dimanche 6 mars 2011

Les origines rwandaises d’Hyppolite Kanambe et le bilan du règne de l’imposteur.

Les révélations de Jean-Pierre Ondekane et des Officiers tutsis membres du RCD au Dialogue Intercongolais sur les origines rwandaises d’Hyppolite Kanambe et le bilan du règne de l’imposteur.

BEES 78
Réf. : UDPS/PN/BEES/E/78/14/02/2011


Au Dialogue Intercongolais (DIC, Sun City, Afrique du Sud, 25 février 2002-19 avril 2002), lors d’une séance de travail à la Commission « Défense et Sécurité » dont j’étais Membre, M. Jeannot Mwenze Kongolo qui était ce jour-là à la tête de la Délégation du « Gouvernement », s’adressa solennellement, avant le début de nos travaux, à M. Aboubacar, Ancien Président nigérian et Président de notre Commission, et exigea que l’appel nominal soit fait car, selon lui, il y avait des Rwandais au sein de la Délégation du RCD/Goma présente dans la Salle.
M. Aboubacar lui répondit que son exigence était vaine et absurde car les mandats de tous les Délégués avaient déjà été validés à la Plénière de la Séance d’Ouverture du Dialogue et qu’il était autorisé à chaque Composante de faire circuler ses Délégués comme elle l’entendait d’une Commission à l’autre durant les travaux étant donné que certaines Composantes ne contenaient en tout et pour tout que 3 Délégués alors qu’il y avait 5 Commissions. Mais M. Mwenze Kongolo ne comprenait pas cette argumentation et insista sur la nécessité de l’appel nominal ce jour-là.
Blessés dans leur amour propre par cette exigence et cette accusation, les Membres de la Délégation du RCD/Goma (Officiers tutsis et non-tutsis) se concertèrent rapidement entre eux et se décidèrent de laver l’affront. Pour répondre à M. Mwenze Kongolo, ils donnèrent la parole à M. Jean-Pierre Ondekane afin de parler en leur nom à eux tous.
La Délégation du RCD/Goma demanda solennellement la parole à M. Aboubacar sous forme d’une motion. Ce dernier donna la parole à M. Jean-Pierre Ondekane. Celui-ci s’adressa ainsi en même temps au nom de toute leur Composante à M. Aboubacar et aux Délégués des autres Composantes Membres de notre Commission. Il fixa très bien M. Mwenze Kongolo et lui adressa les paroles suivantes :
« Nous tous, Membres de la Délégation du RCD/Goma ici présents, nous sommes parmi les fondateurs de l’AFDL et nous avons participé à toutes les deux Guerres de l’AFDL respectivement de septembre 1996 au 17 mai 1997 et du 2 août 1998 jusqu’à la signature de l’Accord de Lusaka. Vous, Mwenze Kongolo qui parlez ainsi aujourd’hui avec arrogance vous êtes venu des Etats-Unis où vous exerciez le job de gardien des prisonniers à Philadelphie, vous nous avez trouvés à l’AFDL. Mais avant de devenir membre de l’AFDL, vous avez dû aller faire un stage à Kigali. Et nous vous demandons de vous lever et de venir pointer du doigt les Rwandais que vous auriez reconnus dans notre Délégation. Ensuite, nous vous posons la question suivante : ignorez-vous que votre propre Chef de file, Hyppolite Kanambe, le soit-disant Joseph Kabila Kabange, celui que vous appelez pompeusement sans gêne « Raïs », c’est-à-dire votre « Roi, Chef suprême, Guide et Leader », est un Rwandais pur sang de père et de mère ? Pouvez-vous dire ici publiquement et officiellement ce qu’il faisait comme métier dans les caniveaux et les rues de Dar-Es-Salam ; dans quelle école primaire il a étudié et terminé, et dans quelle Académie Militaire il a étudié pour pouvoir mériter le grade de Général-Major ? N’avez-vous pas honte d’oser venir feindre ici d’être nationaliste et de nous attaquer ? ».
Comme réponse, M. Jeannot Mwenze Kongolo balbutia quelques phrases à peine audibles dans lesquelles il disait qu’il ne fallait pas s‘en prendre aux individus.
Nous avons nous tous insisté pour qu’il réponde clairement et distinctement à cette grave révélation et accusation. M. Mwenze Kongolo baissa la tête, et confus, il se tut. Jusqu’à la fin de la séance des travaux de jour-là, il n’osa pas relever la tête et ne prononça aucun mot.
Jean Pierre Ondekane et Jeannot Mwenze Kongolo sont encore tous les deux vivants et résident à Kinshasa. Que les sceptiques leur posent la question et publient leur réponse à cette question.

Fait à Bruxelles, le 18 Février 2011.
Dr François Tshipamba Mpuila
Coordonnateur
GSM 0032-485-270-866 ; E-mail : tshipambampuila@yahoo.fr

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Pour le Bureau d’études, expertise et stratégies de l’UDPS
Dr François Tshipamba Mpuila Coordonnateur
Contact : GSM 0032-485-270-866 ; Tél : 0032-16-60-70-86 ; E-mail : tshipambampuila@yahoo.fr

LE MESSAGE DU GRAND MAITRE, "Ne Muanda Nsemi"

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme reconnait
la liberté de pensée et d'opinion à toute personne, à tout Peuple
.
BUNDU DIA MAYALA,
NOTRE PARTI POLITIQUE
1. GLOIRE AU GRAND ANCETRE MAYALA
1. En Langue Kikongo, BUNDU est un mot multisens(=plusiers significations). Car, ce mot signifie: l'union, la fédération, l'association, le parti, la constellation, l'assemblée, etc.
L'Union avec le seigneur Akongo est une Union Mystique(=Bundu dia Kongo),
spirituelle; tandis que l'union, pour des objectifs temporels, est une Union Politique(=Bundu dia Mayala), matérielle.
2. Les Orientaux et les Occidentaux ont toujours glorifié leurs Grands Ancêtres, leurs grands hommes d'Etat, leurs Savants, leurs Grands Etres, leurs grandes Personnalités: Budha, Mao Tsetung, Gandhi, Lènine, Marx, Bismarck, Napoléon, Isaac Newton, Washington, Che Guevara, etc.
Car, dit la Sagesse Kôngo:
- Nkulu wumvua, kum'sompi ko. Samba Nkulu aku, kusambi Nkulu ngani ko.
- L'Ancêtre, on l'a par la descendance, et non d'emprunt. Adore ton Ancêtre, n'adore jamais l'Ancêtre d'autrui.
3. Ainsi, il est extrêment important, pour nous les Africains, dans le cadre de la Renaissance Africaine, de glorifier nos Grands Hommes Africains: Zulu Shaka, Vita Kimpa, Kimbangu, Mandela, Lumumba, Jomo Kenyata, Sankara, Nkuame Nkrumah, Kadhafi, l'Ancêtre Mayala, etc.
D'OÙ toutes ces organisations de souvenir , et de glorification, appelées: l'Egilse Budhiste, le Parti Marxiste, le Parti Léniniste, l'Eglise Kimbanguiste, le Parti Lumumbiste Unifié, Bundu dia Mayala, etc.
4. Fils aîné du Grand Mage Nsaku Ne Vunda, le Patriarche Mayala est l'un des grands Ancêtres de la Race Negro Africaine, du Peuple antique de Katiopa(=Afrique).
La Tradition des grands Nabi Kôngo(=des grands Initiés Kôngo), dit que l'Ancêtre Mayala, était l'incarnation du pouvoir qui gouverne l'univers, du pouvoir politique, du tapis rouge, du Politicien par excellence.
- En Afrique du Sud, portent un nom du Clan paternel de l'Ancêtre Mayala, les Bantu qui se disent être des Zulu, et des Lemba.
- En Afrique Centrale, portent un nom du Clan paternel de l'Ancêtre Mayala(=Nkulu Mayala), les Bantu qui se disent être des Malemba Nkulu, des Zombo, des Nsanga, des Ndembo, des Lunda, des Mutombo Mukulu, des des Vili, des Ntumba, des Ntomba, des Ntomba Bosamba, des Zongo, des Sengele, des Kota, des Mbemba, des Bemba, des Kabemba, des Mitsongo, des Nimi Lukengo, des des Hitu(déformé en Hutu), etc.
5. En Langue Kikongo, le nom Mayala veut dire Le Politicien, kimayala veut dire la politique, tandis que susalu kimayala veut dire le bureau politique.
2. LE NOM DE NOTRE PARTI POLITIQUE
6. BUNDU DIA MAYALA, en signe BDM, est donc le nom d'un Parti politique, dédié en la mémoire du Grand Ancêtre Mayala;comme le Parti Marxiste(Bundu dia Marx), et le Parti Lumumbiste(BUndu dia Lumumba), sont dédiés en mémoire de Karl Marx, et de Lumumba.
Ne soyez donc pas ces gens superficiels, qui voient des tautologies, là où il n'y en a pas. En d'autres termes:
-Bantu bamonanga ngandu, mu maza makondolo ngandu.
-Des gens qui voient des crocodiles dans une rivière sans crocodiles, dit la Sagesse Kôngo.
7. Les Japonais, les Coréens, les Chinois, les Italiens, les Suédois, les Polonais, etc, ne donnent jamais de noms issus des Langues Etrangères à leurs enfants, à leurs partis politiques, et autres créatures.
De même, les partis politiques en Allemagne, portent des Noms allemands, en France des Noms francais, en Angleterre des Noms anglais, en Russie des Noms russes, en Espagne des Noms espagnoles, etc.
Ainsi, logiquement, les Africains Eveillés portent des Noms et prénoms Africains, et donnent des noms et prénoms issus de leurs Langues Ancêstrales, à leurs enfants, à leurs créatures, à leurs partis politiques. Mobutu avait donc raison de promouvoir l'Africanisation des noms et prénoms des Zairois.
Malheur à ceux qui ne connaissent pas les Mystères du Nom
8. C'est pourquoi, notre Parti politique s'appelle BUNDU DIA MAYALA, et NON le Parti Mayala; et surtout pas le Parti Mayaliste, qui est une grosse bêtise, qui n'honore pas l'Afrique et ses Langues Ancêstrales.
Car, tout combat politique a une dimension culturelle, tandis que la Culture d'un Peuple est l'expression de L'Ame de ce Peuple, dont sa Langue est le véhicule principal.
3. L'IDEOLOGIE DE BUNDU DIA MAYALA
9. L'ESPRIT COMMUNAUTAIRE AFRICAIN est une grande Réalité politique, culturelle, Negro Africaine; où le Peuple Negro Africain vit comme un poisson dans l'eau, et cela, depuis des millénaires.
10. Sous la supervision du Grand Maître de la Sagesse Kôngo, BUNDU DIA MAYALA va codifier l'Esprit Communautaire Africain, en vue d'aboutir à la formulation structurée du Socialisme Africain, qui est la grande Idéologie Negro Africaine, de BUNDU DIA MAYALA, notre Parti.
11. Peuple Congolais, mes chers Compatriotes, réveillez-vous!

