29/01/2013

Shegués de Kinshasa
Il y a des cas face auxquels, l'autorité publique affiche une indifférence, par ignorance du danger qu'il représente ou par un déficit d'autorité mais, qui s'avèrent pourtant dans le fond, des pathologies pour la société, aussi dangereuses que le serait le cancer dans l'organisme humain.
Du lot de ces pathologies, figure entre autres le phénomène shegué tant de fois décrié, sans toutefois qu'une thérapie soit trouvée. C'est inquiétant de voir cette catégorie sociale continuer à se comporter en électron libre.
Conscients de cette liberté du mouvement et d'action, ces shegués ne redoutent plus ni Dieu ni le diable. Ils sont devenus maître d'eux-mêmes et du milieu qu'ils occupent.
Et c'est ici l'occasion pour nous de tirer la sonnette d'alarme face à la liberté qu'ils se sont octroyés, de transformer la plupart des marchés urbains en leur lieux d'hébergement.
Dans une moindre mesure, ils considèrent ces espaces comme leur territoire. Et au propre comme au figuré, dans la mesure où ils y mènent une existence normale comme le commun des mortels à son domicile avec cette possibilité d'entretenir un foyer en couple, et tout le reste que l'on peut deviner.
Aussi, comme il leur faudra se loger, ils ne trouvent pas mieux que de se rabattre sur l'ambiant, en terrorisant les marchands sommés de pourvoir à leur vécu quotidien ou pire, en volant aux étals.
Gare à celui qui lèvera son petit doigt, pour ce faire. Il risque d'en avoir pour son compte, dans la plus grande indifférence du public.
Tout récemment, notre journal s'est fait l'écho du cas de l'évènement qui avait eu lieu au marché Ngandu, de la commune de Kimbanseke où les shegués du marché de quarter 6 de N'Djili ont affronté leurs frères-ennemis de Kimbanseke, pour une banalité.
Selon des témoins, ils auraient fait usage de toutes sortes d'armes blanches, au cours de cette bagarre, au mépris de leur vie. Cette rixe s'est déroulée la nuit, à un pas de la gendarmerie sans qu'aucun agent ne réagisse.
Et, la bagarre se serait terminée, telle qu'elle avait commencé en laissant sur le carreau des blessés graves de part et d'autre. Un comportement digne de barbares, d'une certaine époque.
Du feuilleton de ces shegués, nous pouvons aussi rappeler l'occupation, il y a quelques années du marché Central, lorsqu'ils avaient donné du fil à retordre, à la fameuse et redoutable Garde Civile, qu'ils avaient tenu en respect. A l'époque, il avait fallu négocier avec eux, pour qu'ils lâchent prise.
Des indices pareils, comme on peut s'en rendre compte, devraient en principe interpeller, les autorités compétentes, sur le degré de nuisance de cette catégorie sociale.
Avec ce type de délinquance on devra toujours se méfier. Il n'est pas à douter qu'un jour le diable les pousse, pour une raison ou une autre à mettre le feu à l'un de ces marchés qu'ils occupent.
On peut imaginer l'ampleur de ce drame. C'est une hypothèse qui nous a mis la puce à l'oreille, lorsqu'il y a peu, des shegués s'étaient opposés, face à l'acte de bienfaisance posé par des personnes qui éteignaient le feu qui menaçait un magasin, le soir au croisement des avenues Kasa-Vubu est Rwakadingi.
L'intention vaut le fait dit-on. Pareille attitude laisse entrevoir que ses shegués qui n'ont rien à perdre ni à gagner seraient fort aisé de voir des capitaux des tierces personnes partir en fumée.
Nous devrions tirer des leçons de ce qui s'est passé dernièrement aux deux marchés de Lomé, au Togo et au marché Bujumbura, au Burundi.
Pour tout dire, il importe que des dispositions pratiques soient prises pour bouter ces shegués hors des marchés. Que la police commise en ces lieux fasse son travail, au lieu qu'elle soit complice.
