lundi 25 octobre 2010

Paul Kagame défie l'Occident

Rédaction en ligne
mardi 26 octobre 2010, 06:29

Pour la première fois depuis le rapport de l'ONU, début octobre, le président rwandais Paul Kagame sort de son mutisme. « Ce rapport manque d'honnêteté », dit-il, en « colère ». L'intégralité de l'entretien dans Le Soir

Paul Kagame défie l'Occident
(Belga)
Pour la première fois depuis le rapport de l'ONU, début octobre, accusant l'armée rwandaise de massacres anti-hutus au Congo, de 1996 à 2002, le président rwandais Paul Kagame sort de son mutisme. Dans l'entretien qu'il accorde, depuis Kigali, à Colette Braeckman, envoyée spéciale du Soir, il fait part de « la colère » avec laquelle il a pris connaissance du rapport l'accablant. « Ce rapport manque d'honnêteté, dit-il. Il est tronqué et révèle les intentions malveillantes de ses auteurs. Il est influencé par certaines organisations de défense des droits de l'homme, comme Human Rights Watch… Ces gens veulent-ils créer le chaos dans la région ? »
Pour Paul Kagame, « la publication de ce rapport confirme certains de mes soupçons : je me demande si certains ne sont pas opposés à ce que l'Afrique se développe, qu'elle aille de l'avant… C'est comme s'il y avait deux mondes : l'un au Nord, qui continue à aider l'autre, qui se sent bien dans ce rôle, et l'autre, qui se maintient dans le chaos, la souffrance, l'incompréhension. Je veux briser ce cycle. »
Embrayant sur un véritable réquisitoire anti-Occident, le maître du Rwanda, dit s'interroger : « Les Européens se demandent ce que font les Chinois en Afrique ? Ils feraient mieux de se demander ce qu'eux, ils ont réalisé au cours des 50 dernières années ? En quoi l'Afrique a-t-elle bénéficié de ses contacts avec l'Europe ? Parfois je me demande s'il n'a pas été assigné à l'Afrique la vocation de rester un lieu dont d'autres exploitent les richesses, où ils exercent leur compassion, un continent qui ne peut pas faire de choix par lui-même. L'Afrique doit pouvoir s'exprimer par elle-même… »
Sur la façon très autoritaire dont il administre le Rwanda, l'ancien chef de guerre récemment réélu rétorque : « Voyez les faits : lors des élections, les gens étaient littéralement euphoriques. Des centaines de milliers de personnes ont fêté le résultat. Comment croire que ces gens étaient forcés ? Les gens voudraient peut-être que nous soyons un pauvre petit pays mendiant sa nourriture, que nous soyons comme une réserve où les étrangers viendraient pour nourrir les animaux, à condition que ces derniers disent merci… Nous voulons être de fiers Rwandais, de fiers Africains. Mais tout le monde ne se réjouit pas des progrès d'un pays comme le nôtre. »

Wole Soyinka : l’Afrique doit récupérer ses intellectuels pour se développer

 
Wole Soyinka le 11 décembre 2006 à Lagos ©AFP
TUNIS (AFP)
Pour garantir son développement, l’Afrique a besoin de récupérer et de ménager ses "cerveaux", a estimé lundi à Tunis l’écrivain Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature (1986), plaidant la création d’un environnement favorable au travail des intellectuels en Afrique.
"Il est nécessaire pour l’Afrique de récupérer une partie de ses meilleurs et brillants cerveaux, qui ont quitté leurs pays à la recherche de pâturages verts hors du continent", a-t-il souligné lors d’une conférence sur "le rôle des intellectuels africains dans le développement de l’Afrique", à l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD).
"Faire revenir les plus brillants cerveaux de l’Afrique, n’implique pas seulement de leur fournir de bons salaires, mais aussi un environnement favorable à la réalisation de leur travail", a plaidé le premier lauréat africain du prix Nobel.
M. Soyinka a fustigé la politique des gouvernements africains envers les intellectuels ou journalistes souvent poursuivis et harcelés.
"Le développement ne peut pas se faire par le mensonge et la falsification", a ajouté M. Soyinka, affirmant que "la vérité est déterminante dans l’équation du développement tout entier".
Les intellectuels ne sont pas "des magiciens" mais ils ont un rôle clé à jouer dans le développement de l’Afrique (..) l’esprit humain étant la première circonscription du développement", a-t-il expliqué.
M. Soyinka était invité au siège de la BAD dans le cadre de son programme des "conférenciers éminents" d’Afrique et du monde.

RDC : État de droit ou daltonisme judiciaire congolais

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Joseph KABILA - President de la RDC


L´aventure des animaux malades de la peste, de Jean de la Fontaine, est fort connue. Le lion tint conseil et dit : «Mes chers amis, je crois que le ciel (…) pour nos péchés cette infortune (…) que le plus coupable de nous se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents. On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence ». Plus loin d´ajouter «J'ai dévoré force moutons ; Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger (…) Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi (…) Que le plus coupable périsse. Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce. Est-ce un péché ? Non non (…) Et quant au Berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux (…) Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples Mâtins (…) étaient de petits saints. L'Âne vint à son tour, et dit : « J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant (…) A ces mots on cria haro (…) Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue (…) dévouer ce maudit Animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal (…). Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait (…)» (Jean-Baptiste Oudry : 1990). 
Franz Kafka a représenté, dans son roman Le Procès, cette stupidité judiciaire en ces termes : «Ces interrogations du procureur Hasterer (…) n´avaient généralement pour but que d´amuser la société ; le procureur (…) surtout, le voisin de K., aimait à provoquer ainsi la confusion (…) Dès qu´il plaquait au milieu de la table, avec les cinq doigts écartés, sa grande main couverte de poils, tout le monde dressait l´oreille (…) » (Kafka : 1840).
Cette image de la justice humaine est-elle exacte ? Ont-ils raison ceux qui, depuis des siècles, ont prétendu et soutiennent encore que la justice – ici sur la terre des hommes – n´est pas autre chose que le droit des riches ou de plus riches ? La question sous-jacente est : à quoi servent les lois les meilleures et les plus justes, si seuls le « puissant » et le « riche » peuvent user de leur droit et que Floribert Chebeya, Fidèle Bazana et Armand Tungulu ne le peuvent par le cafouillage du procureur ou des conséquences du procès taillé sur mesure ?

1. Daltonisme judiciaire 

Dans « la République de Platon », Thrasymaque expose à Socrate ses vues sur la justice :
« Ecoute donc, dit-il. Voici ce que je déclare être la justice : rien d´autre que ce qui profite au plus fort (…) Or, les lois établies par chaque gouvernement le sont en vérité par rapport à son profit (…) Puis, ayant établi ces lois, ils ont fait voir que la justice pour les gouvernés consiste en ce qui est, pour eux-mêmes, leur profit et celui qui la transgresse, ils le châtient comme ayant enfreint la loi, comme ayant commis une injustice (…) j´entends qu´est la justice, savoir ce qui est profitable au gouvernement en place. Or c´est lui qui a le pouvoir (…), que partout c´est la même chose qui est juste, celle qui profite au plus fort » (Platon : 1993)
Qui a raison ? Thrasymaque, Frantz Kafka ou Socrate lorsqu´il dit : « La justice doit être vertu et sagesse ? »
En 1907, l´avocat socialiste Karl Liebknecht affirmait :
«Par justice de classe, j´entends le phénomène social selon lequel les sièges de juge ne sont occupés que par des personnes qui appartiennent à la classe ou aux classes dominantes ». Et de conclure : « Il est naturel que de tels juges ne puissent juger objectivement lorsqu´ils se trouvent en présence d´individus des autres classes sociales ».
Il n´y aurait jamais eu la preuve de la caporalisation de la justice au Congo Kinshasa, si Kutino Fernando Kutubila, cet homme de Dieu, dépeint si tragiquement par un tribunal militaire corrompu, n´avait été, au début de sa lutte pour le droit et l´équité, trompé dans son bon droit par un tribunal dont le juge s´était ligué avec les « forts » contre le droit des faibles.
Dans un méli-mélo médiatique, digne du roman « l´étranger » d´Albert Camus, le gouvernement congolais a démontré qu´il n´était pas du tout associé à la gestion des dossiers ! Toujours des dossiers ! Encore des dossiers ! Sales qui toucheraient la haute hiérarchie de la République. C´est ainsi, par exemple, le Mopap de la République a déclaré que le général Faustin Munene, porté disparu depuis des jours, se trouvait entre les mains de la « justice » militaire congolaise. Le Mopap était obligé de se dédire le lendemain et d’assurer que l’intéressé était plutôt en fuite. Le même Mopap venait, 24 heures auparavant, de vider de son substance – la version officielle de la mort d’Armand Tungulu – de mince crédibilité qu’elle avait. Là où le procureur général de la République a parlé de « suicide à l’aide d’une ficelle tirée de l’oreiller », le Mopap a, quant à lui, évoqué « le suicide à l’aide d’une nappe de fortune ».
Assurément, le Mopap national s’est levé le lendemain d’un mauvais pied. C’est d’abord la mémoire de feu Armand Tungulu qui en a fait les frais. M. la version officielle du gouvernement a mis pudiquement en doute la réalité de l´union conjugale du feu Armand Tungulu avec la mère de ses enfants qui vit en Belgique. Une incantation cynique autour d’un cadavre qui n’a même pas encore reçu les soins appropriés de la part de siens ; ni les obsèques auxquelles tout être humain a droit qu’il soit salaud ou sage. Pour ce même dossier sale ; un courageux juge belge a demandé au gouvernement congolais de restituer le corps à la famille du défunt. Selon le Mopap national, il semble que la Belgique, pays de résidence d´Armand Tungulu, sera punie d’une plainte de la RD Congo pour l’assassinat du premier ministre Lumumba. Sans doute, il s´agirait d´une « réponse du berger à la bergère » pour reprendre l’expression du Tabloïd kinois l´Avenir (www. groupelavenir.cd).