- Regarder l'Etoile de la Promesse, qui brille au Coeur de l'Afrique, en ce début de Tandu kia Kinatimasa(=l'Ere du Verseau)!
- Avec BUNDU DIA MAYALA, une nouvelle Ere politique se lève au Coeur de l'Afrique(=Ntimansi), en Afrique Centrale.
- Avec BUNDU DIA MAYALA,vous allez vivre une Expérience politique palpitante, et unique en son genre, depuis l'année 1960.
Car, dit la Sagesse Kôngo:
- Kiasala Nkua Mazayu kitomanga, kia Nkua Bunzimbu ka kitomanga ko.
- Le travail fait par un Connaisseur est toujours de qualité, tandis que celui de l'ignorant est toujours médiocre.
12. Congolais et Congolaises, adhérez massivement au BUNDU DIA MAYALA, et vous serez comblés, idéologiquement, et politiquement.
Ainsi j'ai parlé ! Ingeta, Ibobo, Ibobo !
NE MUANDA NSEMI
Nlongi'a Kongo
Grand Maître de la Sagesse Kôngo
Président National de Bundu dia Mayala

Kinshasa, le 15 Mars 2009

Chronologie de la Côte d'Ivoire (1958-2010)

Par Catherine Gouëset, publié le 02/12/2010 à 08:30, mis à jour le 06/12/2010 à 10:00

L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, sans cesse reportée depuis 2005, s'est finalement déroulé sans encombre. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara devraient s'affronter au second tour, le 28 novembre. Rappel des dates clés de la Côte d'Ivoire.

 
1958 : territoire français d'outre-mer depuis 1956, la Côte d'Ivoire devient République autonome dans la cadre d'une association avec la France appelée Communauté. Félix Houphouët-Boigny accède à la présidence en 1959. Il sera constamment réélu jusqu'à sa mort, en décembre 1993.
Août 1960 : la Côte d'Ivoire accède à l'indépendance.
1983 : Félix Houphouët-Boigny fait de Yamoussoukro, sa ville natale, la capitale du pays.
Mars 1990 : instauration du multipartisme, sous la pression de la rue. Le pays traverse une grave crise en raison de la chute des cours du cacao et du café, fondement de l'économie ivoirienne.
Octobre 1990 : à 85 ans, Félix Houphouët-Boigny entame un septième mandat. Il a remporté les élections aux dépends du candidat socialiste Laurent Gbagbo.
Novembre 1990 : un amendement constitutionnel précise que le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, assumera le mandat présidentiel en cas de vacance du pouvoir. Après les législatives, Alassane Ouattara, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, est imposé comme premier ministre par le Fonds monétaire international.
Mai 1991 : agitation étudiante. Une commission d'enquête établira la responsabilité du chef d'état-major Robert Gueï dans la brutale répression qui a suivi.
Février 1992 : le refus par Houphouët-Boigny de sanctionner Robert Gueï déclenche des protestations. Plusieurs dirigeants de l'opposition, dont Laurent Gbagbo, sont emprisonnés. Ils seront amnistiés en juillet.
1993 : à la mort de Félix Houphouët Boigny, son successeur désigné, Henri Konan Bédié, assume la présidence. Alassane Ouattara démissionne de son poste de premier ministre. Bédié écarte progressivement tous les proches de ce dernier.
1995 : Bédié est élu président. Le scrutin est boycotté par l'opposition pour son manque de transparence. Le code électoral utilise le concept d'«ivoirité» pour invalider la candidature d'Alassane Ouattara, dont le père est d'origine burkinabé.
1998 : la modification de la constitution renforce considérablement le pouvoir présidentiel. La préparation de la campagne présidentielle 2000 se déroule sur fond d'ethnicisation de la vie politique.
Décembre 1999 : une mutinerie de soldats se transforme en coup d'état. Le général Robert Gueï annonce la mise en place d'un Comité national de salut public (CNSP).  
2000
Janvier : la junte forme un gouvernement de transition avec, notamment, le Rassemblement des Républicains (RDR) d'Alassane Ouattara et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Le général Gueï est proclamé président de la République, président du CNSP et ministre de la Défense.
Mai : interdiction est faite aux leaders politiques de quitter le pays sans autorisation préalable. Les ministres proches d'Alassane Ouattara sont limogés.
23-24 juillet : une nouvelle constitution est adoptée par référendum, avec 86% des suffrages. Tous les partis ont appelé à voter «oui», y compris le parti d'Alassane Ouattara. Le texte stipule que le candidat à la présidence «doit être Ivoirien de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens» et qu'il «ne doit pas s'être prévalu d'une autre nationalité», ce qui exclu Alassane Ouattara.
9 août : le général Gueï annonce sa candidature à l'investiture de l'ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), pour la présidentielle d'octobre. Devant le refus du PDCI, le général se déclare «candidat du peuple».
22 octobre : élection présidentielle, boycottée par le RDR d'Alassane Ouattara et le PDCI, l'ex-parti unique.
24 octobre : le ministère de l'Intérieur annonce la victoire du général Gueï qui décrète un couvre feu et l'état d'urgence. Laurent Gbagbo se déclare «chef de l'Etat» et appelle ses militants à descendre dans la rue. Plusieurs centaines de milliers de civils répondent à son appel. La présidence tombe aux mains de forces de sécurité favorables à Laurent Gbagbo. L'armée se met «à la disposition» du futur président.
26 octobre : de violents affrontements éclatent entre militants nordistes musulmans partisans du RDR d'Alassane Ouattara et militants sudistes du FPI de Laurent Gbagbo. Ils font plus de 100 morts. La Commission nationale électorale proclame la victoire de Laurent Gbagbo, élu président de la République au premier tour avec 59% des suffrages.
27 octobre : un charnier contenant 57 corps est découvert à Yopougon dans la banlieue d'Abidjan.
13 novembre : le général Gueï qui avait disparu depuis le 25 octobre réapparaît à Yamoussoukro et reconnaît la légitimité de Laurent Gbagbo.
1er décembre
: la candidature aux élections législatives de décembre d'Alassane Ouattara est rejetée par la Cour suprême. Son parti, le RDR, se retire du scrutin et appelle ses partisans à manifester à Abidjan.
3 décembre : après le rejet de la candidature du RDR, l'Union européenne suspend son aide à l'organisation des législatives.
4 décembre : Laurent Gbagbo décrète l'état d'urgence et impose un couvre-feu. La manifestation du RDR, violemment réprimée, aurait fait une vingtaine de morts.
10 décembre : le FPI de Laurent Gbagbo remporte les élections législatives avec 96 élus, contre 77 au PDCI, l'ex-parti unique. Dans de nombreuses circonscriptions du nord du pays, largement acquis à la cause d'Alassane Ouattara, les élections n'ont pu avoir lieu.  
2001
Janvier : selon un rapport officiel, les violences de l'hiver 2000 ont fait 303 morts, 65 disparus et 1 546 blessés.
25 mars : les élections municipales constituent une revanche pour le RDR qui conquiert 64 communes. Le PDCI en remporte 58, les listes «indépendantes» 38, et le FPI du président Gbagbo 34.
9 octobre : ouverture d'un «Forum pour la réconciliation nationale», censé mettre fin aux tensions sociopolitiques.
30 novembre : Alassane Ouattara, qui vit en France depuis novembre 2000, rentre à Abidjan, pour participer au «Forum pour la réconciliation nationale».  
2002
5 août : formation d'un gouvernement réunissant toutes les formations politiques significatives du pays, dont le RDR d'Alassane Ouattara.
Septembre
19
: un soulèvement militaire fait plusieurs centaines de victimes dans la capitale et à Bouaké (nord). Le général Robert Gueï, qui avait dirigé le coup d'état de 1999, et le ministre de l'Intérieur du gouvernement Gbagbo sont tués à Abidjan. Les mutins, originaires du nord du pays pour la plupart, prennent le contrôle de Bouaké et de Korhogo (nord). La presse officielle incrimine le général Gueï et Alassane Ouattara, qui, craignant pour sa vie, se réfugie à l'ambassade de France.
21 : les quartiers pauvres de la capitale ivoirienne, peuplés majoritairement d'immigrés d'Afrique de l'Ouest, sont incendiés.
26-29 : un contingent militaire français intervient à Bouaké et à Yamoussoukro pour évacuer les ressortissants étrangers. Paris annonce que la France apporte son «soutien logistique» à Abidjan.
29 : la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) décide la création d'un «groupe de contact» pour assurer une médiation, et l'envoi d'une force de paix pour s'interposer entre rebelles et forces gouvernementales.
Octobre
1er : le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI, branche politique de la rébellion) annonce vouloir renverser le régime et demande la réintégration des militaires forcés à l'exil, en 2000 et 2001, après des tentatives de coup d'Etat.
6 : Laurent Gbagbo refuse de signer un accord de cessez-le-feu avec les rebelles, à l'issue d'une semaine de médiation de la CEDEAO.
17 : les rebelles signent à Bouaké un accord de cessation des hostilités. Le président Gbagbo accepte l'accord et demande à la France de contrôler le cessez-le-feu.
20 : les militaires français se déploient sur une ligne traversant le pays d'est en ouest dans le cadre de l'opération «Licorne».
Novembre
1er : le gouvernement accepte le principe d'une amnistie et d'une réintégration des mutins dans l'armée.
8 : le frère de Louis Dacoury-Tabley, ancien compagnon de route du président Gbagbo rallié au MPCI, est retrouvé criblé de balles, deux jours après son enlèvement.
19 : Les rebelles présentent leurs contre-propositions. Ils demandent «l'installation d'un nouvel ordre politique». Le président Gbagbo propose un référendum sur une éventuelle modification de la constitution.
26 : le président du RDR, Alassane Ouattara, retire ses ministres du gouvernement. Le lendemain, il quitte la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan, où il était réfugié depuis le 19 septembre; il trouve refuge au Gabon.
28 : le Mouvement populaire ivoirien du Grand ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP), deux nouveaux groupes, revendiquent la prise de Man et Danané (extrême ouest).
1er Décembre: évacuation de 160 étrangers depuis l'aéroport de Man. Affrontements meurtriers entre militaires français et rebelles. 
2003
3 janvier : arrivée à Abidjan des premiers éléments de la force ouest-africaine, envoi décidé le 29 septembre 2002 par la CEDEAO.
24 janvier : signature d'un accord, à Marcoussis près de Paris, qui prévoit le maintien au pouvoir du président Gbagbo et un gouvernement ouvert à toutes les parties, y compris les rebelles.
25-26 janvier : Laurent Gbagbo accepte l'accord et annonce la nomination d'un nouveau Premier ministre de consensus, Seydou Diarra. Guillaume Soro, secrétaire général du MPCI, annonce que son mouvement a obtenu les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur. En Côte d'Ivoire, des manifestations anti-françaises, parfois violentes, sont organisées par des «jeunes patriotes» proches du président Gbagbo qui refusent l'entrée des rebelles au gouvernement.
4 juillet : les Forces armées et les Forces nouvelles (ex-rebelles) annoncent la fin de la guerre.
21 octobre : le correspondant de Radio France Internationale, Jean Hélène, est tué à Abidjan. 
2004
3-8 février : Visite de réconciliation en France de Laurent Gbagbo.
25 mars : La répression meurtrière d'une manifestation interdite de l'opposition à Abidjan fait des dizaines de victimes : plus de 120 morts selon l'Onu, 37 selon les autorités.
4 avril : début de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), avec le passage sous Casque bleu des 1 300 soldats ouest-africains.
16 avril : le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer est porté disparu.
30 juillet : signature à Accra d'un accord prévoyant des réformes politiques. L'accord précise que le début du désarmement doit commencer au plus tard le 15 octobre.
15 octobre : échec du lancement du processus de désarmement, les ex-rebelles exigeant d'abord l'adoption des réformes politiques.
28 octobre : les Forces nouvelles instaurent un «couvre-feu» et décrètent l'«alerte maximale» dans le nord.
4 novembre : des avions des forces armées bombardent les positions des ex-rebelles dans leurs fiefs de Bouaké et Korhogo. L'ex-rébellion estime que ces bombardements rendent «caducs les accords de paix». L'Onu les qualifie de «violation majeure du cessez-le-feu».
6 novembre : neuf soldats français sont tués dans un cantonnement militaire français à Bouaké lors d'une attaque aérienne gouvernementale. Paris ordonne la destruction des «moyens aériens militaires ivoiriens». La riposte des forces françaises est suivie de violences anti-françaises.
7 novembre : Paris renforce son dispositif militaire, portant ses forces à plus de 5 000 hommes.
9 novembre : une fusillade éclate devant l'hôtel Ivoire, provoquant la mort de neuf manifestants. Paris évoque d'abord des tirs entre Ivoiriens, avant de reconnaître que les Français ont ouvert le feu, en état de «légitime défense».
6 décembre : le Sud-Africain Thabo Mbeki, mandaté par l'Union africaine, annonce un accord visant à accélérer l'application des accords de Marcoussis.
25 décembre : une commission d'enquête de l'Onu dénonce les «violations des droits de l'Homme» et «les assassinats politiques», au sud comme au nord.  
2005
28 janvier
: Radio France Internationale révèle que Simone Gbagbo et le chef des rebelles Guillaume Soro sont soupçonnés, avec 93 autres personnes, de crimes graves par des enquêteurs de l'ONU, qui recommandent de saisir la Cour pénale internationale.
1er mars : plus de trente miliciens sont tués dans l'attaque par une milice, d'une position de la rébellion des Forces nouvelles à Logoualé (450 km au nord-ouest d'Abidjan).
6 avril : les principaux acteurs de la crise ivoirienne concluent à Pretoria un accord sur la fin des hostilités prévoyant des mesures sur le désarmement et le retour des rebelles au gouvernement, mais s'en remettent à Thabo Mbeki pour régler le problème de l'éligibilité à la présidence.
13 avril : Thabo Mbeki demande que tous les responsables politiques signataires de l'accord de paix -dont Alassane Ouattara- puissent se présenter à la présidentielle prévue pour octobre.
26 avril : Laurent Gbagbo annonce qu'il accepte la candidature d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle.
18 mai : Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié concluent à Paris une alliance inédite dans l'espoir de gagner l'élection présidentielle du 30 octobre face à Laurent Gbagbo.
29 juin : accord de Pretoria II, qui fixe un calendrier pour le désarmement et la création d'une Commission électorale indépendante.
25 août : les Forces Nouvelles refusent de cautionner l'élection du 30 octobre, estimant que les conditions d'une « élection libre, démocratique, et transparente » ne sont pas réunies.
30 août : rapport de Thabo Mbeki sur la médiation qu'il effectue au nom de l'Union africaine; La rébellion «récuse» cette médiation qu'elle estime trop favorable au pouvoir en place.
27 septembre : Laurent Gbagbo déclare que l'élection présidentielle ne pourra se tenir le 30 octobre faute d'un désarmement de la rébellion, et qu'il se maintiendra à son poste après cette date.
6 octobre : l'Union africaine se prononce pour le maintien à la présidence de Laurent Gbagbo après le 30 octobre, et la nomination d'un Premier ministre de transition. Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve la décision de l'Union africaine sur la transition politique après le 30 octobre.
4 décembre : Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), est désigné Premier ministre.
28 décembre : après d'intenses tractations, un gouvernement de transition, composé de partisans de Laurent Gbagbo, de l'opposition et des rebelles est constitué.  
2006
15 janvier : le Groupe de travail international, représentant la communauté internationale, s'oppose à la prolongation du mandat de l'Assemblée nationale, arrivé à échéance en décembre. Cette décision entraine plusieurs jours de violentes manifestations des partisans de Laurent Gbagbo contre la France et l'ONU.
3 février : le Conseil de sécurité de l'ONU vote des sanctions contre trois personnalités accusées de faire obstacle à la paix, Charles Blé Goudé et Eugène Djué, dirigeants des milices «jeunes patriotes» et Martin Fofié, commandant des Forces nouvelles.
1er mars : Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, et le chef de la rébellion Guillaume Soro se réunissent à Yamoussoukro. Il s'agit de la première rencontre en terre ivoirienne des principaux acteurs de la crise depuis septembre 2002.
Fin juillet : le lancement du processus d'identification des électeurs en vue du scrutin de l'automne provoque de violents affrontements entre partisans de Laurent Gbagbo et ceux de l'opposition.
8 août : la rébellion des Forces nouvelles suspend sa participation au dialogue sur le désarmement pour protester contre les modifications annoncées concernant l'enregistrement des électeurs.
23 août : le chef de l'Onuci annonce que les élections présidentielles ne pourront avoir lieu comme prévu le 31 octobre en raison des retards pris dans leur préparation.
Septembre : des déchets toxiques, convoyés à Abidjan par un navire étranger, le Probo Koala, et déversés dans des décharges publiques, intoxiquent près de 1500 personnes et font 17 morts.
17 octobre : l'Union africaine préconise le maintien à son poste de Laurent Gbagbo pour une période de douze mois, mais en le dépouillant de ses pouvoirs au profit du Premier ministre.
1er novembre : une résolution de l'ONU prolonge d'un an le mandat de Laurent Gbagbo et donne au premier ministre Charles Konan Banny les pouvoirs nécessaires pour gouverner et organiser la tenue d'élections avant le 31 octobre 2007.  
2007
4 mars : Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion, Guillaume Soro, signent à Ouagadougou (Burkina Faso), un accord prévoyant la formation d'un nouveau gouvernement et le départ à terme des Casques bleus de l'ONU et des soldats français déployés dans le pays depuis 2002.
4 avril : Guillaume Soro devient Premier ministre.
16 avril : début du démantèlement de la zone tampon qui séparait le nord et le sud ivoirien depuis 2002.
19 mai : cérémonie de destruction d'armes détenues par des groupes d'autodéfense dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.
29 juin : Guillaume Soro échappe de justesse à une attaque à la roquette contre son avion à Bouaké, dans le nord du pays.  
2008
22 octobre : verdict du procès des responsables de la pollution provoquée par le Probo Koala. La cour d'assises condamne à 20 et 5 ans de prison deux des neuf personnes jugées pour le déversement de résidus du nettoyage des cales du cargo.
23 décembre : Laurent Gbagbo et Guillaume Soro signent à Abidjan et à Paris, un accord intégrant les 5 000 ex-rebelles à la nouvelle armée ivoirienne « dans un délai de deux ans ».
24 avril : le FPI (parti présidentiel), le PDCI (ex-parti unique, opposition) et le RDR (opposition) adoptent un "code de bonne conduite" en vue de l'élection présidentielle prévue en novembre 2008.  
2009
Octobre
: un rapport de l'Onu s'inquiète du réarmement dans le nord du pays.
Novembre
: l'élection présidentielle est une nouvelle fois reportée, au début de l'année 2010, les listes électorales provisoires n'ayant toujours pas été affichées.  
2010
12 février
: Laurent Gbagbo annonce la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante, après plus d'un mois de crise de cette institution.
19 février : plusieurs personnes sont tuées à Gagnoa (centre-ouest), au cours d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants opposés au Président.
23 février : après une dizaine de jours de manifestations, le Premier ministre Guillaume Soro annonce la formation d'un nouveau gouvernement. Cette nouvelle équipe a pour tâche d'organiser "fin avril-début mai" l'élection présidentielle. Une nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), présidée par l'opposition, est mise sur pied.
13 juillet : trois journalistes sont emprisonnés pour avoir publié un rapport d'enquête confidentiel pointant des malversations présumées dans la filière du cacao.
5 août : le Premier ministre Guillaume Soro annonce que l'élection présidentielle, sans cesse reportée depuis 2005, est fixée au 31 octobre.
31 octobre : au premier tour de l'élection présidentielle, Laurent Gbagbo est crédité de 38% de suffrages exprimés, devant l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (32%) et l'ex-président Henri Konan Bédié (25%). Ce dernier appelle à voter Ouattara au second tour.
28 novembre : second tour de l'élection présidentielle; les camps des deux candidats s'accusent mutuellement d'intimidations contre les électeurs.
2 décembre : la commission électorale annonce finalement la victoire d'Alassane Ouattara, avec plus de 54% des voix, devant le président sortant Laurent Gbagbo (45,9%) mais cette annonce est aussitôt rejetée par le Conseil constitutionnel, composé de proches de Gbagbo.
3 décembre : le Conseil constitutionnel proclame la victoire de Laurent Gbagbo avec plus de 51% des voix.
5 décembre : Le Côte d'Ivoire compte deux présidents et deux chefs de gouvernement; Alassane Ouattara reconduit Guillaume Soro au poste de Premier ministre tandis que Laurent Gbagbo annonce la nomination de l'universitaire Gilbert Marie N'gbo Aké au même poste.

Source: L'Expresse.fr
 

Kananga: un comptable d’Etat disparaît avec le salaire des agents de la division provinciale de cadastre

Le gouvernorat de la province du Kasaï-Occidental a lancé des avis de recherche contre un certain Muamba Muamba, comptable d’Etat, code 0447, qui aurait disparu dans la nature avec une somme d’un million cent mille francs congolais, enveloppe salariale de vint-deux agents de la division provinciale de cadastre.

C’est mardi dernier que ce comptable aurait retiré de la succursale locale de la Banque centrale du Congo le fonds après avoir pris soin de fixer un faux rendez-vous à l’agent payeur de cette division provinciale.
Depuis lors, l’homme ne donne pas signe de vie.
Les premières enquêtes indiquent que le comptable Muamba Muamba aurait imité la signature de l’agent payeur pour attester le retrait de l’argent par ce dernier.
Le gouverneur de province intérimaire dit avoir été saisi de ce dossier et affirme que des avis de recherche sont déjà lancés pour que Muamba Muamba qui court soit arrêté.
Ce dernier ne serait pas à son premier forfait, affirment les agents du cadastre à Kananga.
Au mois de décembre dernier, certains agents du même service public n’ont pas été payés, l’enveloppe salariale s’étant révélée déficitaire cause du manque de quelques billets de francs congolais dans plusieurs liasses des fonds retirés.

Affrontements entre Fds-Ci et rebelles : Wade attribue ses morts à la rébellion casamançaise

Affrontements entre Fds-Ci et rebelles  : Wade attribue ses morts à la rébellion casamançaise

La rébellion casamançaise n’aurait pas fait de morts dans l’armée régulière sénégalaise.

Les 6 morts de décembre 2010, puis les 3 de la nuit de 26 à 27 février 2011, annoncés comme des victimes de la rébellion casamançaise, sont en réalité des soldats du contingent sénégalais de l’Onuci tués lors des affrontements entre Fds-Ci et mercenaires d’Alassane Dramane Ouattara.

C’est un gros mensonge présidentiel. La crise ivoirienne aura servi de toutes sortes de prétextes aux acteurs proches ou lointains, pour justifier l’injustifiable. Ce qui se passe entre le Sénégal d’Abdoulaye Wade et l’Onuci de Yong Ji-Choï en Côte d’Ivoire est la preuve si besoin en est, qu’à beau mentir qui vient de loin. Il n’y aurait pas eu de morts de soldats sénégalais et la rébellion casamançaise n’aurait fait, récemment, aucune victime dans les rangs de l’armée régulière sénégalaise lors des derniers affrontements, contrairement à ce que les officiels de ce pays ont laissé croire à l’opinion.

Mais d’où viennent alors les morts brandis par les médias sénégalais? A la vérité, cette belle escroquerie morale a été montée de toute pièce pour berner l’opinion publique sénégalaise. De quoi s’agit-il ? C’est que le 16 décembre 2010, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds-Ci) lancent une offensive sur le Golf Hôtel, pour déloger les rebelles et les mercenaires d’Alassane Dramane Ouattara. Ce 16 décembre 2010, l’opération fait plusieurs dizaines de morts. Dans le décompte macabre, l’on notera que six (6) soldats du contingent sénégalais ont été envoyés en enfer par les forces loyalistes ivoiriennes. Mais cette information restera confidentielle. L’Onuci a toujours laissé croire que les victimes n’étaient que des rebelles et mercenaires d’Alassane Dramane Ouattara. Le lendemain de cet affrontement du Golf Hôtel entre Fds et mercenaires, l’opinion africaine apprenait que la rébellion casamançaise, au Sénégal faisait des victimes dans les rangs de l’armée régulière sénégalaise. Le même nombre de morts que lors des affrontements en Côte d’Ivoire entre forces régulières rebelles et mercenaires d’Alassane Dramane Ouattara. Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 février 2011, des violents affrontements opposent les Fds-Ci et les rebelles infiltrés, dans la commune d’Abobo. L’Onuci dont la complicité avec les rebelles n’est plus un fait nouveau, a tenté d’apporter comme à ses habitudes, un appui humain et logistique. Mais manque de pot pour les hommes du Coréen Young Ji-Choï le représentant du Sg de l’Onu, les redoutables forces ivoiriennes n’ont fait aucun quartier.

La puissance de feu des Fds-Ci a fait plusieurs morts parmi les rebelles et mercenaires et leurs soutiens de l’Onuci. L’armée de Choï a perdu ici encore, plusieurs hommes dont trois (3) soldats sénégalais. Le lendemain de cette bataille dans la commune d’Abobo, des articles de presse sénégalaise annoncent un (autre) affrontement entre les forces régulières et les rebelles de la Casamance. Curieusement, c’est le même nombre de victimes en Côte d’Ivoire à Abobo, que l’on retrouve à l’issue des affrontements entre rebelles casamançais et armée loyaliste sénégalaise.

Ce gros mensonge serait passé inaperçu malgré la troublante similitude des nombres des victimes dans les affrontements, dans les deux pays, si la rébellion casamançaise n’avait pas pondu un démenti face à ces allégations. Un démenti bien tardif mais qui vient rétablir la vérité.

