vendredi 29 octobre 2010
« Vénus Noir », un film contemporain d’Abdellatif Kechiche

Paris, 1817, enceinte de l'Académie Royale de Médecine. Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier déclare "Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes".
MK2 Productions
C’est l’un des films les plus attendus de la rentrée. Attendu à cause de son auteur, le franco-tunisien Abdellatif Kechiche, qui a déjà signé deux grands succès, « L’esquive » et « La Graine et le mulet », qui lui a valu il y a deux ans le César du Meilleur réalisateur et du Meilleur film. « Vénus Noire » est aussi très attendu à cause de son sujet, puisqu’il s’inspire de l’histoire de la Vénus Hottentote, cette femme qui, à cause de son physique très particulier, marqué entre autre par des fesses surdéveloppées, fut, au 19e siècle, exhibée comme un phénomène de foire.
Au début du dix-neuvième siècle, une jeune femme quitte l’Afrique du Sud avec son maître. Celui-ci lui a fait miroiter un avenir de danseuse, mais la réalité qui attend Saartjie Baartman est tout autre. Rebaptisée Vénus Hottentote, elle se produira en spectacle, oui, mais comme un phénomène de foire dans les faubourgs de Londres, puis de Paris.
|
Abdellatif Kechiche explique pourquoi il a choisi ce sujet auquel il trouve des résonnances très contemporaines : « Je crois que ce n’est pas forcément un film du passé. Moi, je suis en ce moment vraiment dans une inquiétude, dans une angoisse même par rapport aux images que je vois des expulsions, de la façon méprisante dont on traite des peuples. Et je crois qu’en ce sens effectivement, le film se situe, malheureusement, j’ai envie de dire encore dans l’actualité, qu’il est contemporain ».
Abdellatif Kechiche retrace l’histoire de la Vénus noire, des premiers espoirs à la déchéance finale, dans un taudis où abandonnée de tous, elle mourra de la syphilis. C’est à une débutante, la Cubaine Yahima Torres, que revient la lourde charge d’incarner Saartjie : « C’est vrai que c’est un rôle très lourd, c’est un rôle très physique et c’est un rôle aussi qui demande beaucoup d’énergie ». Caméra au poing, Abdellatif Kechiche signe un réquisitoire contre le racisme, le racisme des scientifiques qui comparèrent la Vénus noire à un orang-outan, et bien sûr le racisme ordinaire de son maître, Hendrick Caezar, qui traitait cette femme, sensible et cultivée, comme un animal monstrueux.
Caezar qui est interprété par l’acteur sud-africain André Jacobs : « Je pense qu’Abdellatif voit cela comme un moyen de réfléchir comme dans un miroir la société d’aujourd’hui sur le sujet de l’humanité et comment on la traite ».
|
![]() Yahima Torres dans le rôle de Saartjie Baartman MK2 Productions |
RDC: état des lieux dans les mines avant la reprise de l'exploitation
KINSHASA (RDCongo) (AFP) - 29.10.2010
Des agents des mines vont dresser un état de lieux dans les trois provinces minières de l'est de la RDC où l'exploitation artisanale est suspendue depuis début septembre, avant une décision sur la reprise des activités, a-t-on appris vendredi des autorités.
Des enfants dans une mine de cuivre à Kamatanda le 9 juillet 2010
Des agents des mines vont dresser un état de lieux dans les trois provinces minières de l'est de la RDC où l'exploitation artisanale est suspendue depuis début septembre, avant une décision sur la reprise des activités, a-t-on appris vendredi des autorités.
AFP/Archives - Gwenn Dubourthoumieu
Des agents des mines vont dresser un état de lieux dans les trois provinces minières de l'est de la RDC où l'exploitation artisanale est suspendue depuis début septembre, avant une décision sur la reprise des activités, a-t-on appris vendredi des autorités.
Le ministre des mines à Kinshasa a demandé aux gouverneurs des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema "de déployer des agents du secteur minier dans les sites d'exploitation pour faire l'état des lieux", a déclaré à l'AFP D'Assise Masika, la ministre provinciale des mines au Nord-Kivu.
"A partir des éléments qu'ils vont nous ramener, nous allons faire un rapport pour que le chef de l'Etat (Joseph Kabila) lève la mesure de suspension" de l'exploitation, prise par le président le 10 septembre, a-t-elle ajouté.
M. Kabila avait alors "fait le constat amer" que "l'ampleur" de l'exploitation minière dans cette région résultait "du fait des activités de groupes mafieux qui confortent (...) l'insécurité récurrente".
Il avait dénoncé "l'implication" d'autorités locales, provinciales, et nationales, civiles et militaires, dans l'exploitation et le commerce illicites des substances minérales dont la région regorge (cassitérite - minerai d'étain, utilisé dans la soudure, coltan - utilisé dans les téléphones et ordinateurs portables, or...).
Dans la foulée, l'armée congolaise avait mené des opérations dans le territoire enclavé de Walikale, au Nord-Kivu, où des mines sont exploitées illégalement par des groupes armés, mais aussi par certains officiers ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ralliée à Kinshasa début 2009.
"A Walikale, il n'y a plus de menace. Nos troupes sont là et ça évolue normalement. On fait le nettoyage partout", a affirmé à l'AFP un porte-parole militaire.
"La paralysie de l'économie de survie locale, l'absence de millions de dollars américains dans les circuits formels et informels, le chômage qui en découle et la pauvreté exacerbée des ménages font de la suspension des opérations minières une catastrophe aux conséquences néfastes", estimait récemment le Pole Institute, un organisme interculturel pour la paix dans la région des Grands Lacs, basé à Goma (Nord-Kivu).
Le ministre des mines à Kinshasa a demandé aux gouverneurs des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema "de déployer des agents du secteur minier dans les sites d'exploitation pour faire l'état des lieux", a déclaré à l'AFP D'Assise Masika, la ministre provinciale des mines au Nord-Kivu.
"A partir des éléments qu'ils vont nous ramener, nous allons faire un rapport pour que le chef de l'Etat (Joseph Kabila) lève la mesure de suspension" de l'exploitation, prise par le président le 10 septembre, a-t-elle ajouté.
M. Kabila avait alors "fait le constat amer" que "l'ampleur" de l'exploitation minière dans cette région résultait "du fait des activités de groupes mafieux qui confortent (...) l'insécurité récurrente".
Il avait dénoncé "l'implication" d'autorités locales, provinciales, et nationales, civiles et militaires, dans l'exploitation et le commerce illicites des substances minérales dont la région regorge (cassitérite - minerai d'étain, utilisé dans la soudure, coltan - utilisé dans les téléphones et ordinateurs portables, or...).
Dans la foulée, l'armée congolaise avait mené des opérations dans le territoire enclavé de Walikale, au Nord-Kivu, où des mines sont exploitées illégalement par des groupes armés, mais aussi par certains officiers ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ralliée à Kinshasa début 2009.
"A Walikale, il n'y a plus de menace. Nos troupes sont là et ça évolue normalement. On fait le nettoyage partout", a affirmé à l'AFP un porte-parole militaire.
"La paralysie de l'économie de survie locale, l'absence de millions de dollars américains dans les circuits formels et informels, le chômage qui en découle et la pauvreté exacerbée des ménages font de la suspension des opérations minières une catastrophe aux conséquences néfastes", estimait récemment le Pole Institute, un organisme interculturel pour la paix dans la région des Grands Lacs, basé à Goma (Nord-Kivu).
© 2010 AFP
Affaire Armand Tungulu : Scénario macabre en préparation à Kinshasa

Les trois filles et la veuve Tungulu Mudiandambu lors de la manifestation du 23 octobre 2010 à Bruxelles. Photo CIC
Des membres de «la famille Tungulu de Kinshasa», non autrement identifiés, ont été reçus jeudi 28 octobre à la Monusco. Selon des sources locales, une dame qui se présente comme la mère de la «fille aînée», âgée de 19 ans, de Armand Tungulu a été reçu à la Mission onusienne. La dame ferait l’objet des pressions et d’intimidations de la part de l’auditorat militaire de Kinshasa-Gombe afin de procéder à l’«identification» du corps de Armand Tungulu Mudiandambu. Les autorités judiciaires congolaises ont prévu cette cérémonie pour le mardi 2 novembre. La «famille kinoise» du défunt a sollicité la présence des fonctionnaires du département des droits de l’Homme de la Monusco pour «raison de sécurité». L’inhumation du corps pourrait avoir lieu après cette «présentation». Lieu : non-déterminé. Une certaine Rebecca Mbulu Ndombe, capitaine à l’auditorat militaire de la Gombe, serait au centre de cette mise en scène macabre.
Des farceurs
«La tournure tragi-comique que prend l’affaire Armand Tungulu vient confirmer que la République démocratique du Congo est dirigée par des farceurs. Des apprentyi-sorciers. J’attends avec curiosité d’entrer en contact avec Me Willy Bolio». C’est la déclaration faite à Congoindependant.com par l’avocat bruxellois, Jean-Claude Ndjakanyi, conseil de la veuve Tungulu, née Nzomina Maloka, après l’annonce de la plainte déposée lundi 25 octobre contre l’Etat congolais par cet avocat kinois. Ce nouveau coup de théâtre a mis à nu l’ambiance de «sauve-qui-peut» qui règne tant au niveau de la Présidence de la République que des «services». Habitués à se comporter en hors-la-loi, ces milieux étaient loin d’imaginer que ce «banal» crime d’Etat - un de plus - pouvait provoquer un tel raffut. Ne pouvant présenter le corps, «Joseph Kabila» et ses hommes de mains entendent recourir à un «dédommagement clandestin» de la «famille» pour étouffer le scandale. Le pouvoir engage ainsi un pari risqué.
Que s’est-il passé après l’arrestation de Tungulu? A quand remonte son décès ? Où se trouve la dépouille mortelle? Le défunt avait-il une fille naturelle âgée d’une vingtaine d’année à Kinshasa? Qu’en est-il de l’ordonnance rendue le 11 octobre par le Tribunal de première instance de Bruxelles? Qu’est ce qui se trame derrière la procédure judiciaire engagée à Kinshasa? Voilà six questions qui appellent quelques éclaircissements.