2. Stupidité, cupidité ou syndrome de Stockholm

Qu´un ivrogne de la rue de Kinshasa les immondices soutienne une telle bizarrerie (version officielle du gouvernement déjà citée) l´on comprendrait. Et quand c´est un officiel, de surcroit chargé de communication, qui oublie que la décision d’un juge saisi d’une plainte n’est pas un acte politique et n’engage nullement le gouvernement belge : Ça devient inquiétant. Inquiétant parce que si cette décision de la justice belge est une déviation judiciaire et si elle est réellement infondée et inopportune, il suffirait à la RDC d’utiliser les mécanises juridiques de recours adéquats. Ce qui permettrait au régime de Kinshasa de démontrer l’absurdité de ce jugement à la face du monde et de demander, bien évidemment la réparation du préjudice moral ou tout au moins des excuses appuyées et publiques de la part de la Belgique. Morale de l´affaire : il ne reste plus qu´au Mopap de la République de déclarer publiquement que le monde devrait être dirigé par la haute hiérarchie.
Au Congo dit démocratique, il y a une sorte de fossé entre les gouvernants et les gouvernés ; entre les juges et les parties et que très souvent le plus faible renonce à lutter contre le plus « fort » parce qu´il dépend de lui d´une manière ou d´une autre et qu´il sait que même s´il gagne le procès, l´homme « fort » aura le dessous tôt ou tard. Si l´État congolais ne parvient pas à veiller à ce que le droit soit appliqué de façon uniforme et que tous puissent en faire usage, jamais il ne passera pour juste et aucun espoir ne sera fondé sur lui. Cette exigence n´est cependant pas nouvelle. Au siècle dernier déjà, un des plus grands juristes de l´époque, Rudolf von Jhering (Jurisprudenz des taglichen Lebens : 1870), déplorait, à propos de l´ancien droit romain, le peu de chances du pauvre de gagner son procès. Il en faisait de même pour le droit anglais au 19e siècle. Si en Occident les choses ont semblé bougé.
En Afrique, rien n´est fait pour humaniser le monde judiciaire. Donc, il est resté figé et empoussiéré ! Il importe, toutefois, que nous nous interrogions pour examiner si les juges, procureurs et les avocats africains se soucient-ils assez de faire disparaître l´image de l´avocat intrigant et cupide, encore fort répandue au sein de la population ? Dans nos universités, préparons-nous vraiment les jeunes juristes à affronter la réalité, à assumer leurs obligations sociales, à s´engager, sur le plan moral et professionnel, pour que la justice soit mieux distribuée ? Les juges africains, de leur côté, s´engagent-ils assez pour traiter équitablement les parties, qu´elles soient riches ou pauvres, puissants ou misérables ? Savent-ils se mettre un instant à la place de l´accusé, lui qui a grandi dans de tout autres conditions ? Ces questions nous indiquent bien ce qu´un État pourrait faire afin d´améliorer la situation juridique des classes sociales défavorisées. Mais cette exigence ne concerne pas seulement l´État. Les politiques, les juristes et les avocats, eux aussi, ont leur part de responsabilités.

3. Mise en jachère des droits humains en RD Congo ?

L´homme est le seul être qui peut prendre une décision pour ou contre quelqu´un ou quelque chose à partir d´arguments raisonnables. L´animal est, lui, contraint d´obéir à son instinct. L´homme peut examiner ses besoins et décider que ceux-ci lui sont, en définitive, utiles ou non. Il peut organiser rationnellement sa propre existence et son propre développement. Ce fait est fondamental. C´est sur lui qu´Emanuel Kant fonda son exigence d´équité, demandant la même liberté pour tous les hommes. La liberté, condition sine qua non de la dignité humaine, ainsi que l´épanouissement personnel caractérisent à plus d´un titre l´histoire humaine et la culture occidentale. Pour Aristote déjà, l´une des tâches essentielles de l´État consistait à permettre le libre épanouissement de l´homme : « Il ressort donc que toutes les constitutions ayant en vue le bien commun sont conformes au droit, tandis que ne le sont pas celles (…)
ne visent que l´avantage des gouvernants (…) elles sont despotiques, alors que l´État (…) communauté de libres citoyens » (Éthique de Nicomaque : 1837). La liberté est le bien le plus précieux de l´homme. Toute absence de liberté conduit à l´esclavage, voilà ce que nous dit Euripide dans un dialogue entre Jocaste et Polynice : «- Qu´a l´exil de fâcheux ? – Le pire inconvénient : d´ôter le franc parler. – Voilà qui est d´un serf de taire sa pensée. – Du maître il faut savoir supporter les sottises. – Autre souffrance, d´être fou avec les fous. – Qui veut le gain doit s´asservir contre nature. Celui qui ôte la liberté à l´homme en fait un esclave, un animal » (Decharme, Paul : 1893).
Au Congo Kinshasa, l’histoire nous demandera demain ce que nous avons fait du sang du Cardinal Etsou, de l’archevêque Kataliko, du Pasteur Lukusa, des journalistes et hommes des médias Franck Ngyke (et son épouse), Louis Mwamba Bapwa, Serge Maheshe, Bruno Chirambiza, ainsi que du sang des activistes des droits de l’homme Pascal Kabungulu, Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana dont le corps n’a jamais été retrouvé, sans compter le sacrifice suprême des nombreux officiers et militaires congolais dont la liste est très longue. Oui ! L’histoire nous demandera : Qu’avez-vous fait du sang versé de vos martyrs? Et aujourd’hui, qu’allons-nous faire du sang encore frais d’Armand Tungulu qui crie vengeance ? Allons-nous une fois de plus le laisser couler et se noyer dans le fleuve de l’impunité et de l’indifférence populaire?
Par Dr & Habil Prosper Nobirabo Musafiri, Lecturer and senior researcher at University

«Joseph KABILA» - Honoré NGBANDA : La guerre est déclenchée !


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«Joseph KABILA» et Honoré NGBANDA - Photo montage KongoTimes!

«Joseph KABILA» veut en finir avec l’APARECO et les patriotes résistants de la Diaspora congolaise : Le patron de la DGM, Monsieur BEYA, est à Lyon en France à la tête d’un puissant commando
Avant de quitter Kinshasa pour Montreux en Suisse, «Kabila» a présidé personnellement une importante réunion de sécurité au sommet pour examiner les voies et moyens d’en finir avec l’APARECO et tous les mouvements des patriotes congolais opérant en Europe. Ce continent est désormais considéré par le gouvernement congolais, comme le bastion de la résistance congolaise dont les effets commencent à se faire sentir sérieusement à Kinshasa et à travers le pays en RDC. Selon une source très proche de « Kabila », les circonstances de la fuite du général Munene grâce à l’intervention rapide de la hiérarchie de l’APARECO a été au centre des débats. Car ce détail troublant fait redouter à «Joseph Kabila» une probable jonction entre son pire ennemi de toujours, Monsieur Honoré Ngbanda et l’enfant terrible de M’Zee Kabila, le général Faustin Munene, contre le pouvoir d’occupation.
En conclusion, « Kabila » a décidé d’utiliser les gros moyens pour en finir définitivement avec l’APARECO et son président, ainsi qu’avec tous les leaders des mouvements des patriotes congolais en Europe. Particulièrement les « enfants terribles » du Royaume Uni. Les autorités britanniques qui semblent avoir reçu les mêmes informations ont tenues à faire accompagner de trois policiers anglais la délégation congolaise de UK aux manifestations qui se sont déroulées le week-end dernier à Bruxelles. Profitant de son déplacement en Europe pour assister à la réunion de la Francophonie, « Kabila » a fait entrer des armes par l’avion présidentiel ainsi que plusieurs de ses barbouzes d’où l’importance de la délégation congolaise à ce Sommet. Ces sbires de « Kabila » ont aussitôt rejoint Paris avec leur arsenal grâce aux véhicules diplomatiques de l’ambassade de la RDC à Paris, sous la supervision personnelle de l’ambassadeur Ndjoku Myra.
Mais prévenu par ses réseaux à Kinshasa, L’oeil du Patriote a déployé tous ses moyens pour suivre tous les mouvements des barbouzes de « Kabila » en France. Ainsi, nous avons pu découvrir que la première cible d’action du commando est la réunion que le Comité urbain de l’APARECO tient ce samedi 30 octobre à Lyon en France. Nos sources ont vite fait de localiser et de pister ce commando dont nous connaissons actuellement tous les mouvements. Depuis ce dimanche 24 octobre 2010, Monsieur BEYA, le patron de la Direction Générale des Migrations (DGM) connu comme tueur à gage de « Kabila » est descendu en TGV vers 18H30 à la Gare de Lyon Part-Dieu en provenance de l’ambassade de la RDC à Paris, avec une forte délégation de Barbouzes, pour des missions spécifiques dont, le sabotage de la conférence-débat qui se tiendra le samedi 30 octobre 2010, à Lyon. Deux agents exécuteurs ont pour mission spéciale de procéder à l’enlèvement de Madame Candide OKEKE, de lui faire subir des tortures avant de l’abattre, car selon leurs informations, c’est elle qui serait l’organisatrice principale de cette réunion du comité urbain de l’Apareco/Lyon , sans compter les nombreux articles qu’elle rédige régulièrement contre le gouvernement congolais.
D’autres sbires ont reçu mission de neutraliser par tous les moyens possibles (silencieux ou empoisonnement), le conseiller du Président de l’APARECO, Monsieur MULOPO, le vice-président de l'APARECO, Maître NDALA WA NDALA et Monsieur l'Abbé Jean-Pierre MBELU, tous étant les orateurs programmés de la conférence de Lyon le samedi prochain. D’autres agents civils de l’ANR qui accompagnent Beya ont reçu mission d’approcher et de recruter les autres membres du Comité urbain de l'APARECO/LYON pour un retour au pays , en leur proposant des postes intéressants. L’objectif final étant de décapiter et d'effacer le mouvement APARECO. Au cas où la tentative de recrutement échouait, les agents sont obligés de recourir automatiquement à leur élimination par balles ou par empoisonnement.

Sur instructions du Président National Honoré Ngbanda, le Comité urbain de l’APARECO/Lyon porte plainte contre «Kabila», Myra Ndjoku et Beya !

