lundi 11 novembre 2013

Blé Goudé, un autre "Patrice Lumumba ou Laurent Gbagbo" ou un "Criminel international" ?


 

L’affaire Charles Blé Goudé fait couler trop d’encre et de salive ces derniers mois. Ses détracteurs occidentaux et ivoiriens en particulier le RDR du Chef d’état ivoirien, « Président reconnu par la communauté internationale » M. Ouattara, ont abondamment et malicieusement diabolisé ce jeune homme engagé pour la libération totale de l’Afrique. On lui attribue abusivement l’Article 125, une invention du RDR tentant de le dépeindre comme un individu aux desseins diaboliques à l’endroit des militants du RDR.

Pour la petite histoire, l’Article 125 (Pétrole 100 CFA et des Allumettes 25 CFA) serait selon le RDR, une politique systématique du leader de la Galaxie Patriotique afin de regrouper des militants RDR et les bruler vifs comme l’on ferait un barbecue de mouton. Jusqu’à ce jour, l’on ignore le nombre de victimes de l’Article 125 encore moins l’identité de ces personnes ou les lieux des crimes.

Le RDR étant au pouvoir, aurait pu ouvrir un dossier juridique sur ce crime crapuleux, si cela était le cas. Le pouvoir ivoirien juge qu’il serait plutôt intéressant de traduire le Ministre Charles Blé Goudé devant la CPI pour crimes contre l’humanité. Pour l’instant, le monde entier attend cet autre procès hautement médiatique d’un autre Pro-Gbagbo. Les caméras sont désormais braquées sur Abidjan, où le Ministre Charles Blé Goudé est illégalement, arbitrairement et inhumainement détenu en « résidence protégée ». Ses avocats et ses familles biologique et politique attendent toujours d’avoir accès à lui. La CPI de Fatou Bensouda n’est nullement offusquée ou indignée par cette détention inhumaine en violation flagrante des droits de l’homme, des conditions de détention et des textes du statut de Rome. La détention d’un pro-Gbagbo même inhumaine est le dernier des soucis de cette cour internationale politique et politisée. La preuve est qu’elle prolonge arbitrairement et illégalement la détention du Président Gbagbo sous des prétextes fallacieux et tendancieux.

Qui est réellement Charles Blé Goudé ?

Charles Blé Goudé est ne 1er Janvier 1972 en Côte D’Ivoire. Il s’inscrit au Département d’Anglais à l’Université de Cocody-Abidjan, où il débuta sa carrière syndicale et politique au sein de la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte D’Ivoire). Il succéda à Soro Guillaume au poste de Secrétaire Général de 1998 à 2000.

En 2001, il créa la Coordination des Jeunes Patriotes puis le Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes (COJEP), toujours la même année.

Apres une Licence en Anglais, Charles Blé Goudé s’envola pour Manchester, au Royaume Uni où il s’inscrit à l’université pour un Master (Maitrise) en Résolution des Conflits en 2002.

Le coup d’état manqué du 19 Septembre 2002, l’obligea à sacrifier ses études et son avenir pour se rendre au chevet de la mère patrie attaquée. A son arrivée, Il fonda avec Serges Kuyo l’Alliance des Jeunes Patriotes pour le Sursaut National, un mouvement de pression, multipliant mobilisations grandioses dues à son franc parler et son engagement indéfectible aux côtés des institutions de la République, ce qui lui valut le sobriquet de « Général de la rue ».

La diabolisation de Charles Blé Goudé a debuté dès Septembre/Octobre 2002. Les media occidentaux en particulier RFI et France 24 sans oublier le Patriote, un quotidien pro-Ouattara ont fait de ce combattant de la liberté, un véritable « démon » à travers le monde.

Pourquoi donc cette diabolisation ? A quelle fin ?

En effet, M. Ouattara prétendant « être exclu de la vie politique à cause de sa nationalité douteuse et de son appartenance religieuse musulmane », n’avait pas encore mis un terme à ses ambitions présidentielles. Il cherchait désespérément un soutien estudiantin pour une forte assise au plan national. Le nouveau leader des étudiants en ce temps-là fut Charles Blé Goudé, déjà taxé de trop proche du FPI et de M. Laurent Gbagbo.

La stratégie fut de le corrompre avec des billets de banque afin qu’il apporte son soutien au chapelet de revendications du RDR.

M. Ouattara se heurta à un refus poli, qui selon ses proches le frustra. M. Ouattara activa alors l’ancien réseau de Soro Guillaume afin d’intimider le bureau de Charles Blé Goudé. Soro Guillaume et ses anciens camarades de la Fesci, proches de M. Ouattara, introduisirent les machettes sur les campus provoquant une spirale de violence pour la succession de Charles Blé Goudé à la tête du syndicat.

Soro Guillaume et ses amis du RDR ne sont pas à leur première tentative de « coup d’état » par la violence. Déjà en 2000, après la victoire éclatante du Président Gbagbo aux élections d’Octobre, Soro Guillaume s’activait au niveau des campus afin de créer la chienlit dans le pays mais aussi pour recruter des « mercenaires » capables d’accomplir certaines taches spécifiques pour installer leur mentor au pouvoir. Ces mercenaires furent les véritables auteurs du charnier de Yopougon, malicieusement imputé au nouveau Président Laurent Gbagbo. Curieusement, le Chef d’état ivoirien n’en parle même plus et aucun accusé ne fut traduit devant les autorités judiciaires compétentes jusqu’à nos jours. Ce crime et les victimes se sont évaporés comme par miracle.

Comme l’on peut le constater, ce crime fut inventé et imputé au Président Gbagbo afin de le salir au maximum et diplomatiquement l’affaiblir. Il n’y a jamais eu de crimes commis par l’entourage du Président Gbagbo ou des soldats FDS. Ce fut une invention caractérisée et caractérielle de la machine RDR, spécialisée dans la fabrication des preuves et des accusations gratuites. L’on attend toujours « les multiples preuves contre l’administration Gbagbo, son entourage et les soldats FDS ».

Du côté de la Haye, les juges attendent toujours ces « preuves accablantes et en béton » du RDR. Les preuves tardent toujours à se matérialiser et cependant M. Ouattara et son entourage continuent toujours d’en fabriquer pour d’autres pro-Gbagbo comme le Ministre Charles Blé Goudé.

