dimanche 21 juillet 2013

Kivu : L'armée rwandaise se bat aux côtés des rebelles du M23

21/07/2013

 
RDF - Rwandan Defence Force

Nord-Kivu, découverte des corps des soldats du M23 portant l'uniforme de l'armée rwandaise. 51 ont été tués dans les combats de mardi contre l'armée gouvernementale congolaise au Nord de Kanyaruchinya.

51 rebelles du Mouvement du 23 mars ont été tués dans les combats de mardi contre l'armée gouvernementale congolaise au Nord de Kanyaruchinya, à 15 km de la ville de Goma, a indiqué à Xinhua la coordination de la société civile du Nord-Kivu dans une dépêche datée du 16 juillet.

"Au cours des combats de cette journée, 51 éléments du M23 ont été tués dont un officier du M23 capturé", a indiqué la même source, ajoutant que parmi les 51 corps, 15 portent l'uniforme de l'armée rwandaise et sont "identifiés comme véritables sujets rwandais". 


Dans les rang des Forces armées de la RDC (FARDC), cinq soldats sont tombés sur le champ de bataille, a poursuivi la société civile.

Les affrontements du 14 au 15 juillet avaient déjà coûté la vie à plus de 120 éléments du M23 et à une dizaines de militaires des FARDC, selon le bilan communiqué par les autorités congolaises.

Le chef des commandos des FARDC dans le Nord-Kivu, le colonel Mamadou Mbala, avait déclaré auparavant à Xinhua que "notre objectif est de mettre la ville de Goma hors de danger et repousser ces criminels de M23".

Le Gouvernement rd-congolais a accusé son voisin, le Rwanda, de passer outre ses propres engagements contenus dans l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba, signé en février dernier, en décidant d'accorder l'asile politique aux éléments du M23.

Pour sa part, le M23 a accusé la Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) de faciliter la reprise des hostilités dans la province du Nord-Kivu. 


Selon un communiqué du M23 reçu mardi, l'attitude de la MONUSCO "d'encourager la conduite des hostilités autour du camp des déplacés est en contradiction avec le mandat de cette mission onusienne qui, elle, consiste à assurer la protection des populations civiles".

Selon le M23, la mission onusienne a permis aux unités blindées et aux commandos des FARDC-Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) d'utiliser ses installations au niveau de Kanyaruchinya pour rapprocher la ligne de front du camp des déplacés mettant en péril la vie de ces derniers.

"La MONUSCO et la coalition FARDC-FDLR seront tenues responsables du préjudice qui sera causé à nos compatriotes déplacés de guerre vivant dans ce camp par le fais de la guerre absurde à l'initiative de la dite coalition", a précisé le même communiqué. 


Les FARDC et le M23 s'affrontent depuis le 14 juillet à 12 Km de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

[Agence XINHUA]


Les accusations de Kigali jugées non fondées

La Mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) rejette en bloc toutes les accusations portées contre elle par le Gouvernement rwandais. 


C’est ce qui ressort du traditionnel point de presse de la MONUSCO d’hier mercredi. 

En effet, le Rwanda a accusé la MONUSCO et les FARDC d’avoir lancé deux obus sur son territoire, à 10 Km au Nord de Gisenyi le 15 juillet dernier.

Face à ces accusations, le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies chargé de l’Etat de droit, le général Abdallah Wafy, est formel : « Aucune bombe ni un obus n’a été tiré sur le territoire rwandais en cette date. 


La MONUSCO n’entretient aucune relation avec les groupes armés œuvrant en RDC. Toutes ces accusations sont non fondées ». « Nous sommes plutôt engagés par la Résolution 2098 pour neutraliser tous ces groupes négatifs ». 

Toutefois, cette institution des Nations Unies encourage le Gouvernement rwandais à collaborer à travers le mécanisme de vérification conjoint élargi, dont le Rwanda est membre, pour des enquêtes approfondies sur les circonstances de cet événement.

Cependant, quant à la confusion ou encore à l’incompréhension qui règne au sein de la population locale de Kanyaruchina sur les positions de la MONUSCO, le porte-parole militaire de cette institution a signifié que si les chars de combats de casques bleus ont reculé, c’était pour constituer un mur de blocage pour empêcher la progression des éléments du M23 vers Goma. Et aussi pour permettre aux FARDC d’avancer pour l’offensive, a poursuivi le Lt-Colonel Basse.

Les Casques bleus et la brigade d’intervention sont aux côtés des FARDC pour leur apporter leur appui technique, logistique et autres. Il affirme également que la force de la brigade sert de soutien arrière aux FARDC à Munigi. Avant d’ajouter qu’elle joue son rôle tel que défini par la Résolution 2098.

Par ailleurs, il a souligné que la MONUSCO n’a jamais tiré sur la population. « Nous sommes en RDC pour protéger la population et non pour le contraire », a martelé le Lt-colonel Basse.

En outre, le général Wafy a indiqué que la MONUSCO ne veut pas d’escalade militaire au Nord-Kivu. C’est ainsi qu’elle donne la chance au dialogue entre les parties prenantes aux conflits.

S’agissant de la désignation de Mme Mary Robinson comme médiatrice aux Concertations en vue en RDC, le Représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies chargé de l’Etat de droit a fait savoir : « Nous observons ce débat et nous entreprenons rien avant qu’une demande formelle du Gouvernement nous soit adressée ».

[Mathy MUSAU

© KongoTimes

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