« La présence de deux bataillons de l’armée rwandaise a été signalée dans les localités de Rutagara et de Bisizi, dans le territoire de Nyiragongo pendant que les rebelles M23 -entourent de nouveau la ville de Goma en s’installant dans les localités de Munigi, Kibati, Kanyaruchinya et Buhimba», dénonce la Société civile du Nord-Kivu.
Le porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, a accusé, lundi 4 février 2013, les rebelles du Mouvement du 23 mars -M23- de renforcer leurs positions autour de la ville de Goma en s’installant notamment dans les localités de Munigi, Kibati, Kanyaruchinya et Buhimba.
Selon lui, certains rebelles associés à des militaires rwandais se sont installés à 1 km de la capitale provinciale du Nord-Kivu. Cette information est confirmée par plusieurs sources indépendantes ainsi que par certaines sources sécuritaires dans la province.
A en croire Omar Kavota, la présence de deux bataillons de l’armée rwandaise a été signalée dans tes localités de Rutagara et de Bisizi, dans le territoire de Nyiragongo.
«Nous avons des informations qu’un bataillon rwandais s‘est déployé non loin de l’aéroport de Goma », a-t-il indiqué, ajoutant qu’un kilomètre plus loin, dans la localité de Rukoko, des militaires rwandais et des rebelles du M23 ont été aperçus.
Le porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu a invité le gouvernement à agir rapidement «pour rassurer la population de Goma contre une éventuelle attaque du M23» et «à prendre des dispositions d’une réplique au cas où le M23 voudrait reprendre les armes».
Ce retrait sollicité par les chefs d’Etat des Grands Lacs, membres de ta Conférence internationale pour la région des Grands Lacs -CIRGL-, devait se faire jusqu’à 20 km de Goma. Mais plusieurs organisations et personnalités accusent ces rebelles de ne s’être jamais retirés jusqu’à cette distance.
En décembre 2012, la Société civile du Nord-Kivu avait fait état de la présence des rebelles du M23 à moins de 10 km de Goma. Le 18 décembre, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé du maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait également fait état «des mouvements erratiques et préoccupants» des rebelles du M23 autour de Goma.
C’est ici le lieu de rappeler aux puissances membres du Conseil de sécurité de l’ONU d’initier une résolution d’envoi des drones, ces avions espions, et d’une brigade internationale de surveillance de la frontière RD-congolo-rwandaise afin d’étouffer dans l’oeuf toute nouvelle tentative d’agression de la part de cette force négative.
En effet, malgré son admission comme membre non permanent du Conseil de sécurité, le Rwanda continue de cracher sur la mémoire des millions de victimes RD-congolaises tombées sous les balles des agresseurs depuis deux décennies, et de narguer la communauté internationale.
Par conséquent, bon nombre d’analystes s’interrogent sur le rôle cette’ communauté internationale qui vient de soutenir l’intervention musclée de l’armada française au nom de la lutte contre le terrorisme rampant dans la région sahélo-saharienne. Mais aussi pour protéger l’uranium nigérien qui approvisionne les centrales nucléaires de l’Hexagone.
«La communauté internationale sait aussi pertinemment bien que la RD-Congo a beaucoup d’uranium dans ses mines du Katanga et que ce métal avait été utilisé par les Etats-Unis pour fabriquer la bombe atomique larguée sur les villes japonaises d‘Hiroshima et de Nagasaki en août 1945», rappelle certains des RD-Congolais l’insuffisante réaction de cette dernière.
Le gouvernement rappelle sa délégation à Kinshasa
Le M23 et le gouvernement RD-congolais étaient en pourparlers à Kampala depuis le 9 décembre 2012. Mais les dernières nouvelles en provenance de la capitale ougandaise renseignent qu’aucun progrès notable n’a été enregistré dans ce dialogue qui capote sur l’ordre du jour.
La délégation gouvernementale conduite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Ntungamulongo, a estimé avoir rempli sa part de contrat en écoutant les revendications des rebelles, notamment l’évaluation des accords de paix du 23 mars 2009 signés avec l’ex rébellion du CNDP qui s’est muée depuis en parti politique membre de la Majorité présidentielle.
Le M23 a voulu étendre les débats à la vérité des urnes, à la légitimité des institutions, issues des élections du 28 novembre 2011, aux conditions de vie de la population, etc. Et voilà là où les Romains s’empoignèrent !
Chaque délégation a choisi de rester camper sur ses positions. De guerre lasse, et nullement disposé à remettre en question l’ordre institutionnel issu de ces scrutins, le gouvernement de Kinshasa a ordonné aux membres de sa’ délégation de regagner la capitale RDcongolaise en laissant sur place à Kampala seulement une brochette d’experts.
Le gouvernement a constaté que les dépenses engagées autour de ces pourparlers commençaient à peser lourd sur le budget de l’Etat, parce que toute la logistique est supportée par le Trésor public RD-congolais à partir de Kinshasa, y compris pour les dépenses en faveur des fameux rebelles qui ont décidé de prendre des armes pour assouvir des intérêts des pays étrangers, en tuant, violant et dépouillant leurs propres compatriotes.
Pour rappel, les rebelles avaient obtenu la tenue de ces négociations en contrepartie de leur retrait de la ville de Goma qu’ils avaient occupée pendant une dizaine de jours à la fin du mois de novembre 2012, et sur insistance des chefs d’Etat de la CIRGL ainsi que des Etats membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Clément TSHIABADirect!cd
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