Faute d’armes à feu, Soro et ses amis du RDR utilisaient les machettes afin d’imposer leur vision idéologique jusqu’à leur dotation en armes de guerre sophistiquées par le truchement de M. Blaise Compaoré du Burkina Faso, un cadeau généreux de la France Chiraquienne. Ainsi, partit le plan de déstabilisation du pouvoir Gbagbo depuis le Burkina Faso, lieu où les déserteurs nordistes de l’armée régulière se retrouvèrent et s’entrainèrent pour le 19 Septembre 2002. La suite vous la connaissez.

En clair, Charles Blé Goudé fut déjà considéré comme un ennemi à abattre à tout prix ou à défaut à détruire.

La France Chiraquienne n’avait pas du tout lésé sur les moyens logistiques et la communication afin de présenter le gouvernement ivoirien comme « un gouvernement liberticide, xénophobe voire génocidaire ». France 24 et RFI ont régulièrement déversé leur venin anti-Gbagbo partout et certaines chancelleries ont fini par y croire.

En fait, il faut le reconnaitre que la communication diabolisante de M. Ouattara et ses soutiens occidentaux n’avait eu en son temps un contrepoids adéquat ou une communication effective pour rétablir la vérité des faits. Les services de Communication du Président ont réellement manqué d’ingéniosités afin de présenter le Président Gbagbo selon ses qualités exceptionnelles et le sens de son combat pour l’Afrique. Le Président Gbagbo était conscient de la communication déstabilisatrice faite sur sa personne et son entourage. Il avait lui aussi mis des moyens colossaux à la disposition de son équipe de Communication. Hélas, ces derniers avaient d’autres priorités.

Toute la campagne de diabolisation faite autour de Charles Blé Goudé fut une pure invention afin de le neutraliser pour les campagnes à venir. Il fallait l’éliminer de l’entourage du Président Gbagbo afin d’affaiblir le pouvoir d’Abidjan. Charles Blé Goudé et ses camarades de la Galaxie Patriotique défendaient bec et ongles les institutions du pays.

Ces jeunes gens mobilisèrent des milliers de jeunes et de travailleurs à chaque sortie. Cela faisait très peur à la France qui ambitionnait d’installer son pion, M. Ouattara, un vaurien politique, un véritable complexé congénital et une erreur de la nature dans le domaine des finances. Cet homme avait échoué partout en Afrique et ailleurs avec ses programmes d’Ajustement Structurel (PAS), une vieille politique économique, esclavagiste, deshumanisante du FMI et de la Banque Mondiale faisant plus de mal que de bien aux états en difficultés.

La France Chiraquienne avait investi à travers les Bolloré et Bouygues, d’énormes sommes d’argent pour l’annexion de la Côte D’Ivoire. Elle n’était pas du tout prête à abandonner son projet machiavélique pour « un certain Blé Goudé ».

La France observait comme un fauve observe sa proie le « Général Blé Goudé ». Tous ses mouvements étaient suivis et passés au peigne fin. Aussi le Patriote s’activait de son côté afin de fournir des « scoops » sur « les activités criminelles » de Charles Blé Goudé. La trouvaille fut l’Article 125. Aussi, ils pousserent même le pion de la bêtise humaine jusqu’à prétendre que le jeune Charles Blé Goudé « donnait des ordres aux généraux de l’armée ivoirienne » à cause de sa popularité au sein des FDS.

L’incident dont les militants du RDR font allusion fut le 25 Mars 2004, quand Charles Blé Goudé a aidé la Police Ivoirienne à calmer les protestations contre l’Accord de Paix de Kleber. Les jeunes gens sont rentrés à la maison dès l’intervention du « Général Blé Goudé » sans que la Brigade Anti-Emeutes de la Police ne puisse les déloger par la force. En réalité, Charles Blé Goudé, soucieux de l’intégrité physique des jeunes gens qui l’adulaient, tentait au mieux d’éviter une bavure policière. Cela ne signifiait en aucun cas une quelconque emprise sur l’armée ou la Police Ivoirienne.

Très tôt en 2004, les media occidentaux lui collèrent « la direction d’une milice aux ordres et prête à tout pour sauver le pouvoir du Président Gbagbo ». Il n’en était rien du tout.

Les jeunes patriotes sont des jeunes gens des grandes écoles, universités, collèges, lycées et d’autres très tôt déscolarisés. Ils sont très disciplinés et respectueux des lois et institutions du pays. L’organisation presque coordonnée voire synchronisée de ces jeunes patriotes donnait l’impression d’une armée ou milice aux ordres. Il n’a jamais existé une chaine de commandement ou des unités quelconques. D’ailleurs la Juge Principale l’Argentine Sylvia de Gurmendi le 3 Juin 2013 a fait la demande expresse d’identifier cette milice, son chaine de commandement et son rapprochement ou lien étroit avec le pouvoir du Président Gbagbo pendant la crise post-électorale. La Procureure Fatou Bensouda a cette lourde tâche de trouver et identifier les « officiers et soldats » des différentes unités de cette « milice pro-Gbagbo ». Pour l’instant, nous attendons impatiemment les résultats de ses trouvailles ou investigations sur les bords de la Lagune Ebrié en Juillet 2013.

Les pseudo crimes de Charles Blé Goudé et sa sanction onusienne.

Les forces onusiennes pour le maintien de la paix en Côte D’Ivoire (ONUCI) et la force française Licorne avaient des activités très suspectes et un double langage. Officiellement, ces soldats soutenaient accomplir leur mission de faire taire les armes, imposer un cessez-le-feu et la paix. En réalité, les véhicules de l’ONUCI et des engins et cargo français servaient de taxis pour le transport des équipements militaires, troupes et leaders de la rébellion de M. Ouattara.

Aussi, la France armait à partir du Burkina Faso les rebelles ivoiriens, qui acheminaient les armes et équipements par la route vers leur bastion, Bouaké. Les autorités ivoiriennes n’avaient aucune administration au-delà de Yamoussoukro, la deuxième capitale. Le pays était de fait coupé en deux avec une partie sudiste dite loyaliste et une partie nordiste dite Zones assiégées (Centre Nord Ouest (CNO)) sous le contrôle effectif des FAFN, branche militaire du RDR de M. Ouattara.

Finalement, la France exerçait des pressions énormes sur le gouvernement Gbagbo afin que celui-ci démantèle son arsenal de guerre voire désarmer l’armée régulière les FANCI ou FDS comme le souhaitait M. Ouattara. En clair, au sud la France veillait à ce que le pouvoir désarme, tandis qu’au nord elle armait ouvertement la rébellion. C’est ce double jeu de la France qui provoqua le courroux des jeunes patriotes au début de 2004.

Charles Blé Goudé organisa un sit-in géant devant le 43e Bataillon d’Infanterie Marine (BIMA) à Port-Bouët, Abidjan. Le message véhiculé fut le départ des forces françaises de la Licorne, forces dites impartiales ayant un fort penchant pour la rébellion. Il fallut le Président Gbagbo pour dissuader et convaincre les jeunes gens à rentrer chez eux afin d’éviter un bain de sang. Il leur avait promis d’utiliser les canaux diplomatiques pour obtenir leur départ de la Côte D’Ivoire. Cependant, le Président colon et françafricain Chirac fit une sortie peu diplomatique en déclarant que « M. Ouattara souhaitait toujours la présence des forces françaises en Côte D’Ivoire afin de maintenir la paix ».

Au début du mois de Novembre 2004, les accords de paix furent sérieusement grippés suite au refus des rebelles de M. Ouattara de désarmer. Le Président Gbagbo prit alors la décision de bombarder les positions des rebelles du nord afin de libérer le pays.

Les bombardements des cibles rebelles furent un succès éclatant à l’exception d’une bombe de l’aviation ivoirienne ayant accidentellement atterri sur la base française de Bouaké, faisant 9 victimes parmi les soldats français.

Les autorités ivoiriennes ont automatiquement exigé la mise en place d’une commission d’enquête après avoir présenté les excuses au gouvernement français et soutenu l’erreur du pilote. Malgré les efforts du gouvernement ivoirien, contre toute attente, M. Chirac ordonna la destruction de toute la flotte aérienne ivoirienne et un blocus autour de la résidence du Président Gbagbo.

Charles Blé Goudé lança alors le 4 Novembre 2004, un appel solennel aux ivoiriens de sortir massivement et sauver la République. Il était clair pour Charles Blé Goudé que la France souhaitait profiter de cet incident malheureux pour renverser les institutions du pays.

Un cordon humain fut déployé rapidement autour de la résidence du Président Gbagbo, à Cocody. Ce cordon grossit de minute en minute démontrant la détermination des jeunes gens et des travailleurs de protéger la résidence et ses occupants, en particulier le Président Gbagbo. Devant cette marée humaine et la détermination des manifestants, l’armée française se replia à quelques kilomètres de la résidence, en direction de l’Hôtel Ivoire. Une autre foule se positionna au niveau de l’Hôtel Ivoire, empêchant les soldats français d’emprunter la seule voie menant à la résidence du Président Gbagbo. Cette foule fut renforcée par d’autres manifestants venus de Cocody, Marcory, Treichville, Plateau, Yopougon et même des villes proches d’Abidjan. Les soldats français furent débordés et beaucoup intimidés. Ils ne pouvaient se frayer un chemin quelconque même pour rentrer à leur base. La Gendarmerie ivoirienne est intervenue pour leur permettre de se retirer de l’Hôtel Ivoire et regagner leur base. C’est en ce moment que survint la tragédie. Les soldats français ouvrirent le feu sur les manifestants aux mains nues sans aucune sommation ou provocation de la part des jeunes gens. Le bilan fut très lourd. Plusieurs cas de décès par balles et des blessés graves.

Pendant que les jeunes patriotes étaient à la résidence du Président Gbagbo et devant l’Hôtel Ivoire, M. Ouattara lança ses chiens de guerre, arborant des tee- shirts COJEP, afin d’attaquer les ressortissants français et occidentaux. Les boutiques, commerces et résidences de ces expatriés furent copieusement pillés par les manifestants, sans oublier de faire subir de pires humiliations sexuelles aux femmes des ressortissants européens.

Comme il fallait s’y attendre, les media occidentaux furent présents pour interroger certains pilleurs qui s’identifiaient comme des membres du mouvement de Charles Blé Goudé. Chaque fois qu’un pilleur s’identifiait, il portait un patronyme musulman ou de la sous-région. On avait des Bourahima, des Sawadogo, des Amidou etc. En clair des militants du RDR qui tentaient de faire endosser leurs crimes et forfaitures aux jeunes patriotes. Aussi chose curieuse, tout fut cassé et pillé au Plateau, le quartier des affaires sauf le magasin de Dominique Nouvian Folloroux Ouattara.

Charles Blé Goudé avait vu juste quant aux manœuvres des troupes françaises souhaitant renverser le Président Gbagbo cette nuit du 4 au 5 Novembre 2004.

Du 16 au 22 Octobre 2013, s’est tenu le procès des soldats français impliqués dans la crise ivoirienne depuis Septembre 2002 au 11 Avril 2011. Nous vous proposons la révélation faite par un soldat français confirmant la thèse de Charles Blé Goudé en Novembre 2004. Selon Ivoirenewsinfo.net du 28 Octobre 2013 :

« Autre révélation, celle faite par le général Renaud de Malaussène, l’adjoint du général Poncet à la tête de la force Licorne.

Parlant du bombardement du camp français de Bouaké, cet officier général fera savoir, révèle JA, qu’il s’agissait « d’un projet politique qui visait à mettre Ouattara en place et dégommer Gbagbo ». Il ajoute que « Laurent Gbagbo n’a jamais voulu bombarder le camp de Bouaké, ni tuer un soldat français », contrairement à ce qui a été dit. « Quelqu’un dans son entourage a pris cette décision sans le lui dire. La mouvance Gbagbo est tombée dans un piège », précise le général Malaussène. Des révélations sur les événements de novembre 2004 qui tendent à disculper l’ancien patron du pouvoir d’Abidjan, Laurent Gbagbo, pourtant accusé d’avoir tué des soldats français. L’on se souvient en effet que le 6 novembre 2004, alors que les bombardiers Sukhoï de l’aviation ivoirienne avaient réussi avec brio des frappes dites « chirurgicales » destinées à détruire les armes de la rébellion, et partaient pour les dernières frappes, une bombe va se retrouver dans le camp militaire français. L’explosion causera la mort de huit soldats français et un civil américain ».

Le 16 Janvier 2006 fut organisée une autre action d’envergure devant l’Hôtel Sebroko, Quartier Général des soldats et fonctionnaires de l’ONU (ONUCI) à Abidjan, suite à la décision du Groupe de Travail International (GTI) de dissoudre l’Assemblée Nationale Ivoirienne et forcer le Président Gbagbo à se retirer de la direction de l’état. Le GTI soutenait que le mandat constitutionnel du Président Gbagbo s’était achevé en 2005 et par conséquent, son gouvernement et l’Assemblée Nationale étaient illégaux.