Ce n'est qu'une sonnette d'alarme tiré avant qu'il ne soit trop tard. Il n'est pas tard pour mieux faire. Foi de…
[Maurice Bakeba]
© KongoTimes
Shegués de Kinshasa
Il y a des cas face auxquels, l'autorité publique affiche une indifférence, par ignorance du danger qu'il représente ou par un déficit d'autorité mais, qui s'avèrent pourtant dans le fond, des pathologies pour la société, aussi dangereuses que le serait le cancer dans l'organisme humain.
Du lot de ces pathologies, figure entre autres le phénomène shegué tant de fois décrié, sans toutefois qu'une thérapie soit trouvée. C'est inquiétant de voir cette catégorie sociale continuer à se comporter en électron libre.
Conscients de cette liberté du mouvement et d'action, ces shegués ne redoutent plus ni Dieu ni le diable. Ils sont devenus maître d'eux-mêmes et du milieu qu'ils occupent.
Et c'est ici l'occasion pour nous de tirer la sonnette d'alarme face à la liberté qu'ils se sont octroyés, de transformer la plupart des marchés urbains en leur lieux d'hébergement.
Dans une moindre mesure, ils considèrent ces espaces comme leur territoire. Et au propre comme au figuré, dans la mesure où ils y mènent une existence normale comme le commun des mortels à son domicile avec cette possibilité d'entretenir un foyer en couple, et tout le reste que l'on peut deviner.
Aussi, comme il leur faudra se loger, ils ne trouvent pas mieux que de se rabattre sur l'ambiant, en terrorisant les marchands sommés de pourvoir à leur vécu quotidien ou pire, en volant aux étals.
Gare à celui qui lèvera son petit doigt, pour ce faire. Il risque d'en avoir pour son compte, dans la plus grande indifférence du public.
Tout récemment, notre journal s'est fait l'écho du cas de l'évènement qui avait eu lieu au marché Ngandu, de la commune de Kimbanseke où les shegués du marché de quarter 6 de N'Djili ont affronté leurs frères-ennemis de Kimbanseke, pour une banalité.
Selon des témoins, ils auraient fait usage de toutes sortes d'armes blanches, au cours de cette bagarre, au mépris de leur vie. Cette rixe s'est déroulée la nuit, à un pas de la gendarmerie sans qu'aucun agent ne réagisse.
Et, la bagarre se serait terminée, telle qu'elle avait commencé en laissant sur le carreau des blessés graves de part et d'autre. Un comportement digne de barbares, d'une certaine époque.
Du feuilleton de ces shegués, nous pouvons aussi rappeler l'occupation, il y a quelques années du marché Central, lorsqu'ils avaient donné du fil à retordre, à la fameuse et redoutable Garde Civile, qu'ils avaient tenu en respect. A l'époque, il avait fallu négocier avec eux, pour qu'ils lâchent prise.
Des indices pareils, comme on peut s'en rendre compte, devraient en principe interpeller, les autorités compétentes, sur le degré de nuisance de cette catégorie sociale.
Avec ce type de délinquance on devra toujours se méfier. Il n'est pas à douter qu'un jour le diable les pousse, pour une raison ou une autre à mettre le feu à l'un de ces marchés qu'ils occupent.
On peut imaginer l'ampleur de ce drame. C'est une hypothèse qui nous a mis la puce à l'oreille, lorsqu'il y a peu, des shegués s'étaient opposés, face à l'acte de bienfaisance posé par des personnes qui éteignaient le feu qui menaçait un magasin, le soir au croisement des avenues Kasa-Vubu est Rwakadingi.
L'intention vaut le fait dit-on. Pareille attitude laisse entrevoir que ses shegués qui n'ont rien à perdre ni à gagner seraient fort aisé de voir des capitaux des tierces personnes partir en fumée.
Nous devrions tirer des leçons de ce qui s'est passé dernièrement aux deux marchés de Lomé, au Togo et au marché Bujumbura, au Burundi.
Pour tout dire, il importe que des dispositions pratiques soient prises pour bouter ces shegués hors des marchés. Que la police commise en ces lieux fasse son travail, au lieu qu'elle soit complice.
Ce n'est qu'une sonnette d'alarme tiré avant qu'il ne soit trop tard. Il n'est pas tard pour mieux faire. Foi de…
[Maurice Bakeba]
© KongoTimes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire