Par Pierre Emangongo
Les forces de l’ONU et de la France ont, à en croire le journal Le Monde, bombardé hier lundi 4 avril le palais du président Laurent Gbagbo à Abidjan. Cette attaque s’inscrit dans le contexte de renfort aux forces républicaines fidèles à Alassane Dramane Ouattara, qui ont engagé lundi leur offensive sur Abidjan pour réduire les bastions de Laurent Gbagbo.
"C'est l'offensive qui est lancée", a, selon l’AFP, déclaré le porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale.
Après avoir conquis en quatre jours la semaine dernière le reste du pays, les forces pro-Ouattara avaient investi Abidjan mais échoué à prendre leurs deux objectifs majeurs : le palais présidentiel dans le quartier du Plateau (centre) et la résidence officielle du président sortant Laurent Gbagbo (Cocody, Nord).
"A 13H00’ (locales et GMT), les mouvements ont commencé à travers quatre grands corridors. Nous sécurisons pendant notre passage. L'objectif, c'est de converger vers le Plateau et Cocody", a dit à l'AFP le porte-parole Sidiki Konaté.
Des négociations "On a reçu des renforts en personnel et en matériel militaire, des armes lourdes", a indiqué une source à l'état-major des Forces républicaines (pro-Ouattara).
Malgré ces déclarations pleines d’assurance, on est loin du compte au regard de la détermination et la mobilisation des partisans du président sortant Laurent Gbabgo.
Les observateurs plus avertis sont d’avis qu’avec cette attaque la situation va s’enliser et l’union africaine va certainement faire face à un bourbier ivoirien. Car, comme l’a fait remarquer le journal Le Monde, à nouveau, le temps joue en faveur de Laurent Gbagbo. "Chaque jour qui passe, ils réorganisent leurs troupes", note une source du camp Ouattara, qui analyse aussi, lucidement, que "la reprise de la RTI leur a donné un nouveau souffle". Une situation qui démontre à suffisance que l’épreuve de force est loin d’être une solution durable de sortie de crise. Raison pour la quelle les protagonistes de cette crise aux conséquences incalculables sont impérativement appelés à recourir aux négociations pour éviter le bourbier ivoirien qui risquera d’accroître le nombre des morts et de provoquer la déstabilisation de la région de l’Afrique de l’Ouest .
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