La Constitution de Juillet 2000 accorde un mandat ouvert au Président de la République si le pays est victime d’une guerre ou d’une catastrophe naturelle. Il devra saisir le Conseil Constitutionnel pour lui en faire part et organiser des élections générales entre 30 à 90 jours après la cessation des évènements bloquant la tenue des élections.

Le GTI n’a jamais consulté le Conseil Constitutionnel encore moins le Président Gbagbo. De façon unilatérale, il décida de dissoudre l’Assemblée Nationale. Ceci provoqua une autre frustration au sein des jeunes patriotes y compris le gouvernement Gbagbo. Les patriotes se rendirent à l’Hôtel Sebroko pour manifester leur mécontentement. Comme d’habitude, ces manifestants furent très disciplinés. D’ailleurs la philosophie de Charles Blé Goudé est « la résistance aux mains nues ».

En effet la résistance aux mains nues car la plupart des manifestants sont des intellectuels et des universitaires pouvant s’exprimer en français et se faire comprendre à l’opposé des militants du RDR issus de la pègre abidjanaise, des analphabètes, des délinquants, des violeurs, voleurs, braqueurs et autres personnes de peu de foi ni loi, qui ne savent rien que le maniement des armes de tout genre.

Le sit-in du 16 Janvier 2006 fut une manifestation pacifique. Cependant, les soldats de l’ONUCI très surexcités et à la gâchette facile, ouvrirent le feu, faisant au moins 4 morts. Il s’en était suivi d’autres manifestations à travers le pays, exigeant désormais le départ des soldats de l’ONUCI.

Encore une fois, M. Ouattara a ordonné à ses chiens de guerre de créer la chienlit à Daloa en détruisant et pillant la Radio Tchrato-Daloa. Très vite, les media occidentaux ont fait la une de leur édition sur la Côte D’Ivoire, imputant cela aux jeunes patriotes et à Charles Blé Goudé.

Charles Blé Goudé décida alors de changer de stratégies en incluant désormais dans les manifestations certains français ne supportant pas la politique haineuse et violente de la France Chiraquienne. Pour lui, la résistance doit sortir de la Côte D’Ivoire et atteindre une audience internationale. A cet effet, ses lieutenants seraient accusés de soutenir les mots suivants : « Chacun son blanc".

A l’annonce de ces mots, la Presse française accusera Charles Blé Goudé de lancer “sa milice anti-française” aux trousses des expatriés français.

Le Président Chirac pesa de tout son poids pour « neutraliser » Charles Blé Goudé. Il réunit toutes les « preuves accablantes » contre ce jeune nationaliste ivoirien et parvint à convaincre le Conseil de Sécurité de l’ONU de l’urgence de sanctionner Charles Blé Goudé.

Les citations de Charles Blé Goudé ayant provoqué des mauvaises interprétations.

"Je vous appelle tous à aller libérer notre aéroport. Si vous dormez, réveillez-vous. Si vous mangez, déposez votre fourchette. Je ne vous demande pas d'aller attaquer les Français qui sont venus vivre avec vous. Beaucoup de Français ont défilé avec nous contre la rébellion. Venez libérer l'aéroport. Abidjan n'est pas un quartier de Paris".

Adresse publique, 6 Novembre 2004

Les jeunes patriotes ne sont pas coupables des viols ni des pillages subis par les Français. L'armée française a organisé les pillages en collaboration avec les prisonniers qui ont été libérés.

Forum du Nouvel-Observateur, 1er Décembre 2004;

« Si les Casques bleus ne clarifient pas leur position, nous allons les chasser. On va leur faire connaître leur Algérie. »

L'Inter, 23 Avril 2004;

“Beaucoup de personnes soutenant le combat du Président GBAGBO se plaignent de mes propositions pour un dialogue pouvoir -opposition.
Je les comprends.


Mais un LEADER qui fait la politique et qui aime son pays ne peut pas dire à ses partisans de prendre les armes pour faire la guerre à un tel. Cela est exclu ».

Janvier 2012.

Sanction de l’ONU du 7 février 2006 : « Interdiction de voyager et le gel de ses avoirs »

Accusations : « Déclarations publiques répétées préconisant la violence contre les installations et le personnel des Nations Unies, et contre les étrangers : direction et participation à des actes de violence commis par des milices de rue, y compris des voies de faits, des viols et des exécutions extra judiciaires ; intimidation du personnel de l’ONU, du Groupe de Travail International (GTI), de l’opposition politique et de la presse indépendante ; sabotage des stations de radio internationales ; obstacle à l’action du GTI, de l’opération des Nations Unies en Côte D’Ivoire (ONUCI) et des forces française et au processus de paix tel que défini par la résolution 1633 (2005) ».

Les nouvelles stratégies de Charles Blé Goudé

Charles Blé Goudé est un jeune panafricaniste dans l’âme, s’inspirant des ouvrages écrits sur Patrice Lumumba et d’autres panafricains tels Kwamé Nkrumah, Thomas Sankara et Laurent Gbagbo. Aussi, il s’est beaucoup intéressé à la philosophie de Matmah Gandhi d’où il tire sa philosophie à lui, « LA RESISTANCE AUX MAINS NUES ». Selon lui, seuls le dialogue et les actions de protestations pacifiques peuvent faire changer les choses.

Charles Blé Goudé est décrit par ses amis de lutte comme un homme de paix, un légaliste et un panafricain. D’ailleurs son mouvement politique le COJEP (Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes) porte en lui les germes du panafricanisme.

Le combat de Charles Blé Goudé aux côtés du Président Gbagbo ne fut jamais pour « sauver le pouvoir chancelant de Gbagbo » comme le soutiennent ses détracteurs. En réalité, ce jeune homme partage beaucoup avec son mentor le Président Gbagbo, le panafricanisme, c’est-à-dire une Afrique unie, libre, prospère et ayant sa place dans le concert des nations.