Les mensonges du PGR
Armand Tungulu Mudiandambu, 40 ans, est arrivé à Kinshasa le 15 septembre dernier. Le mercredi 29 septembre, il se trouvait sur l’avenue du 24 novembre. Il est 13 heures. Un convoi présidentiel est annoncé. «Armand» lance deux cailloux sur la Jeep conduite par «Joseph». Il oppose une vive résistance à deux éléments de la garde personnelle de celui-ci venus l’arrêter. Selon des témoins, il aurait même «cogné» un des gardes. Maîtrisé, Armand est tabassé à mort devant des passants avant d’être «jeté» tel un vulgaire sac de victuailles dans un des véhicules qui démarre en trombe. Destination : inconnue.
Selon des sources, une «réunion de crise» a été convoquée ce même mercredi à 19 heures à l’ANR (Agence nationale de renseignements). La rencontre était présidée par l’administrateur principal Kalev Mutond du «Département Intérieur» ou contre-espionnage. Le «lapideur» du «raïs» devait y être transféré pour être interrogé sur la motivation de ce geste «courageux et patriotique» pour les uns, «téméraire et suicidaire» pour les autres. Tungulu ne quittera pas sa cellule du Camp Tshatshi. Pourquoi? La raison est simple : Armand est décédé quelques heures après son arrestation et non le samedi 2 octobre comme le prétendait le communiqué publié par le directeur du cabinet du Procureur général de la République (PGR), le 1er Avocat général de la République Tasile Tasilo. Le PGR avait donc menti non seulement en ce qui concerne la date et la cause du décès. Tungulu a été «suicidé». Qui l’a exécuté ? Sur ordre de qui ? La justice internationale devrait tôt ou tard donner des réponses à ces questions. Les barbouzes de l’ANR se disent «clean» au motif qu’elles n’ont guère géré le dossier «dossier Tungulu».
Le capitaine Rebecca
Il n’y a pas de crime parfait. Nul ne sait où se trouve à ce jour la dépouille mortelle de Tungulu. Une chose paraît sûre : le corps a été mutilé. Torturé. Devenu «non-présentable», il aurait été incinéré. Certaines sources n’hésitent pas à soutenir que la dépouille aurait été immergée dans le fleuve Congo. Incapable de prouver le contraire, le ministre de la Communication et des médias Lambert Mende Omalanga a opté pour la fuite en avant. Ce membre du gouvernement n’a pu s’empêcher de faire le guignol en s’interrogeant le plus sérieusement du monde si «Philo» Nzomina Maloka était l’«épouse légitime du défunt». Un comble ! C’est à croire que l’Etat congolais a non seulement le droit de tuer un citoyen mais aussi de choisir le membre de sa famille entre les mains duquel il doit restituer le corps. Dans un communiqué daté 4 octobre, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» n’a pas manqué de fustiger «la persistance de la culture de la mort et la banalisation de la vie humaine par le pouvoir en place qui s’arroge le droit de vie et/ou de mort sur des individus en lieu et place de les protéger (…).» En agissant avec autant de cynisme, les autorités de Kinshasa – à travers Mende - ont commis une «violation flagrante» du «droit subjectif» de l’épouse et des enfants Tungulu. Il s’agit du droit «au respect de la vie privée et familiale». Cette considération a pesé de tout son poids dans la motivation de l’ordonnance rendue le 11 octobre par le Tribunal de première instance de Bruxelles
Selon des sources concordantes, Armand était effectivement le père d’une jeune fille âgée de 19 ans. Elle répondrait au nom de Steffi Mudiandambu. «Chaque mois, Armand envoyait de l’argent à sa mère «Alda» pour payer ses frais d’études, confie la source. La jeune fille est actuellement en 6ème bio-chimie à Madimba, au Bas-Congo». Toutefois, soutient une autre source, aucun acte officiel n’existe pour confirmer la filiation. Les juristes parlent dans ce cas de «possession d’état». Il semble que Armand avait demandé à «Alda» de lui donner un coup de fil ce mercredi 29 octobre à 14 heures. Elle tente un premier appel sans obtenir de réponse. Au début de la soirée, elle essaie à nouveau. C’est une inconnue qui lui répond : Qui êtes-vous par rapport au titulaire de ce numéro? «Je suis la mère de sa fille», répond Alda. L’inconnue lui dit de ne plus téléphoner à ce numéro parce que son titulaire «n’est plus». «Qui est au bout du fil ?», L’inconnue de répondre : «C’est sans importance». Selon des sources concordantes, l’appelante serait le capitaine Rebecca Mbulu Ndombi de l’auditorat militaire de Kinshasa-Gombe.
L’Etat congolais condamné
Dans la soirée du mercredi 29 octobre, l’arrestation de Tungulu Mudiandambu était connue aux quatre coins de la planète par la magie de l’Internet. Les milieux kabilistes croyaient jusque là que Tungulu était un «déséquilibré mental». Le journaliste Jean-Marie Kasamba, chargé de la «visibilité des Cinq chantiers», n’avait pas dit autre chose. Les tortionnaires de ce jeune bruxellois ont été stupéfaits d’apprendre que celui-ci était un activiste socio-politique bien connu à Bruxelles, son lieu de résidence. Le samedi 2 octobre, le PGR fait publier son communiqué annonçant la mort «par suicide» et l’ouverture d’une enquête afin de connaître les «circonstances exactes du décès». Le 4 et 9 octobre, la diaspora congolaise de Belgique organise deux manifestations à Bruxelles. Un seul mot d’ordre : «Donnez-nous le corps d’Armand». La veuve Tungulu tente sans grand succès de prendre langue avec l’ambassadeur de la RD Congo à Bruxelles. A Kinshasa, la famille biologique de Tungulu ne sait à quel saint se vouer encore moins à quelle porte frapper. Les téléphones familiaux sont mis sur écoute.
C’est l’obstination affichée par le gouvernement congolais à ne pas restituer la dépouille mortelle qui a amené le conseil de la veuve Tungulu à engager une procédure judiciaire. Le 11 octobre, le Tribunal de première instance de Bruxelles a condamné l’Etat congolais à «restituer» et à procéder au «rapatriement en Belgique» de la dépouille mortelle «endéans les 48 heures de la signification» de l’ordonnance «et ce sous peine d’une astreinte 25.000 € par jour de retard (…) ». Cette signification-commandement a déjà été notifiée au ministère congolais de la Justice qui représente l’Etat. Le 12 octobre, le PGR publie un nouveau communiqué invitant la «famille» à prendre contact avec… l’auditorat militaire de Kinshasa Gombe. Dans la capitale congolaise, des membres de la famille Tungulu continue à se plaindre du fait que «rien ne bouge». «Nous attendons que l’Etat congolais réagisse, confiait Me Ndjakanyi, mardi 26 octobre. La famille Tungulu attend toujours d’obtenir la restitution du corps.» Selon des sources diplomatiques congolaises, l’Etat congolais pourrait introduire un recours contre la décision rendue par la juridiction belge précitée. En attendant, le conseil de la veuve et enfants Tungulu paraît décidé à obtenir l’"exécution forcée" de ce jugement.
Scénario macabre
La «réaction» de Kinshasa est «tombée» mardi 26 octobre sous la forme d’une dépêche de l’AFP. Citant l’avocat kinois Willy Bolio, la dépêche indique que «La famille de Armand Tungulu, mort en prison à Kinshasa, a porté plainte lundi contre l’Etat congolais qu’elle juge «responsable» de sa mort, et réclamé une autopsie du corps par des experts internationaux». La «famille». C’est qui ? «Sa fille aînée, ses frères et soeurs ainsi que son oncle, tous résidant à Kinshasa, ont décidé de porter plainte auprès du parquet général contre l’Etat congolais pour sa responsabilité dans la mort de Tungulu». Qui a recruté l’avocat Willy Bolio? Pourquoi celui-ci s’est-il gardé de donner l’identité de ses clients? Qui paie ses honoraires ? «Joseph Kabila» et ses sicaires ont-il engagé le redoutable pari de monter une mise en scène pour clore ce dossier qui n’a pas encore fini d’éclabousser le sommet de l’Etat?
Dans une lettre datée 15 octobre dernier, l’ONG congolaise Adaddem-F (Association Nationale pour les Droits, la Défense des Migrants et de la Femme) écrit, sous la signature de Chantal Mundady Nsapu, au ministre congolais de la Justice lui demandant de faire cesser les «pressions et intimidations» exercées sur des membres de la famille Tungulu. Qui exerce ces pressions ? Quid des victimes ? «Monsieur le ministre, écrit cette association, le 5, 6, 7, 8 octobre dernier la mère de la fille aînée de l’infortuné Armand Tungulu n’a cessé de recevoir des coups de téléphone venant d’une certaine Rebecca, travaillant à l’auditorat militaire, garnison de la Gombe.» «Après enquête à notre niveau, cette personne s’appellerait Rebecca Mbulu Ndombe, militaire et capitaine de son état. Le 5 et 6 octobre 2010, elle a appelé cette dame par le numéro de téléphone suivant : 0997740379, et depuis quelques temps elle l’appelle par un numéro masqué.» Selon cette ONG, la fameuse «Rebecca» userait des «intimidations à répétition» en invitant la mère de Alda, laquelle est mariée, à «passer à l’auditorat militaire» afin «de retirer» la dépouille de Armand Tungulu. Et ce, «avec l’appui financier de l’Etat pour pouvoir organiser des funérailles.»
L’Adaddem de poursuivre : «Cette femme n’est pas légalement établie pour mener ce genre de démarches. La véritable femme d’Armand Tungulu, à qui ces services peuvent être proposés se trouve à Bruxelles. Selon toute logique, il suffirait de demander à l’ambassadeur de la RDCongo en Belgique pour prendre contact avec cette dernière et voir dans quelle mesure ceci pourrait être réalisable, au lieu de faire le choix d’exercer des pressions sur des personnes qui n’ont ni qualité ni droit.» «Pour votre gouverne Monsieur le ministre, la fille aînée du défunt (…) souffre terriblement de la disparition de son père. Les pressions et intimidations exercées sur sa pauvre maman ne font qu’aggraver la situation de cette jeune fille qui risqueraient d’empêcher cette dernière de poursuivre ses études.» Certains membres de la famille biologique de Armand Tungulu ont décidé de démarquer et de s’opposer à cette mise en scène dont le «maître de cérémonie» ne pourrait être que «Joseph Kabila» en personne. Cette fois, le «raïs» risque de se tromper énormément…
«La tournure tragi-comique que prend l’affaire Armand Tungulu vient confirmer que la République démocratique du Congo est dirigée par des farceurs. Des apprentyi-sorciers. J’attends avec curiosité d’entrer en contact avec Me Willy Bolio». C’est la déclaration faite à Congoindependant.com par l’avocat bruxellois, Jean-Claude Ndjakanyi, conseil de la veuve Tungulu, née Nzomina Maloka, après l’annonce de la plainte déposée lundi 25 octobre contre l’Etat congolais par cet avocat kinois. Ce nouveau coup de théâtre a mis à nu l’ambiance de «sauve-qui-peut» qui règne tant au niveau de la Présidence de la République que des «services». Habitués à se comporter en hors-la-loi, ces milieux étaient loin d’imaginer que ce «banal» crime d’Etat - un de plus - pouvait provoquer un tel raffut. Ne pouvant présenter le corps, «Joseph Kabila» et ses hommes de mains entendent recourir à un «dédommagement clandestin» de la «famille» pour étouffer le scandale. Le pouvoir engage ainsi un pari risqué.