Devant cette guerre ouverte déclarée par « Kabila », L'Oeil du Patriote, organe de recherche et d’information de l’APARECO, a déployé au maximum tous ses moyens d’action tant à Kinshasa qu’en Europe. Ainsi, il a suivi de très près tous les mouvements (sortie, déplacements, hôtels, voitures) des membres du commando de « Kabila » conduits par son tueur à gages Beya. Ceux-ci ont voulu, depuis leur arrivée à Lyon, éviter scrupuleusement les restaurants de la ville, par crainte d'être vus ou repérés. C’est ainsi qu’ils se sont organisés pour prendre tous leurs repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) soit chez le père de M. Beya qui habite au 17, rue Dedieu à Villeurbanne, soit chez le grand frère de Beya, Monsieur Mulamba à Ecully, soit encore chez le petit frère de Beya, Nkongolo Vicky Djeni, ou chez Mme Popina, au 5ème étage, rue Lalande, n° 21 à Lyon 6ème. Précisons que notre enquête a révélé que tous ses frères sont des repris de justice à Lyon. Une famille de « Kuluna »!
Devant la gravité et la flagrance des faits, Monsieur Honoré Ngbanda, président national de l’APARECO, vient d’instruire le président urbain de l’Apareco/Lyon de porter plainte contre « Joseph Kabila », Myra Ndjoku et Beya. L’oeil du Patriote rappelle que ce dernier est le collaborateur de « Didier Kazadi », le Burundais, l'âme orchestre chargé par « Kabila » de chercher partout dans le monde pour l’exécuter, le Président national de l’APARECO, Honoré Ngbanda. Il convient de préciser ici que celui qui se fait appeler « Kazadi Nyembwe » n’est pas congolais et ce n’est pas son vrai nom. Cet homme est un Burundais, évadé de la prison de Bujumbura pour crimes, recherché jusqu'à ce jour au Burundi. Par la magie de l’imposture qui est la méthode de gouvernance en RDC, il est actuellement Député du Kasaï. Monsieur BEYA est chargé en outre d'éliminer physiquement certains leaders et patriotes résistants au sein de la diaspora congolaise.

L’APARECO interpelle les autorités françaises et les invite à prendre leurs responsabilités à temps !

L’APARECO rappelle aux autorités françaises que depuis sa création le 4 juin 2005 à Paris en France, elle a toujours exercé son droit légal de résister à l’occupation de son pays par des étrangers qui le pillent et oeuvrent à sa balkanisation. Elle mène ce combat dans le strict respect des lois de la République française qui l’a accueilli sur son territoire. Par contre , depuis l’arrivée de l’ambassadeur Myra Ndjoku, qui fut le patron de l’Agence des renseignements (ANR) à Kinshasa, avec pour mission d’éliminer physiquement les opposants congolais en Europe, particulièrement en France, la communauté congolaise de France ne cesse d’enregistrer des actes de violences et de barbaries commis contre elle par l’ambassadeur de « Kabila » au sein même de l’ambassade de la RDC à Paris , en violation flagrante des conventions diplomatiques internationales.
Au moment où la France fait face à la menace imminente d’actions terroristes sur son territoire, la mission des sieurs Myra Ndjoku et Beya sur ordre de «Joseph Kabila », visant à éliminer les dirigeants de l’APARECO en France, devrait constituer un point de préoccupation majeure quant à leurs conséquences sur la sécurité des personnes et des biens.
Au-delà de la plainte déposée auprès des services de police à Lyon, l’APARECO invite les autorités françaises à prendre des mesures urgentes pour condamner et mettre fin aux pratiques barbares du dictateur rwandais « Joseph Kabila » sur le territoire français. L’APARECO n’a pas l’intention de se laisser faire et n’acceptera pas que les sbires de « Kabila » s’en prennent à un seul de ses membres. Nous sommes des résistants, nous ne craignons par le pouvoir d’occupation installé à Kinshasa, à la moindre agression de l’un de nos membres nous réagirons en conséquence.
Par Candide OKEKE

visite à l'ambassade de la RDC aux USA on Vimeo


Défenestrations de La Verrière: la piste du diable perd de son crédit

Trois personnes, dont l'homme qui dit avoir été pris pour le diable par ses proches, ont été mises en examen lundi dans l'enquête sur la famille qui a sauté par la fenêtre d'un appartement de La Verrière (Yvelines), provoquant la mort d'un bébé. La fillette de quatre mois est morte suite à sa chute du deuxième étage d'un logement social de la commune aux petites heures de la matinée samedi, le parquet précisant que douze personnes avaient tenté de fuir par la fenêtre, et non onze comme il l'avait indiqué dans un premier temps.
"Il n'y aurait aucun lien avec la religion ni avec le satanisme", a d'emblée indiqué le procureur de la République Michel Desplan, lors d'une conférence de presse. Si les enquêteurs ont retrouvé des livres religieux dans l'appartement, cela "n'a rien d'exceptionnel pour une famille évangéliste", a-t-il insisté.

«on va te tuer, on va te tuer»

Cette piste du "diable" a été dans un premier temps avancée par le parquet sur la foi du témoignage de Francisco Constantin, l'homme qui a assuré aux enquêteurs avoir été pris pour Satan alors qu'il se rendait nu pour donner un biberon à un enfant. Selon lui, la famille l'aurait alors fait fuir avec un couteau, criant "on va te tuer, on va te tuer", le blessant à la main.
Mais ce scénario est battu en brèche par plusieurs autres témoignages "contradictoires" d'occupants de l'appartement, dont certains restaient hospitalisés samedi, a expliqué Michel Desplan. Ils tendent à renforcer la thèse d'une violente dispute familiale qui a dégénéré.
Selon eux, vers 4 heures du matin, Francisco serait entré dans une chambre de l'appartement où étaient regroupés ses trois belles-soeurs, un beau-frère et cinq enfants. "Armé d'un couteau", il les aurait "menacés et incités à sauter par la fenêtre", selon le procureur.
Une bagarre s'en serait suivi avec une belle-soeur, Eurydice, et un beau-frère, Benjamin Kawa.
"Dans une peur panique, poursuit Michel Desplan, les protagonistes de l'affaire auraient préféré quitter les lieux en sautant par la fenêtre. "L'une des belle-soeurs dont l'enfant se trouvait accroché à elle par un vêtement, aurait alors entraîné son enfant dans le vide, provoquant sa mort.

«Remercions Dieu pour cette journée»

Cette version est notamment celle d'Eurydice et de Benjamin, qui ont été mis en examen pour "violences volontaires avec arme provoquant une ITT supérieure à huit jours".
Francisco a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le parquet a requis le placement en détention de Francisco et de Benjamin et un placement sous contrôle judiciaire de la femme.
L'enquête sur cette affaire dont "on ne connaît pas l'entière vérité" selon Michel Desplan, a été confiée à la sûreté départementale des Yvelines ainsi qu'au commissariat d'Elancourt.
Elle devra notamment expliquer pourquoi, lors de cette soirée, auraient été prononcés selon des témoins des phrases à connotation religieuse, notamment par une femme qui venait de sauter : "Au nom de Jésus!" et "Remercions Dieu pour cette journée".
(Source AFP)

Défenestrations dans les Yvelines: un bébé de quatre mois meurt de ses blessures

Société 23/10/2010 à 12h09 (mise à jour à 19h34)
Un bébé de quatre mois est décédé après la défenestration samedi à l'aube de onze personnes qui avaient cru voir le diable dans un appartement des Yvelines, a-t-on appris auprès du procureur adjoint du parquet de Versailles, Odile Faivre.
Ils ont eu peur du diable alors que ce n'était qu'un père qui se rendait, complètement nu et mal réveillé, au chevet de son enfant qui pleurait: 11 personnes terrorisées, dont des enfants, se sont blessées samedi à l'aube en se défenestrant d'un appartement des Yvelines.
Ce mystérieux fait divers s'est produit à La Verrière, commune de 6.000 habitants.
Au petit matin, un appel à la police fait état de plusieurs personnes qui auraient sauté par la fenêtre depuis le 2e étage d'un immeuble, ont raconté des enquêteurs et les secours sur place samedi.
Les pompiers envoyés prodiguent les premiers soins aux blessés qui se traînent dans les allées de la résidence HLM Orly-Parc.
Parmi elles, ils trouvent un homme totalement nu qui présente une vilaine blessure à la main. Mais les pompiers ne savent pas encore que cet homme serait «le diable en personne».
Selon la procureure adjointe du parquet de Versailles, Odile Faivre, «c'est parce qu'il était nu et qu'il s'est levé durant la nuit pour se porter au chevet de son enfant en pleurs que les choses se sont produites».
Dans l'appartement, 13 personnes «étaient en train de regarder la télévision», a-t-elle expliqué à l'AFP. «L'homme s'est levé pour préparer un biberon quand son épouse aurait hurlé en le voyant: "C'est le diable, c'est le diable"».
«L'homme en question a été sérieusement blessé à la main d'un coup de couteau», qui aurait été porté par sa femme, «avant d'être expulsé de l'appartement», a précisé Mme Faivre, ajoutant que l'épouse avait été interpellée.
Au moment où ce trentenaire tentait de revenir dans l'appartement, «les autres occupants ont pris la fuite en sautant par la fenêtre, ayant une peur panique du diable», a poursuivi Odile Faivre.
Un homme se serait jeté dans le vide avec une fillette de 2 ans dans les bras. Il est parti se réfugier dans un buisson à deux pâtés de maison pendant plusieurs heures. Selon une policière, il hurlait: «Je devais me défendre, je devais me défendre!». Il a été interpellé, ainsi que «le diable».
«De nombreux points restent à éclaircir», a souligné la procureure adjointe. Les policiers, qui ont fouillé le logement, n'ont pas découvert de substances hallucinogènes. Et selon Mme Faivre, «aucune séance de spiritisme n'aurait eu lieu dans l'appartement».
Selon le parquet de Versailles, parmi les personnes blessées, sept ont été transportées aux urgences de plusieurs hôpitaux de la région. Ils souffrent de multiples traumatismes. Deux enfants ont été transportés à l'hôpital Necker à Paris.
(Source AFP)

La vie comme elle va à Paris où 11 « Congolais » se sont jetés tels des « kamikazes » du 2ème étage de l’immeuble « La Verrière » !

Kinshasa, 25/10/2010 / Monde
La presse télévisée française a fait le choux d’un suspect suicide collectif dont des enquêtes de police recherchent encore la vérité et qui concernerait un groupe de 11 Congolais ayant sauté dans le vide à partir du 2ème étage de l’immeuble « La Verrière » dans les Yvelines à Paris Ce sont les choses qui arrivent. Si hier elles arrivaient ­dans l’indifférence, aujourd’hui, l’actualité aidant, elles retien­nent l’attention de tout le monde. Des gens qui se jettent par-dessus le deuxième étage d’un immeuble, il y a mort d’homme et la police estimant qu’il s’agirait d’une mort sus­pecte, poursuit l’enquête.