Le soutien de Charles Blé Goudé au Président Gbagbo était de préserver l’espoir africain que représente le Président Gbagbo, s’inspirant des actions nocives et destructrices des occidentaux souhaitant nous maintenir dans l’oppression, la servitude et le néo-colonialisme. Nombreux de nos leaders furent soit assassinés ou dégommés par la politique néo-colonialiste, comme ce fut le cas de Patrice Lumumba au Congo et de Kwamé Nkrumah au Ghana. Mais bien avant leur triste sort, les occidentaux se sont rassurés de les diaboliser au maximum afin de légitimer leur assassinat ou coup d’état.

Ils furent traités ou taxés de communistes, génocidaires, cannibales et autres. Charles Blé Goudé voulait et souhaite toujours préserver l’espoir à travers le Président Gbagbo que l’Afrique, sera totalement libre et indépendante. Tel était et est son rapprochement aux idéaux du Président Gbagbo. Charles Blé Goudé est un panafricaniste au même titre que Lumumba, Nkrumah et Gbagbo. Cependant, tous les nationalistes ou souverainistes africains connaissent le même sort à des degrés différents. Charles Blé Goudé n’échappe pas à cette règle.

Charles Blé Goudé était conscient de son rôle auprès du Président et les répercussions ou tribulations ou rétributions. Il lui fallait une communication parfaite, an image cleaning ou polir son image salie et détruite par M. Ouattara, ses analphabètes et les occidentaux. Il s’assurait désormais de faire enregistrer ses interventions partout où il se rendait. Aussi, il passa à la vitesse supérieure en assumant sa philosophie d’homme de paix et de dialogue. Il le prouva lors de la rencontre au Café de Versailles en Juin 2006 avec les Jeunes du RHDP, groupement politique auquel appartient M. Ouattara.

Pour la petite histoire, les rebelles avaient parmi leurs revendications, l’inclusion de milliers « d’ivoiriens n’ayant pas de papiers administratifs ». Le Président Gbagbo décida d’organiser les audiences foraines afin que ces personnes s’inscrivent et obtiennent des jugements supplétifs.

Les audiences foraines se passèrent très bien sauf dans certaines régions ou villes acquises à la cause des rebelles de M. Ouattara. Ils s’opposèrent aux conditions établies par le gouvernement ivoirien. Au lieu d’en faire cas de façon officielle ou administrative, les militants du RDR se sont plutôt attaqués aux magistrats, personnel et aux populations à l’aide de machettes, gourdins et armes à feu. Le gouvernement a du arrêter les audiences pour questions sécuritaires. Le RDR et ses rebelles ont aussi paralysé les villes de Toumodi, Divo, Bassam, Yamoussoukro et Abidjan en s’attaquant aux jeunes qu’ils soupçonnaient proches du pouvoir d’Abidjan. Des dizaines de victimes furent enregistrés. C’est dans cette veine que Charles Blé Goudé prit sur lui l’engagement de convoquer les jeunes du RHDP afin d’aplanir leur différend. Ce fut en Juin 2006 au Café de Versailles, à Cocody.

Les accords de Versailles avaient pour objectifs de ramener la paix dans les deux camps et inviter la jeunesse des Forces Nouvelles (rébellion pro-Ouattara) à la réconciliation. Charles Blé Goudé a demandé à ses invités du jour, l’apaisement et il a soutenu que les audiences foraines n’etaient pas le lieu pour se battre. Selon lui, seules les urnes décident ou décideront du vainqueur.

La fraude des pro-Ouattara et de la rébellion fut la racine de la crise post-électorale. A ce sujet, déjà en 2010, Charles Blé Goudé soutenait ceci dans le quotidien Notre Voie du 8 Juin 2010 :

« « Mère de 40 enfants... » Par ailleurs, il a révélé, en ce qui concerne la présence de présumés fraudeurs sur la liste électorale, qu’une femme inscrite sur cette liste est mère de 40 enfants. « On a découvert, après des enquêtes, la présence d’une femme mère de 40 enfants. Elle et « ses enfants » figurent sur la liste des 5,3 millions. C’est le summum de la fraude », a révélé le Directeur général (Dg) de Leader’s Team Associated. Selon Charles Blé Goudé, sur cette liste ivoirienne, se trouvent des personnes présentes « sur les listes électorales du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso ». C’est pourquoi, il a insisté sur son « nettoyage » avant d’envisager une quelconque élection en Côte d’Ivoire. »

Le geste désintéressé de Charles Blé Goudé (Accords de Versailles) lui valut le titre d’Ambassadeur de la Paix, rôle attribué à Charles Blé Goudé par le gouvernement ivoirien en Mai 2007. Ainsi débute une série de voyages ou tournées à travers le pays pour prêcher la réconciliation. Cela fut baptisé la Caravane de la Paix.

Chose intéressante, Charles Blé Goudé invita Soro Guillaume, Issiaka Ouattara alias Wattao (commandant rebelle) et la jeunesse des Forces Nouvelles dans son village pour la fête commémorative de la résistance de 2002. Aussi, il invita la population ivoirienne surtout celle du sud à pardonner les rebelles et les accepter comme nos frères égarés. Son appel fut largement suivi. A cette époque-là, il était même récurrent de voir des rebelles dans les boites de nuit huppées d’Abidjan ou circuler sans garde rapprochée.

Charles Blé Goudé ne s’est jamais vraiment éloigné de son rôle de faiseur de paix même étant en exil forcé.

En janvier 2012, Charles Blé Goudé a émis deux courriers au Président de la CDVR, M. Charles Konan Banny. Dans ces courriers, il souhaitait sa participation effective, celle du COJEP au sein de cette commission tant au pays qu’en Angleterre. Aussi, Charles Blé Goudé accorda une interview exclusive à un quotidien de la place dans lequel il démontra son engagement à une réconciliation inclusive. En clair, il démontra aux ivoiriens et à ses détracteurs tant au pays qu’en occident qu’il n’est pas un va-t’en guerre.


La mise au point de Charles Blé Goudé : Une adresse spéciale à ses détracteurs ivoiriens et occidentaux.


Nous avons tenté de faire parler Charles Blé Goudé afin qu’il nous situe sur sa philosophie et les accusations pesant sur lui. Pour cela, nous avons consulté son dernier ouvrage intitulé « CÔTE D’IVOIRE : TRAQUENARD ELECTORAL », édité par l’Harmattan.

Page 120, Chapitre 7 : Le faux procès.

« (…) ensemble nous avons rencontré des victoires, nous avons mené la résistance aux mains nues jusqu’au bout, grâce à notre endurance et notre détermination communes ».