Que s’est-il passé après l’arrestation de Tungulu? A quand remonte son décès ? Où se trouve la dépouille mortelle? Le défunt avait-il une fille naturelle âgée d’une vingtaine d’année à Kinshasa? Qu’en est-il de l’ordonnance rendue le 11 octobre par le Tribunal de première instance de Bruxelles? Qu’est ce qui se trame derrière la procédure judiciaire engagée à Kinshasa? Voilà six questions qui appellent quelques éclaircissements.
Les mensonges du PGR
Armand Tungulu Mudiandambu, 40 ans, est arrivé à Kinshasa le 15 septembre dernier. Le mercredi 29 septembre, il se trouvait sur l’avenue du 24 novembre. Il est 13 heures. Un convoi présidentiel est annoncé. «Armand» lance deux cailloux sur la Jeep conduite par «Joseph». Il oppose une vive résistance à deux éléments de la garde personnelle de celui-ci venus l’arrêter. Selon des témoins, il aurait même «cogné» un des gardes. Maîtrisé, Armand est tabassé à mort devant des passants avant d’être «jeté» tel un vulgaire sac de victuailles dans un des véhicules qui démarre en trombe. Destination : inconnue.
Selon des sources, une «réunion de crise» a été convoquée ce même mercredi à 19 heures à l’ANR (Agence nationale de renseignements). La rencontre était présidée par l’administrateur principal Kalev Mutond du «Département Intérieur» ou contre-espionnage. Le «lapideur» du «raïs» devait y être transféré pour être interrogé sur la motivation de ce geste «courageux et patriotique» pour les uns, «téméraire et suicidaire» pour les autres. Tungulu ne quittera pas sa cellule du Camp Tshatshi. Pourquoi? La raison est simple : Armand est décédé quelques heures après son arrestation et non le samedi 2 octobre comme le prétendait le communiqué publié par le directeur du cabinet du Procureur général de la République (PGR), le 1er Avocat général de la République Tasile Tasilo. Le PGR avait donc menti non seulement en ce qui concerne la date et la cause du décès. Tungulu a été «suicidé». Qui l’a exécuté ? Sur ordre de qui ? La justice internationale devrait tôt ou tard donner des réponses à ces questions. Les barbouzes de l’ANR se disent «clean» au motif qu’elles n’ont guère géré le dossier «dossier Tungulu».
Le capitaine Rebecca
Il n’y a pas de crime parfait. Nul ne sait où se trouve à ce jour la dépouille mortelle de Tungulu. Une chose paraît sûre : le corps a été mutilé. Torturé. Devenu «non-présentable», il aurait été incinéré. Certaines sources n’hésitent pas à soutenir que la dépouille aurait été immergée dans le fleuve Congo. Incapable de prouver le contraire, le ministre de la Communication et des médias Lambert Mende Omalanga a opté pour la fuite en avant. Ce membre du gouvernement n’a pu s’empêcher de faire le guignol en s’interrogeant le plus sérieusement du monde si «Philo» Nzomina Maloka était l’«épouse légitime du défunt». Un comble ! C’est à croire que l’Etat congolais a non seulement le droit de tuer un citoyen mais aussi de choisir le membre de sa famille entre les mains duquel il doit restituer le corps. Dans un communiqué daté 4 octobre, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» n’a pas manqué de fustiger «la persistance de la culture de la mort et la banalisation de la vie humaine par le pouvoir en place qui s’arroge le droit de vie et/ou de mort sur des individus en lieu et place de les protéger (…).» En agissant avec autant de cynisme, les autorités de Kinshasa – à travers Mende - ont commis une «violation flagrante» du «droit subjectif» de l’épouse et des enfants Tungulu. Il s’agit du droit «au respect de la vie privée et familiale». Cette considération a pesé de tout son poids dans la motivation de l’ordonnance rendue le 11 octobre par le Tribunal de première instance de Bruxelles
Selon des sources concordantes, Armand était effectivement le père d’une jeune fille âgée de 19 ans. Elle répondrait au nom de Steffi Mudiandambu. «Chaque mois, Armand envoyait de l’argent à sa mère «Alda» pour payer ses frais d’études, confie la source. La jeune fille est actuellement en 6ème bio-chimie à Madimba, au Bas-Congo». Toutefois, soutient une autre source, aucun acte officiel n’existe pour confirmer la filiation. Les juristes parlent dans ce cas de «possession d’état». Il semble que Armand avait demandé à «Alda» de lui donner un coup de fil ce mercredi 29 octobre à 14 heures. Elle tente un premier appel sans obtenir de réponse. Au début de la soirée, elle essaie à nouveau. C’est une inconnue qui lui répond : Qui êtes-vous par rapport au titulaire de ce numéro? «Je suis la mère de sa fille», répond Alda. L’inconnue lui dit de ne plus téléphoner à ce numéro parce que son titulaire «n’est plus». «Qui est au bout du fil ?», L’inconnue de répondre : «C’est sans importance». Selon des sources concordantes, l’appelante serait le capitaine Rebecca Mbulu Ndombi de l’auditorat militaire de Kinshasa-Gombe.
L’Etat congolais condamné
Dans la soirée du mercredi 29 octobre, l’arrestation de Tungulu Mudiandambu était connue aux quatre coins de la planète par la magie de l’Internet. Les milieux kabilistes croyaient jusque là que Tungulu était un «déséquilibré mental». Le journaliste Jean-Marie Kasamba, chargé de la «visibilité des Cinq chantiers», n’avait pas dit autre chose. Les tortionnaires de ce jeune bruxellois ont été stupéfaits d’apprendre que celui-ci était un activiste socio-politique bien connu à Bruxelles, son lieu de résidence. Le samedi 2 octobre, le PGR fait publier son communiqué annonçant la mort «par suicide» et l’ouverture d’une enquête afin de connaître les «circonstances exactes du décès». Le 4 et 9 octobre, la diaspora congolaise de Belgique organise deux manifestations à Bruxelles. Un seul mot d’ordre : «Donnez-nous le corps d’Armand». La veuve Tungulu tente sans grand succès de prendre langue avec l’ambassadeur de la RD Congo à Bruxelles. A Kinshasa, la famille biologique de Tungulu ne sait à quel saint se vouer encore moins à quelle porte frapper. Les téléphones familiaux sont mis sur écoute.
C’est l’obstination affichée par le gouvernement congolais à ne pas restituer la dépouille mortelle qui a amené le conseil de la veuve Tungulu à engager une procédure judiciaire. Le 11 octobre, le Tribunal de première instance de Bruxelles a condamné l’Etat congolais à «restituer» et à procéder au «rapatriement en Belgique» de la dépouille mortelle «endéans les 48 heures de la signification» de l’ordonnance «et ce sous peine d’une astreinte 25.000 € par jour de retard (…) ». Cette signification-commandement a déjà été notifiée au ministère congolais de la Justice qui représente l’Etat. Le 12 octobre, le PGR publie un nouveau communiqué invitant la «famille» à prendre contact avec… l’auditorat militaire de Kinshasa Gombe. Dans la capitale congolaise, des membres de la famille Tungulu continue à se plaindre du fait que «rien ne bouge». «Nous attendons que l’Etat congolais réagisse, confiait Me Ndjakanyi, mardi 26 octobre. La famille Tungulu attend toujours d’obtenir la restitution du corps.» Selon des sources diplomatiques congolaises, l’Etat congolais pourrait introduire un recours contre la décision rendue par la juridiction belge précitée. En attendant, le conseil de la veuve et enfants Tungulu paraît décidé à obtenir l’"exécution forcée" de ce jugement.
Scénario macabre
La «réaction» de Kinshasa est «tombée» mardi 26 octobre sous la forme d’une dépêche de l’AFP. Citant l’avocat kinois Willy Bolio, la dépêche indique que «La famille de Armand Tungulu, mort en prison à Kinshasa, a porté plainte lundi contre l’Etat congolais qu’elle juge «responsable» de sa mort, et réclamé une autopsie du corps par des experts internationaux». La «famille». C’est qui ? «Sa fille aînée, ses frères et soeurs ainsi que son oncle, tous résidant à Kinshasa, ont décidé de porter plainte auprès du parquet général contre l’Etat congolais pour sa responsabilité dans la mort de Tungulu». Qui a recruté l’avocat Willy Bolio? Pourquoi celui-ci s’est-il gardé de donner l’identité de ses clients? Qui paie ses honoraires ? «Joseph Kabila» et ses sicaires ont-il engagé le redoutable pari de monter une mise en scène pour clore ce dossier qui n’a pas encore fini d’éclabousser le sommet de l’Etat?
Dans une lettre datée 15 octobre dernier, l’ONG congolaise Adaddem-F (Association Nationale pour les Droits, la Défense des Migrants et de la Femme) écrit, sous la signature de Chantal Mundady Nsapu, au ministre congolais de la Justice lui demandant de faire cesser les «pressions et intimidations» exercées sur des membres de la famille Tungulu. Qui exerce ces pressions ? Quid des victimes ? «Monsieur le ministre, écrit cette association, le 5, 6, 7, 8 octobre dernier la mère de la fille aînée de l’infortuné Armand Tungulu n’a cessé de recevoir des coups de téléphone venant d’une certaine Rebecca, travaillant à l’auditorat militaire, garnison de la Gombe.» «Après enquête à notre niveau, cette personne s’appellerait Rebecca Mbulu Ndombe, militaire et capitaine de son état. Le 5 et 6 octobre 2010, elle a appelé cette dame par le numéro de téléphone suivant : 0997740379, et depuis quelques temps elle l’appelle par un numéro masqué.» Selon cette ONG, la fameuse «Rebecca» userait des «intimidations à répétition» en invitant la mère de Alda, laquelle est mariée, à «passer à l’auditorat militaire» afin «de retirer» la dépouille de Armand Tungulu. Et ce, «avec l’appui financier de l’Etat pour pouvoir organiser des funérailles.»