Bien plus important, les autres occupants de l’immeuble qui eux aussi se sont jetés par la fenê­tre, ont été interpellés pour en­quête. Les 10 occupants sur onze sont vivants. Ils disent s’être jetés par la fenêtre. Mais la police estime que l’enquête déterminera s’ils se sont réellement jetés ou ils ont été jetés. S’ils étaient tous morts, la chose serait encore plus compliquée.

En attendant cette en­quête, personne ne force la main à la police fran­çaise, encore moins au gouver­nement français afin d'organiser des obsèques dignes. Pourquoi en serait-il autrement en Rdc ?

Les faits


Il nous revient que le sa­medi de la semaine qui vient de se terminer, les habitants d’un appartement de l’immeuble de la Verrière (Yvelines), dans a banlieue de Paris se sont jetés par la fenêtre du deuxième étage de l’immeuble. Ils sont Congolais, croit-on savoir. Selon les confrères de France 2 qui ont enquêté sur leurs boîtes : Agnès Kawa et Francisco Kingungu.

La victime de cet acci­dent, c’est un bébé de quatre mois, les autres occupants de l’appartement eux, se sont tirés avec des blessures, les bles­sées ont été admis dans diffé­rents hôpitaux, Deux enfants ont été transportés vers l’hôpi­tal Necker de Paris, avant que l’un d’eux, une fillette de 4 mois rende l’âme le samedi soir des suites de ses blessures. Selon la police se basant sur les di­res des victimes, les occupants auraient pris l’un d’eux pour un diable. Il était 5 heures du ma­tin. L’homme tout nu, serait sorti de sa chambre pour aller nourrir son enfant qui pleurait. Il a été aperçu par les autres habi­tants de l’appartement qui, l’auraient pris pour un diable. C’était le sauve-qui-peut. Ils se sont précipités vers la fenêtre et se sont jetés du haut du deuxième étage.

La police en­quête pour déterminer si réellement les blessés ont sauté d’eux-mêmes ou ont été pous­sés (à le faire). En ce qui con­cerne le mort, l’autopsie doit avoir lieu pour déterminer les causes exactes du décès. Parmi les personnes interpel­lées, il y a le père de la fille, l’homme de 30 ans qui est nu sur  le palier de l’appartement et l’autre occupant, un homme qui s’est jeté par la fenêtre avec ses deux enfants en mains.

On précise qu’au total, 13 personnes dont 6 adultes, 6 enfants et 1 bébé, occupaient cet appartement. Un peu de calcul. Si onze se sont jetés par la fenêtre, c’est que deux autres occupants ne l’ont pas fait. D’aucuns ont même pensé à un rite africain, le vodou par exemple qui aurait mal tourné. Ce rite ne se pratique pas au Congo. Pour édite Faivre, procureur adjointe au parquet de Versailles, rien ne fait pen­ser à un rite. Le père de l’en­fant mort, celui là même pour s’occuper de son enfant serait sorti nu et a été pris pour dia­ble, s’est vue agressé à l’arme blanche et expulsé de l’immeu­ble par les autres occupants. Tous ses efforts pour regagner l’appartement ont été vains. Il a alerté la police qui, espérons le, doit déjà avoir réglé son pro­blème.

JDG/L’Avenir

Laurent Monsengwo Pasinya , quel cardinal?



Écrit par Raymond LUAULA   
 






Président de la mémorable Conférence nationale souveraine (CNS) en 1991, puis président du Haut Conseil de la République ( HCR) et du Haut conseil de la République-Parlement de transition ( HCR-PT) de 1992 à 1997, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya aurait dû assumer la plus haute charge de l’Etat en 1997 si le maréchal Mobutu Sese Seko avait eu l’intelligence d’abdiquer de manière à couper l’herbe sous les pieds de l’AFDL. Hélas !
Soit !
Contrairement à ses prédécesseurs, Albert Joseph Malula et Frédéric Etsou, restés scotchés à leurs charges pastorales, Monsengwo Pasinya a savouré les délices de la vie politique et semble y avoir pris goût. Ce n’est pas illégitime.
D’ailleurs, ce n’est pas tourner le couteau dans la plaie que de rappeler que Laurent Monsengwo Pasinya avait œuvré à l’éclosion de la troisième voie, entendez l’élection par le HCR-PT de Léon Kengo wa Dondo comme premier ministre en vue de mettre fin au dédoublement des institutions de la transition caractérisé par l’existence du gouvernement issu de la CNS et celui issu du Conclave. Cela avait amené le prestigieux quotidien Umoja de Léon Moukanda Lunyama, d’heureuse mémoire, à inviter Mgr Monsengwo à ôter le masque et à ne plus se cacher sous sa « robe » d’évêque. On se souviendra de ce qu’à l’époque l’Udps et d’autres partis de l’opposition avaient pris des distances vis-à-vis de Mgr Monsengwo suspecté d’avoir œuvré, par action ou par naïveté, à l’avènement du dernier gouvernement Kengo. Tout cela c’est le passé.
Quant au prédécesseur de Monsengwo, quand bien même il était accusé par une certaine opinion d’avoir des accointances avec Mobutu, le cardinal Frédéric Etsou a marqué positivement les esprits au soir de sa vie en dénonçant le tripatouillage des résultats des élections de 2006 par la Commission électorale indépendante dirigée par l’abbé Apollinaire Malumalu. Dans une interview accordée à Radio France Internationale le 13 novembre 2007, Frédéric Etsou affirmait : «  moi, comme pasteur, je n’accepte pas ce mensonge. Je dis non à toute tentative d’imposer au peuple congolais un candidat devant juste satisfaire les appétits gloutons et prédateurs de ses commanditaires étrangers ».Kabila Kabange appréciera !
Avant Frédéric  Etsou, le cardinal Albert Joseph Malula avait pris des distances avec Joseph Mobutu à la suite de l’ivresse de son pouvoir. Malula fut contraint à l’exil à Rome. A son retour à Kinshasa, l’opinion garda de Malula l’impression d’un roseau qui se plie mais qui ne rompt pas.
Au moment où la gestion du Congo à démocratiser s’incruste dangereusement dans une navigation à vue caractérisée par l’enrichissement illicite des dirigeants, l’église catholique étant significativement la plus importante par rapport aux « binzambinzambi » dites églises de réveil dont nombre des pasteurs prêchent la résignation au profit du régime récalcitrant en place, le Congolais est en droit de s’attendre, de la part du chef de file de cette église, à  un message l’exhortant à sortir de l’obscurantisme et à lever son front longtemps courbé. C’est le seul message de libération. C’est aussi le chemin de libération.
Laurent Monsengwo peut-il relever ce défi ? On y croit à Congoone, à condition que Monsengwo et ses pairs de la Conférence épiscopale ne se contentent plus de leurs lettres pastorales appelant des dirigeants, devenus autistes, à œuvrer pour l’intérêt commun. C’est pourquoi l’exhortation de Saint Augustin est plus que jamais d’actualité : «  Dieu qui nous a créés sans nous ne peut nous sauver sans nous ».
Congoone

Retour d'un Congolais au pays


Kinshasa : "Ma première nuit je la passe dans le noir"

J'ai retrouvé Kinshasa 15 ans après l'avoir quitté. Ma première nuit, je la passe dans le noir. Les lampes halogènes chinoises prévues pour me dépanner en cas de défaillance de la Société nationale d'électricité, ne me sont d'aucun secours…

