04/11/2013
(ph Kautcha) -
Abidjan le 04 Novembre 2013 © koaci.com – Une nouvelle horde de filles sévit actuellement dans les bars, maquis et boîtes de nuits où elles ont constitué un réseau de sexe appelé ‘’ni vues, ni connues’’.
Ne les taxer pas de prostituées car elles vous diront qu’elles ne le sont pas dans la mesure où ce sont elles qui prennent le devant des choses au plan financier sans rien demander en retour. Une incursion dans l’antre des filles en pleine fête de la Toussaint pour comprendre qu’avec ce réseau du ‘’ni vues, ni connues’’, le sexe est en plein pied dans le cœur de la société ivoirienne.
Un appel téléphonique qui nous conduit dans le quartier de Williamsville à Adjamé, nous envoie sur une table de jeunes filles assises dans un bar autour de quelques bouteilles. Notre informateur qui nous avait déjà donné quelques pistes nous permet à vue d’œil de comprendre que ces filles en face sont les raisons de notre déplacement du jour.
Parées de beaux bijoux et habillées pour la plupart sexy, une des filles du prénom de Carine s’est présentée à nous comme commerçante de bijoux au grand forum d’Adjamé situé au boulevard Nangui Abrogoua.
Au fil de notre causerie, la commerçante en question nous apprendra par la suite qu’elle fait partie du réseau des filles avides de sexe et qui disposeraient des moyens de leur politique, à condition que leur partenaire du jour ou de la nuit respecte la devise du ‘’ni vues, ni connues’’.
Notre curiosité nous emmènera à savoir plus tard que cette devise du ‘’ni vues, ni connues’’ signifierait « Tu ne m’as pas vu, tu ne m’as pas connu. »
C’est Myriam vendeuse de pagnes aussi au Forum d’Adjamé qui emboitera le pas à Carine en nous expliquant ceci :
« Nous sommes des jeunes filles qui gagnons honnêtement notre vie. Nous sommes des commerçantes, il y a des femmes fonctionnaires dans notre réseau disponibles sur facebook qui malheureusement n’est connu que des membres. Les week-ends où nos jours de repos, nous faisons le tour des coins de joies pour nous attraper un mec. Nous n’avons pas besoin d’argent, nous en possédons quand nous sortons. Après avoir aguiché le mec en question, nous lui proposons une partie de jambe l’air soit chez nous où dans un endroit en fonction de nos envies. Peu importe le temps que cela peut prendre, l’essentiel c’est de prendre nos pieds. Mais une fois que nous avons finit ce moment de plaisir, le mec doit se mettre à l’idée qu’il ne doit ni savoir nos noms, où même chercher avoir nos contacts. Parce que c’est du ‘’ni vues, ni connues’’. »
Carine qui renchérira plus tard souligne que ‘’C’est là se trouve nos difficultés. Des hommes avec lesquels nous partageons un moment d’intimité en plus auxquels on ne demande rien acceptent difficilement de ne pas avoir d’informations sur nous et pourtant c’est la règle du réseau. ‘’Ni vues, ni connues ’’. C’est pour cela que nous refusons d’aller chez qui que ce soit’’, précise notre interlocutrice.
De Williamsville à Adjamé liberté, il n’y a qu’un pas pour nous retrouver avec des camarades de Carine et Myriam qui ont fait le déplacement de Marcory et de Yopougon en vue tracer le programme du long week-end démarré pour elle depuis le jeudi 31 octobre.
Là nous constatons des filles réunies autour de celle qu’elles appellent la vielle mère aussi commerçante de son état et reconnue pour être une grande aguicheuse des hommes. Au détour d’une causerie la vielle mère en question révèlera que ce réseau du ‘’ni vues, ni connues’’ existerait bien dans certaines communes et elles sont entrain de mettre une organisation en place pour que cette devise attire un maximum de filles qui ont envie de changer sur le plan sexuel. Pour savoir plus sur les motivations qui ont poussées ces filles a refusé de vivre avec un homme ou à se faire un partenaire occasionnel, c’est Coumba venue de Marcory et travaillant dans une société de la place qui nous en dira plus.