Encore une fois, la vérité éclate au grand jour grâce, cette fois-ci, à une source diplomatique ouest-africaine proche du dossier casamançais qui a contacté, hier, la rédaction de votre journal préféré. « Vous les Ivoiriens faites bien attention, la rébellion casamançaise n’a jamais fait, ces dernières semaines, des morts au sein de l’armée sénégalaise. Ce sont des affabulations inventées par le président Wade. C’est une trouvaille d’Abdoulaye Wade, pour braquer l’opinion sénégalaise contre le président ivoirien Laurent Gbagbo. Quand Wade est acculé et n’a plus rien à proposer aux Sénégalais, il invente quelque chose pour distraire son opinion publique. » Mais pourquoi le président Wade trouverait-il nécessaire de mentir à l’opinion publique de son pays ? La réponse pourrait être ceci. Officiellement les casques bleus des Nations unies en Côte d’Ivoire n’ont pas mandat pour prendre part aux combats sur le théâtre ivoirien. Comment donc le président Wade pourrait-il expliquer la mort de soldats de son armée à ses compatriotes ? Voilà tout le sens de ce gros mensonge cousu de fil blanc par le président Abdoulaye Wade et le Représentant du Secrétaire général de l’Onu.
Il faut bien trouver une explication à cette situation d’autant que l’Onuci qui est une force dite impartiale, pourrait être amenée à répondre à la question de savoir à quelle occasion a-t-elle perdu ses hommes.

Bertina Soro

"Le Net, instrument de libération et d’oppression"

Interview

Le chercheur Evgeny Morozov combat l’illusion que la Toile a la capacité de libérer les peuples opprimés.
Recueilli par Lorraine Millot Correspondante à Washington
Une manifestante à Beyrouth (Liban), le 5 février.
Une manifestante à Beyrouth (Liban), le 5 février. (Sharif Karim / Reuters)


Originaire de Biélorussie, qu’il a quittée en 2001, chercheur invité à l’université Stanford en Californie, Evgeny Morozov fait beaucoup parler de lui aux Etats-Unis pour sa remise en cause du rôle libérateur d’Internet. Dans un livre, paru en janvier aux Etats-Unis, The Net Delusion : The Dark Side of Internet Freedom, il dénonce les «cyberutopistes» qui envisagent qu’Internet peut apporter la démocratie aux peuples opprimés et exagéreraient son rôle dans les soulèvements de ces dernières années. Ses thèses sont très critiquées outre-Atlantique, notamment par le Canadien Cory Doctorow qui l’accuse de négliger les vertus émancipatrices du Net. Mais Evgeny Morozov s’appuie sur une riche expérience personnelle, comme activiste notamment de l’ONG Transitions Online de 2006 à 2008, qui tente de promouvoir des nouveaux médias indépendants dans l’ex-Union soviétique. Il est aussi chercheur à la New America Foundation et contributeur de la revue Foreign Policy pour laquelle il dirige le blog Net Effect, sur les effets d’Internet dans la politique internationale.
Les soulèvements au Moyen-Orient semblent contredire vos thèses : ne reconnaissez-vous pas le rôle d’Internet dans les révolutions au moins en Tunisie ou en Egypte ?
Internet peut être un instrument de libération comme il peut être un instrument d’oppression. Je reconnais tout à fait qu’Internet a joué un rôle libérateur en Tunisie et en Egypte. Mais ce qui a créé la situation révolutionnaire, c’est plutôt le chômage et le désastre économique. La Toile a permis aux jeunes de partager leurs griefs, les a galvanisés. Dans d’autres cas, en revanche, la protestation a échoué, et le gouvernement utilise maintenant les nombreuses informations postées en ligne. C’est ce qui est arrivé en Iran après les manifestations de 2009. Sur Flickr, les autorités iraniennes ont collecté les photos des manifestants et les ont postées sur des sites officiels pour appeler à identifier les protestataires.
Internet joue-t-il un rôle en Libye ?
En Libye, il ne semble pas que le Net soit largement utilisé. Il y a très peu d’informations crédibles en provenance de Libye sur Twitter. Ce n’est pas du tout une révolution Internet. Et la protestation s’est malgré tout répandue. Cela rappelle que la Toile n’est une cause ni suffisante ni nécessaire aux révolutions, même de nos jours. Il y a eu des révolutions bien avant le Net, qui se sont aussi propagées de pays en pays, sans Facebook. Je ne dis pas cela pour minimiser son rôle, mais il faut se garder de tirer des conclusions trop générales sur le rôle du Net dans les récents soulèvements.
Les révolutions tunisienne et égyptienne sont-elles les premières à donner une place fondamentale au Web?
Il y avait déjà eu des exemples de larges mobilisations grâce au Web. En Colombie, en février 2008, des millions de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre les Forces armées révolutionnaires (Farc) suite à un appel sur Facebook. Mais la Tunisie et l’Egypte sont sans doute les premiers exemples de révolutions où la Toile a joué un rôle majeur. Et peut-être les derniers aussi. Les régimes autoritaires vont tirer les leçons de ces soulèvements. Si les présidents tunisien et égyptien sont tombés, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas su neutraliser le Net comme le font la Russie, la Chine ou l’Iran. En Egypte, il a fallu six ou sept mois avant que le cyberactiviste Wael Ghonim soit arrêté. La prochaine fois, cela prendra six heures. Les régimes autoritaires apprennent vite.
Et la «révolution Twitter» de 2009 en Iran ?
Je ne crois pas que Twitter ait joué un rôle si important dans le mouvement de protestation de 2009, la plupart des usagers ayant été des Iraniens en exil à l’étranger. Mais les médias occidentaux ont tellement gonflé ce rôle de Twitter qu’Ahmadinejad lui-même y a cru. Depuis, le régime a pris de nombreuses mesures pour mieux contrôler les nouveaux médias. Plusieurs unités de police s’y consacrent, le gouvernement a son propre réseau social, le régime forme des blogueurs conservateurs ou religieux, et peut aussi mener des attaques cybernétiques. On les a vus récemment à l’œuvre quand ils ont attaqué le site de la radio Voice of America.
Facebook, nouvel allié des dictateurs ?
Oui, cela se pratique déjà. Au Soudan, les services secrets ont lancé sur Internet des appels à de fausses manifestations, juste pour voir qui descendrait dans la rue et arrêter les protestataires. Facebook et Twitter refusent encore obstinément de permettre aux dissidents d’utiliser des pseudonymes pour se protéger des régimes autoritaires. En Chine, Facebook a gelé le compte du dissident Michael Anti [Jing Zhao, ndlr], après avoir appris que ce n’était pas son vrai nom…
Quels pays utilisent le mieux la Toile à des fins répressives ?
La Russie, la Chine, l’Iran ou la Biélorussie… Ces pays n’en sont plus seulement à filtrer les sites web, mais lancent également des cyberattaques ou s’adonnent à la propagande en ligne. En Russie, le journal d’opposition Novaïa Gazeta est régulièrement l’objet d’attaques informatiques. Non seulement, cela prend du temps pour les opposants de réparer les dégâts, mais cela les oblige aussi souvent à renégocier leurs contrats avec les compagnies qui les hébergent.
Ne faut-il pas des ressources énormes pour contrôler la Toile ?
Non, c’est une illusion de croire qu’Internet est trop vaste pour être contrôlé. Les gouvernements peuvent d’ailleurs aussi déléguer la censure à des firmes locales. Ainsi, les autorités chinoises demandent aux compagnies qui hébergent des sites de censurer les contenus antigouvernementaux. La Chine ou la Russie pratiquent aussi la propagande sur Internet qui peut parfois être plus efficace encore que la censure. Si un blogueur chinois accuse un édile local de corruption, plutôt que de supprimer son post, les autorités peuvent activer des blogueurs progouvernementaux : ils vont le discréditer, insinuer que ce mécontent agit pour le compte de la CIA, de l’Occident, du Mossad ou de je ne sais qui encore. La Chine a des armées de blogueurs, spécialement formés par le gouvernement. En Russie, quelques personnalités proches du pouvoir, comme Konstantin Rykov qui est maintenant élu à la Douma, ont constitué de vrais empires des nouveaux médias. On se demande bien d’où vient leur argent. Ces régimes ne se laisseront certainement pas surprendre par Facebook comme Moubarak a pu l’être.
Vous voulez dire que les nouvelles technologies peuvent prolonger la survie de certaines dictatures ?
Internet ne fera pas disparaître les problèmes de fond, le chômage ou une crise économique. Même si le gouvernement tunisien avait eu tout le savoir-faire des Chinois pour contrôler la Toile, cela n’aurait pas effacé le fait que la population y est très jeune, et très mécontente. La Tunisie aurait aussi dû apprendre des Chinois comment développer l’économie nationale. Les régimes russe et chinois sont populaires car ils assurent croissance économique et mieux-être pour une partie au moins de la population. Le Web n’est qu’un amplificateur de leur pouvoir.

D’où vient votre scepticisme ?
Quand j’ai rejoint l’organisation Transitions Online, je croyais que la Toile pouvait être une force de changement politique. Nous étions très naïfs. En Biélorussie, l’argent occidental investi pour y développer les nouveaux médias a même peut-être été néfaste. Les ONG occidentales ont embauché les meilleurs activistes, elles leur ont assuré des salaires confortables et ont plutôt étouffé la créativité. Je ne dis pas qu’il ne faut pas soutenir les nouveaux médias dans ces pays. Mais il ne faut pas croire qu’Internet peut suffire à amener la démocratie. La Chine a laissé sa population accéder de plus en plus largement au Web, et cela n’a pas fait disparaître le Politburo. Combien de blogueurs martyrs faudra-t-il pour changer le pays ? En Russie, sur la période 2003-2010, la pénétration du Net a fait un bond considérable, et la démocratie n’a fait que reculer. Dans cinquante ans peut-être, les deux courbes convergeront. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas, contrairement à ce que l’on prédisait.
La foi occidentale dans les vertus libératrices d’Internet n’est-elle pas aussi une façon de se donner bonne conscience, pour continuer à soutenir ou tolérer des dictatures ?
Bien sûr. En Egypte, d’un côté on soutenait les blogueurs, de l’autre on fournissait la police en gaz lacrymogènes. Les Etats-Unis accusent les Chinois d’entraver la liberté d’expression et leur vendent les technologies comme Narus qui permettent de filtrer la Toile. Ou bien ils s’attaquent à WikiLeaks quand le site publie des documents qu’on aurait voulu garder cachés. Faire croire aux blogueurs d’Azerbaïdjan que les Etats-Unis se soucient d’eux, et de la liberté du Net, plus que des approvisionnements en pétrole, c’est éveiller de faux espoirs et leur faire courir de gros risques.