Page 121 : « (…) J’avais au nom de l’Alliance des Jeunes Patriotes, lancé un appel pacifique à la résistance populaire (…) »

Page 123 : « Contrairement à une certaine opinion relayée par les media français, ce message n’appelait pas les ivoiriens à casser ou à tuer les français.

Le contexte et la teneur de ce discours traduisent considérablement la philosophie de la résistance aux mains nues que nous avons engagées depuis le début de la crise ivoirienne en Septembre 2002. Une philosophie de non-violence calquée sur le modèle indien et américain et incarnée respectivement par les célébrissimes Matmah Gandhi et le Révérend Martin Luther King ».

Pages 123-124 : « Panafricaniste convaincu, j’ambitionnais d’expliquer les causes profondes de la crise ivoirienne, les motivations réelles et la philosophie de notre combat aux mains nues à l’extérieur. Ces sanctions ont été prises à dessein. En réalité, en me clouant au sol et en m’enfermant dans une prison à ciel ouvert, il s’agissait de museler et d’enchainer la conscience collective africaine en la privant de la vérité. Cette décision, me prive également du droit à la vie et du droit à l’éducation de mes enfants ».

Pages 124-125 : « Pour la première fois depuis très longtemps des jeunes africains s’étaient dressés les mains nues face à une armée française profondément déterminée et prête à tuer des patriotes. La France m’en a voulu par orgueil sans chercher à se remettre en cause. L’armée française, auteur des crimes des jeunes civils ivoiriens aux mains nues, n’a jamais fait l’objet d’aucune enquête internationale. Bien au contraire, c’est la victime qui a été condamnée. Les autorités françaises savent que je n’ai jamais appelé à des violences contre les français, ce jour du 6 Novembre 2004. Aucun français civil ou militaire n’a été tué par la foule qui a été présentée comme armée. Un documentaire présenté une semaine après les évènements par la chaine française cryptée, Canal +, a rétabli la vérité des faits. Et pour avoir présenté la vérité aux français, non seulement l’émission a été supprimée de la chaine, mais le journaliste, Stéphane Haumann a été purement et simplement renvoyé de Canal +.

La recherche de la vérité n’est pas ce qui animait ceux qui m’ont sanctionné. Il fallait casser toute envie d’émancipation chez les « nègres » que nous sommes. Et l’ONU servira malheureusement de couverture pour accomplir cette basse besogne ».

Pages 136-137 Chapitre 8 : Le choix de la légalité.

« Au-delà du réquisitoire médiatique sans fondements fait à mon encontre, à partir de commentaires tendancieux et orientés par des journalistes aux ordres, j’attends toujours que mes accusateurs et pourfendeurs me produisent au moins des preuves sonores et visuelles des propos violents appelant à tuer des français et des ressortissants du nord que l’on me prête à desseins.

Je souhaite par exemple que pour me confondre, les journalistes français, les prétendus spécialistes de Blé Goudé et même les services secrets français exposent au moins la moindre vidéo et le moindre son au sujet de la fameuse phrase : « à chaque ivoirien son français » que l’on m’a toujours attribuée.

En tant qu’être agissant et acteur politique, je ne suis certes pas exempt de reproches, mais je ne suis pas et je tacherai de ne jamais être le bourreau que l’on a toujours décrit par le canal des media internationaux.

Non, je ne suis pas anti-français ;

Non, je ne suis pas un chef de milice ;

Non, je ne suis pas le présumé assassin des ressortissants du nord ;

Non, je ne suis pas un partisan de la violence !

Je suis et je serai moi-même, c’est-à-dire un homme convaincu de la force motrice de la mobilisation des masses populaires et de la non-violence. Cette philosophie est le fondement de ma vision et de mon action politique. Je ne compte pas y déroger, n’en déplaise aux promoteurs de la thèse de l’instauration de la démocratie dans le chaos, à coups de canon et de missiles (…) ».

Cet homme de paix et de dialogue, partisan de la non-violence est de nos jours injustement accusé de crimes contre l’humanité.

Charles Blé Goudé fut arrêté le Jeudi 17 Janvier 2013 à Tema, Accra, Ghana où il s’était exilé. 



Blé Goudé présenté menotte aux mains après son arrestation au Ghana
 
Il fut manu militari extradé vers Abidjan sans aucun mandat d’arrêt international et sans au préalable avoir épuisé toutes les voies juridiques sous le chapitre des droits des citoyens de la CEDEAO.

Le mandat d’arrêt international de la CPI émis le 23 Décembre 2011 ne fut seulement activé en Septembre 2013. Pendant tout ce temps, le mandat est resté sous scellé par les autorités ivoiriennes.

Si les autorités ivoiriennes souhaitaient poursuivre Charles Blé Goudé pour les « nombreux crimes commis » sous l’ère de la Refondation, elles auraient pu émettre un mandat d’arrêt international de façon publique. Cela ne fut jamais le cas.

Aussi, les autorités ivoiriennes détiennent Charles Blé Goudé depuis le 18 Janvier 2013. Elles auraient dans l’immédiat activé le mandat d’arrêt international encore sous scellé afin de le traduire devant la cour internationale à la Haye. Cela ne fut jamais le cas. Au contraire, M. Ouattara détient illégalement et inhumainement Charles Blé Goudé loin des visites de ses avocats, de ses parents et des soins médicaux. Cela fera bientôt 8 mois de détention arbitraire. Détention arbitraire car l’on ignore quel est le crime retenu contre Charles Blé Goudé. Est-il détenu pour les supposés crimes commis sous l’Article 125 ou pour crime contre l’humanité ?

Pour l’instant, Charles Blé Goudé n’a pas de statut particulier dans la mesure où il est un prisonnier qu’aucune juridiction n’est prête à juger de sitôt. Charles Blé Goudé est l’otage politique de M. Ouattara, « Président reconnu par la communauté internationale ».

Charles Blé Goudé est un otage politique que M. Ouattara souhaite utiliser pour marchander la docilité et allégeance de la jeunesse pro-Gbagbo afin de se garantir une victoire certaine en 2015.

M. Ouattara n’a nullement l’intention de le faire juger ni en Côte D’Ivoire ni ailleurs. Il veut en faire un exemple et assouvir sa faim revancharde. La détention de Charles Blé Goudé n’est nullement pas une détention préventive mais plutôt une détention punitive pour avoir ralenti les projets déstabilisateurs de la France depuis Septembre 2002. Ni M. Ouattara ni la France n’ont de preuves accablantes contre Charles Blé Goudé. Si les preuves existaient, Charles Blé Goudé serait depuis lors jugé, condamné et purgeant une peine de 25 ans comme le Général Dogbo Blé.