L’Adaddem de poursuivre : «Cette femme n’est pas légalement établie pour mener ce genre de démarches. La véritable femme d’Armand Tungulu, à qui ces services peuvent être proposés se trouve à Bruxelles. Selon toute logique, il suffirait de demander à l’ambassadeur de la RDCongo en Belgique pour prendre contact avec cette dernière et voir dans quelle mesure ceci pourrait être réalisable, au lieu de faire le choix d’exercer des pressions sur des personnes qui n’ont ni qualité ni droit.» «Pour votre gouverne Monsieur le ministre, la fille aînée du défunt (…) souffre terriblement de la disparition de son père. Les pressions et intimidations exercées sur sa pauvre maman ne font qu’aggraver la situation de cette jeune fille qui risqueraient d’empêcher cette dernière de poursuivre ses études.» Certains membres de la famille biologique de Armand Tungulu ont décidé de démarquer et de s’opposer à cette mise en scène dont le «maître de cérémonie» ne pourrait être que «Joseph Kabila» en personne. Cette fois, le «raïs» risque de se tromper énormément…
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2010
© Congoindépendant 2003-2010
« Kabila » active ses réseaux rwandais contre l’APARECO
Quatre individus rwandophones repérés à Lyon !
Comme nous l’avions annoncé précédemment, L’oeil du patriote continue à suivre de près les agissements de notre imposteur national et ses complices qui sont particulièrement décidés à mettre un terme aux actions de l’APARECO contre le pouvoir d’occupation qu’ils incarnent en République démocratique du Congo.
C’est ainsi qu’en plus de la horde de repris de justice et autres barbouzes qui étaient arrivés dans la ville de Lyon dernièrement, coachés par Ndjoku Myra et Monsieur Beya le patron de la Direction Générale des Migrations (DGM), avec pour mission de s’en prendre à l’APARECO, L’oeil du Patriote a repéré et suivi l’arrivée de 4 autres sinistres individus parlant essentiellement le swahili et le kinyarwanda, en provenance de Montreux en Suisse et ayant la même mission que les précédents. Ce groupe de tueurs à gage provient de l’entourage direct de « Joseph Kabila » et fait parti de sa garde républicaine. Ils sont arrivés de Montreux le mercredi 27 Octobre 2010 à la gare Part-Dieu de Lyon à 21h00.Ils étaient habillés en vêtements « safari » et tenue de sport sur lesquels on pouvait lire la marque d'une cité montagneuse du canton de Valais en suisse : MONTANA. Le chef du groupe est un nommé « DIDO ». Ils ont d’abord été accueillis, hébergés et nourris chez la fille de l'ambassadrice de la RDC à Brazzaville, Mlle Mireille SAFI KIRONGOZI. Celle-ci habite à l'angle des avenues Salengro et Spreafico n°45 dans la commune de VILLEURBANNE au Grand Lyon. Mais deux des membres de ces anges de la mort, dont Monsieur « DIDO » sont maintenant hébergés dans la
commune voisine de Vaulx-en-Velin chez Monsieur EMANY (sujet congolais ou rwandais).Leurs « bagages » sont cependant restés chez Mlle Mireille SAFI KIRONGOZI. Ces personnes ont eu plusieurs discussions autour de la conférence de l’APARECO prévue pour ce week-end à Lyon.
L’APARECO a évidemment pris soin de transmettre tous ces éléments à la police française qui compte bien donner le suite nécessaire à toutes ces informations. Comme nous l’avons déjà relevé dans notre article du 26 octobre dernier notre imposteur national a mis à profit son dernier déplacement en Suisse pour déverser en Europe au sein de la diaspora congolaise, des armes et des agents à sa solde, dont la mission n’a évidemment rien à voir avec les travaux du XIIIe sommet de la francophonie.
Une partie de cette équipe ayant été démasquée, « Kabila » comptait surement sur ses « frères » rwandais, chassez le naturel il revient au galop, pour poursuivre la mission macabre qu’il leur a fixé. En effet, à l’approche de la prochaine échéance électorale le fils de Kanambe marche docilement sur les pas de son mentor Paul Kagamé. Il espère réduire à néant l’opposition et la résistance congolaise à l’intérieur et à l’extérieur de la RDC. Ainsi, toutes les dispositions qu’il essaie de mettre en place pour aller s’en prendre physiquement à ses opposants y compris en dehors des frontières congolaises confirment bien qu’il est devenu le premier « kuluna » de la RDC et que sa présence à la tête de nos institutions est une véritable honte, un scandale une tragique erreur dans l’histoire de notre pays, que le peuple congolais est appeler à corriger sans tarder.
Les patriotes congolais lui font donc la promesse de combattre son régime d’imposture jusqu’à la chute du pouvoir d’occupation qu’il préside et qui a déjà causé la mort de 6 millions de congolais. Parce que la République démocratique du Congo est notre pays et pas le sien, nous continuerons à le combattre jusqu’à ce qu’il quitte la terre de nos ancêtres. Rien ne nous arrêtera.
« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante,
dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour. »
(Proverbes 4 :18)
Paris, le 29 Octobre 2010
Candide OKEKE
L’OEIL DU PATRIOTE
Comme nous l’avions annoncé précédemment, L’oeil du patriote continue à suivre de près les agissements de notre imposteur national et ses complices qui sont particulièrement décidés à mettre un terme aux actions de l’APARECO contre le pouvoir d’occupation qu’ils incarnent en République démocratique du Congo.
C’est ainsi qu’en plus de la horde de repris de justice et autres barbouzes qui étaient arrivés dans la ville de Lyon dernièrement, coachés par Ndjoku Myra et Monsieur Beya le patron de la Direction Générale des Migrations (DGM), avec pour mission de s’en prendre à l’APARECO, L’oeil du Patriote a repéré et suivi l’arrivée de 4 autres sinistres individus parlant essentiellement le swahili et le kinyarwanda, en provenance de Montreux en Suisse et ayant la même mission que les précédents. Ce groupe de tueurs à gage provient de l’entourage direct de « Joseph Kabila » et fait parti de sa garde républicaine. Ils sont arrivés de Montreux le mercredi 27 Octobre 2010 à la gare Part-Dieu de Lyon à 21h00.Ils étaient habillés en vêtements « safari » et tenue de sport sur lesquels on pouvait lire la marque d'une cité montagneuse du canton de Valais en suisse : MONTANA. Le chef du groupe est un nommé « DIDO ». Ils ont d’abord été accueillis, hébergés et nourris chez la fille de l'ambassadrice de la RDC à Brazzaville, Mlle Mireille SAFI KIRONGOZI. Celle-ci habite à l'angle des avenues Salengro et Spreafico n°45 dans la commune de VILLEURBANNE au Grand Lyon. Mais deux des membres de ces anges de la mort, dont Monsieur « DIDO » sont maintenant hébergés dans la
commune voisine de Vaulx-en-Velin chez Monsieur EMANY (sujet congolais ou rwandais).Leurs « bagages » sont cependant restés chez Mlle Mireille SAFI KIRONGOZI. Ces personnes ont eu plusieurs discussions autour de la conférence de l’APARECO prévue pour ce week-end à Lyon.
L’APARECO a évidemment pris soin de transmettre tous ces éléments à la police française qui compte bien donner le suite nécessaire à toutes ces informations. Comme nous l’avons déjà relevé dans notre article du 26 octobre dernier notre imposteur national a mis à profit son dernier déplacement en Suisse pour déverser en Europe au sein de la diaspora congolaise, des armes et des agents à sa solde, dont la mission n’a évidemment rien à voir avec les travaux du XIIIe sommet de la francophonie.
Une partie de cette équipe ayant été démasquée, « Kabila » comptait surement sur ses « frères » rwandais, chassez le naturel il revient au galop, pour poursuivre la mission macabre qu’il leur a fixé. En effet, à l’approche de la prochaine échéance électorale le fils de Kanambe marche docilement sur les pas de son mentor Paul Kagamé. Il espère réduire à néant l’opposition et la résistance congolaise à l’intérieur et à l’extérieur de la RDC. Ainsi, toutes les dispositions qu’il essaie de mettre en place pour aller s’en prendre physiquement à ses opposants y compris en dehors des frontières congolaises confirment bien qu’il est devenu le premier « kuluna » de la RDC et que sa présence à la tête de nos institutions est une véritable honte, un scandale une tragique erreur dans l’histoire de notre pays, que le peuple congolais est appeler à corriger sans tarder.
Les patriotes congolais lui font donc la promesse de combattre son régime d’imposture jusqu’à la chute du pouvoir d’occupation qu’il préside et qui a déjà causé la mort de 6 millions de congolais. Parce que la République démocratique du Congo est notre pays et pas le sien, nous continuerons à le combattre jusqu’à ce qu’il quitte la terre de nos ancêtres. Rien ne nous arrêtera.
« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante,
dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour. »
(Proverbes 4 :18)
Paris, le 29 Octobre 2010
Candide OKEKE
L’OEIL DU PATRIOTE
Musique congolaise de variétés: Antivaleurs, surenchère vestimentaire, mécénat et interférences publicitaires
Écrit par Dr TEDANGA Ipota Bembela |
![]() La musique congolaise de variété (1) dite aussi musique congolaise moderne (par opposition à la musique qualifiée de traditionnelle ou de folklorique) est un élément d'identification nationale dans notre pays. Elle est, en Afrique noire, l'une des plus élaborées et des plus prisées par les mélomanes de tout le continent et, de plus en plus, hors du continent. Dans ce deuxième article, nous abordons les questions relatives à ce que nous appelons interférences publicitaires, au mécénat, aux antivaleurs et à la surenchère vestimentaire . 2.1. Corpus musical Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est bon pour nous de signaler que nous nous étions doté à l'avance d'un échantillon musical auquel nous nous référons même dans la première livraison déjà publiée dans ce site. Il s'agit d'un extrait de La rose verte et de Grâce à toi, Germain , tous les deux inclus dans l'album [un CD (2)] titré en français Toujours Humble de Bin Adam J.-B. Mpiana et l'ensemble Wenge B.C.B.G. Le lecteur ayant pris connaissance de la première livraison peut, a posteriori, vérifier l'exactitude de certaines observations qui y ont été faites. Pour que l'on ne nous accuse pas de vouloir comme charger le seul jeune Mpiana, nous faisons remarquer dès le départ que les observations faites sur cet échantillon sont valables pour la grande majorité des textes de ses homologues et, pour compenser cette mise en exergue de J.-B., nous ajoutons que l'ami Brazzavillois à qui nous avons emprunté le CD en question et son entourage ne jurent que par cette idole tropicale des jeunes. En faisant la retranscription de ces deux textes, nous avons placé entre crochets ainsi qu'en rouge et en gras les passages non chantés, récités en débit normal et non à la façon des rappeurs. En outre, sont mis en italique, en gras et en bleu tous les mots français inclus dans ces deux textes, à l'exclusion des anthroponymes et des toponymes. Cela permet au lecteur de voir l'espace occupé par les mots français et celui laissé au texte en lingala et d'apprécier ainsi la scandaleuse indigence rédactionnelle. La notation fut laborieuse dans la mesure où il arrive aux musiciens de ne pas articuler distinctement et de, en quelque sorte, avaler, en chantant, certaines syllabes, ce qui ne permet pas de bien entendre tout ce qui est dit. Premier extrait Titre de la chanson : La rose verte [Yo tat'oyo, yo bilobaloba boyo pua nini ko ? Na mbul'oyo ya yo olingi kokola te ? Changer ata mbul'oyo siècl ' a sika] [ Eclats de rire ] [Léon Mwamba] La rose verte nzube na eyoteli ( ?) nga amour comme un vaccin Elelisi nga lokola bébé akozwaka manguele pour son bien [Sylvie Kufukisa] Douleur na bolingo parfois c'est leti ya bebo mpona kozwa délivrance Fololo se moko oyo Nzambe abombela yo mpo o changer état civil na yo Zulema Zuli Osilisi vagabondage ya ba sentiments na ngai Merci Votre Altesse [Ah, le big boss Jean Ngandu, Atshiko Molele, Jean Marco Nzita, Jike Mabanzo boyoka ko! Boyebisa Nzulema eza ye] Amour, amour, amour, est-ce que tu sais esika yokomisaka ngai avant chanture dans ma vie Tango nazalaki n’école gardienne na je t'aime Olekaki na balabala ya ba pensées na ngai N’apparence ya dinosaure ya zombi to ya Dracula tu m'avais vraiment fait peur Joujou Dis na ngai fiancée Malu [Kasa Mpiana] Nakomaki traumatisé kobangabanga yo lokola mpese akobangaka nsoso pene na ye To Mundi akobangaka mopepe ya malili Liyebo ekobangaka lokola nzoku naleli e Riva Menga Mantu Sami Ndinda Nakomaki mal à l'aise lokola imbua soki amoni moto alokoti libanga Okomisaki ngai timoré lokola séminariste oyo akola na monastère Koyoka nsoni kobima lokola moyi na ntango ya elanga véritable cachotier [E Gisèle Nzinda mama na Dagi suspense Annie Ndagelo L'infinitive double Fatu top modèle] Second extrait Titre de la chanson : Grâce à toi, Germain [ Au sommet du mont blanc je resalue November Papy Kusombi Prix Nobel . Le grand koko Motema ya Yasmin Mboni Germano noble Jacquie Lomata] Amour eloko esalema mpo na banso E claquer ngai porte na zolo mawa na ngai [Boda Bodake, Kin Fret Service, Jean-Pie Tshona Tshona] Mawa efangeli ngai na matama Efungoli robinet ya mpinzoli Soki ezalaki mai ya Regideso mbele bayei kolongola compteur Bolingo mpo nini okomi moselu Na maboko na ngai Germain souris-moi , je t'en supplie Koyengayenga lokola kipetapeta oyo azanga fololo En me promenant nalokotaki la photo d'un jeune très sympa J'avais bien voulu que Jo Ango asekisaki ngai Photo ezalaka sourde mpe muette Ordinateur ya Nzambe par la prière apesaki ngai identité Nayei nyonso Germain Germando Rue de l'amour Rue de l'amour Tu dînes dans un oasis qui s'appelle l'affection C'est pourquoi je t'aime Je t'aime Germain Germando Rue de l'amour [Yves ndekola, Sabi Mikobi, Romino Makasi, Jean-Claude Makambo, Biyondo] Germando, t'es la musique de mon affection T'es naturelle aux couleurs de martin-pêcheur Germano Fambi. 2.2. Interférences publicitaires Depuis toujours les musiciens congolais font la publicité des personnes physiques et morales dans les textes de leurs chansons. Ainsi, à l'époque de Franco et de Rochereau, des noms comme Ewaso Catherine, Tete, Caroline, Suke, Marie Clara, etc. étaient célèbres et ont fait rêver plus d'un. Des titres de chansons comme Savon Reward, Savon Omo , Taxibus ya Ford , Amasco et tant d'autres faisaient la réclame d'un produit ou la publicité d'une entreprise. Mais cette publicité se faisait disons avec sobriété et avait un petit parfum poétique. En outre, les noms mentionnés étaient au centre de la thématique des chansons (3). On faisait de la réclame tout en racontant une histoire de laquelle on retirait parfois une leçon morale. A cet égard, le contenu de la chanson Taxibus ya Ford de Rochereau est tout à fait exemplaire. En effet, la chanson raconte une histoire, en fait un cas vécu et se termine de manière heureuse par une leçon qui fait comprendre à l'usager le bienfait que constituait le fait de monter à bord de ce véhicule. Quant aux chansons des musiciens de la nouvelle génération et même de quelques aînés comme Papa Wemba et Jossart Nyoka Longo, elles sont fréquemment et excessivement coupées par des vociférations (on y reviendra) et par des longues litanies de noms de personnes physiques et morales qui, souvent, n'ont absolument rien à voir avec la thématique de la (ou des) chanson(s) en question. Cette manie est appelée en lingala kobwaka, ce qu'on peut traduire littéralement par 'jeter'. Il s'agit, comme eux-mêmes disent, de lancer c'est-à-dire de faire la publicité d'un individu ou d'une entreprise d'une manière vraiment peu orthodoxe à notre goût. Dans cette acception, lancer est un congolisme. Dans le microcosme des fans de la musique des jeunes, on se bat pour obtenir d'être lancé dans les chansons de nos vedettes. Celui qui parvient à se faire connaître à travers une chanson se sent comme valorisé et devient lui-même une manière de vedette auxiliaire. Il y en a qui se ruineraient ou qui se sont ruinés pour parvenir à se hisser dans le giron des privilégiés qui ont été chantés et vantés par J.-B. Mpiana, Koffi Olomide, Ekumanyi Shungu ou encore par Ngiama Werrason. On se ruine parce que ce privilège est payant ainsi que nous y revenons plus bas. Quand on écoute attentivement ces chansons, certains noms reviennent régulièrement : • Le club des dames : Nono Lomboto, Sabi Mikobi, Sharufa, Hono, Mère Malu, Mi-José Nzete Moindo, etc. • Le club des messieurs : Chancelier Mido (4), Epopa, Papa Madova, Stervos Nyarkos Ngantsie alias le pape de la sape, Pele Mongo, Georges Weah, Mutombo Dikembe, Adam Bombole, Riva Menga, José Kasongo FBI, etc. • Quelques établissements : Chez Tata Mapasa à Londres, Kin Services, La Référence à Bruxelles, Chez MC Shango à Paris intra muros, etc. • Quelques noms à connotation politique : Sadam Hussein (alias Kongolo Mobutu, défunt fils de feu le président Mobutu), Ngos (de la famille présidentielle gabonaise), José Ngbakoto (frère cadet de feu Mama Marie-Antoinette Mobutu), Kokose (fils de feu Nyiwa Mobutu et petit fils de feu le président Mobutu), Engambe Edo (ancien dirigeant des services secrets sous feu le président Mobutu), Tedi Kinsala (secrétaire particulier de feu Nyiwa Mobutu), etc. Avec le changement de régime, de nouveaux noms sont apparus. Cette pratique désormais systématique, voire excessive est devenue une source de revenus pour certains musiciens, un véritable gagne-pain. On comprend pourquoi certaines chansons se réduisent scandaleusement à la déclamation de telles listes en vue satisfaire les trop nombreux engagements. D'un point de vue artistique, il en découle un lourd inconvénient dans la mesure où le message passe au second rang : il est occulté par ces espèces d'écrans publicitaires surgissant de manière plutôt inappropriée. Ainsi, les deux extraits reproduits ci-dessus contiennent chacun une douzaine de noms de personnes qui n'ont pas, selon notre appréciation, de lien avec la thématique de chacun des deux textes. Il y en a qui acceptent de vivre au ralenti afin d'épargner pour pouvoir payer le patron d'un orchestre connu et ainsi pouvoir être magnifié par une idole de renom. 