Vous alertez aussi sur l’«e-opium», le Net serait le nouvel opium des masses…
Je ne dis pas que la Toile remplace la religion. Mais je réfute l’idée que beaucoup de gens avaient en Occident, selon laquelle il suffirait que les Russes, Chinois ou Iraniens soient connectés pour qu’ils ouvrent les yeux sur les abus de leurs gouvernements et se ruent sur les rapports de Human Rights Watch ou Amnesty International. Non seulement cela ne s’est pas produit, mais souvent le Web peut au contraire aider à dépolitiser les masses. Les outils anticensure que Washington veut promouvoir serviront aussi à accéder à des sites pornographiques ou à pirater des films d’Hollywood. Aux Etats-Unis, on a souvent une vision un peu idéaliste des citoyens de Russie, Biélorussie ou Chine. Tous ne sont pas des Andreï Sakharov ou des Vaclav Havel.
L’Occident est donc complice…
L’Occident développe la plupart de ces technologies qui permettent aux régimes autoritaires de contrôler leurs dissidents. Aux Etats-Unis, In-Q-Tel [une compagnie chargée par la CIA de lui fournir ce qui se fait de mieux en matière de nouvelles technologies de surveillance électronique, ndlr] permet à la CIA d’être informée de toute activité inhabituelle sur les réseaux sociaux. Si un grand nombre d’Egyptiens se mettent soudain à parler en ligne de Moubarak, on peut être sûr que la CIA est alertée. Les entreprises commerciales encouragent le développement de technologies de surveillance toujours plus poussées. N’importe quelle marque de cafetière veut savoir ce que les internautes pensent de ses produits.
Une fois la technologie créée pour analyser les impressions des consommateurs, elle peut aussi bien analyser leurs opinions politiques. Ces outils ne cessent de s’affiner, ils pousseront bientôt l’analyse jusqu’au niveau de chaque usager. Grâce à eux, on pourra faire de la censure sur mesure. Un internaute, qui a vingt-cinq amis banquiers d’affaires sur Facebook, pourra tout à fait accéder à des rapports sur les violations des droits de l’homme dans son pays, si tant est que cela l’intéresse. Un autre, qui a vingt-cinq amis connus comme des opposants, se verra au contraire barrer l’accès à ces informations, il n’aura droit qu’à des sites progouvernementaux. La censure sera personnalisée.
On en arrive à Big Brother ?
Big Brother n’est qu’une partie du problème. Beaucoup trop longtemps, en Occident, on s’est basé sur l’imagerie d’Orwell, tirée surtout de son roman 1984, pour décrire les Etats autoritaires. Mais on se référait aussi au Meilleur des mondes d’Aldous Huxley avec sa contre-utopie de consumérisme et de divertissement, pour penser les problèmes des sociétés démocratiques. En réalité, nous avons besoin des deux visions, 1984 et le Meilleur des mondes, pour comprendre le fonctionnement du pouvoir dans les Etats autoritaires, et aussi le rôle que joue Internet. La Toile est un outil de surveillance et de distraction, il faut reconnaître ces deux rôles si nous voulons maximiser son potentiel démocratique.

Source: Libération.fr

RDC : Le destin des Congolais abandonné aux institutions internationales !

image Peuple Congolais


Depuis la guerre d'agression de 1996, les Congolais voient leur destin de plus en plus échapper à leur portée. Comme avec la conférence de Berlin en 1885, le Congolais est généralement absent à l'endroit où se décide le sort de son pays. Les experts internationaux conçoivent des projets pour le développement de la RDC qu'ils proposent, pour exécution, aux organismes de développement sans que le Congolais y soit associé. Dans cette pièce théâtrale, les élites intellectuelles et politiques congolaises sont réduites au simple rôle de figurant. Pour certains observateurs lucides de la politique congolaise, la RDC est plus que jamais un pays sous tutelle.
Plusieurs Congolais se demandent s'il existe encore dans leur pays une catégorie d'hommes politiques ou d'intellectuels ? Ils voient tous les jours leur espoir volé en éclats malgré tous les plans de développement concoctés à l'étranger pour améliorer leur bien-être.

DOUBLE JEU DES INTELLECTUELS

Les intellectuels qui devraient normalement être au service de la nation et du peuple congolais ont trahi leur mission pour se mettre au service des intérêts étrangers. Devenus apôtres des institutions et des ONG internationales, ils soutiennent et véhiculent une conception dénaturée du développement, basée sur des concepts difficiles à expliquer tels que : bonne gouvernance, privatisation, démocratie, luttes contre la pauvreté, développement durable, Etat de droit, climat des affaires…
Pour atteindre leurs objectifs, des moyens financiers et matériels colossaux sont mis à leur disposition pour faire avaler des couleuvres au peuple congolais. Le mode opératoire est connu. C'est généralement par la voie des séminaires et ateliers que l'élite intellectuelle est formatée dans le moule des institutions internationales.
Organisées par les bailleurs de fonds, ces rencontres sont, dans la plupart des cas, animées par des cadres congolais pour donner une couleur nationale à l'initiative. Les exemples du Code minier, du Code forestier et du Code des investissements illustrent bien cette nouvelle forme d'aliénation. Conseillés ou rédigés par des experts internationaux, dont la plupart se recrutent dans le rang de la Banque mondiale, ces codes sont endossés, sans un moindre discernement, par les experts congolais pour leur donner un caractère national.
Comme si cela ne suffisait pas, les institutions et ONG internationales ont changé de mode d'emploi. Elles recrutent alors des professeurs d'université à qui l'on confie des travaux pour donner une caution scientifique à leur démarche. Ces travaux sont publiés sous forme d'ouvrages que l'on met à la disposition des responsables politiques et des étudiants pour un éventuel asservissement. Conséquence immédiate : les recherches sur terrain pour le bien de la population et de l'Etat congolais sont abandonnées. Pire, cette manière de procéder fait que les universitaires ne peuvent plus prendre une position contre une politique allant à l'encontre des intérêts de la nation congolaise, par devoir de réserve. N'est-ce pas qu'une bouche qui mange ne parle pas, surtout quand elle est pleine, renseigne un vieil adage africain.
Face à la démission des intellectuels congolais, les populations congolaises sont déboussolées. Finalement, elles ne savent plus à quel saint se vouer. Les élites sur lesquelles elles ont fondé leur espoir ont presque démissionné, en rejoignant le rang des bourreaux.
En tout état de cause, ces élites intellectuelles ont trouvé mieux que participer à la pérennisation du système d'exploitation de leur pays et de leurs populations.
Mais, elles ne sont pas les seules à tirer des dividendes du système d'exploitation qui est mis en place en RDC. Les élites au pouvoir trouvent aussi leur compte.

Par Freddy mulumba kabuayi

"K.Wade veut prendre la succession de son père… mais le Sénégal n’est pas une dictature".

 

 
L’ancien ambassadeur de la France au Sénégal, Jean Christophe Ruffin a fait comprendre, dans une interview réalisée par le journal le Télégramme et à la question de savoir: «Le Sénégal dont la population est en majorité musulmane, est-il également menacé par la révolution du Jasmin qui a fait chuter les régimes de Ben Ali et de Moubarak?», que «certes Karim Wade veut prendre la succession de son père et personne ne peut lui contester le droit de se faire élire démocratiquement, mais le Sénégal n’est pas une dictature».
Dans cette entrevue, également reprise par le journal le quotidien, le prédécesseur de Nicolas Normand, actuel ambassade de la France au Sénégal a indiqué que le «Sénégal est une démocratie imparfaite qui laisse une place à l’opposition et elle a d’ailleurs gagné les mairies de Dakar et de Saint Louis mais les tensions sociales sont fortes, notamment à cause des coupures de courant, et Karim Wade est Ministre de l’Energie».
Répondant à la question, Jean Christophe Ruffin estime que: «un des points positifs c’est que le règne des fils de… qui entendaient prendre la place de leur père sera beaucoup plus difficiles à enclencher». 

Pressafrik.com

Côte d’Ivoire : Entre le mépris des occidentaux et le suivisme cynique des Africains !

