui est passé au crible hier à Genève, en Suisse, au siège du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, ces attaques des villages orchestrés par le Raïa Mutomboki et les Fdlr auraient été facilitées suite à l’augmentation de vides sécuritaires exacerbés par les désertions de l’armée en avril, suivies de la création du M23 et du redéploiement de certaines unités des Fardc, pour contenir le M23.

Ce faisant, certains groupes armés auraient profité pour agrandir leur zone d’influence, souvent en menant, en même temps, des attaques brutales contre les civils. Un appel à la cessation des attaques contre les civils A cette occasion de la mise au point sur la situation en RD-Congo, le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme a appelé tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques contre les civils et a noté les conséquences possibles pour les personnes responsables de telles attaques, en se référant à la récente condamnation, par la CPI, de Thomas Lubanga.

Le patron de la Monusco, M. Roger Meece a souligné le fait que la mutinerie du M23 ait nécessité que les Fardc et la Monusco transfèrent des ressources hors de certaines zones. M. Meece a saisi cette opportunité, pour souligner les récentes activités menées par la Monusco pour la protection des civils dans les zones les plus affectées par les Raïa Mutomboki et les Fdlr.

Enfin, le Représentant Spécial de Ban Ki-moon en RDC a salué le récent engagement pris par les autorités rd-congolaises de déployer des troupes dans ces zones et en a profité, pour réitérer la priorité que la Monusco accorde à la protection des civils.

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