le mercredi 21 décembre 2011
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Un char dans Kinshasa
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Le ministre congolais de l'Information commente les élections
L'opposant Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu" de la République démocratique Congo après avoir rejeté les résultats de la présidentielle, prêtera "serment" vendredi matin au stade des Martyrs à Kinshasa. Mais les autorités ont déjà averti qu'elles ne le laisseront pas faire."Congolaises, Congolais, venez nombreux assister à la cérémonie de prestation de serment du président élu de la République démocratique du Congo, M. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba", indiquent des tracts rédigés en français et en lingala.
Le rendez-vous est fixé à 10H00 (10H00 HB) au stade des Martyrs, le plus grand de la ville avec 80 000 places, est-il précisé sur l'imprimé avec en fond le visage du leader de 79 ans et au bas son slogan : "Le peuple d'abord! ".
"Nous avons programmé d'aller au stade. Si (le chef de l'Etat Joseph) Kabila veut opposer des chars à la population, ce sera de sa responsabilité", a déclaré Jacquemin Shabani, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Etienne Tshisekedi.
Les autorités ont d'ores et déjà annoncé qu'elles ne laisseraient pas l'opposant aller jusu'au bout.
"On ne laissera personne violer la Constitution", a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, lors d'une courte visite à Bruxelles.
La Constitution congolaise de février 2006, remaniée en janvier dernier, stipule que le chef de l'Etat doit prêter serment devant la Cour suprême de Justice (CSJ), a rappelé Lambert Mende, qui est également ministre de la Communication.
Depuis dimanche, des chars de la Garde républicaine sont positionnés aux abords du stade de Martyrs, et dans
quelques autres lieux de la capitale.
La "prestation de serment" de Etienne Tshisekedi se déroulera trois jours après celle de Joseph Kabila, investi mardi après avoir été déclaré vainqueur d'un scrutin marqué par des multiples irrégularités. Le président sortant a été réélu avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à son rival Etienne Tshisekedi, lors du scrutin à un tour du 28 novembre.
Arrestations arbitraires et violences
C'est dans ce contexte tendu que Amnesty International a dénoncé mercredi des "arrestations politiques" postélectorales.
"Les forces de sécurité (...) doivent mettre fin à une vague d'arrestations politiques, et en particulier aux arrestations arbitraires et illégales menées à la suite de l'élection présidentielle aux résultats contestés", indique Amnesty International dans un communiqué.
L'ONG britannique évoque des "dizaines d'arrestations" concernant "des civils, des journalistes, des avocats et des responsables de l'opposition politique, mais aussi des agents des forces de sécurité" originaires des "fiefs de l'opposition".
Le Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme (BCNUDH) à Kinshasa, s'est aussi dit "préoccupé par le nombre d'arrestations arbitraires (...), ainsi que par les allégations de mauvais traitements dans différents lieux de détention", dans un communiqué.
"Les forces de sécurité congolaises semblent profiter du climat de tension et d'incertitude (...) pour mener cette série d'arrestations politiques (...) qui menacent d'étouffer la liberté d'expression et de réunion", déclare Paule Rigaud, directrice adjointe Afrique d'Amnesty, citée dans le communiqué.
L'ONG appelle à la libération des personnes arrêtées ou qu'elles soient "rapidement inculpées d'une infraction reconnue par la loi".
Elle demande aussi aux autorités congolaises "une enquête minutieuse, indépendante et impartiale (...) sur les violations présumées des droits humains, en particulier les homicides illégaux de manifestants, perpétrées par les forces de sécurité de RDC et d'autres acteurs".
Des violences en fin de campagne et pendant le scrutin ont fait au moins 18 morts civils, principalement à Kinshasa, selon l'ONG Human Rights Watch 'HRW) qui a accusé principalement la Garde républicaine (GR).
Belga
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Le ministre congolais de l'Information commente les élections
L'opposant Etienne Tshisekedi, qui s'est autoproclamé "président élu" de la République démocratique Congo après avoir rejeté les résultats de la présidentielle, prêtera "serment" vendredi matin au stade des Martyrs à Kinshasa. Mais les autorités ont déjà averti qu'elles ne le laisseront pas faire."Congolaises, Congolais, venez nombreux assister à la cérémonie de prestation de serment du président élu de la République démocratique du Congo, M. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba", indiquent des tracts rédigés en français et en lingala.
Le rendez-vous est fixé à 10H00 (10H00 HB) au stade des Martyrs, le plus grand de la ville avec 80 000 places, est-il précisé sur l'imprimé avec en fond le visage du leader de 79 ans et au bas son slogan : "Le peuple d'abord! ".
"Nous avons programmé d'aller au stade. Si (le chef de l'Etat Joseph) Kabila veut opposer des chars à la population, ce sera de sa responsabilité", a déclaré Jacquemin Shabani, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Etienne Tshisekedi.
Les autorités ont d'ores et déjà annoncé qu'elles ne laisseraient pas l'opposant aller jusu'au bout.
"On ne laissera personne violer la Constitution", a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, lors d'une courte visite à Bruxelles.
La Constitution congolaise de février 2006, remaniée en janvier dernier, stipule que le chef de l'Etat doit prêter serment devant la Cour suprême de Justice (CSJ), a rappelé Lambert Mende, qui est également ministre de la Communication.
Depuis dimanche, des chars de la Garde républicaine sont positionnés aux abords du stade de Martyrs, et dans
quelques autres lieux de la capitale.
La "prestation de serment" de Etienne Tshisekedi se déroulera trois jours après celle de Joseph Kabila, investi mardi après avoir été déclaré vainqueur d'un scrutin marqué par des multiples irrégularités. Le président sortant a été réélu avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à son rival Etienne Tshisekedi, lors du scrutin à un tour du 28 novembre.
Arrestations arbitraires et violences
C'est dans ce contexte tendu que Amnesty International a dénoncé mercredi des "arrestations politiques" postélectorales.
"Les forces de sécurité (...) doivent mettre fin à une vague d'arrestations politiques, et en particulier aux arrestations arbitraires et illégales menées à la suite de l'élection présidentielle aux résultats contestés", indique Amnesty International dans un communiqué.
L'ONG britannique évoque des "dizaines d'arrestations" concernant "des civils, des journalistes, des avocats et des responsables de l'opposition politique, mais aussi des agents des forces de sécurité" originaires des "fiefs de l'opposition".
Le Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'Homme (BCNUDH) à Kinshasa, s'est aussi dit "préoccupé par le nombre d'arrestations arbitraires (...), ainsi que par les allégations de mauvais traitements dans différents lieux de détention", dans un communiqué.
"Les forces de sécurité congolaises semblent profiter du climat de tension et d'incertitude (...) pour mener cette série d'arrestations politiques (...) qui menacent d'étouffer la liberté d'expression et de réunion", déclare Paule Rigaud, directrice adjointe Afrique d'Amnesty, citée dans le communiqué.
L'ONG appelle à la libération des personnes arrêtées ou qu'elles soient "rapidement inculpées d'une infraction reconnue par la loi".
Elle demande aussi aux autorités congolaises "une enquête minutieuse, indépendante et impartiale (...) sur les violations présumées des droits humains, en particulier les homicides illégaux de manifestants, perpétrées par les forces de sécurité de RDC et d'autres acteurs".
Des violences en fin de campagne et pendant le scrutin ont fait au moins 18 morts civils, principalement à Kinshasa, selon l'ONG Human Rights Watch 'HRW) qui a accusé principalement la Garde républicaine (GR).
Belga
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