C'est vrai, tu rentres au pays ?". C'est un aîné, à qui j'annonçais la nouvelle de mon prochain séjour au pays qui s'étonnait ainsi. Il venait de rentrer en Belgique après un séjour de deux mois en Rd Congo. On est le 22 septembre. Il avait du mal à cacher l'anxiété qui se lisait sur son visage. "Tu rentres pour de bon ou pour un séjour temporaire ?". Je rentre pour un à deux mois. "Sois prudent dans tout ce que tu auras à faire et surtout à dire…" Devant mon regard interrogateur, il change de sujet. "Deux choses m'ont impressionné à Kinshasa, dit-il : d'abord la foule, dense, toujours en mouvement. Car les gens doivent trouver leur pitance quotidienne dans un environnement devenu impitoyable pour les pauvres..." Aussi, poursuit-il, "le nombre scandaleux de limousines et de jeeps de toutes marques. Un luxe insolent dans un océan de misère ambiante. Cela fait peine à voir…"
Kinshasa a complètement changé de visage. Ce n'est plus Kin-la-belle d'il y a 15 ans, au moment où je m'envolais pour l'Europe. J'étais prévenu. Une chance, cette rencontre avec un aîné que je connais depuis l'époque où, jeunes diplômés en journalisme, nous combattions avec fougue la dictature mobutiste. Depuis, les époques ont changé. Mobutu a été chassé du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila et son Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo, lui-même assassiné en janvier 2001. La Rd Congo a désormais son "raïs", Joseph Kabila Kabange, le fils.
Ambiance cocasse à Ndjili
Samedi 25 octobre, aéroport de Zaventem à Bruxelles. Décollage à 11 h 15.Dans l'avion, des Congolais habitués du pays parlaient de Kinshasa, des nouveautés architecturales qui font désormais la fierté de la ville : la Place du 30 juin à la Gare centrale et celle du cinquantenaire, l'agrandissement et la modernisation des boulevards Triomphal et du 30 juin, etc. "Kabila akweyisi poto na Kinshasa (Kabila a transformé Kinshasa en Europe, Ndlr)", clament certains Kinois euphoriques. A voir !
19h30'. L'airbus 320 de Brussels Airlines amorce la manœuvre d'atterrissage. L'œil collé au hublot, la plupart des passagers, congolais comme étrangers, scrutent l'extérieur. L'ambiance n'est pas celle d'autres aéroports. Dans la pénombre, on distingue des hommes en uniformes bleu marine de la police, vert tacheté de l'armée, jaune, rouge… au bas de la passerelle et un peu partout sur le tarmac. Un minibus fait la navette entre l'avion et le salon d'arrivée. On s'entasse comme on peut dans une chaleur suffocante.
Dans le salon d'arrivée, l'ambiance est cocasse : le contrôle des papiers se fait dans une sorte d'anarchie qu'on ne voit nulle part ailleurs en raison d'une multitude de services. La récupération des bagages, un autre parcours de combattant. Sur un rouleau d'un autre âge, une foule de gens s'agglutine qui n'ont rien à y faire. Tout ce monde propose ses services moyennant rémunération. "N'aie pas peur, tout ira pour le mieux. On te sortira tes bagages", me répètent inlassablement deux bagagistes. Il m'a fallu me délester de 80 $ et attendre plus d'une heure pour les récupérer. "Nous devons une part au colonel et au capitaine…", ne cessaient-ils de me rappeler.
Des quartiers "bombardés"
Les formalités terminées, sur le chemin qui mène à la ville, l'obscurité est à couper au couteau. Le boulevard Lumumba jadis éclairé n'est plus qu'un sombre tunnel. "Depuis quelques années, c'est cela le nouveau Kinshasa, celui du délestage. Dans notre quartier nous n'avons plus eu le courant depuis 6 mois", susurre ma sœur venue m'accueillir avec mon grand-frère. Ma première nuit, je la passe dans le noir. Les lampes halogènes chinoises prévues pour me dépanner en cas de défaillance de la Société nationale d'électricité, ne me sont d'aucun secours. Car, paradoxe de la situation, il faut d'abord les recharger… "Tu finiras par t'habituer. Nous avons aussi eu du mal au début de ce phénomène. Je suis née Kinshasa, mais je n'ai jamais vécu ça", m'encourage en permanence ma bailleresse.
Les rues sont dans un tel état qu'on croirait que certains quartiers de Kinshasa ont subi des semaines de bombardement. "Tu as remarqué une chose qu'on ne connaissait pas non plus : les immondices et la crasse partout. C'est invivable", gémit la bailleresse. D'un ton optimiste, elle essaie de me rassurer : "Le Chef de l'Etat est décidé à arranger tout ça. Mais ses collaborateurs ne l'aident pas. Ils s'occupent plus à s'en mettre plein les poches…, à ce que l'on nous dit."
Pays de paradoxes
La visite de l'ancienne Place de la gare devenue la Place du 30 juin, tant vantée par certains Kinois m'a laissé dubitatif. Rien qui justifie le flot d'éloges entendus, sinon juste une certaine amélioration urbanistique. A leur finition, les boulevards Triomphal et du 30 juin seront, on l'espère, des œuvres architecturales d'envergure. Avec, malheureusement, les arbres qui faisaient le charme du célèbre boulevard du 30 juin en moins !
En attendant mieux, le flot de limousines et de jeeps continue de sillonner les rues retapées et défoncées de Kinshasa, narguant les marées humaines désemparées à la recherche d'un moyen de transport hypothétique. "C'est un pays de paradoxes, me répète un ami. Une minorité se tape une fortune en un temps record, roule carrosse alors que l'écrasante majorité ploie dans une misère sans nom." A quoi je lui rétorque que c'est un problème de culture, de mentalités. Comment, en effet, peut-on célébrer des richesses dans un champ de ruines et de misère ? "Pourtant l'hymne national dit que [nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur]" me rappelle l'ami. "Nous avons peuplé le sol, c'est vrai, mais la grandeur, nous l'avons ensevelie…"
Syfia Grands Lacs/L'OBS
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Qui a dit que la DGDP (ex OGEDEP) n'a pas d'argent ?

Lundi 25 octobre 2010

Détournement spectaculaire de plus de 1,9 million de dollars américains !

* Pourquoi sabote-t-on l'opération " Tolérance zéro " initiée par le Chef de l'Etat ?
* Présumé auteur de ce détournement, le chargé des missions Kévin Lumbila suspendu de ses fonctions
Plus de 1,9 millions de dollars américains se sont volatilisés dans les caisses de la Direction générale de la dette publique (DGDP, ex OGEDEP). Le pot aux roses a été découvert au terme d'un audit effectué, en bonne et due forme, au sein de cette direction par une équipe diligentée par le Secrétariat général des finances. La conclusion de l'audit vient de révéler un hold up opéré par Kévin Lumbila Numbi, chargé des missions à la DGDP. Il lui est reproché d'avoir occasionné, dans sa gestion, le détournement de l'ordre de 1 956 625, 03 USD. Des fonds versés par les acquéreurs des biens zaïrianisés au cours de trois dernières années.


Informée de cette pratique contraire à l'intérêt supérieur de la population congolaise, la hiérarchie a tôt fait de procéder à la suspension de Kévin Lumbila Numbi pour permettre aux services compétents de mener à terme les diligences subséquences sur le plan administratif et judiciaire.
En effet, il s'est remarqué une indélicatesse financière au sein de la Direction générale de la dette publique, avec comme conséquence, la dilapidation des ressources que mobilise cette Direction. Quand les acquéreurs paient leurs dettes vis-à-vis de l'Etat, on ne sait pas où va cet argent. Pourtant, il devrait se trouver logé dans les comptes ouverts à la BCC et permettraient à l'Etat de s'acquitter de ses dettes vis-à-vis de ses créanciers.
Pourquoi torturer l'opération " Tolérance zéro" ?
La tentacule est tellement longue que le comité de gestion, avec à sa tête Kévin Lumbila Numbi, s'est caractérisé par des minorations des valeurs accordées aux nouveaux acheteurs des biens zaîrianisés. Cette démarche avait été plusieurs fois contestées par des juristes avérés internes. La mégestion était tellement profonde que la hiérarchie a enjoint au secrétaire général aux Finances, Antoine Muyaya Tshifuaka, de diligenter une mission d'audit.
A voir la manière dont les choses se sont déroulées à la DGPD (ex OGEDEP), on a la nette impression que les auteurs de ce spectaculaire détournement n'ont rien compris que la vision du Chef de l'Etat, à travers l'opération " Tolérance zéro ", qui consiste à mettre fin à l'impunité en RDC. L'on se perd en conjectures sur la façon dont cet argent a été détourné.
Comment est-on parvenu à découvrir ce détournement ?
Une équipe des cadres et fonctionnaires du ministère des Finances effectue une mission d'audit au sein de la DGDP. Cette mission débute le 31 août 2010 avec comme objectifs précis: examiner la gestion des fonds versés par les acquéreurs au cours des trois dernières années ; identifier les biens zaïrianisés, leurs acquéreurs, les sommes versées pour chaque bien; procéder au rapprochement des données recueillies auprès des différentes intervenants en la matière et en dégager les responsabilités (BCC, DGDP et le ministère du Portefeuille).
Des conclusions tirées de cette mission d'audit, l'on constate, après examen de la gestion des fonds versés par les acquéreurs des biens zaïrianisés au cours de trois dernières années, il ressort un détournement spectaculaire de l'ordre de 1 956 625,03 dollars américains. Détournement opéré, selon la mission d'audit, par le chargé des missions Kévin Lumbila, pourtant ancien fonctionnaire à la Banque mondiale, Institution qui met l'accent sur le gestion transparente des ressources financières.
L'audit a établi aussi que le cumul des sommes recouvrées de plus des deux millions de dollars soit 2.276.828,07 USD, seul un montant de 301.988,42 USD se trouve consigné à la caisse de la DGDP ainsi que dans ses comptes ouverts auprès des banques commerciales dont Rawbank et BIAC, violant l'article 14 point de la Loi n°78-003 qui exige que les sommes payées par les acquéreurs soient versées à la BCC.
Un simple calcul fait ressortir que la différence de 1.956.625,03 USD qui aurait du être versée intégralement au compte de la DGDP ouvert auprès de la BCC pour indemnisation des anciens propriétaires des biens zaïrianisés a été consommée par le Comité de gestion au titre des diverses dépenses de fonctionnement de cette direction.
La mal gouvernance entretenue par le chargé de mission et ses complices ne se limite pas seulement à détourner de l'argent liquide. La pieuvre a étendue ses tentacules dans le détournement des deniers publics. C'est pourquoi, la DGPD ne dispose d'aucun fichier exhaustif comportant l'ensemble des biens zaïrianisés. Cette situation est délibérément entretenue par le directeur de la Dette Intérieure et Créances pour flouer tout le calcul, Dego Muziko.
La mission révèle aussi qu'il existe au sein de cette direction un dysfonctionnement entre différents départements de la DGDP dans la gestion des biens zaîrianisés, le non versement à la BCC des fonds provenant des acquéreurs en vue de l'indemnisation des anciens propriétaires, la subtilisation par certains agents ayant rangé leurs fanions de certains dossiers des acquéreurs conservés au département de la Direction intérieur et créances. Conséquence logique : impossible de déterminer à ce jour le montant exact de cette créance.
On renseigne que depuis le mercredi dernier, par deux fois, le chargé de mission, Kévin Numbi Lumbila a refusé de manière ostentatoire à venir procéder à la remise-reprise avec le Directeur Thomas Mate Kombi qui a été désigné par le secrétaire général aux Finances pour diriger provisoirement la DGDP. Ce lundi, en cas d'une nouvelle absence, la remise-reprise sera faite devant un OPJ.

Interrogations
Au fil des éléments, il s'avère aussi bien pour le commun des mortels congolais que nous, que l'argent détourné à la DGDP n'est que la face cachée de l'Iceberg. L'on se demande comment un cadre qui a eu à rouler sa bosse à la Banque mondiale ( BM ) et à la Banque africaine de développement (BAD), détenant de titres académiques impressionnants, peut se permettre à dilapider les fonds publics.
Aujourd'hui rangé comme mauvais gestionnaire, il détient par devers lui un doctorat en Economie, méprisant ainsi l'art de gestion de deniers public. Pourquoi alors faire appel à des compatriotes dont on ne connaît pas trop bien le cursus et le parcours professionnel. Bon nombre d'entre se permettent de vider les caisses des entreprises ou services publics où ils détiennent une parcelle d'autorité ?
Pour le cas d'espèce, quelle crédibilité accorder aux institutions financières internationales qui ont employé M. Kévin Numbi Lumbila ? Alors que ces dernières font de la bonne gouvernance leur cheval de bataille, l'ancien fonctionnaire à la Banque mondiale et à la Banque africaine de développement est accusé d'avoir dilapidé des fonds, non de moindres. 1 950 625, 03 USD, c'est trop !
Gageons que la DGDP (ex OGEDEP) n'a pas d'argent, si un individu parvient à souffler, à lui seul, plus de 1,9 millions de dollars américains.
Willy K.