 
 
" Les africains doivent penser comme les occidentaux sinon ils pensent mal" !
Voilà ce que je me dis quand je regarde ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire. Que s’est-il passé pour qu’on n’en arrive là ? Tout le monde s’en fout ! Nous avons tous gobé ce que nous avons vu à la télévision occidentale et l’avons ensuite propagé. Depuis les Ivoiriens sont asphyxiés sur la demande du président que supporte les occidentaux prétextant que c’est pour forcer Gbagbo à partir, une solution militaire est aussi envisagée sans que l’on cherche à savoir ce qui s’est passé réellement.
On étouffe cette vérité et on demande depuis l’occident au leader qui est désigné vainqueur par le conseil constitutionnel de partir en brandissant l’argument de la démocratie et des droits de l’homme, le tout dans une propagande dégueulasse et cynique. Ils se donnent le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures ivoiriennes en particulier et dans les affaires Africaines en générale.Depuis quand les journalistes se permettent de ne pas donner l’information mais de la fabriquer?
Qui charge à ces journalistes de dire qu’il faut tuer Gbagbo ( cf : regarder l’édito de Christophe Barbier « la France doit montrer ses griffes à Gbagbo ») et d’autres de lui demander s’il est prêt à mourir pour ses idées ( cf : l’interview de Michel Dénisot de canal+, reportageM6 etc… )?
Je ne savais pas qu’un litige électoral pouvait conduire à cette situation, d’autant plus que ce litige provient du quartier général du candidat qui est reconnu par cette Communauté international qui cherche à le faire accepter par tous les moyens.
Tout cela je le comprends parce qu’ils défendent leurs intérêts mais le comprendre ne signifie pas l’accepter pour autant. Et c’est là que les africains qui suivent comme « un troupeau dérouté », pour reprendre Lippmann en parlant de la masse, doivent se poser une sérieuse qui est : Qui est celui que nous suivons et que sommes nous au regard de ceux que nous suivons? Est ce que c’est comme ça que nous aller dans le nouveau monde?
A chaque fois que la vérité occidentale sonne dans les affaires intérieures en Afrique, c’est le sol africain qui rougit à la fois de honte et de sang! Quand allons-nous en prendre conscience? Que pèse la vérité africaine dans nos affaires intérieures? RIEN ! Je dois dire qu’elle n’existe pas, elle est juste une illusion. Les Africains sont des enfants dont l’émancipation doit être décidée par les anciennes puissances occidentales qui continuent de regarder le continent comme une carte aux trésors. Ils ne se priveront jamais et tout est permis, absolument tout comme serrer la main de Hu Jin Tao et demander à Gbagbo de partir ou proposer à Ben Ali de l’apporter un soutien pour contrer une révolution du peuple exactement comme l’ONU le fait actuellement avec les rebelles baptisés FORCES NOUVELLES par Chirac et qui devaient être désarmés avant qu’on aille aux élections !
Ceci me rappelle ce propos de Frantz Fanon quand il s’exprimait sur la mort de Lumumba : « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combativité et de sa nocivité. Si Lumumba gêne, Lumumba disparaît. L’hésitation dans le meurtre n’a jamais caractérisé l’impérialisme.  » (cf : La mort de Lumumba : pouvions-nous faire autrement ? », in Afrique Action, n°19, 20 février 1960, repris dans «Pour la Révolution Africaine » 1964.)
Nous n’avons certes pas assisté à la Conférence de Berlin dont l’Acte final a fixé les règles de la colonisation de l’Afrique et a imposé le principe de l’effectivité pour reconnaître une annexion. Cependant, actuellement, nous assistons dans un consentement trop passif à la recolonisation de notre continent; si passif que je demande si le poète n’a pas vraiment réussi à nous faire croire que notre relation avec les anciennes puissances cesseraient un jour d’être des rapports de force, que nous redeviendrons à leurs yeux des humains…oui des humains puisque COLONISATION=CHOSISIFICATION; et une recolonisation est une chosification de la chose anciennement humaine
quelque soit le motif. C’est une insulte au 21èmesiècle et pourtant en 2010, nous paradions pour fêter le cinquantenaire des « in »-dépendances!
En diplomatie, il n’y a ni bon ni mauvais. Tout est cristallisé autour des intérêts. C’est une question de rapport de force ! Sinon pourquoi continuer les pressions et l’envoie de troupes au même moment des médiations pour la paix ? Une paix en Côte d’Ivoire n’est elle pas ce que veulent tous ces acteurs qui se prennent pour les seuls capables à résoudre cette crise et ceci qu’en bafouant la constitution et la souveraineté ? Si le rapport de Thabo Mbéki, les propos de Rawling et de tous ceux qui cherchent la vérité passent sous silence, c’est parce qu’une grande propagande est diffusée sur cette question mais aussi parce que nous Africains faisons un suivisme pathétique. Nous faisons preuve d’une négation de toute vérité africaine et d’une capacité à prendre notre destin en main,
comme si nous refusions de nous retrouver en face de nous, bref nous avons encore des intellectuels qui n’ont pas dépassé le stade enfantin et humiliant de la consommation passive et admirative de toute pensée venue d’ailleurs et conçue pour les berner. Et si nous voulons « une Afrique dont le toussotement inquiète au-delà de ses frontières les prédateurs d’hier dépouillés de toute envie, de toute volonté de domination, face à sa grandeur retrouvée » comme le voulait Cheikh Anta Diop il faudra lutter impérativement comme il le souhaitait pour « une Afrique qui a cessé, par le biais des privatisations imposées, le transfert de ses richesses et la réduction de sa population en une masse d’ouvriers non qualifiés, manipulables et éjectables au profit d’un capitalisme toujours plus ultra, toujours plus insolent, toujours plus prédateur. » Et c’est là que je termine avec le cynisme Africain.
L’asphyxie est une solution déstabilisatrice de la Côte d’Ivoire, un moyen d’affamer la population et non une solution pour contraindre Gbagbo à partir. D’ailleurs elle devait être levée comme un panel a été constitué pour une mission d’évaluation et d’audit du scrutin afin de trouver une issue juste et contraignante pour les deux parties. Mais non ! En parlant paix des africains agissent guerre contre la Côte d’Ivoire et ça sous les ordres du même marteau qui frappait et que l’on a raccourci tout simplement la manche. Ces Africains « promus au rang de défenseurs zélés d’intérêts inconciliables » n’hésiteront devant rien et sont ceux qui demandent l’utilisation de la force avec la bénédiction de l’ONU, qui, quand il s’agit de questions sur le sol africain illustre bien ce propos de Fanon : « En réalité l’ONU est la carte juridique qu’utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force
brute a échoué. » Ils ont été spahis et aujourd’hui ils s’appellent CDEAO, ECOMOG etc. Laissons les faire, nous accentuerons les divisions dans notre continent et ainsi nous pouvons oublier l’UNITE AFRICAINE.
Aujourd’hui c’est la Côte d’Ivoire et dans une certaine mesure la Libye qui accueillera bientôt les forces onusiennes mais après qui sera le prochain ?

Babacar FAYE

RDC : La politique de l’usure s’incruste à l’Est

image FDLR - Les rebelles hutus rwandais a l'Est de la RDC.


Plus de quinze ans, l’instabilité s’est installée à l’Est de la RDC. Partie des conflits interethniques, elle s’est poursuivie avant de se muer en une entreprise de prédation entamée et entretenue par certaines puissances politiques et financières. Sur fond de la lutte légitime du peuple congolais contre la dictature de Mobutu. Chemin faisant, la stratégie change de forme et de tactique : l’usure. C’est la nouvelle arme fatale pour la désagrégation de la RDC comme Etat, dans sa forme actuelle.
Il ne se passe pas un jour, sans qu’il ne soit fait état d’actes d’insécurité posés par des éléments incontrôlés, des miliciens ou encore des forces négatives opérant dans l’Est de la RDC.
Après les armées régulières des Etats voisins de la RDC, le relais des actes de prédation est passé entre les mains des groupuscules difficilement identifiables. Des nébuleuses qui permettent aux tireurs de ficelles de tirer, non seulement des dividendes financiers à travers l’exploitation illicite des matières précieuses, mais aussi de s’assurer le contrôle effectif de cette partie du territoire national.
Depuis 1996, et même quelques années auparavant, l’Est de la RDC était transformé en un Far West. La loi du détenteur de la kalachnikov passait pour un mode de vie. Les Etats voisins qui en sont les plus grands bénéficiaires sont passés maîtres dans l’entretien de ces groupes armés actifs autour des points d’exploitation des matières précieuses.
Connaissant les faiblesses de la RDC, notamment la désarticulation du système de sécurité, ces Etats qui ont contribué activement à cet état des choses, ne sont pas toujours disposés à se départir de ces vielles habitudes. Ce n’est pas de gaité de cœur que ces Etats accepteront de se sevrer de ces ressources issues du chaos qui a élu domicile en RDC.
Des statistiques indiquent que des pays comme le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi se sont vu attribuer des chiffres d’exportation des produits non extraits de leurs sous-sols respectifs. A travers la contrebande, des quantités importantes de minerais congolais traversent les frontières pour être écoulées par des circuits officiels de ces pays.
Quant aux multinationales occidentales, elles financent les réseaux maffieux qui ont déployé leur toile dans la sous région. Principales bénéficiaires de ce commerce illicite, ces dernières sous-traitent le volet de l’entretien de l’insécurité par des valets autochtones recrutés parmi des officiels à tous les niveaux. Cela va des militaires aux civils en passant par de simples miliciens, pourvu qu’ils ramènent des quantités nécessaires de minerais contre des millions de dollars américains. L’affaire de l’avion immobilisé à l’aéroport de Goma, édifie quant à ce.

