Le président vénézuélien Hugo Chavez, le 1er août 2011 à Caracas ©AFP
CARACAS (AFP) - (AFP)
Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a dénié lundi toute légitimité au Conseil national de transition (CNT), organe de la rébellion libyenne, et à sa reconnaissance par les grandes puissances occidentales, et a renouvelé son soutien au colonel Mouammar Kadhafi.
"Non seulement nous ne reconnaissons pas, mais nous rejetons catégoriquement cette pantomime d’un Conseil national de transition et la mise en scène hypocrite de ces pays européens et des autres pays qui ont reconnu un groupe de terroristes (...) et leur apportent une légitimité", a déclaré M. Chavez au cours d’une cérémonie avec ses ministres diffusée à la radio et à la télévision vénézuéliennes.
Le comportement des pays qui reconnaissent le CNT comme représentant du peuple libyen et veulent que le colonel Kadhafi quitte le pouvoir "détruit les bases du droit international", a-t-il estimé.
"C’est très dangereux, on peut faire la même chose à d’autres présidents, demain cela peut être n’importe lequel d’entre nous", a commenté M. Chavez."Cela ne peut pas être toléré".
M. Chavez a lu publiquement une lettre du colonel Kadhafi que lui a remise un membre du gouvernement libyen, Abdul Hafiz al-Zleitniun, secrétaire aux Finances et à la Planification, arrivé dimanche soir à Caracas et qui s’est entretenu lundi avec le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro.
Dans sa lettre, Mouammar Kadhafi remercie le président vénézuélien de son soutien.
Dans son intervention, M. Chavez a rendu hommage au dirigeant libyen."Merci Mouammar, où que tu sois, en train de résister à une nouvelle agression impérialiste, que Dieu te protège, te donne santé et longue vie, à toi et au peuple libyen", a-t-il dit.
Cette nouvelle déclaration chaleureuse de soutien intervient alors que les Etats-Unis ont appelé lundi M. Chavez à user de son influence auprès de Mouammar Kadhafi pour le pousser à quitter le pouvoir.
"Je souhaiterais qu’il incite Kadhafi à quitter le pouvoir et à permettre une transition démocratiques", a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Mark Toner.
Au contraire, M. Chavez, qui a régulièrement condamné l’intervention militaire étrangère en Libye et apporté un soutien sans faille à Mouammar Kadhafi, a répété que l’intervention visait seulement à prendre le contrôle des ressources de la Libye en hydrocarbures.
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