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RDC: Pays des contrastes

La République démocratique du Congo (RDC) est un scandale géologique entend-on souvent dire. Et cela est vrai. Mais ce qu'on oublie aussi souvent de reconnaître c'est que le pays de Joseph Kabila regorge des sommités intellectuelles qui font la fierté de notre pays à travers le monde et ce, dans plusieurs domaines. Cette allégation vient d'être confirmée avec l'élévation par le saint père Benoît XVI, de Mgr Monsengwo au rang de cardinal. Quiconque connaît les arcanes de l'église catholique sait que le pape ne crée pas n'importe quel évêque cardinal. Ce privilège n'est réservé qu'aux prélats dont le niveau de rationalité ne peut être remis en question par le commun des fidèles. Pour preuve, plusieurs pays pourtant à majorité catholique n'ont pas de cardinal. Mais voilà qu'à l'espace de quelques années la RDC compte déjà trois cardinaux bien que deux soient déjà rappelés dans l'au-delà. (Que leur âme repose en paix).

Dans ce domaine religieux, d'autres sommités ont marqué notre monde. Nous pouvons citer notamment feu le cardinal Malula, Mgr Tharcisse Tshibangu Tshisiku, ancien recteur de l'université de Kinshasa, les révérends pères jésuite Boka, décédé et Ekwa, etc.
Dans le secteur des sciences profanes, la RDC ne manque non plus de célébrités. Dans le monde des lettres, souvenons-nous du prof Yvon Mudimbe aujourd'hui enseignant dans une prestigieuse université américaine, feue Mme Sophie Lihau Kanza, Mme Nzuzi Fayik, prof dans une université belge, le prof émérite Ngal, etc.
En sciences sociales, qui ne connaît pas le célèbre Elikia M'Bokolo dont la renommée mondiale ne peut être contestée par un quelconque quidam ?
En médecine, plusieurs Congolais prestent actuellement dans les plus grandes formations hospitalières du monde sans aucun complexe rivalisant avec leurs confrères d'outre-mer et d'outre atlantique.
En sciences, bien que malade aujourd'hui, le prof Malu wa Kalenga qui a longtemps dirigé le centre de recherche en énergie nucléaire (Cren) de Kinshasa n'a rien à envier aux autres célèbres physiciens du monde. Les exemples ne s'arrêtent pas là.
Mais voilà ! Malgré toutes ces intelligences avérées, la RDC sombre d'année en année. Selon la dernière rapport sur le développement humain publié par le PNUD, notre pays occupe la 51ème place sur un total de 53 pays que compte le continent africain. Selon aussi le rapport Doing Business de la Banque mondiale, la RDC compte parmi les premiers pays corrompus de la planète. Même si une enquête crédible n'a pas encore été faite, nous pouvons présumer sans peur d'être contredit que la RDC peut être considérée comme le pays disposant du nombre le plus élevé des églises. Cependant l'immoralité bat son plein dans notre société. Aujourd'hui, certains pays ne reconnaissent pas les diplômes présentés par nos concitoyens au motif que notre enseignement est à son bas niveau. Aujourd'hui aussi si notre mémoire est bonne, aucun citoyen rd congolais ne dirige une institution internationale.
Face à ce tableau qui fait de la RDC un pays des contrastes, le moment est venu de se poser la question sur les causes de ce que nous pouvons considérer comme catastrophe pour notre pays. Un auteur a écrit dernièrement que la RDC est pays des inconscients. Ceci justifie-t-il cela ? Nous sommes tenté de répondre positivement à cette interrogation. Car tant que nous ne sortirons pas de notre inconscience nous ne nous rendrons jamais compte que nous ne sommes nulle part. Là où le bât blesse, c'est que ce sont les autres qui reconnaissent nos talents et bénéficient de leur expertise alors que notre nation traîne à la queue du classement mondial comme si nous étions les plus incompétents du monde.
Alors à quoi nous servent toutes ces ressources humaines et richesses naturelles ? Ne nous comportons pas comme des acteurs du théâtre sur une scène. Réveillons-nous. Ressaisissons-nous pour jouer le rôle qui est le nôtre tant sur le plan continental que mondial.

Rombaut Ot

Le Kivu ? La Suisse de l'Afrique centrale

Source: Rue 89
Contrairement aux images misérabilistes qui reviennent à chaque soubresaut de la crise, le Kivu est une région extraordinairement riche, qui lui vaut le surnom de « Suisse de l'Afrique centrale ». Et ce pour plusieurs raisons :
  • D'une superficie de 256 000 km2 -presque la moitié de la France- la région s'étale entre la cuvette congolaise, au climat tropical, et les contreforts du plateau rwando-burundais, beaucoup plus tempéré et froid.
  • Au nord, la chaîne des volcans Virunga culmine à plus de 4000 mètres d'altitude, à l'ouest, les forêts congolaises offrent un environnement où les cultures sont abondantes, mais surtout des richesses minières inégalées : cuivre, or, coltan, gaz naturel et pétrole dans les lacs Kivu et Tanganiyka. Toutes ces richesses faisant l'objet de trafics en tout genre.
  • Traditionnellement peu peuplée, la région est depuis le XIXe siècle une terre d'immigration, attirant les « banyarwanda » (habitants du Rwanda) des plateaux, où la densité de population a toujours été très forte. Ces derniers se heurtent régulièrement aux locaux congolais, à travers de multiples conflits fonciers.
  • Deux villes -chefs-lieu de région administrative- délimitent la zone : Goma au nord du lac Kivu, avec de nombreux camps de réfugiés et Bukavu au sud du lac.
Dès les années 60, le Kivu a constitué une base arrière pour tous les réfugiés -principalement rwandais- de la région, mais également un enjeu de pouvoir entre le Zaïre, le Rwanda et l'Ouganda, où ce « ventre mou » de l'Afrique centrale reste une zone impossible à contrôler entièrement. Car trop vaste.

Le Congo, pays le plus affamé du monde










Le Congo est le pays où l’indice de la faim est le plus haut au monde. Comment est-ce possible ? “La Libre Belgique” a trouvé les réponses à Gembloux.
Rackettés et privés de routes
Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, qui publie chaque année l’indice de la faim dans le monde, celle-ci atteint des niveaux "alarmants" dans 25 pays, dont 4 sont "extrêmement préoccupants". Or, en tête de ces derniers, vient le Congo-Kinshasa, dont l’indice dépasse 40, selon un collectif d’ONG belges et congolaises, suivi du Burundi, du Tchad et de l’Erythrée qui dépassent 30. L’indice est calculé sur base de la proportion de population sous-alimentée, l’insuffisance pondérale infantile et le taux de mortalité infantile. Le Congo est le pays qui a subi cette année la plus forte détérioration de cet indice.

Si le petit Burundi doit faire face à une raréfaction des champs en raison de l’accroissement de la population rurale, si le Tchad et l’Erythrée doivent se battre contre l’aridité, comment peut-on mourir de faim dans un pays vaste et normalement fertile comme le Congo, dont seules 10 % des terres arables sont cultivées ?

Pour tenter de trouver une réponse à cette question, nous nous sommes rendus à Gembloux, où la faculté d’agronomie organisait la semaine dernière une journée sur le Congo, dans le cadre des manifestations pour son 150e anniversaire.


Parmi les nombreuses interventions destinées à présenter le travail de Gembloux sur le Congo, souvent en association avec l’université de Kinshasa, plusieurs touchaient à l’alimentation. Il en ressort que la faim dans ce pays résulte essentiellement de la mauvaise gouvernance, et il y a eu plusieurs appels à un changement urgent de la politique de Kinshasa en la matière.

Les orateurs ont rappelé que, selon la FAO (agence de l’Onu pour l’alimentation et l’agriculture), jusqu’à 44 millions de Congolais (sur un total de 55 millions) souffrent de malnutrition ou sous-nutrition. Que le Congo est obligé d’importer pour 18 millions de dollars par jour, alors que son PIB/jour ne dépasse pas 14 millions de dollars et qu’il est donc dépendant de l’aide et de l’endettement. Que la part de l’agriculture dans le budget national 2010 est de 0,69 % ("c’est bien moins que ce que font les autres pays africains", a souligné le professeur Eric Tollens, de la KULeuven. "Si le Congo n’investit pas plus, cela n’ira jamais"). Que l’administration congolaise est "faible et prédatrice" vis-à-vis du paysan, les routes généralement inexistantes, l’électricité rarement disponible, les rendements agricoles "de niveau sahélien en raison de l’absen! ce d’intrants (engrais, insecticides, etc.), de l’utilisation de variétés dégénérées (faute d’apports extérieurs régénérants) et de techniques de culture ancestrales" peu performantes, tels la houe, la machette, les brûlis


Pourtant, le potentiel est "incomparable", la population "dynamique et robuste" et les "ressources abondantes", a souligné Patrick Houben qui s’occupe du programme de sécurité alimentaire de l’Union européenne à Kinshasa.

"Il n’y a pas d’obstacles insurmontables à développer l’agriculture au Congo", a souligné le professeur Philippe Lebailly (Gembloux et université de Liège) qui a mis en avant l’exemple de l’Algérie, passée en quelques années du statut d’un des plus gros importateurs de blé au monde à la quasi-indépendance, "grâce à une politique intelligente".
Par Marie-France Cros

Opposant tué en RDC : la famille porte plainte

Rédaction en ligne
lundi 25 octobre 201

La famille kinoise d’un opposant congolais vivant en Belgique mais décédé début octobre en détention à Kinshasa, Armand Tungulu Mudiandambu, a déposé plainte contre l’État congolais.