2.3. Mécénat encombrant Les personnes citées dans les chansons appartiennent en gros à trois catégories : • La catégorie des personnes qui n'ont pas demandé à être citées dans les chansons et qui le sont donc suite à l'initiative du musicien. Généralement, il s'agit des personnes qui intéressent le musicien d'un point de vue sentimental ou matériel. • La catégorie des personnes qui ont payé cher pour être lancées. • La catégorie des mécènes qui soutiennent financièrement un ou plusieurs orchestres et dont le comportement est plutôt curieux. En effet, les mécènes des musiciens congolais sont encombrants car, manifestement, ils attendent de leurs protégés et obligés que, dans leurs chansons, ils fassent état et donc la publicité de leurs largesses. Les rapports des musiciens congolais avec leurs mécènes ne sont pas les mêmes que ceux entretenus par des sponsors comme Sony avec leurs artistes. Sony finançait par exemple Mariah Carey et assurait la promotion de ses chansons et de son image en vue de faire des affaires, de vendre des disques. Dans cette collaboration la vedette et le sponsor trouvent leur compte. Les mécènes des musiciens congolais ne sont pas des sponsors au sens classique car ces mécènes cherchent en réalité et avant tout à faire leur propre promotion et non celle du message musical ou de l'artiste. Il n'y a pas de contrat : les musiciens sont pour eux une forme de clientèle. Ces mécènes sont en général des hommes puissants dont le clan détient le pouvoir politique et/ou économique et qui veulent dominer partout (même au niveau de l'imaginaire artistique). Les musiciens ne peuvent évidemment rien contre de tels rapaces, en particulier dans un contexte où la démocratie est absente ou relative et où règne la loi du plus fort. 2.4. Glorification des antivaleurs et des héros négatifs Cette galaxie des noms psalmodiés dans les chansons a un autre inconvénient majeur : elle revient parfois à faire la publicité d'individus peu recommandables. A part quelques noms qui, par leur réussite (Weah, Noah, Dikembe), peuvent servir d'exemples pour notre jeunesse, derrière certains autres noms (nous disons bien certains, donc pas tous) se cacheraient des individus violents (les ninja et les new black de Bruxelles par exemple), des dealers, des super garces (n'ayons pas peur des mots !), des briseurs de vitrines des grands magasins, des faux-monnayeurs, des repris de justice multirécidivistes, des tchécouleurs (5), des tractionnaires (6), des péripatéticiennes ménopausées qui refusent le verdict du temps et qui se livrent à des activités illégales en vue de glaner les paquets d'euros qu'il leur faut pour apprivoiser leurs petits poussins, entendez de jeunes musiciens chez lesquels elles pensent trouver un élixir nommé cure de jouvence et qui les lancent en guise de remerciement. Mort en détention voici quelques années, Nyarkos tenait le haut du pavé en matière de sape alors même qu'il n'exerçait aucune activité rémunératrice officielle. Mon informateur ne tarissait pas en éloge pour ce sapeur « qui s'habillait plus luxueusement que le prince Albert de Monaco » (sic). Où Nyarkos et tant d'autres trouvaient-ils ou trouvent-ils cet argent pour se vêtir de manière aussi coûteuse ? Glorifier de tels individus, n'est-ce pas en quelque sorte porter aux nues des antivaleurs personnalisées par des héros forcément négatifs dont la jeunesse congolaise et panafricaine n'a nullement besoin ? La popularité et l'influence des musiciens congolais auprès de la jeunesse ou même dans la société en général font qu'il faut s'intéresser au type de discours et de vision du monde qu'ils véhiculent. Nous serons tous d'accord pour dire que nous ne voulons pas former une jeunesse de sapeurs réfractaires à l'effort pour le progrès social et chez laquelle l'appât de lucre tient de vertu cardinale. Pour se procurer de l'argent, beaucoup de ces jeunes veulent prendre des raccourcis, en ignorant que ces raccourcis vers l'argent facile sont parsemés d'embûches qui les conduisent au bout du compte en prison. Il y a lieu que les musiciens puissent utiliser leur audience pour promouvoir autre chose que l'idéalisation d'une certaine Europe et des grandes marques de la haute couture et des bijoux. 2.5. Surenchère vestimentaire Nous sommes tombés à Brazzaville (où nous achevons la rédaction de ce papier) sur un vieux numéro (celui de janvier 2002) de la revue Grands Lacs publiée à Londres. Aux pages 36 et 37, y sont reproduites quelques photographies de Mopao Mokonzi vêtu en sapeur de première force. Un monsieur que j'ai rencontré sur place et que certains voudront qualifier de déconnecté de la sape ou de grincheux vieux-jeu a perçu Olomide sur l'une des photos pittoresquement : le grand Mopao Mokonzi y est engoncé, disait-il, dans une manière de scaphandre ou d'entonnoir qui rappelle bizarrement, à part la trop vive couleur rouge, la tenue d'un cosmonaute d'Apollo débarquant sur la lune. C'était, paraît-il, le nec plus ultra de la mode et il ne faut surtout pas demander combien cela coûte. Il n'y a pas que Koffi Olomide : tout le monde est concerné et, en particulier, les fans. Car sachons-le (si nous ne le savons pas), c'est un vrai drame à Kinshasa, à Brazzaville, à Bruxelles, à Paris … et à Londres lorsque est programmé un concert de l'un des orchestres de nos vedettes. Il faut être au top de la mode quand vous vous y rendez. A l'occasion d'un tel événement, les jeunes ne se donnent même plus la peine de détacher l'étiquette qui indique la griffe d'origine de leur accoutrement. Il faut faire bonne figure, Bon Dieu ( !), et tant pis pour les vieux-jeux et pour les débranchés de la mode. Toutes les extravagances sont permises et c'est à qui sera le plus original et qui portera la tenue la plus coûteuse. C'est à qui exhibera le portable le plus cher et les bijoux les plus recherchés. Cette idéologie a évidemment des conséquences sociales néfastes et inimaginables sur les jeunes. Elle est à l'origine de deux meurtres dans la jeunesse de la diaspora congolaise à Bruxelles. Beaucoup de jeunes sont allés en prison en Europe pour avoir cassé un magasin de vêtements en vue de se procurer ces tenues rares et de pouvoir parader au jour J de tel futur événement musical. C'est le règne de la mode du m'as-tu vu qui réduit les valeurs sociales au seul vêtement et qui est une forme de nivellement par le bas. Après avoir risqué d'hypothéquer sa liberté ou sa vie lors d'un casse réussi cette fois (en attendant le prochain qui pourrait l'envoyer dans le gnouf ), le bonhomme peut gonfler socialement puisqu'il a revêtu un costume Pierre Cardin , une gourmette en or massif, des bijoux Van Cleef , une ceinture masatomo, des chaussures en croco , une chemise Versace ou Valentino et nous en passons. Il arrive que ces tenues soient même totalement inadaptées à la chaleur tropicale. Une londonienne (congolisme signifiant ‘péripatéticienne kinoise') sautillait laborieusement sur la piste bondée lors d'un concert de Wenge Musica Esprit ya Bien de Ngiama Werrason à Kinshasa : elle arborait une jupe et une vestes noires en cuir, des chaussures en cuir évidemment et assorties de guêtres en cuir naturellement et tout cela dans la chaleur des tropiques ! C'est pourquoi elle suait à grosses gouttes. Mais qu'importe ? N'est-ce pas qu'il faut suer d'ahan pour briller le temps d'une soirée et pour bien vendre ses charmes ? Références • Il s'agit de la musique de la R.D. du Congo. Cependant cette musique est aussi celle de l'autre Congo (le Congo Brazzaville) où elle joue un rôle semblable. Les populations des deux Congo sont très proches ethniquement et linguistiquement. On trouve de part et d'autre du fleuve Congo les mêmes populations qui parlent les mêmes langues parmi lesquelles le lingala et le kikongo. • CD est une abréviation de l'anglicisme « Compact Disc » qui se dit en français « Disque Compact ». • Il faut mettre à part le cas pathologique de la propagande politique dans laquelle s'était engouffré feu Yorgo alias Maître François Luambo Makiadi sous l'ancien régime. • Au cours d'un séjour à Londres, alors que germait en nous l'idée d'écrire ce texte, nous nous sommes fait présenter ce fameux chancelier Mido, histoire d'en avoir le cœur net. • Dans le langage des miguélistes (congolais vivant en Europe, alias Miguel), tchécoulat (du mot français ‘chèque'), c'est l'art de s'emparer (voler) d'un chèque d'autrui, de le falsifier de façon à modifier le montant à toucher et de l'encaisser à l'aide faux documents d'identité. Un tchécouleur est celui qui s'adonne au tchécoulat. • Les Belgicains (entendez les Congolais vivant en Belgique) appellent tractionnaire celui ou celle spécialisé(e) dans l'art de soutirer des marchandises de toutes sortes dans les grands magasins et qui les revend au rabais et à la sauvette en particulier à Matonge-lez-Ixelles. Source: Congoone |
« L’Accord Gouvernement-Freeport et Lundin Holding est défavorable aux intérêts de la RDC »
Écrit par ASADHO |
29 Octobre 2010 |
![]() En effet, depuis plus de trois années, un différend résultant du processus de révisitation des contrats et conventions miniers[2] a opposé le Gouvernement Congolais aux multinationales Freeport et Lundin Holding au sujet du partenariat TFM qui les lie à la Gécamines. Parmi les griefs formulés, par le Gouvernement, contre ledit partenariat il y a notamment la modicité du capital de la Gécamines et l’absence de l’évaluation préalable des réserves des concessions 198 et 199 riches en cuivre et cobalt situées à Tenke et Fungurume. Aux termes de l’accord convenu le 15/10/2010, la Gécamines n’a reçu que 2,5% de majoration portant ainsi son capital à 20% en lieu et place de 45% réclamés par le Gouvernement; et ce dernier s’est contenté de percevoir la somme de 1,2 millions à titre de royalties pour chaque 100 milles tonnes de cuivre additionnelles, à l’issue de l’exploitation par TFM de 2,5 millions de tonnes de cuivre, au lieu d’y mettre fin comme stipulé dans l’appel d’offres initial de 1996. L’ASADHO dénonce cet accord léonin, car il maintient à moins de 45% la participation de la Gécamines au capital de TFM et permet aux multinationales Freeport Lundin Holding d’exploiter ses réserves de Tenke et Fungurume au-delà du seuil de 2,5 millions. La valeur desdites réserves étant estimée à 25 millions de tonnes de cuivre. Cet accord, totalement déséquilibré, compromet les chances de la Gécamines à pouvoir reprendre l’exploitation de ses réserves, soit seule, soit avec d’autres partenaires respectueux des droits de l’Etat congolais et de jouer un rôle déterminant dans l’amélioration des conditions socio-économiques en RDCongo comme par le passé. Il confère désormais aux multinationales Freeport Lundin Holding une importante part des profits dans TFM au préjudice de l’Etat congolais qui l’a laissé conserver le régime conventionnel, qui lui octroie beaucoup d’avantages fiscaux au détriment du trésor public, au lieu de lui appliquer celui de droit commun institué par les code et règlement miniers[3]. En plus, la TFM est accusée par les communautés locales de les avoir déplacées et pris leur terre sans compensation conséquente. Eu égard à ce qui précède, l’ASADHO recommande : Au Gouvernement congolais : - De revenir sur son accord avec Freeport et Lundin Holding, intervenu le 15/10/2010, en ce qui concerne la modicité du capital de la Gécamines, l’évaluation de ses réserves de Tenke et Fungurume et reconduit le régime conventionnel en violation du Code minier; - D’évaluer, conjointement avec les ONG de la société civile, le partenariat TFM par rapport à sa responsabilité sociale vis-à-vis des communautés locales et aux droits de terres, spécialement les compensations versées aux personnes expropriées ; Aux Parlementaires : - De faire interpeller le Ministre des Mines pour qu’il justifie le bienfondé des concessions énormes faites au profit des multinationales sur le patrimoine de la Gécamines ; Aux sociétés Freeport et Lundin Holding : - De renoncer aux clauses de l’accord qui le rendent léonin, non équitable et déséquilibré par rapport aux intérêts des populations congolaises. Fait à Kinshasa, le 29/10/2010 ASADHO Pour toute information, contactez : Me Jean Claude KATENDE : Président National Téléphone : (00243)81 17 29 908 Me Georges KAPIAMBA : Vice Président National Téléphone :(00243) 8140 43 641 « Floribert Chebeya n’est pas mort pour rien, poursuivons le combat pour les droits de l’homme » *Organisation affiliée à la Commission Internationale des Juristes (Genève), à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), dotée du statut d’observateur auprès de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples (Banjul) et Membre du Réseau OMCT/SOS Torture. ASADHO : Bureau National : Croisement des avenues du Plateau et Likasi n°1 Kinshasa /Gombe, Local 1, 1er niveau E-mail : asadhokin@yahoo.