Les autochtones du village de Sanepa, situé à une vingtaine de kilomètres de la souspréfecture de Bayota ont connu une terrible nuit, celle de lundi à mardi dernier. Bilan, 3 morts et plusieurs blessés.
Les autochtones du village de Sanepa, situé à une vingtaine de kilomètres de la souspréfecture de Bayota ont connu une terrible nuit, celle de lundi à mardi dernier.
Dans la nuit du lundi à hier mardi, aux environs de 23 heures, des allogènes du village de Zanepa, aidés de dozos,armés de gourdins, machettes et fusils ont fait une descente «punitive» chez ‘‘leurs tuteurs’’. Bilan de cette triste nuit, un mort et plusieurs blessés. Alors que tout semblait normal dans ce paisible village de Sanepa, où autochtones bété et allogènes dioula et étrangers ont toujours vécu en parfaite harmonie, les choses vont prendre une autre tournure ce lundi nuit.
Selon une habitante du village encore sur le choc et qui a dû trouver refuge comme bien d’autres dans un village voisin, c’est vers minuit qu’elle a été réveillée par des cris et des pleurs. «Tout ce que j’ai entendu par la suite c’est ‘‘ils nous attaquent, ils sont en train de nous tuer’’. Quand nous sommes sortis de notre maison, il y avait des maisons en feu, mon oncle, ses enfants et moi, on s’est dirigé vers la brousse. Et on entendait des tirs. De là, nous avons marché jusqu’au prochain village. J’ai un autre oncle qu’ils ont surpris chez lui. Il les a suppliés de ne pas le tuer. Il leur demandait ce qu’il a fait. Mais ils l’ont découpé à la machette. A l’heure où je vous parle (hier vers 14h, ndlr) ma maman est encore dans la brousse», nous a-t-elle expliqué, la voix étreinte par la douleur.
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que les autochtones subissent la furia des allogènes à qui ils ont donné gîtes et couverts ? Une source à Sanepa, témoin de cette nuit meurtrière, ne comprend toujours pas les agissements de leurs «frères». Il explique que tout remonte à une altercation, vendredi dernier au cours d’une veillée dans le village, entre Apali Charles, un jeune bété et un dénommé Abdoulaye, d’origine guinéenne.
Ce dernier (Abdoulaye, ndlr) vient avertir le dimanche, l’adjoint du chef de la bagarre qu’il aurait eu avec un jeune du village et de ce qu’il comptait régler ça luimême.
Le chef entreprend alors de se rendre au quartier dioula le lendemain soir (lundi, ndlr). A peine, met-il les pieds dans la cour du père d’Abdoulaye que ce dernier, selon les dires du chef lui-même, lance un cri de guerre. Aussitôt surgissent d’un peu partout une cohorte de gens, parmi lesquels des dozos. Armés de bois, machettes et fusils, ils se dirigent vers les quartiers bétés. Le chef tente en vain de les ramener à la raison, mais ils semblaient déterminés à en découdre. Ils investissent le village, tirent un peu partout, saccagent, pillent et incendient des maisons. C’est le sauve-qui-peut chez les autochtones, surpris par une telle attitude de leurs «frères».
Bilan, toujours selon notre source, 3 morts. Il s’agit de Ouraga Kpassou, tailladé chez lui, la vieille Jeanne Balou et un autre jeune homme sans oublier les nombreux blessés. Le lendemain, c'est-à-dire hier mardi, une délégation officielle conduite par le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, en compagnie du Sous-préfet de Bayota et un détachement des Frci s’est rendue dans le village de Sanepa pour présenter des excuses aux villageois.
Bouaflé / Rebelote à Zanoufla. Les Frci exigent 1,2 million de Fcfa aux villageois
Depuis la fin de la semaine dernière, les habitants de Zanoufla ont perdu toute quiétude. Et pour cause, ils ont subi un week-end d’enfer avec une descente des éléments des Frci, les vendredi et samedi derniers. Seulement, ils ne sont pas au bon de leurs peines.
Pensant qu’il ne s’agissait que d’une parenthèse à vite refermer, les habitants de Zanoufla ont vite déchanté. Quand ils ont vu que les éléments des Frci, partis seulement le samedi matin du village après 24 heures non-stop de «terreur», ont refait surface à Zanoufla, avec l’installation d’une «base». Cette fois, les éléments des Frci réclament aux villageois la somme de 1,2 million de Fcfa de «dommages et intérêts» parce que les
villageois se sont opposés à l’embarquement d’un des leurs et de plus, ils (les éléments des Frci, ndlr) ont dû gaspiller des munitions inutilement qu’il va falloir rembourser. C’est pourquoi, ils ont demandé aux populations de réunir dans les plus brefs délais, la somme de 1, 2 million de Fcfa, au risque de devoir subir la furia des «chefs».
