Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères de la RDC, lors d’une conférence de presse à Paris, le 23 décembre 2008.
AFP PHOTO BERTRAND GUAY
Les ambassadeurs vont devoir faire un peu attention aux invitations à diner qu’ils adressent aux opposants : pas trop souvent, et pas trop de monde à table. « Certains leaders sont reçus autour d’un verre, et à partir de là, ils se croient tout permis », confie un proche du ministre des Affaires étrangères.
Dans sa mise en garde, Alexis Thambwe Mwamba admet que rencontrer la classe politique fait partie du travail diplomatique, mais avec des limites. « Le gouvernement n’accepterait pas, dit-il, que les ambassades deviennent des officines où se peaufineraient des stratégies politiques d’appui à l’opposition et d’intrusion pure et simple dans la politique intérieure de la RDC. Le gouvernement, ajoute-t-il, se réserve le droit de tirer les conclusions qui s’imposent au cas où une représentation diplomatique irait au-delà de sa mission ».
L’avertissement est clair : le ministre l’a exprimé les yeux dans les yeux aux ambassadeurs invités dans le salon rouge du ministère des Affaires étrangères. Avant les élections de 2006, la fièvre était parfois montée autour des ambassades, mais à l’époque les diplomates en poste étaient partie prenante de la transition au sein d’un comité. Aujourd’hui, c’est différent. Le pouvoir veut que chacun reste à sa place.
« Le travail normal des diplomates est tout à fait légitime... »
C’est avec un flegme tout britannique que Nicolas Westcott, « Monsieur Afrique » de l’Union européenne, de passage à Kinshasa vendredi 3 juin, a réagi à cette mise en garde :
« J’ai discuté ce matin avec Monsieur le ministre, mais il m’a rassuré que, évidemment, le travail normal des diplomates ici, y compris des diplomates européens, est tout à fait légitime. De rester en contact avec n’importe quel parti politique, n’importe quel groupe, sauf évidemment les criminels. De rester en contact, d’avoir des discussions, comme je les ai moi-même aujourd’hui, avec plusieurs chefs de l’opposition et représentants des partis politiques de l’opposition.
Il était clair qu’il n’a aucune intention d’empêcher le travail normal des diplomates. S’il y a des pays qui contribuent à un montant assez grand, pour assister un parti politique, ça c’est différent. Mais c’est la même chose chez nous. Donc, je n’ai entendu de cette déclaration rien de plus de ce que nous appliquons chez nous ».
Dans sa mise en garde, Alexis Thambwe Mwamba admet que rencontrer la classe politique fait partie du travail diplomatique, mais avec des limites. « Le gouvernement n’accepterait pas, dit-il, que les ambassades deviennent des officines où se peaufineraient des stratégies politiques d’appui à l’opposition et d’intrusion pure et simple dans la politique intérieure de la RDC. Le gouvernement, ajoute-t-il, se réserve le droit de tirer les conclusions qui s’imposent au cas où une représentation diplomatique irait au-delà de sa mission ».
L’avertissement est clair : le ministre l’a exprimé les yeux dans les yeux aux ambassadeurs invités dans le salon rouge du ministère des Affaires étrangères. Avant les élections de 2006, la fièvre était parfois montée autour des ambassades, mais à l’époque les diplomates en poste étaient partie prenante de la transition au sein d’un comité. Aujourd’hui, c’est différent. Le pouvoir veut que chacun reste à sa place.
« Le travail normal des diplomates est tout à fait légitime... »
C’est avec un flegme tout britannique que Nicolas Westcott, « Monsieur Afrique » de l’Union européenne, de passage à Kinshasa vendredi 3 juin, a réagi à cette mise en garde :
« J’ai discuté ce matin avec Monsieur le ministre, mais il m’a rassuré que, évidemment, le travail normal des diplomates ici, y compris des diplomates européens, est tout à fait légitime. De rester en contact avec n’importe quel parti politique, n’importe quel groupe, sauf évidemment les criminels. De rester en contact, d’avoir des discussions, comme je les ai moi-même aujourd’hui, avec plusieurs chefs de l’opposition et représentants des partis politiques de l’opposition.
Il était clair qu’il n’a aucune intention d’empêcher le travail normal des diplomates. S’il y a des pays qui contribuent à un montant assez grand, pour assister un parti politique, ça c’est différent. Mais c’est la même chose chez nous. Donc, je n’ai entendu de cette déclaration rien de plus de ce que nous appliquons chez nous ».
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