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Tél. (00243) 9999 37493,0997032984, 0814043641 Blog : blog.asadho-rdc.org Site : www.asadho-rdc.net [2] Ce processus de révisitation, menée par une commission gouvernementale créée par l’Arrêté ministériel n° 2745/CAB.MIN/MINES/01 du 20/04/2007, a comporté plusieurs faiblesses telles que le manque de transparence et de clarté notamment sur les aspects des contrats qui devaient être examinés; l’insuffisance de garde-fous devant protéger l’indépendance de la commission et de ses travaux; et la mise à l’écart des ONG de la société civile les plus critiques. Les conclusions décevantes de cette commission ont démontré que ledit processus n’a été qu’un simple exercice symbolique destiné à apaiser les critiques des ONG de la société. [3] Le titre III de l’exposé des motifs du Code minier énonce qu’en raison du déséquilibre et de la discrimination engendrés par le régime conventionnel antérieur, le législateur congolais n’a retenu que seul et unique régime minier de droit commun, excluant ainsi le régime conventionnel. Et l’article 340, alinéa 3 du même code prescrit que les titulaires des droits miniers découlant des conventions minières doivent, dans les trois mois de l’entrée en vigueur du Règlement minier, se conformer aux dispositions du code minier régissant les formes, l’orientation et la localisation des périmètres miniers. Le Décret n° 038/2003 portant Règlement minier est entré en vigueur le 26 mars 2003. |
RDC: Pourquoi l'ONU hausse le ton contre les viols
27/08/2010 à 09h:22 Par La rédaction web de Jeune Afrique
x
Envoyer un article
Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, en juin 2010 à New York. © AFP
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'indigne et condamne les violences contre les femmes en RD Congo. Une attitude ferme et peu fréquente qui coincide avec les fuites concernant la publication par l'organisation d'un rapport mettant en cause le Rwanda pour des crimes qui, s'ils étaient prouvés, pourraient être qualifiés de « génocide ».
L'ONU a-t-elle décidé de mettre la pression sur Kinshasa avant que sa mission ne se retire définitivement de RD Congo courant 2011, comme le souhaite le gouvernement ? Les récentes indignations du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, qui, rompant avec son style souvent qualifié de timoré, s'est dit « indigné » des récents viols collectifs commis dans le Nord-Kivu, tendraient à le prouver.En avril dernier, l'envoyée spéciale de l'ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits, Margot Wallström, avait qualifié la RDC de « capitale mondiale du viol ». Des propos provocateurs qui avaient fait mouche dans les médias, mais le Conseil de sécurité n'avait pas vraiment bougé pour mettre un terme à ces violences.
Désormais, tout se passe comme si les conclusions du rapport de l'ONU révélées par Jeune Afrique (puis par le quotidien français Le Monde) - lequel parle de « génocide » et vise principalement le Rwanda, pays fortement soutenu par la communauté internationale -, avaient changé la donne. En poussant notamment les quinze membres du Conseil de sécurité, dont certains (comme les États-Unis notamment, fervents soutiens de la politique rwandaise à la fin des années 1990) sont très embarassés par le rapport, à élever enfin la voix contre les atrocités commises envers les civils en RD Congo.
Des dysfonctionnements au sein de la Monusco ?
Jeudi, les membres du Conseil de sécurité ont donc « exprimé leur indignation » et vivement condamné les récents cas de viols « qui auraient été perpétrés par des éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des (miliciens) maï-maï ». Mieux, le Conseil exige de Kinshasa des actes concrets pour améliorer la situation. Les États membres ont « rappelé qu'il importe que le gouvernement de la RD Congo poursuive ses efforts pour combattre l'impunité » et l'ont appelé « à enquêter rapidement sur ces attaques et faire en sorte que leurs auteurs soient traduits en justice ».
Pour faire bonne mesure, le Conseil s'est également interrogé sur de possibles carences de la mission de l'ONU sur place, la Monusco. Le New York Times affirmait jeudi que l'ONU savait que les rebelles rwandais occupaient des villages aux dates où les viols y ont été commis, posant la question de savoir pourquoi la Monusco n'était pas intervenue. « Le secrétariat [de l'ONU, NDLR] a clairement reconnu que certaines choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû », a déclaré l'ambassadrice américaine, Susan Rice, qui attend de plus amples informations de l'enquête en cours.
Ces critiques ne sont cependant pas nouvelles et le Conseil a beau jeu de s'étonner de la situation sur le terrain. En avril dernier, le gouvernement congolais lui-même avait reproché à la Monuc (devenue Monusco) sa passivité présumée lors de combats ayant fait un tué parmi les civils.
Quelque 14 viols par jour
De son côté, Kinshasa a tenu à minimiser jeudi l'ampleur des viols commis en RD Congo, en soulignant - à juste titre ? - les progrès accomplis. Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), au moins 1 244 femmes ont rapporté avoir été violées au cours du premier trimestre 2010, soit « près de 14 viols par jour en moyenne ». Plus d'un tiers des viols ont eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, d'après le HCR, deux provinces infestées de groupes armés qui y commettent toutes sortes d'exactions depuis plus d'une décennie.
« Ce chiffre, quoique révoltant, ne représente pas moins une spectaculaire avancée dans la lutte menée contre le fléau des violences sexuelles dans ce pays », a affirmé le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, à Kinshasa. Depuis 1996, « la RDC est passée de 15 384 cas de viol par an en moyenne à 4 976 cas » en 2010, a-t-il poursuivi, évoquant « une réduction de près de 70 % ».
Viols collectifs : le gouvernement proteste contre la représentante de l'ONU
29/10/2010 à 17h:13 Par François Soudan
x
Envoyer un article
Lambert Mende Omalanga, le ministre congolais de la Communication. © Vincent Fournier/J.A.
Le porte-parole du gouvernement de RDC Lambert Mende juge contreproductives les sorties à répétitions de la représentante de l'ONU pour la lutte contre les violences sexuelles, Margot Wallström. Elle met notamment en cause l'armée congolaise.
La Suédoise Margot Wallström n’est plus persona grata à Kinshasa. Motif : le rapport incendiaire que la représentante spéciale de l’ONU chargée de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits a présenté, le 14 octobre, devant le Conseil de sécurité, à New York, et dans lequel elle accuse les Forces armées de la RD Congo (FARDC) d’avoir commis de multiples viols contre des dizaines de femmes du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu, en juillet et août 2010. Une charge d’autant plus gênante pour le pouvoir qu’elle est survenue à la veille du sommet de la Francophonie, à Montreux, au cours duquel le président Kabila a défendu la candidature de son pays pour les prochaines assises de 2012.Interrogé par J.A., Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, se dit « perplexe » face à ce qu’il qualifie d’« allégations ». « Certes, dit-il, plusieurs éléments des FARDC ont été poursuivis et condamnés pour des actes de ce type. Mais les statistiques judiciaires à Goma ne signalent aucun cas de violences sexuelles à partir de juillet 2010. En outre, lors de ses entretiens, le 5 octobre, avec les autorités congolaises à Kinshasa, Mme Wallström n’a pas tari d’éloges à l’égard des FARDC et de la justice militaire congolaise. Et elle ne nous a communiqué aucun des faits répréhensibles en question. D’ailleurs, le 16 octobre, toujours devant le Conseil de sécurité, Roger Meece, le patron de la Monusco [Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, NDLR], l’a diplomatiquement contredite en soulignant que les crimes commis à Walikale étaient imputables aux rebelles des FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda], aux Maï Maï Cheka et aux éléments du colonel renégat Emmanuel Nsengiyumva. Mme Wallström, qui s’était distinguée en parlant de la RDC comme de “la capitale mondiale du viol”, apporte plus de confusion que de solutions au drame congolais ».
Margot Wallström, dont Lambert Mende n’hésite pas à dire qu’« elle est bien la seule à avoir vu des soldats congolais violer des femmes à Walikale », maintient, elle, ses accusations.
La famille d’Armand Tungulu a été autorisée à aller reconnaître le corps
29. oct | Par Jambonews | « Le médecin légiste a donné son accord. Il reste à préciser la date. Cela pourrait être mardi. La famille sera accompagnée par la Monusco », la Mission de l’ONU en RDC, a affirmé à l’AFP Me Willy Bolio, avocat notamment d’une fille, d’une soeur et de deux frères d’Armand Tungulu, qui résident en République démocratique du Congo.
KINSHASA 29/10 (AFP)
La famille en RDC d’Armand Tungulu a été autorisée à aller reconnaître le corps de cet opposant congolais, mort en prison à Kinshasa début octobre, où il était détenu pour avoir lancé une pierre sur le convoi du président de la RDC, a déclaré vendredi à l’AFP son avocat.
L’homme, âgé de 40 ans, qui résidait habituellement en Belgique, avait été arrêté le 29 septembre à Kinshasa pour avoir lancé une pierre sur le convoi du chef de l’Etat congolais Joseph Kabila. Il a été retrouvé mort le 2 octobre dans un cachot de la garde républicaine, où il « se serait suicidé » à l’aide d’un tissu provenant d’un oreiller, selon le parquet général. Cette version officielle a été mise en doute par des ONG de défense des droits de l’Homme en RDC.
