ABIDJAN – Le camp de gendarmerie Agban a essuyé dans la nuit de samedi à dimanche des tirs d’obus provenant de soldats français « embusqués depuis la casse » d’Adjamé, selon une source militaire jointe au téléphone.
« Ils ont pilonné toute la nuit le camp mais il n’est pas tombé » a indiqué la source militaire précisant que « tous les fronts » étaient calme en milieu de journée du dimanche.
Les soldats français sont entrés directement en action, samedi, en vue d’évincer par la force le Président Laurent Gbagbo, après l’échec des rebelles pro-Ouattara à prendre, vendredi, le palais présidentiel, la résidence du Président et la télévision nationale. La rébellion, selon un conseiller du Président Gbagbo, a même été contrainte d’abandonner le Golf hôtel, son Quartier général.
Dans la nuit de samedi à dimanche, tandis que plusieurs milliers de patriotes ivoiriens convergeaient pour les uns vers la résidence du Chef de l’Etat à Cocody et pour les autres vers les deux ponts menant au palais présidentiel au Plateau, les militaires français prenaient le contrôle de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et renforçaient leur présence en Côte d’Ivoire en hommes et en armements selon des sources aéroportuaires.
La télévision nationale réagit en diffusant en boucle pendant un moment, sur bandeau déroulant, un appel aux « populations d’Abidjan et de partout en Côte d’Ivoire » avec pour message : « sortez massivement dans les rues pour sauver la république. L’heure est grave ! »
La crainte des tireurs d’élite français disséminés par hélicoptères sur les toits des immeubles dans différents quartiers autant que des rebelles embusqués à certains carrefours et prêts à tirer, a dissuadé une partie de la population.
Dimanche, de nombreux jeunes sortaient néanmoins dans les rues des quartiers de Cocody, de la riviéra, de Yopougon ainsi que des cités universitaires (Mermoz, Campus et Cité rouge).
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