jeudi 17 mars 2011

Une manifestation de l'opposition togolaise dispersée à Lomé


Une manifestation de l'opposition togolaise dispersée à Lomé
À l'appel de l'opposition, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Lomé pour demander le retrait d'un projet de loi réglementant les manifestations. La gendarmerie a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Par Dépêche (texte)
 
AFP - La gendarmerie a dispersé jeudi à Lome à coups de gaz lacrymogènes une manifestation de l'opposition togolaise contre un projet de loi qui restreindrait le droit à manifester, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes contre plusieurs centaines d'opposants rassemblés dans le centre de la capitale.
Les manifestants se sont dispersés, mais certains ont construit des barricades et incendié des pneus dans la rue.
L’Alliance nationale pour le changement (ANC), un des principaux partis d’opposition du Togo, avait critiqué la semaine dernière le projet de loi réglementant les manifestations sur la voie publique.
Le Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC), une coalition de partis d’opposition dont l’ANC, manifeste chaque samedi à Lomé pour protester contre la réélection de Faure Gnassingbé l'an dernier.
L’ANC de Jean-Pierre Fabre demande le retrait "pur et simple" de ce projet et avait appelé la population à se "mobiliser massivement pour faire échec à la volonté du gouvernement de recourir à des lois scélérates pour consolider la dictature en supprimant tous les espaces de liberté conquis de haute lutte par le peuple togolais au cours des deux dernières décennies".
Le texte, adopté le 2 mars par le gouvernement, fixe les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ou dans les lieux publics.
Selon le ministre de l’Administration et porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona, ce texte a été élaboré d'un "commun accord" avec des représentants des partis politiques et de la société civile, à la suite d’une journée de réflexion sur "le cadre juridique relatif à l’exercice du droit de réunions et de manifestations pacifiques au Togo".
"Ce projet de loi n’est pas élaboré en prévision des mouvements observés dans le Maghreb comme le pensent certains, il n’est pas rédigé contre l’ANC qui manifeste tous les week-end. Ce texte passera à l'Assemblée nationale où les députés peuvent faire des propositions pour l'améliorer", avait souligné le ministre.

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