Samedi dernier, des centaines d’opposants au président Kabila se sont heurtés à la police à Bruxelles alors qu’ils manifestaient pour protester contre la mort d’Armand Tungulu.
Rwanda : Les services de renseignements burundais et congolais sous contrôle de Paul KAGAME
29/10/2010 KongoTimes!

Paul KAGAME
Les services de renseignements burundais et congolais désormais sous contrôle de la machine huilée de Kigali.
Il s’est tenu récemment à Bujumbura (Burundi) une réunion des services de renseignements des pays des Grands Lacs représentés par leurs chefs barbouzes à savoir le général Major Adolphe Nshimirimana, chef du SNR du Burundi, M. Emmanuel Ndahiro, secrétaire général du SNR et de Sécurité du Rwanda et M. Jean-Pierre Daruwezi, Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements de la RD Congo. Cette rencontre n’a pas eu l’écho voulu sur la toile (les nombreux spécialistes politiques de la région n’ont pas percuté sur ce fait) et pourtant elle vient de marquer un tournant décisif dans le contrôle du renseignement de toute la région par la centrale rwandaise. Après l’infiltration autorisée des experts rwandais au sein des armées burundaise et congolaise, voilà que les services secrets - l’intelligence sécuritaire - des deux pays sont désormais sous la coupe des grandes oreilles de Kigali. Le voisin rwandais a compris que le renseignement n’a d’utilité que s’il est communiqué à ceux qui ont le droit de le recevoir et qui en ont besoin pour agir. Bien maitrisé, il permet d’anticiper les actions voulues grâce à plusieurs techniques dont la manipulation à la une dans notre région et, cela, dans les domaines autant militaires que socio-politiques et économiques.
Des signes précurseurs de reprise des guerres dans la région
La situation dans la région des Grands Lacs est actuellement très volatile et les services de renseignements des trois pays sont en alerte maximale soupçonnant que les ennemis se réorganisent chez les voisins. C’est la principale raison officielle qui a été à la base de cette réunion de Bujumbura qui s’est déroulée du 23/11 au 24/11 et à laquelle ont pris part le Général Major Adolphe Nshimirimana (Chef du SNR du Burundi), M. Emmanuel Ndahiro (SG du SNR du Rwanda) et M. Jean-Pierre Daruwezi (Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements de la RDC). Ces responsables ont voulu souligner la nécessité de créer un cadre d’échange d’informations sécuritaires indispensable compte tenu de la présence des groupes armés opérant dans la région. Ainsi, des agents de liaison seront mis à contribution pour débusquer les différentes milices en activité dans les pays de la région. Voilà pour la forme…mais pour le fond, c’est tout autre chose pour les initiés des couloirs sombres.En effet, la guerre peut à tout moment reprendre au Burundi depuis les élections générales de Juin 2010 qui ont entraîné la fuite du chef rebelle Agahton Rwansa. Les premières informations ont fait état de sa présence dans la région de Fizi-Baraka qu’il connaît fort bien car ses troupes y ont séjourné durant plusieurs années. Quelques temps après, il serait rentré clandestinement au Burundi pour rejoindre et remobiliser une partie des FNL (l’aile dure) cantonnés dans la forêt de la Kibira. Actuellement, les nouvelles disent que ce chef rebelle se déplace constamment entre l’Est de la RDC et la région de Bubanza à l’Ouest du Burundi. Il aurait opté pour des activités de sabotage dans un premier temps, ce qui pourrait expliquer l’insécurité dans le pays dont notamment les récents coups de feu nourris mêlés à des explosions de grenade durant la nuit de lundi dernier en commune urbaine de Gihosha (au nord de Bujumbura), surplombée par de hautes collines naguère passage des mouvements rebelles pour attaquer la capitale burundaise. Dans l’entre temps, il serait en train de réorganiser ses troupes pour la conquête du pouvoir par les armes. Agathon a même envoyé une lettre au SG des NU avec copie au gouvernement burundais pour prévenir que son pays est au bord du gouffre et que si rien n’est fait, il prendrait d’autres dispositions. Les autorités burundaises sont convaincues que le danger pourrait venir de la RD Congo si ce voisin ne sécurise pas ses frontières en nettoyant les poches de résistance dans la région trouble et incontrôlée de Fizi-Baraka.
Pour Kigali, il n’y a aucun doute sur une alliance FRF de Bisogo et des Fdlr. Les renseignements rwandais savent bien que leurs soldats ont toujours essuyé des échecs à chaque fois qu’ils ont voulu frapper les cibles dans les hauteurs de Mulenge. C’est la seule région du Kivu où les soldats rwandais n’ont pas pu s’imposer depuis 1998 lors du retournement de Laurent Kabila. Cela est dû à une maîtrise du terrain très accidenté (montagnes et forêts) par la coalition FRF et milices Bembe auxquelles se seraient ralliés les FNL/FDLR. Actuellement, les services rwandais sont aux aguets suite aux informations d’une alliance FRF/FDLR/Général Kayumba. Des infiltrations des soldats rwandais habillés en FARDC (avec accord de Kinshasa) ont été signalées dans les hauts plateaux de l’Itombwe et sont actuellement à la base des accrochages meurtriers avec les combattants FRF. Kigali estime que ses deux voisins devraient mener des opérations militaires chez eux en vue de démanteler les groupes rebelles qui s’organisent sur leurs territoires en vue d’attaquer le Rwanda. En effet, les récentes élections présidentielles au Rwanda et au Burundi ont provoqué des rivalités internes aux régimes en place, d'aucuns craignent de voir l'Est du Congo, où l’Etat peine à s’installer, se transformer en un sanctuaire d'oppositions armées contre ces pays voisins.
Les services ougandais absents de la rencontre de Bujumbura
Cette non participation des services ougandais inquiète et démontre à quel point Kigali et Kampala sont en froid actuellement, et pourtant, les responsables de la région devraient prendre en compte les tensions entourant les élections présidentielles en Ouganda en mars 2011 ainsi que le référendum redouté du Sud Soudan en janvier 2011 pouvant déborder nécessairement sur la RD Congo. Qu’à cela ne tienne, Kigali a ses urgences et priorités et c’est bien lui qui mène la barque actuellement : invitant qui il veut, selon ses intérêts immédiats.D’après nos sources, les autorités rwandaises n’ont pas souhaité que l’Ouganda prenne part à cette première rencontre des responsables des services de renseignements car des suspicions planent sur une éventuelle aide qu’apporterait Kampala aux tentatives déstabilisatrices du Rwanda par Kayumba et sa bande. Et pourtant, Kinshasa aurait souhaité que les Ougandais soient de la partie compte tenue des dossiers LRA et Sud-Soudan qui risquent, à la longue, d’envenimer les relations entre ces deux pays. Un malentendu, dû à l’obstination rwandaise de ne considérer que ses propres intérêts, pourrait fragiliser l’axe Kinshasa-Kigali au détriment bien entendu du régime congolais au cas où Kampala continuerait à être mis à l’écart dans la recherche d’une solution sécuritaire globale et durable. Evidemment tout est fonction d’un dosage équilibré entre les relations RDC-Rwanda-Ouganda et c’est bien Kinshasa qui devrait savoir faire l’équilibriste avec ces deux voisins encombrants dont il faut faire avec. En a-t-il les capacités et les moyens ?
Kigali très nerveux pour le moment
Les services de sécurité rwandaise sont très inquiets car si les rebelles FNL reprennent la guerre au Burundi, il est certain que les combattants FDLR en profiteront pour s’infiltrer sur le sol rwandais par la forêt dense de Nyungwe qui se prolonge sur le Nord du Burundi. Ce serait assez compliqué pour l’armée rwandaise de mener au même moment des opérations sur deux fronts : dans le sud à la frontière burundaise (en pleine forêt) et dans Nord-Est à travers la chaîne volcanique frontalière avec la RD Congo où les affrontements ont commencé dans la région de Walikale entre les Fardc (en réalité ce sont les soldats rwandais infiltrés depuis un mois et portant les tenues Fardc) et les Fdlr alliés aux Pareco /Maï Maï/ex-CNDP non intégrés. Le responsable rwandais aurait convaincu ses homologues de l’opportunité d’opérations ponctuelles que devront mener les soldats RDF au Burundi et en RD Congo, cela, après avoir recueilli des informations fiables (auprès des services burundais et congolais devenus des sous-traitants) sur la localisation des ennemis ainsi que leur capacité de nuisance en hommes et matériels. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la visite de James Kabarebe à Kinshasa au début de la semaine passée.Pour maximiser l’efficacité des opérations militaires rwandaises en vue au Burundi et en RD Congo, les stratèges de Kigali ont optés pour des infiltrations des forces spéciales RDF chargées d’effectuer des actions militaires non conventionnelles. Les unités employées pour ces missions sont spécialement entrainées et équipées pour des missions périlleuses (sabotage, frappe des cibles répertoriés, etc.…), quitte aux armées nationales de ces pays d’assurer le "service après-vente" comme intermittents. Ainsi ces opérations spéciales engagent très peu d’effectifs, ce qui garantit leur discrétion, mais pourrait entrainer une confusion avec des actions clandestines violentes à haut risques pour les populations civiles. Les probables conséquences collatérales seront certainement mises sur le dos de ces armées nationales car les actions auront été menées par des soldats portant les tenues de ces armées.
Dans leur stratégie régionale, les Rwandais ont su accordé une place prépondérante au renseignement et ce n’est un fait du hasard qu’il prône une collaboration entre les services des trois pays en vue de mieux les manipuler. En effet, la culture du renseignement reste très présente chez l’élite rwandaise qui considère cette discipline comme indispensable à la conduite des affaires du pays, à la défense de ses intérêts et au développement de son influence dans la région. Les services de renseignements rwandais jouissent de la pleine reconnaissance des dirigeants du pays et se voient accorder les moyens nécessaires leur action.
Á M. Jean-Pierre Daruwezi, Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements de la RD Congo, qui est passé sur RFI pour parler de la rencontre de Bujumbura, nous recommandons de lire "Les Pensées" d’André Frossard qui disait : « Les agents secrets se montrent avares de nouvelles, mais il faut dire que chez eux l’information s’appelle le renseignement, et que, du renseignement à l’espionnage, il n’y a qu’un faux pas. »
Le Millénaire
Published By www.KongoTimes.info - © KongoTimes! - All Rights Reserved.
Inscription à :
Articles (Atom)