dimanche 27 janvier 2013

Union africaine : une caisse de résonance des puissances occidentales


Les travaux de l’Union africaine   sont en cours à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne au moment où l’Afrique fait face à plusieurs conflits.

Fort malheureusement, cette organisation a, depuis sa création, étalé au grand jour son incapacité dans la recherche des solutions durables aux problèmes posés en Afrique et elle est distinguée à travers la diplomatie de la main tendue vis-à-vis des puissances occidentales.

Ce qui nécessite actuellement une remise en question, par les dirigeants africains, du fonctionnement de cette organisation afin de repartir sur de bonnes bases susceptibles de mener l’Afrique vers une véritable indépendance, une stabilité et un développement durable.

L’année 2010 était marquée par la célébration des cinquantenaires des indépendances de la plupart des Etats africains. Alors que les signaux donnés par ces pays africains qui ne sont plus jeunes restent inquiétants du fait des régimes politiques instables sujets à des guerres à répétition.

Pourtant depuis 1963, l’Organisation de l’Unité africaine qui s’est transformée à l’Union africaine est loin de s’assumer. Cette organisation a, entre autres, pour mission, de consolider les indépendances des Etats africains, afin de les amener au développement.

Mais durant près d’un demi siècle, l’organisation panafricaine a excellé par une diplomatie de la main tendue.

Ce qui justifie la lancinante question de comment l’Union africaine pourra-t-elle amener les Etats africains vers une véritable indépendance et un développent durable dans ce contexte de la dépendance totale vis-à-vis des autres organisations internationales et des puissances occidentales ?

Cette question vaut son pesant d’or compte tenu de nombreuses défaillances constatées lors de la gestion par l’Union africaine de différents problèmes posés sur le continent. En clair, l’Union africaine n’a depuis sa création, réussi à résoudre des conflits sur le continent sans l’intervention des occidentaux.

En effet en ce qui concerne le règlement des conflits, on assiste, la mort dans l’âme, à plusieurs scénarios. Soit l’Organisation panafricaine attend l’initiative en provenance des puissances occidentales, ou parfois elle est surprise de voir ces puissances intervenir dans le continent sans passer par elle. C’est de l’impuissance ou encore de l’irresponsabilité.

REMISE EN QUESTION

Pire encore lors de différentes rencontres censées déboucher à des solutions durables de sortie des crises, certains dirigeants africains s’activent à légitimer les positions des parrains occidentaux.

Ce qui fait dire à une certaine opinion que l’Union africaine est tout simplement une caisse de résonance des puissances occidentales. C’est dans ce contexte que d’aucuns s’interrogent sur le véritable rôle de cette organisation, impuissante devant les guerres et conflits qui déchirent le continent africain.

De la guerre en Libye, en passant par les conflits en République démocratique du Congo et au Mali, sans compter les rébellions qui naissent dans plusieurs parties du continent, les propositions de sortie de crise ne viennent que d’ailleurs. Est-ce, une simple coïncidence ou un véritablement manque de leadership ?

C’est la deuxième option qui semble bien peser sur la balance. Dépourvue de moyens de sa politique, l’Union africaine ne pourra que dépendre de ses bailleurs des fonds en l’occurrence les puissances occidentales ou encore d’autres pays émergents.

C’est ici le moment de rappeler : « La main qui donne, c’est celle qui dirige ». En d’autres termes, l’apport des pays étrangers est loin de revêtir un caractère humanitaire ou de la gratuité. Car, en Relations internationales, les Etats modernes poursuivent chacun ses propres intérêts.

Une façon de souligner que chaque intervention ou aide étrangère en Afrique doit avoir une contre partie en termes financiers ou politiques.

Ainsi , que ce soit  le bâtiment  construit par la Chine qui abrite le siège de l’Union africaine  ou soit  encore   de multiples aides financières et matérielles  en provenance  des pays  étrangers,  en contrepartie,  sont lourdes des conséquences pour l’avenir  du continent.

Tout compte fait, le bilan de l’organisation panafricaine demeure, après environ un demi siècle, très mitigé.

C’est dans ce contexte que les dirigeants africains qui se réunissent à Addis-Abeba, ont intérêt à faire une remise en question de l’Union africaine afin de répartir sur une bonne base susceptible de libérer l’Afrique de la dépendance chronique vis-à-vis de l’Occident.

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