mercredi 12 janvier 2011

Mort des otages : polémique entre Paris et Niamey autour de l’enquête

Le ministre français de la Défense Alain Juppé (d) et le président nigérien Salou Djibo (g) après une réunion au palais présidentiel à Niamey, le 10 janvier 2011.
Le ministre français de la Défense Alain Juppé (d) et le président nigérien Salou Djibo (g) après une réunion au palais présidentiel à Niamey, le 10 janvier 2011.
AFP / Boureima Hama
Par RFI
Alors que les corps des deux otages français sont arrivés à l’aéroport de Paris-Roissy-Charles de Gaulle mercredi 12 janvier au matin, une controverse s’installe sur les circonstances de leur mort comme sur celles de l'intervention militaire. Des zones d'ombre subsistent également sur le déroulement de l'enquête. Les gouvernements nigérien et français livrent des versions différentes. «Il n'existe pas actuellement de terroristes auditionnés par nos services», affirme le ministre nigérien de l'Intérieur.

Cissé Ousmane, ministre de l'intérieur au Niger
 
12/01/2011par Moussa Kaka
 
 
Les autorités nigériennes sont sortie de leur silence avec un sacré pavé dans la marre.
Dans une interview accordée à RFI le 11 janvier, le ministre nigérien de l’Intérieur a démenti purement et simplement les affirmations d’Alain Juppé selon lesquelles les deux ravisseurs arrêtés samedi par les Français avaient été remis aux enquêteurs nigériens.
« Il n'existe pas actuellement de terroristes auditionnés par nos services , affirme Cissé Ousmane. Je peux affirmer que les services compétents nigériens ont reçu des autorité françaises en deux phases, six cadavres et deux blessés. »
Des propos qui contredisent radicalement le discours officiel français. Alain Juppé
depuis Ndjaména affirmait mardi que l’enquête sur les preneurs d’otages étaient menée par les Nigériens et que les Français ne participaient pas à l’interrogatoire des deux prisonniers. Des contradictions fort génantes pour Paris qui depuis le début cherche à maîtriser seule la communication officielle de ce tragique enlèvement.
D’ailleurs des zones d’ombres demeurent sur le déroulement de l’intervention militaire de samedi qui a permis la neutralisation des terroristes mais qui a couté la vie à deux jeunes Français et à de nombreux militaires nigériens. Reste à savoir désormais où sont détenus les deux prisonniers, élément clé de cette enquête.

Alain Juppé, ministre de la Défense
Nos hélicoptères ont été pris pour cible par les occupants du convoi, un des militaires a été blessé, nous avons donc riposté...
 

12/01/2011 par Sarah Tisseyre

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