« Nous sommes fatiguées des hommes. Nous avons compris qu’il fallait se battre pour gagner notre pain. Dieu merci aujourd’hui chacune de nos membres mène une activité. Quand une est en difficultés nous lui venons en aide, nous comptons étendre notre réseau pour avoir plus de filles, parce cette expérience sexuelle ne se raconte pas, elle se vit. Ce n’est pas du coup foudre, parce nous nous n’aimons personne. Nous avons décidé pour l’heure de mettre nos cœurs de côté. A propos de notre argent qu’on gaspille soit pour l’hôtel ou quoi que ce soit, c’est tout ça les risques du ‘’ni vues, ni connues’’. J’ai mon argent, je vais m’asseoir dans un endroit qui grouille de monde, la plupart du temps ce sont les bars et boîtes de nuits. Je repère un homme, juste pour la nuit, mais il doit savoir que le lendemain, c’est fini. Nous ne connaissions pas. S’il insiste, je lui donne un faux nom et un faux contact et le tour est joué, pour une prochaine proie. Vraiment en tant que femme, et depuis j’ai rejoins ce groupe de filles, je me sens à l’aise. Avant je donnais mon argent à un garçon qui se foutait de moi. Aujourd’hui, c’est moi qui contrôle les hommes. Parce que je paye tout, même son transports mais c’est du ‘’ni vues, ni connues’’ », nous lance l’informaticienne dans un éclat de rire.
La nuit avança à grands pas, et les filles s’apprêtant à faire parler de leur réseau sur la capitale économique qui grouille de monde dans ce long week-end, nous emmènera à prendre congé d’elles, espérant les revoir une prochaine fois , chose qui paraitra difficile car avec elles, c’est du ‘’ni vues, ni connues’’.
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Donatien Kautcha
(ph Kautcha) -
Abidjan le 04 Novembre 2013 © koaci.com – Une nouvelle horde de filles sévit actuellement dans les bars, maquis et boîtes de nuits où elles ont constitué un réseau de sexe appelé ‘’ni vues, ni connues’’.
Ne les taxer pas de prostituées car elles vous diront qu’elles ne le sont pas dans la mesure où ce sont elles qui prennent le devant des choses au plan financier sans rien demander en retour. Une incursion dans l’antre des filles en pleine fête de la Toussaint pour comprendre qu’avec ce réseau du ‘’ni vues, ni connues’’, le sexe est en plein pied dans le cœur de la société ivoirienne.
Un appel téléphonique qui nous conduit dans le quartier de Williamsville à Adjamé, nous envoie sur une table de jeunes filles assises dans un bar autour de quelques bouteilles. Notre informateur qui nous avait déjà donné quelques pistes nous permet à vue d’œil de comprendre que ces filles en face sont les raisons de notre déplacement du jour.
Parées de beaux bijoux et habillées pour la plupart sexy, une des filles du prénom de Carine s’est présentée à nous comme commerçante de bijoux au grand forum d’Adjamé situé au boulevard Nangui Abrogoua.
Au fil de notre causerie, la commerçante en question nous apprendra par la suite qu’elle fait partie du réseau des filles avides de sexe et qui disposeraient des moyens de leur politique, à condition que leur partenaire du jour ou de la nuit respecte la devise du ‘’ni vues, ni connues’’.