Opposant tué en RDC : la famille porte plainte
Armand Tungulu Mudiandambu, Archive Belga 

La famille d’Armand Tungulu Mudiandambu exige une reconnaissance du corps et une autopsie sous contrôle étranger indépendant, a annoncé leur avocat à Radio France International (RFI).
« Nous portons plainte contre l’Etat congolais (…), qui a l’obligation de sécuriser même les détenus », a affirmé l’avocat, Me Willy Bolio.
M. Tungulu, vivant depuis vingt ans en Belgique, avait été arrêté le 29 septembre à Kinshasa pour avoir lancé une pierre (ou plusieurs, selon les sources) sur le cortège du président Joseph Kabila. Il a été retrouvé mort trois jours plus tard dans une geôle du camp Tshatshi de la Garde républicaine (GR, ex-garde présidentielle) où il « se serait suicidé » dans la nuit du 1er au 2 octobre, selon le parquet général congolais.
« La famille de Tungulu, sa fille aînée à la tête, exige du gouvernement de l’autoriser à identifier le corps sous la vigilance de la Monusco (la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo). Et ensuite dans l’autopsie à faire, les parties exigent que ça soit fait par les experts internationaux qui seront approuvés par la famille », a ajouté Me Bolio.
Le tribunal de première instance de Bruxelles a pris le 11 octobre une ordonnance « faisant injonction à l’État congolais de restituer » à la famille « la dépouille mortelle » de l’opposant et « de la faire rapatrier en Belgique ». Mais le gouvernement congolais a rejeté cette ordonnance affirmant qu’il s’agissait d’une « insulte à la souveraineté » de la RDC.
(Belga)

Vital KAMERHE : Je suis du coté du peuple congolais.

Congo-Rwanda : l'autre génocide impuni

Vincent Courcelle-Labrousse,avocat au Barreau de Paris

L'horreur du génocide des Tutsis du Rwanda par les Hutus en 1994 continue de neutraliser tout inventaire supplémentaire de l'apocalypse qui a frappé l'Afrique des Grands Lacs à l'orée du XXIe siècle. A tel point que l'élimination en 1996-1997, cette fois-ci, de centaines de milliers d'Hutus par l'armée tutsie du général Kagamé reste un crime politiquement incorrect qu'il demeure délicat d'évoquer, sous peine de se voir taxer des intentions les plus vicieuses.

Si accablant que puisse être le pré-rapport de l'ONU sur les crimes commis en République démocratique du Congo (RDC) de 1993 à 2003, divulgué par Le Monde, il pourrait faire naître de faux espoirs à ceux qui désespèrent que la tragédie absolue qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes dans l'Est du Congo reste à jamais sans sépulture judiciaire. Car le chemin qui reste à parcourir pour conduire les responsables devant un tribunal sera long. Et il est bien possible qu'ils bénéficient encore une fois d'un classement sans suite.

Juillet 1995, Srebrenica, Bosnie : 6 000 à 8 000 morts. Certains des auteurs ont été condamnés. Milosevic a fini ses jours en prison. Karadzic se fait juger. Comment est-il possible, par comparaison, qu'il ait fallu autant d'années avant que ne commence seulement à être esquissée la nécessité de punir des crimes qui sont au minimum contre l'humanité – des milliers de morts – pour ne pas parler de génocide, puisque cela froisse Paul Kagamé ? Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 a rendu depuis lors le vainqueur, encore au pouvoir à Kigali seize ans après, totalement intouchable.

Regardons le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Alors que sa mission était également de juger les crimes de masse perpétrés par l'Armée patriotique rwandaise (APR) du général Kagamé, pas un seul accusé n'a été présenté devant une chambre. Le Rwanda a pratiqué le chantage, bloqué le fonctionnement du tribunal pour que finalement après le départ de Carla Del Ponte, le nouveau procureur du TPIR abandonne définitivement toutes velléités de faire juger quiconque du pouvoir rwandais actuel. Aurait-on osé devant l'histoire, s'agissant de l'ex-Yougoslavie, ne poursuivre que des criminels Serbes sans s'intéresser à ce qu'avaient fait les Croates ou les Bosniaques ? Il semble, en effet, que les critères soient différents lorsqu'on touche à l'Afrique et en particulier au Rwanda.

L'élimination organisée et volontaire d'au moins 200 000 Rwandais en 1996-1997 par l'APR est connue et documentée depuis des années. La communauté internationale avait assisté presque en direct à la disparition dans les forêts congolaises des refugiés rwandais. Emma Bonino, Commissaire européen aux droits de l'homme, avait interpellé le Conseil de sécurité sur le danger mortel que courraient des centaines de milliers de personnes. Un projet d'une force internationale était alors évoqué et bientôt sabordé par les soutiens de Kigali qui, de son côté, fermait la zone aux ONG et aux journalistes.

Et une fois de plus, malgré le caractère immense et notoire des massacres, on a tourné la tête, voir nié. Mieux, en ne poursuivant ni les crimes de l'APR en 1994 au Rwanda, ni ceux de 1996-1997, c'est un véritable permis de tuer que l'on a octroyé au pouvoir rwandais. Et depuis lors, son dossier criminel s'est nourri du pillage, avec d'autres, des ressources minières du Kivu et de l'Ituri, de l'entretien de la guerre et de ses chefs comme Laurent Nkunda. Avec pour constante, le martyr des populations vulnérables, dans ces forêts congolaises que certains rescapés surnomment la zone du diable.

DEUX POIDS, DEUX MESURES ?

Voilà seize ans que cela dure. Paul Kagamé vient de faire renouveler à 94 % son mandat de dictateur. Le pouvoir rwandais a réglé à l'intérieur le problème du questionnement de sa responsabilité dans les événements de 1994 qu'il appelle du négationnisme. Le procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, lui, s'est satisfait d'un déni international de justice. Et le secrétaire général des Nations unies court à Kigali parce qu'on craint que le Rwanda ne retire ses troupes du Darfour : pensez donc, un projet de rapport onusien utilise une qualification – génocide – inapproprié… Et ce n'est pas le moindre des paradoxes non plus que le ministre de la défense rwandais, James Kabarebe, fasse l'objet d'un mandat d'arrêt de la justice espagnole, précisément pour les événements du Congo.

Il faut terriblement ignorer le Rwanda pour penser que l'impunité laissée au vainqueur de 1994 sur les crimes commis contre sa propre population pourra contribuer à solder les comptes de l'horreur. Les braises de la haine ne s'éteindront jamais tant que les crimes de l'APR ne seront pas jugés. L'injustice faite aux victimes Hutus du Congo vient nourrir les excuses que se donnent déjà les anciens tueurs de Tutsis au Rwanda. Loin des trottoirs de Kigali, refaits à neuf avec l'argent des bailleurs de fonds, la rancœur fermente dans les collines.

Alors, maintenant qu'un peu de lumière est à nouveau jetée sur le charnier congolais, la diplomatie de couloir va-t-elle encore une fois réussir à escamoter les responsables ? C'est bien probable. C'est une fosse commune judiciaire que l'on prépare pour enterrer définitivement de véritables excommuniés du droit international. Les faits n'entrent dans la compétence d'aucune des juridictions internationales existantes et l'on ne peut compter sur les dirigeants impliqués pour se mettre en accusation. Si un tribunal spécial pour le Congo n'est pas créé, les assassins ne seront ni poursuivis, ni jugés.

Après l'attentat ayant coûté la vie au Liban à Rafic Hariri, l'émotion de la communauté internationale et l'action des diplomates avaient poussé les Nations unies à instituer un tribunal spécial pour juger de l'assassinat d'un seul homme. L'élimination de certains groupes entiers d'êtres humains a-t-il moins d'importance ? L'ONU fait-elle deux poids, deux mesures ? Il est encore temps pour le Conseil de sécurité et le Secrétaire général des Nations unies de nous prouver le contraire.
Vincent Courcelle-Labrousse, avocat au Barreau de Paris

Kadhafi s'excuse pour l'esclavagisme (Magharebia.com)

La Verrière: bagarre ou séance mystique ?

Par CB / AFP  
Onze personnes auraient tenté "d'échapper au diable" en sautant par la fenêtre du 2eme étage.
Onze personnes auraient tenté "d'échapper au diable"
en sautant par la fenêtre du 2eme étage.
France 3 Paris Ile-de-France
Dans la nuit de vendredi à samedi, onze personnes se sont défenestrées.
La police évoque une bagarre, des voisins parlent de mysticisme et d'une "scèned'horreur": le mystère reste entier à La Verrière (Yvelines) après la défenestration de 11 personnes qui croyaient avoir vu le diable. Un bébé de quatre a succombé à ses blessures.
 Vidéo

Choqués par ce drame, des habitants de la résidence Orly-Parc, théâtre de cet étrange fait divers, ont exprimé dimanche auprès leur effroi, mais aussi tristesse et incompréhension (voir reportage ci-contre).

Samedi à l'aube, 11 personnes, dont des enfants et un bébé de 4 mois qui décèdera dans la soirée, s'étaient défenestrées du deuxième étage d'un appartement, persuadées d'avoir croisé le diable en la personne d'un père nu et mal réveillé qui s'était levé pour aller au chevet de son enfant, selon le parquet de Versailles.

Interrogé samedi, le procureur adjoint du parquet de Versailles, Odile Faivre, avait déclaré qu'"aucune séance de spiritisme n'aurait eu lieu dans l'appartement", reconnaissant que "de nombreux points restent à éclaircir".

Dimanche, l'enquête semblait s'orienter vers une altercation familiale qui a dégénéré, avec une ou plusieurs personnes armées de couteaux. "Ils auraient tenté de descendre par la fenêtre du second étage en s'accrochant le long de la paroi, plutôt que de se jeter dans le vide", a précisé cette source. 

Une scène d'horreur selon les témoins

Mais pour Manuel Armand, le locataire du premier étage, ses voisins ont traversé samedi un "moment mystique". Avant la défenestration, "j'ai vu mon voisin complètement nu qui m'a demandé des vêtements", raconte M. Armand ajoutant que l'homme était grièvement blessé à la main.  "Auparavant, il y avait du bruit, les murs tremblaient. Puis mon voisin est remonté en criant Au nom de Jésus, ne fais pas ça, poursuit M. Armand.
Il connaît bien ses voisins, un couple et quatre enfants, qui "ne posent pas de problème". La femme, Agnès, serait originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Son mari, Francisco, est un Angolais d'une trentaine d'années. Le vendredi soir et jusqu'à samedi à l'aube, tous étaient réunis avec la belle-famille.