Charles Blé Goudé est innocent et il doit être immédiatement libéré ou à défaut bénéficier d’une liberté provisoire, politique judiciaire de M. Ouattara afin de justifier sa « bonne foi et son engagement pour la réconciliation » aux yeux de ses maitres occidentaux.

Le dossier Charles Blé Goudé tout comme celui du Président Gbagbo est entièrement vide. Ce ne sont pas des criminels internationaux mais plutôt des otages politiques. La justice ivoirienne encore moins la CPI ne peut résoudre leur sort. Il faut une décision politique et cette décision se trouve entre les mains de M. François Hollande, ironiquement un autre socialiste comme le Président Gbagbo.

La crise ivoirienne peut être expliquée autrement sans aucune passion ou un parti pris, c’est-à-dire de façon scientifique. La crise ivoirienne fut sauvagement médiatisée selon l’idéologie suprématiste et expansionniste des occidentaux. Tout ce qui fut véhiculé comme images ou reportages par France 24 et RFI et bien d’autres presses étrangères, fut de la pure manipulation des faits, de la diabolisation des nationalistes et souverainistes africains et la revalorisation des préfets et valets françafricains tels M. Ouattara et la plupart de ses pairs africains. Le dernier en date est le Président malien M. Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK.

Nous vous proposons quelques éléments révélateurs afin de soutenir notre thèse.

Les crimes des pro-Ouattara malicieusement attribués à Charles Blé Goudé Et Le rôle partisan des medias français.

Les media français furent lourdement impliqués dans la crise ivoirienne. Ces journalistes furent en réalité des espions et collaborateurs des rebelles de M. Ouattara. Ils avaient pour missions de ternir l’image du Président Gbagbo, de son entourage et de l’armée régulière. Utilisant leur statut de journalistes internationaux, ils avaient accès à tous les recoins de la Côte D’Ivoire depuis Septembre 2002. Ils se sont spécialisés dans la fabrication et la manipulation des faits. Ils filmaient uniquement tout ce qui pouvait nuire au pouvoir Gbagbo. Aussi, ils utilisaient la dernière technologie afin de brouiller les chaines de la télévision ivoirienne, la RTI. Malgré les efforts des ingénieurs ivoiriens et des communicateurs du Président Gbagbo, seules les populations du sud avaient accès aux vraies informations. Les chaines étrangères sur les bouquets internationaux ne déversaient uniquement que de la désinformation ou propagande des rebelles et de la France. Les journalistes français, pour ne citer que ceux-là, furent des membres influents de la cellule de communication de M. Ouattara et de la rébellion nordiste.

Edition spéciale de RFI du 4 Novembre 2013 :

« Gislaine Dupont était notre amie, mon épouse, Ali Coulibaly et moi (M. Ouattara), on s’appelait régulièrement au moment où on était retranché à l’Hôtel du Golf. Elle faisait partie de notre équipe ». a révélé M. Alassane Dramane Ouattara.

L’assassinat et la prise d’otages des journalistes de RFI au Mali et au Niger ne répondent uniquement au jeu trouble de la France en Afrique.

La France avait annoncé début Janvier 2013 de déloger les extrémistes ou Djihadistes ou islamistes avançant sur Bamako, la capitale. L’intervention de l’armée française « stoppa l’avancée » des « terroristes internationaux ». La France les repoussa au-delà de Kidal, ville riche en ressources minières. L’armée française y installa une base militaire de fortune sous prétextes de dissuader les Djihadistes maliens.

Cependant, l’Elysée a décidé de sympathiser avec les terroristes qu’ils invitaient à Kidal, Bamako et même encourager à installer une représentation « diplomatique » dans la ville de N’Douci, Côte D’Ivoire. En clair, Kidal ne fut jamais sécurisé comme le prétendait M. Hollande.

M. Hollande a préféré maintenir la présence des terroristes aux alentours de Kidal afin d’exercer des pressions sur les nouvelles autorités maliennes à savoir IBK, le Président malien désigné. La France avait donné l’ordre depuis l’Elysée pour la date de la tenue des élections au Mali sans au préalable avoir réunifié le pays. L’autorité d’IBK part du sud du Mali jusqu’à Kidal. De Kidal au nord jusqu’à la frontière avec l’Algérie, An sardine et les autres Djihadistes sont les véritables maitres.

La politique de coller des rébellions aux pouvoirs démocratiquement élus est la nouvelle trouvaille des françafricains. Ils l’ont fait en Côte D’Ivoire, Tchad, Centrafrique, Libye, Mali et bientôt en Guinée. En procédant ainsi, ils peuvent exercer des pressions énormes sur les gouvernants à leur accorder des marchés juteux et l’exploitation abusive des ressources naturelles en échange de la protection militaire française. C’est ce double ou trouble jeu qui fâche nombreux Chefs d’état africains et des milliers de souverainistes africains.

Nombreux sont les africains qui ont décidé de mener la guerre à la France à travers ses journalistes-espions et collaborateurs. Loin de ne pas compatir à la douleur des familles éplorées ou des familles sans nouvelles des leurs, il est grand temps que les français exigent des explications à leurs gouvernants pour leur présence en Afrique. Ne rien dire ou faire pour manifester leur mécontentement ou leur situation critique, favorisera d’autres prises d’otages voire assassinats en Afrique. Les citoyens français ont la clé pour libérer les otages encore en Afrique. Il leur suffit d’exercer des pressions énormes sur leur gouvernement afin qu’il retire son armée, ses espions et collaborateurs de l’Afrique.

La prise d’otages des journalistes français ou occidentaux est la conséquence directe de la politique expansionniste et trouble de la France en Afrique ou la Françafrique. Les gouvernements occidentaux passent le clair de leur temps à induire leurs populations en erreur, les maintenant dans l’ignorance la plus totale sur leurs activités déstabilisatrices en Afrique et ailleurs.

Nous souhaitons vivement que les journalistes soient libérés comme certains otages français ces derniers jours et éviter de stigmatiser les africains. Cependant, la France et ses prefets locaux mènent une politique injuste, trouble et arbitraire en Afrique.

