A Kampala, les discussions doivent normalement reprendre ce mardi matin. Le M23 et le gouvernement congolais ont publié un communiqué lundi soir pour réaffirmer leur volonté d’avancer, mais au bout de dix mois les points de divergence restent réels.
Des deux côtés, chacun se dit prêt à reprendre les négociations. En même temps, chaque camp s’accuse du blocage des pourparlers à ce jour. Pour le gouvernement congolais, le M23 fait preuve de mauvaise foi avec trop peu d’avancées au bout de dix mois de discussions.
En face, le mouvement rebelle souligne au contraire les points d’accord qui ont été trouvés. Huit sujets sur onze, parmi lesquels la transformation du M23 en groupe politique, la libération des prisonniers ou encore le rapatriement des refugiés.
Reste trois sujets qui coincent : la question du désarmement, celle de l’amnistie des rebelles, mais surtout le problème de la réintégration des ex-rebelles dans l’armée.
Le gouvernement congolais refuse un engagement global, le M23 lui ne veut pas d’une intégration dans l’armée sur critères sélectifs au cas par cas.
Au final dix mois plus tard, les positions de base restent très éloignées. Kinshasa veut absolument éviter tout risque de récidive comme par le passé, c’est-à-dire qu’un traité de paix soit suivi d’une nouvelle rébellion.
Le M23 ne veut pas d’un accord qui propose comme seule option le démantèlement complet de son mouvement sans contrepartie.
Résultat : personne ne semble prêt pour la paix. Sur le terrain, chaque camp s’est d’ailleurs largement réarmé ces derniers jours.
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Direct!cd
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