Au petit matin, un autre résident d'Orly-Parc, Vivien Granet, se trouvait dans sa voiture à discuter avec des amis et narre "la scène d'horreur" dont il a été
le témoin. "J'ai entendu comme des hurlements venant d'un appartement. Il devait être 04H30, on pouvait entendre Arrête! Arrête! C'était fou! J'ai alors vu quelqu'un courir
avec une fille dans les bras". Désarçonné, M. Granet fonce avec ses amis vers l'appartement.
"On a vu des policiers et soudain, nous sommes tombés sur sept corps. Il y avait l'enfant de 4 mois et son frère qui saignait. Il n'y avait pas un bruit. C'était horrible", témoigne-t-il.
 Le groupe trouve aussi une autre femme à terre, visiblement tombée de la fenêtre.
"Elle s'est subitement relevée. Elle hurlait +Il va revenir, il va revenir, vous allez tous mourir!+", poursuit le voisin, qui en tremble encore. "Elle était totalement affolée. Les policiers ont essayé de la calmer. Elle a levé les bras au ciel avant de tomber, perdant apparemment connaissance", se rappelle M. Granet.

Il a ensuite épaulé les secours pour évacuer les blessés. Parmi les personnes hospitalisées figure une fillette de 2 ans, dont le pronostic vital n'est pas engagé, selon la source policière.

L’Auto-Prise en charge des Patriotes de Furu s’étend sur la voirie

Les patriotes de Furu en Ville de Butembo ont compris que dans le contexte actuel, ne pas se prendre en charge c’est l’équivalent du suicide collectif. En effet, au fur et en mesure que l’Etat congolais déserte tous les domaines de sa compétence, les populations civiles n’ont plus d’autre choix que de se prendre en charge. Si cette auto prise en charge n’est pas une nouveauté dans le domaine de l’enseignement et de l’économie, elle l’est certainement dans le domaine de la securité sous toutes ses formes, le transport, les communications, les infrastructures, etc.
Les forces vives de la nation se disent fatiguées d’adresser des memoranda à des autorités dont la seule réponse est le silence. Ainsi au lieu d’écrire à X et Y pour quémander un service vital à la bonne marche de la communauté, les Patriotes de Furu qui assurent déjà eux-mêmes la securité et l’éclairage de leur quartier, ont décidé d’unir leurs efforts pour ajouter le domaine de l’aménagement de la voirie.
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A cette saison de pluie, les routes de Butembo sont souvent impraticables, provoquant des accidents mortels. Tous les services de l’Etat charges de la voirie urbaine sont en place avec des Directeurs et spécialistes dans tous les domaines qui roulent dans des bagnoles dernières crues avec vitres fumés. Ils s’embourbent, parfois laissent leurs voitures sous la boue, mais rien n’est fait pour repairer la voirie. Peut-être qu’ils attendent la réalisation de la promesse de 5 chantiers dont l’échéance touche à sa fin dans quelques mois. Devant ces promesses politiciennes non tenues, les patriotes de Furu ont décidé de suppléer une fois de plus au déficit de l’Etat qui visiblement à ses priorités ailleurs, en mettant leurs efforts ensemble pour boucher les trous, curer les caniveaux de l’Avenue Principale du Quartier Furu. L’argent cotisé a servi à la location des camions bennes pour le transport du sable argileux de Butuhe.
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Un appel est lancé aux congolais de partout de soutenir cette œuvre de reconstruction dont les effets sont immédiats et l’impact visible.
La conviction des Patriotes de Furu est que la reconstruction du pays passe par l’auto-prise en charge des congolais. Les pays qui dépendent en tout de l’aide extérieure ne se développent jamais !
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Correspondance particulière de Furu
Butembo
©Beni-Lubero Online

Le gouvernement congolais humilié à Montreux

Par Fweley Diangitukwa
Politologue et écrivain
Vice-président de « Le Congo en légitime défense » (CLD)
www.congolegitimedefense.org

Le plus grand quotidien francophone de Suisse romande, « Le Temps », a choisi le XIIIe Sommet de la francophonie se déroulant à Montreux pour dénoncer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la région du Haut-Uélé, en République démocratique du Congo.
Samedi 23 octobre 2010, sous le titre « L’enfer oublié du Nord-Congo », ce journal a décrit, sur deux pages pleines (pp. 3-4), les différents conflits ravageant le Nord du Congo depuis plus d’une décennie ainsi que les souffrances subies par les populations congolaises vivant dans cette région.
S’agissant de populations congolaises qui ne sont pas protégées par le gouvernement, Jonathan Littell, écrivain franco-américain, a écrit dans son article, je cite : « … la brousse impénétrable, qui sépare les villages comme un océan sans bateaux, est hantée de fantômes assassins. La disparition de l’Etat et la lente dégradation des infrastructures ne sont pas le pire problème dont souffrent les habitants […] Ni les FARDC, mal entraînées et équipées, ni les Casques bleus des Nations Unies, cantonnés dans leurs bases et limités par leur mandant, ne purent grand-chose pour protéger les civils, qui abandonnèrent en masse leurs villages pour se regrouper dans les bourgades, un peu plus sécurisées. […] la plupart des assassinats et des enlèvements ont lieu sur le chemin des champs. […] c’est au gouvernement de faire le nécessaire pour que les troupes se tiennent correctement ».
Concernant le problème de l’armée, un prêtre rencontré et interrogé par Jonathan Littell a dit : « Nous demandons au gouvernement d’avoir un regard attentif pour l’armée. Un militaire affamé est dangereux pour la population […] La solde des soldats n’est que de 50 dollars par mois, et elle est rarement payée, sans la Monusco, qui transporte les fonds et fournit aussi vivres et équipements aux FARDC, les soldats ne pourraient pas survivre sans prédation ».
Richard Domba, l’évêque de Dungu, s’adressa au même écrivain franco-américain, a conclu : « Nous sommes abandonnés, livres à nous-mêmes ».
Publié un jour avant la clôture du Sommet, cet article est une véritable interpellation adressée aux officiels venus de Kinshasa (on a parlé d’une délégation pléthorique) pour dire que leur gouvernement ne respecte pas les droits de l’homme et ne protège pas les populations. La délégation congolaise ne pouvait se promener dans les rues de Montreux sans qu’on la pointe du doigt et qu’on la toise. L’humiliation était si grande que, conséquemment, le stand réservé au gouvernement congolais dans le « Village de la francophonie » installé pour la circonstance sur la Place du Marché de Montreux a été déserté (à cause de la honte) alors que tous les stands des autres pays sont restés continuellement ouverts. De passage à ce stand, on nous a dit, par les voisins directs placés à côté dudit stand de la RD Congo, qu’il n’avait été ouvert que pendant heure en tout et pour tout. Mais à quoi ont donc servi les milliers de dollars décaissés pour le voyage de ces ministres et leurs accompagnateurs ? Sont-ils venus en Suisse pour faire du tourisme au bord du Lac Léman ou pour fuir, pendant un laps de temps, la colère populaire dans les rues de Kinshasa ? En tout cas, le Casino de Montreux se trouvant à quelques pas du lieu où s’est tenue la francophonie, il n’est pas impossible que les tables de jeux aient vu l’argent des contribuables congolais y disparaître. Comme c’est honteux !
Par ailleurs, malgré les interdictions de manifester émises par la municipalité Montreux, nombre de compatriotes ont bravé cette décision dès le premier jour de l’ouverture et ont, dans les rues de Montreux, pourchassé les membres de la délégation officiel afin de leur signifier l’indignation des Congolais, au vu de se qui se passe dans leur pays.

Présidentielle en Côte d'Ivoire : Guillaume Soro arrache un accord sur le comptage des voix

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro célébrant dimanche 3 octobre 2010 à Bouaké la  distribution imminente des cartes d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002.
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro célébrant dimanche 3 octobre 2010 à Bouaké la distribution imminente des cartes d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002.
Par RFI
En Côte d’Ivoire, après d’âpres négociations toute cette fin de semaine, le Premier ministre a réussi à trouver une «solution consensuelle» à la crise du mode de comptage des voix lors de l'élection présidentielle prévue dans huit jours. Guillaume Soro a obtenu l’accord de tous les acteurs du processus électoral sur le comptage électronique des voix par la société SILS Technology, mais sous le contrôle d'un comité d'experts. Cette société avait été contestée en raison de ses liens supposés avec la présidence aussi la CEI avait dans un premier temps prévu un comptage manuel.
Mission accomplie pour Guillaume Soro. Le Premier ministre est finalement parvenu à faire admettre à la CEI ce qu’elle avait pourtant refusé : le comptage électronique des voix par la société de services informatiques, SILS. Cette filiale du BNETD, le bureau d’études dirigé par un proche du président Gbagbo, était sous contrat avec la Commission électorale depuis trois ans. Mais à dix jours du scrutin, les commissaires centraux de la CEI avaient préféré faire machine arrière, craignant une fraude informatique lors du comptage des voix.

Les explications de Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro
 
25/10/2010
par Stanislas Ndayishimiye
 
 

Guillaume Soro vient donc, tout à la fois, de rétablir leur confiance et d’éviter la rupture du contrat. Initialement, de 3 milliards de francs CFA, cette convention avait été révisée à la hausse début septembre pour un montant de 4,5 milliards. Seule différence avec le contrat précédent : le travail de la SILS sera supervisé par un comité d’experts issus du cabinet du Premier ministre, de la CEI, de la Facilitation burkinabé, de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, mais aussi de la société informatique suisse CRYPTO. La SILS traitera donc, le soir du vote, les résultats sous la supervision de ce comité. Mais cet accord est loin de tout régler. A une semaine tout juste du scrutin, la distribution des cartes d’identité et d’électeurs, au dernier pointage, est en retard sur le peloton des candidats en campagne.
«Nous sommes à l'heure du numérique et c'est un choix qui correspond à l'air du temps»

Ahoua Don Mello
Une garantie pour des élections justes et transparentes
 

25/10/2010 par Norbert Navarro
Le patron du bureau d’étude-maison-mère de la société d’informatique qui va compter les voix lors des élections se réjouit de l’accord trouvé par le Premier ministre sur le recours à cette société pour traiter les données du vote. Directeur général du BNETD, le Bureau national d’études techniques et de développement, Ahoua Don Mello estime que le consensus obtenu autour de sa filiale, la SILS (la Société informatique de localisation et de sécurité), et la décision de mise en place d’un comité d’experts pour contrôler le travail de cette société constituent un gage de sécurité et de qualité du vote.