L’information est traitée selon les idéologies généralement en faveur de la France et ses valets africains. A titre d’exemple, le gouvernement ivoirien est dit-on secoué par la mort atroce de Gislaine Dupont. Cependant, ni la France ni M. Ouattara ne furent secoués par l’assassinat de Sylvain Gnagnetaud, un journaliste ivoirien, abattu par les éléments FRCI (armée de M. Ouattara) d’Ousmane Coulibaly dit Ben Laden à Yopougon, Abidjan en Mai 2011. Ce dernier fut d’ailleurs promu au poste de Préfet de Région, malgré son analphabétisme avéré. Telle est la triste situation en Côte D’Ivoire et même en Afrique. L’assassinat de Sylvain Gnagnetaud est passé sous silence et jamais critiqué ni par la France ni par M. Ouattara. Les crimes des pro-Ouattara et même de la France depuis le début de la crise ivoirienne ne sont jamais médiatisés avec professionnalisme et objectivité. Ils font l’objet d’une censure absolue depuis l’Elysée. Comment espériez-vous obtenir des informations crédibles d’une Gislaine Dupont de RFI, membre influent de la cellule de communication de M. Ouattara pendant la crise post-électorale ? Ils sont encore nombreux ces « Gislaine Dupont » dans les media français et occidentaux, déformant la réalité et les faits pour présenter hypocritement « l’action salvatrice et humanitaire de la France ou des occidentaux en Afrique et au moyen orient ».

Les crimes des pro-Ouattara sont nombreux et malheureusement attribués aux jeunes patriotes ou pro-Gbagbo.

Les viols, casses, vols et pillages de Novembre 2004 furent essentiellement l’œuvre des militants du RDR de M. Ouattara. La presse française les a attribués au mouvement politique de Charles Blé Goudé.

L’incinération vive d’un Sergent de Police d’origine musulmane à Abobo devant sa résidence. Aussi le même traitement aux agents de sécurité de la centrale émettrice d’Abobo.

Une descente musclée au village d’Anokoi-Kouté où des villageois furent égorgés, éventrés et brulés vifs en mars 2011.

Ce jour du 5 Novembre 2013, les militants du RDR de la ville d’Oumé, centre-ouest de la Côte D’Ivoire ont saccagé toutes les installations du site du meeting du Président du FPI (parti du Président Gbagbo) M. Affi N’Guessan. Ils se sont aussi attaqués aux militants et sympathisants venus au meeting, armés de machettes, gourdins et armes à feu. Cependant, ni les forces onusiennes ni les FRCI (forces dites républicaines) ne sont intervenues pour mettre de l’ordre. Elles ont comme par l’accoutumée laissé faire les choses.

La presse française n’a même pas fait cas de cet incident majeur. Il passera sous silence. Le but est de diaboliser le Président Gbagbo et ses militants et faire passer M. Ouattara et ses tueurs à gage comme des saints.

La communauté internationale avait en son temps en Novembre 2010 soutenu que M. Ouattara fut « la victime d’une victoire volée, un démocrate et respectueux des droits de l’homme, pour son engagement sans cesse à dénoncer les dérives totalitaires et génocidaires du Président Gbagbo ». De nos jours, deux ans et demi de mandat controversé plus tard, ce sont les pro-Ouattara qui créent la chienlit et le chaos qu’on attribuait injustement et malicieusement au COJEP de Blé Goudé. Ceci est très embarrassant pour la communauté internationale. Les différentes activités (marches et sit-in) des pro-Gbagbo à travers l’Europe furent sans accrocs. Il est alors virtuellement impossible d’indexer les pro-Gbagbo à cette occasion d’où le blackout médiatique. M. Ouattara était censé de suivre la politique françafricaine qui consistait à jouer les véritables démocrates et hommes de paix et soucieux des droits de l’homme. Malheureusement, cet individu ne contrôle absolument rien depuis ses ministres aux chefs rebelles insérés dans l’armée. Le pays est véritablement un état gangster, où les militants du RDR et les FRCI sévissent en toute impunité et bénéficient d’une immunité particulière. Cependant, M. Ouattara et son entourage harcèlent constamment les pro-Gbagbo qu’ils taxent de criminels. Si le ridicule tuait !


Selon le témoignage de Georges Kouassi à Oumé :

« Les vandales du RDR saccagent tout. Avec Alassane Dramane Ouattara, la Côte D’Ivoire vit au rythme des actes de vandalisme pour empêcher la tenue des réunions politiques. Ce Mardi 5 Novembre 2013 à Oumé, les militants armés du RDR et des éléments des FRCI, force armée pro-Ouattara, sont à pied d’œuvre pour empêcher la tenue d’un meeting que le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) veut animer à Oumé. Les autorités de la ville et la mission des United Nations en Côte D’Ivoire (ONUCI) informées font des mains et des pieds pour que la situation se normalise. Les actes de violence ont commencé très tôt ce matin. Quand les militants du RDR armés de machettes, de gourdins et pour quelques-uns « dissimulé » des armes à feu, ont fait irruption au stade de la ville d’Oumé où est prévu le rassemblement du FPI. Ils ont empêché les militants du FPI de dresser des bâches et toute la logistique destinée à animer le meeting. Les autorités préfectorales de la ville, saisies, ont demandé aux militants du FPI de « garder le calme, le temps pour elles de mettre de l’ordre ». Mais contre toute attente, les militants du RDR ont attaqué les installations de la CIE et détruit tout le matériel d’alimentation en électricité. Ils sont d’ailleurs postés actuellement aux abords du stade pour s’attaquer aux participants du meeting. A 9 heures 30 min, Pascal Affi N’Guessan et sa délégation faisaient mouvement de Diégonéfla vers la ville d’Oumé, quand la division de l’ONUCI à Divo leur a demandé de patienter, de lui donner le temps de régler le problème. La situation est encore confuse à Oumé ».

Le président Affi N’Guessan à Oumé : « Le pays n’est pas gouverné. La violence qui sévit à Oumé est à l’image du pays ».

Est-il encore nécessaire de punir d’innocentes personnes respectueuses des institutions de leur pays ou animées par la flamme de la résistance pour une Afrique totalement libre, indépendante et prospère ? Quel est le message que la communauté internationale souhaite véhiculer au sujet de la crise ivoirienne ? Est-elle une communauté soucieuse de notre développement ou auteur de notre misère depuis les indépendances à nos jours ? Il est grand temps qu’elle clarifie sa position en Afrique pour le bien-être des africains. De par sa faute, des dignes fils du continent sont diabolisés et trainés 

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source : Nick De Bessou

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