Par ailleurs, selon les villageois, les éléments des Frci motivent leur présence dans le village, pour assurer, disent-ils, la protection des allogènes qui leur ont fait savoir qu’ils pourraient être «maltraités » par les villageois. Aujourd’hui, les villageois de Zanoufla vivent dans une peur constante parce qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Source: Cameroonvoice
Les autochtones du village de Sanepa, situé à une vingtaine de kilomètres de la souspréfecture de Bayota ont connu une terrible nuit, celle de lundi à mardi dernier.
Dans la nuit du lundi à hier mardi, aux environs de 23 heures, des allogènes du village de Zanepa, aidés de dozos,armés de gourdins, machettes et fusils ont fait une descente «punitive» chez ‘‘leurs tuteurs’’. Bilan de cette triste nuit, un mort et plusieurs blessés. Alors que tout semblait normal dans ce paisible village de Sanepa, où autochtones bété et allogènes dioula et étrangers ont toujours vécu en parfaite harmonie, les choses vont prendre une autre tournure ce lundi nuit.
Selon une habitante du village encore sur le choc et qui a dû trouver refuge comme bien d’autres dans un village voisin, c’est vers minuit qu’elle a été réveillée par des cris et des pleurs. «Tout ce que j’ai entendu par la suite c’est ‘‘ils nous attaquent, ils sont en train de nous tuer’’. Quand nous sommes sortis de notre maison, il y avait des maisons en feu, mon oncle, ses enfants et moi, on s’est dirigé vers la brousse. Et on entendait des tirs. De là, nous avons marché jusqu’au prochain village. J’ai un autre oncle qu’ils ont surpris chez lui. Il les a suppliés de ne pas le tuer. Il leur demandait ce qu’il a fait. Mais ils l’ont découpé à la machette. A l’heure où je vous parle (hier vers 14h, ndlr) ma maman est encore dans la brousse», nous a-t-elle expliqué, la voix étreinte par la douleur.
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que les autochtones subissent la furia des allogènes à qui ils ont donné gîtes et couverts ? Une source à Sanepa, témoin de cette nuit meurtrière, ne comprend toujours pas les agissements de leurs «frères». Il explique que tout remonte à une altercation, vendredi dernier au cours d’une veillée dans le village, entre Apali Charles, un jeune bété et un dénommé Abdoulaye, d’origine guinéenne.
Ce dernier (Abdoulaye, ndlr) vient avertir le dimanche, l’adjoint du chef de la bagarre qu’il aurait eu avec un jeune du village et de ce qu’il comptait régler ça luimême.
Le chef entreprend alors de se rendre au quartier dioula le lendemain soir (lundi, ndlr). A peine, met-il les pieds dans la cour du père d’Abdoulaye que ce dernier, selon les dires du chef lui-même, lance un cri de guerre. Aussitôt surgissent d’un peu partout une cohorte de gens, parmi lesquels des dozos. Armés de bois, machettes et fusils, ils se dirigent vers les quartiers bétés. Le chef tente en vain de les ramener à la raison, mais ils semblaient déterminés à en découdre. Ils investissent le village, tirent un peu partout, saccagent, pillent et incendient des maisons. C’est le sauve-qui-peut chez les autochtones, surpris par une telle attitude de leurs «frères».
Bilan, toujours selon notre source, 3 morts. Il s’agit de Ouraga Kpassou, tailladé chez lui, la vieille Jeanne Balou et un autre jeune homme sans oublier les nombreux blessés. Le lendemain, c'est-à-dire hier mardi, une délégation officielle conduite par le chef de cabinet du ministre de l’Intérieur, en compagnie du Sous-préfet de Bayota et un détachement des Frci s’est rendue dans le village de Sanepa pour présenter des excuses aux villageois.
Bouaflé / Rebelote à Zanoufla. Les Frci exigent 1,2 million de Fcfa aux villageois
Depuis la fin de la semaine dernière, les habitants de Zanoufla ont perdu toute quiétude. Et pour cause, ils ont subi un week-end d’enfer avec une descente des éléments des Frci, les vendredi et samedi derniers. Seulement, ils ne sont pas au bon de leurs peines.
Pensant qu’il ne s’agissait que d’une parenthèse à vite refermer, les habitants de Zanoufla ont vite déchanté. Quand ils ont vu que les éléments des Frci, partis seulement le samedi matin du village après 24 heures non-stop de «terreur», ont refait surface à Zanoufla, avec l’installation d’une «base». Cette fois, les éléments des Frci réclament aux villageois la somme de 1,2 million de Fcfa de «dommages et intérêts» parce que les
villageois se sont opposés à l’embarquement d’un des leurs et de plus, ils (les éléments des Frci, ndlr) ont dû gaspiller des munitions inutilement qu’il va falloir rembourser. C’est pourquoi, ils ont demandé aux populations de réunir dans les plus brefs délais, la somme de 1, 2 million de Fcfa, au risque de devoir subir la furia des «chefs».
Par ailleurs, selon les villageois, les éléments des Frci motivent leur présence dans le village, pour assurer, disent-ils, la protection des allogènes qui leur ont fait savoir qu’ils pourraient être «maltraités » par les villageois. Aujourd’hui, les villageois de Zanoufla vivent dans une peur constante parce qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Source: Cameroonvoice
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