lundi 15 juillet 2013

Comment Bamako est devenue une ville-poubelle

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Marché à Bamako, février 2013 / REUTERS
Marché à Bamako, février 2013 / REUTERS

La capitale malienne passe pour la vitrine de tout le pays, mais elle fait face à de graves problèmes d'assainissement.

La capitale du Mali offre une bien mauvaise image du reste du pays, déplore le quotidien Les Echos.

Le «Rail da», zone commerciale et centre névralgique de Bamako, est complètement impraticable: occupation anarchique des vendeurs clandestins, climat d’insécurité permanent, circulation perturbée… et surtout des tonnes d’immondices qui jonchent l’avenue du marché, au désespoir des Maliens.

Pourtant, l’hypercentre de Bamako a connu des jours meilleurs, rappelle le journal. De 2003 à 2005, l’ancien maire de la capitale, Moussa Badoulaye Traoré, en fait une priorité. Selon les Echos, le Rail da est presque entièrement nettoyé et d’importantes sommes sont engagées pour entreprendre des travaux d’aménagement en vue du sommet Afrique-France de décembre 2005.

Mais l’extension anarchique de la ville et la pauvreté généralisée contribuent à dégrader de nouveau ces quartiers, explique le quotidien. Pour joindre les deux bouts, les Bamakois deviennent «commerçants occasionnels»: propriétaires de kiosques, vendeurs, étalagistes, pompistes…

Conséquence? Les marchands ambulants s’étalent sur les chaussées en empêchant la circulation et augmentent encore le nombre de déchets dans les rues.

En 2010, les forces de l’ordre entament une vaste procédure d’expulsion mais sans succès. D’après Les Echos, sitôt évacués, les commerçants reviennent ou sont remplacés par d’autres.

Aujourd’hui, la police est toujours déployée dans le quartier mais n’intervient plus. Au contraire, elle «rançonne» les vendeurs à la sauvette pour leur permettre de continuer leur commerce illégal, d’après une source de la mairie interrogée par le journal.

Les riverains de l’avenue du Peuple se plaignent que l’Etat ne lance pas une action d’éclat envers ces occupations sauvages. La mairie du district de Bamako, quant à elle, appelle à davantage de civisme de la part des citoyens.

D’après le quotidien l’Essor, le ministre de l’Environnement et l’Assainissement et le ministre délégué à la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire ont rencontré les conseillers municipaux pour envisager ensemble les projets de réhabilitation de la ville.

Mais les volontés d’assainissement vont vite se heurter au manque d’équipements et aux difficultés financières, pressent l’article.

Les Echos

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