jeudi 17 mars 2011

Le «Financial reform act» d’Obama sur les minerais de la RDC inquiète les pilleurs!


                                                                           Coltan

Goma: application de la loi Obama, les exploitants miniers sollicitent un moratoire

Des stocks des produits miniers de la République démocratique du Congo et ceux de la sous-région des Grands lacs, évalués entre 25 et 30 millions USD, risquent de ne plus être vendus à l’étranger, d’ici au 1er avril, si ils ne sont pas soumis aux normes internationales. Inquiets, les opérateurs économiques du secteur minier du Nord-Kivu ont demandé, mardi 15 mars à Goma, au gouvernement d’intervenir auprès des autorités américaines pour qu’un moratoire leur soit accordé.

Ces opérateurs économiques ont formulé cette demande au cours d’une rencontre internationale axée sur la gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement en minerais dans les zones de conflits.

Ils disent certes soutenir les mécanismes internationaux de transparence, mais craignent un éventuel embargo sur l’exploitation artisanale en RDC.

Le président provincial des opérateurs du Nord-Kivu, John Kanyoni, parle de la difficulté qu’ils rencontrent:

«Nous n’avons pas encore le temps d’être plus pratiques sur le terrain, depuis le puits jusqu’au point d’exportation. C’est ainsi que nous demandons aux autorités américaines, à travers ce qu’on appelle: ‘Security change Commission’, de nous donner suffisamment de temps afin que notre secteur ne puisse pas se retrouver dans une situation d’embargo.»

Les normes internationales dans la gestion des minerais découlent de la loi Obama, promulguée le 21 juillet 2010 par le président des Etats-Unis. Elle oblige les entreprises à publier leurs revenus ainsi que les paiements fiscaux qu’elles adressent aux gouvernements du monde entier.

Cette loi de 2500 pages appelée «Financial reform act» est une disposition qui concerne les minerais de la RDC.

M. Clara Liberti, membre de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pense que la loi Obama est un instrument qui présente un grand avantage.

Le contexte international créé par la législation américaine adoptée aux USA, selon la même source, exige des opérateurs économiques la mise en place des procédures qui leur permettent de s’assurer qu’ils ne contribuent pas aux conflits dans la région.


Source: Radio Okapi

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