vendredi 24 janvier 2014

La «tutsisation» du pouvoir à Kinshasa ou l’étape avant son déclin….

À l’avènement de ceux qui deviennent aujourd’hui les Tutsi « congolais », et dans leur marche vers la conquête du pouvoir politique au Congo et de ce fait, la domination totale du peuple du Congo, les Tutsi débutèrent leur campagne par l’élimination physique de Ngandu Kisase, un sujet congolais et de la grande tribu Tetela du Congo. Kisase était craint. 
 

Délégation des Tutsis

Et pour se défaire de lui, les Tutsi l’opposèrent stratégiquement à un autre sujet congolais, en la personne de Laurent Désiré Kabila, de la tribu Balubakat du Katanga, en qui ils avaient déjà décelé une « soif », - un « assoiffé »- , mais sans « réelle intelligence» de ce qu’était la lutte de « pouvoir » dans le contexte où il était associé.

Laurent Désiré Kabila allait alors servir leurs intérêts. Et arrivés à Kinshasa, ils l’affaiblirent en l’opposant à Masasu, le recruteur et formateur de jeunes appelés Kadogos dont la plupart étaient issu du Kivu. 


Et une fois de plus, Laurent Désiré Kabila se montre clairvoyance car il saisit à peine le jeu de Tutsi comme il n’a pas su tirer des leçons de l’assassinat par lui de Ngandu Kisase. Sa cécité laissera assassiner Masasu par « Joseph Kabila», l’exécuteur patenté de la montée en puissance de Tutsi au pouvoir à Kinshasa. 

Car en faisant éliminer Masasu, les Tutsi dans leur jeu de colin-maillard, visent avant tout à faire endosser, à Laurent Désiré Kabila, la responsabilité de s’être aliéné la région du Kivu. 

Ce que Laurent Désiré Kabila poursuivra tout bonnement en « dekivutiant » son pouvoir au profit du Katanga. En d’autres termes, il tombera dans le piège de la « katangalisation » du pouvoir. C’est-à-dire de son isolement vis-à-vis d’une partie non moins importante de la population du Congo. 

Et comme dans l’expression « les oiseaux se cachent pour mourir », l’embryon du pouvoir représenté par Laurent Désiré se renfermait pour disparaitre.

Dans l’entre- temps, le travail de sape menait par l’intelligentsia Tutsi au Congo poursuivait son cheminement normal. Obnubilé par le poison d’un pouvoir non maîtrisé, mangeant, dansant et voyageant, nos frères appelés « Katangais » baissèrent la garde. 


Et il fallait s’y attendre car ce n’est pas nouveau au Congo. Le dernier carré de Mobutu fut composé que des siens. Et ce sont eux les premiers qui le trahirent quand le moment de la trahison sonna. Il en sera ainsi du « Katanga » qui livre Laurent Désiré Kabila à sa mort.

Après avoir effacé sur sa route le Kivu, et ce après Kisase, les Tutsi semèrent la zizanie en miroitant le pouvoir aux uns contre les autres au Katanga, l’unique et le dernier verrou à faire sauter et ce avant le règne en maitre incontesté du pouvoir Tutsi à Kinshasa. 


La discorde, et avec elle la désunion, emporta Laurent Désiré Kabila à la tombe. Eddy Kapend est enfermé au mouroir de Makala. C’était déjà le début de la fin du Katanga.

Et coups sur coup, pendant qu’ils embourgeoisaient les uns, achetaient les autres, les Tutsi en profitaient pour éliminer physiquement un par un, notamment Samba Kaputo, Katumba Mwanke et pour ne citer que les plus en vue…Et malgré cela, personne ne voyait toujours rien arriver….

Poussés par la nature actuelle de la lutte que lui livre une partie importante de la population congolaise, et obligés de contrôler le pouvoir politique à Kinshasa, car c’est maintenant pour eux une question de vie et de survie, les Tutsi entament la dernière étape de leur combat de la domination totale du Congo. 


On assiste à l’exécution de la partie armée du Katanga, représentée par John Numbi, l’ancien de la jeunesse de l’UFERI, et proche du « puissant » Kyungu wa Ku Mwanza. Mais le gars était déjà affaibli par l’assassinat de Floribert Chebeya dont on lui a fait porter la responsabilité et ce en guise de racheter sa « fidélité » alors qu’il y tombait comme une mouche dans la soupe.

Vont-ils se laisse faire ? Se laisser domestiquer ? En ont-ils suffisamment de l’appétit alors que la raison a déserté pour céder la commande aux prébendes, au ventre et la survie … ! Bon débarras, dira-t-on !

Dominer les peuples du Congo, mais pour combien de temps encore ? C’est du moins le signe avant-coureur d’un athlète affaibli par une course de longue distance déjà parcourue. 


Ethnicisé et esseulé, le pouvoir tutsi comme Kagamé ne cesse de le démontrer en tuant ses pairs, ne comptera désormais que sur la permanence d’une violence comme gage pour tenir encore. Mais pour combien de temps ? En revanche, la violence réveille le Congo profond.

Le temps a suffisamment fait son travail, alors que la bagarre était depuis longtemps engagée depuis longtemps…Les moments pénibles arrivent.

Dans un monde libéré de peur et investi de raison et d’audace, les peuples qui en appréhendent le sens le marquent de leurs empreintes en reprenant le sens de l’initiative historique.
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Mufoncol Tshiyoyo

 
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236
© Congoindépendant

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