Notre curiosité nous emmènera à savoir plus tard que cette devise du ‘’ni vues, ni connues’’ signifierait « Tu ne m’as pas vu, tu ne m’as pas connu. »
C’est Myriam vendeuse de pagnes aussi au Forum d’Adjamé qui emboitera le pas à Carine en nous expliquant ceci :
« Nous sommes des jeunes filles qui gagnons honnêtement notre vie. Nous sommes des commerçantes, il y a des femmes fonctionnaires dans notre réseau disponibles sur facebook qui malheureusement n’est connu que des membres. Les week-ends où nos jours de repos, nous faisons le tour des coins de joies pour nous attraper un mec. Nous n’avons pas besoin d’argent, nous en possédons quand nous sortons. Après avoir aguiché le mec en question, nous lui proposons une partie de jambe l’air soit chez nous où dans un endroit en fonction de nos envies. Peu importe le temps que cela peut prendre, l’essentiel c’est de prendre nos pieds. Mais une fois que nous avons finit ce moment de plaisir, le mec doit se mettre à l’idée qu’il ne doit ni savoir nos noms, où même chercher avoir nos contacts. Parce que c’est du ‘’ni vues, ni connues’’. »
Carine qui renchérira plus tard souligne que ‘’C’est là se trouve nos difficultés. Des hommes avec lesquels nous partageons un moment d’intimité en plus auxquels on ne demande rien acceptent difficilement de ne pas avoir d’informations sur nous et pourtant c’est la règle du réseau. ‘’Ni vues, ni connues ’’. C’est pour cela que nous refusons d’aller chez qui que ce soit’’, précise notre interlocutrice.
De Williamsville à Adjamé liberté, il n’y a qu’un pas pour nous retrouver avec des camarades de Carine et Myriam qui ont fait le déplacement de Marcory et de Yopougon en vue tracer le programme du long week-end démarré pour elle depuis le jeudi 31 octobre.
Là nous constatons des filles réunies autour de celle qu’elles appellent la vielle mère aussi commerçante de son état et reconnue pour être une grande aguicheuse des hommes. Au détour d’une causerie la vielle mère en question révèlera que ce réseau du ‘’ni vues, ni connues’’ existerait bien dans certaines communes et elles sont entrain de mettre une organisation en place pour que cette devise attire un maximum de filles qui ont envie de changer sur le plan sexuel. Pour savoir plus sur les motivations qui ont poussées ces filles a refusé de vivre avec un homme ou à se faire un partenaire occasionnel, c’est Coumba venue de Marcory et travaillant dans une société de la place qui nous en dira plus.
« Nous sommes fatiguées des hommes. Nous avons compris qu’il fallait se battre pour gagner notre pain. Dieu merci aujourd’hui chacune de nos membres mène une activité. Quand une est en difficultés nous lui venons en aide, nous comptons étendre notre réseau pour avoir plus de filles, parce cette expérience sexuelle ne se raconte pas, elle se vit. Ce n’est pas du coup foudre, parce nous nous n’aimons personne. Nous avons décidé pour l’heure de mettre nos cœurs de côté. A propos de notre argent qu’on gaspille soit pour l’hôtel ou quoi que ce soit, c’est tout ça les risques du ‘’ni vues, ni connues’’. J’ai mon argent, je vais m’asseoir dans un endroit qui grouille de monde, la plupart du temps ce sont les bars et boîtes de nuits. Je repère un homme, juste pour la nuit, mais il doit savoir que le lendemain, c’est fini. Nous ne connaissions pas. S’il insiste, je lui donne un faux nom et un faux contact et le tour est joué, pour une prochaine proie. Vraiment en tant que femme, et depuis j’ai rejoins ce groupe de filles, je me sens à l’aise. Avant je donnais mon argent à un garçon qui se foutait de moi. Aujourd’hui, c’est moi qui contrôle les hommes. Parce que je paye tout, même son transports mais c’est du ‘’ni vues, ni connues’’ », nous lance l’informaticienne dans un éclat de rire.
La nuit avança à grands pas, et les filles s’apprêtant à faire parler de leur réseau sur la capitale économique qui grouille de monde dans ce long week-end, nous emmènera à prendre congé d’elles, espérant les revoir une prochaine fois , chose qui paraitra difficile car avec elles, c’est du ‘’ni vues, ni connues’’.
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Donatien Kautcha
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