La politique de l’usure

Il appartient aux Congolais de saisir la quintessence de l’orientation qui s’opère actuellement en rapport avec la gestion de la situation qui prévaut à l’Est de la RDC. En lieu et place d’une guerre ouverte et classique entre armées, les acteurs ont changé de stratégies. Nonobstant cela, le résultat escompté reste le même, à savoir la partition de fait du pays. L’attache économique des provinces de l’ex-Kivu avec les pays voisins de l’Est présage de ce que sera la configuration du pays. Les puissants de la planète, adeptes de la dislocation de la RDC dans ses dimensions actuelles, voudraient pousser les populations de ces provinces à se sentir éloignées du reste du pays voire abandonnées de la capitale.
C’est ce que d’aucuns appellent la politique de l’usure. Celle-ci a été adoptée comme stratégie depuis 1996 et elle s’est déclinée en plusieurs étapes. La guerre classique, la lutte autour du contrôle des gisements miniers, la chasse aux forces négatives sans les neutraliser. La psychose de l’insécurité fait que des populations congolaises errent, exposées aux intempéries, à défaut de mourir de faim et de maladies.
Le clou de cette orchestration, assortie d’un décor macabre, consistera à amener les Congolais de l’Est à se lasser d’appartenir à un Etat incapable de leur assurer la sécurité, de vivre dans la quiétude. In fine, une proposition du type appliquée au Sud-Soudan passerait pour une panacée face à ce climat d’insécurité grandissante et permanente.
La communauté internationale, qui n’a pas su répondre jusque là de manière appropriée, se verra placée devant un fait accompli. Aussi n’hésitera-t-elle pas d’apporter sa caution à une solution en apparence humainement et politiquement acceptable. Ce sera l’aboutissement d’un plan mijoté depuis Sun city et dans lequel la plupart d’acteurs politiques et sociaux congolais ne voient que du feu. En lieu et place des FARDC dissuasives, ce sont des plâtrages que les différents partenaires proposent comme solutions.
D’où, la formation d’une Armée nationale républicaine et professionnelle demeure une gageure sinon une vision neuf ans après le Dialogue intercongolais.

Le Potentiel

" Combien de temps faudra-t-il attendre ? "


Question posée par le site d’information Fasozine  à propos de la Côte d’Ivoire. « Plus le temps passe, plus la Côte d’Ivoire s’embrase et des centaines d’Ivoiriens trépassent, constate-t-il. Et il n’y a toujours pas de véritable solution de sortie de la crise postélectorale à l’horizon. (…) Ni la CEDEAO, ni l’Union africaine, ni l’ONU ne sont arrivées à trouver le remède de la confusion postélectorale ivoirienne. Malgré la profusion d’engagements, de promesses, de menaces et de sanctions, les Ivoiriens eux-mêmes commencent à ne plus y croire, s’exclame Fasozine. Pire, la dernière escalade de violences dans les quartiers abidjanais d’Abobo et de Yopougon ainsi que dans des régions de l’Ouest et du Centre, pousse des milliers de personnes à l’exil dans leur propre pays ou à l’extérieur. »
« Il faudra bien prendre son mal en patience » déplore pour sa part Le Pays au Burkina qui constate que « le Conseil de paix de l’UA vient d’accorder un délai de grâce d’un mois au panel des chefs d’Etat sur la Côte d’Ivoire. » Commentaire du journal : « les Ivoiriens désespèrent de cette Union africaine dont la médiation a été qualifiée de 'dernière chance'. Pris entre deux feux (celui du commando invisible et celui des FDS traquant les rebelles), ils continuent de mourir sous les balles assassines de la machine de guerre des deux camps qui se préparent inéluctablement à l’affrontement. Le martyre du peuple ivoirien ne semble pas émouvoir outre mesure l’Union africaine. Elle se donne du temps, soupire Le Pays, alors que toutes les conditions d’une guerre civile sont en train de se mettre en place. »
Qui attaque qui ?
Le correspondant à Abidjan du quotidien malien Le Républicain s’en prend vertement à Laurent Gbagbo : « jusqu’où ira-t-il ? », s’exclame-t-il. « Les Chefs d’Etat de la sous région et l’ONU doivent agir vite, car, Gbagbo, non content de faire des blessés dans les rangs de l’ONUCI, veut faire voler ses hélicos pour, dit-on, nettoyer les communes qui se rebellent contre ses hommes, notamment Koumassi, Abobo et Treichville. »
Sur place, en Côte d’Ivoire, pratiquement tous les journaux indépendants ainsi que la presse d’opposition sont toujours absents des kiosques. Seuls les quotidiens favorables à Laurent Gbagbo continuent de paraître normalement, comme Le Temps, qui accuse « le bloc rebelle » de vouloir attaquer la ville de Duékoué dans l’ouest, dans l’espoir d’envahir ensuite d’autres régions. « Le bloc rebelle » qui est « conduit par l’ONUCI », affirme Le Temps : « les Casques bleus, on le sait, s’exclame-t-il, ne cachent plus leur engagement aux côtés de la rébellion sanglante d’Alassane Dramane Ouattara pour endeuiller la Côte d’Ivoire. »
Drame humanitaire
« Combien de temps faudra-t-il attendre ? » : on peut aussi se poser cette question à propos de la Libye… L’Observateur , au Burkina, constate qu’une « kyrielle de sanctions s’est abattue sur le colonel Kadhafi et son régime (…) : du gel des avoirs à l’étranger, à l’embargo sur les ventes d’armes en passant par l’interdiction de voyager, tout semble progressivement mis en œuvre pour produire un effet boa visant à asphyxier Kadhafi et son clan. » Seulement voilà, le colonel est toujours là… « Disposant d’armes sophistiquées quasiment à profusion, bénéficiant du soutien de mercenaires forcément zélés, puisque rémunérés avec largesse, et eux-mêmes dopés par une cause qu’ils ont labellisée tribale, Kadhafi et ses Bédouins sont en mesure de tenir en haleine les insurgés libyens, affirme L’Observateur, avec le risque certain que le nombre de victimes, déjà élevé, s’accroisse davantage. Pour combien de temps, nul ne sait à présent. Et voici, déplore le quotidien burkinabé, une seconde équation politique sur une terre africaine qui en avait assez déjà de celle ivoirienne. »
En attendant, on assiste à un « drame humanitaire », s’inquiète El Watan en Algérie qui avance le chiffre de 6.000 morts, depuis le début des violences en Libye, et des milliers de réfugiés, voire même des centaines de milliers : le Programme Alimentaire Mondial ayant annoncé ce mercredi 2 mars un plan d’aide alimentaire d’urgence pour près de 3 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.
Coincés !
Enfin, des milliers d’étrangers noirs sont toujours bloqués en Libye, notamment à Tripoli. Exemple : les ressortissants du Congo démocratique. «200 Congolais dans le désespoir», titre Le Phare en RDC : « 200 de nos compatriotes, écrit-il, qui continuent d’attendre, dans leurs maisons, à Tripoli, la main de la providence face à ce qui leur apparaît de plus en plus comme une mort lente et certaine. Tout commence à leur manquer : gaz, eau, nourriture, argent. » Et qui plus est, constate Le Phare, ils craignent d’être accusés d’être des mercenaires et de subir des représailles au cas où les insurgés libyens s’empareraient de la capitale… «S’ils arrivent à survivre à la famine, les Congolais savent le sort qui les attend face aux 'libérateurs' : la mort», s’exclame le journal. «Les anti-Kadhafi se sont donnés dix jours pour faire tomber Tripoli. Le compte à rebours, conclut Le Phare, a donc commencé pour la diaspora congolaise de Libye. »

Côte d’Ivoire : violents combats dans l’ouest du pays

 

Des manifestants rassemblés sur le lieu où les forces pro-Gbagbo ont tué plusieurs femmes, le 3 mars 2011 à Abidjan ©AFP
ABIDJAN (AFP)
L’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN), alliée à Alassane Ouattara, a pris dimanche la ville de Toulépleu, dans l’ouest du pays, aux forces du président sortant Laurent Gbagbo après de violents combats, ont indiqué des élus locaux et les FN.
"Il y a eu d’âpres combats à Toulépleu.Les Forces nouvelles ont pris la ville", ont déclaré à l’AFP des élus locaux."Les rebelles étaient plus nombreux que nos jeunes, qui défendent la ville et ont dû opérer un repli tactique", ont-ils raconté.
"La ville est entièrement contrôlée par les FN", a déclaré une source au sein de l’état-major de l’ex-rébellion.Un combattant FN dans la zone a affirmé à l’AFP que son camp visait désormais la ville de Bloléquin, plus à l’est.
Grande ville proche de la frontière avec le Liberia, Toulépleu est située en zone sud restée sous le contrôle du président Laurent Gbagbo après le putsch manqué de 2002, à l’issue duquel la rébellion, baptisée plus tard Forces nouvelles, avait pris le nord du pays.
Depuis environ deux semaines, les combats ont repris dans l’ouest entre Forces de défense et de sécurité (FDS) de M. Gbagbo, appuyées par des miliciens, et éléments FN, faisant craindre une reprise des affrontements sur la ligne de front de 2002-2003.
 Ces combats ont amplifié l’exode d’habitants de la région vers le Liberia, alors que plusieurs dizaines de milliers d’Ivoiriens s’y sont déjà réfugiés depuis le début de la crise opposant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre.
Devant la récente flambée de violences, dans l’ouest et à Abidjan, le Conseil de sécurité de l’ONU a dit redouter une "résurgence de la guerre civile".
A Abidjan, dans le quartier pro-Ouattara d’Abobo (nord), où les FDS combattent des insurgés armés accusés par le camp Gbagbo d’être des FN, des tirs nourris, de kalachnikov notamment, ont été entendus dimanche après-midi, ont rapporté des habitants.
Dans ce quartier, sept femmes avaient été tuées par balles jeudi lors d’une manifestation pro-Ouattara.Des témoins, le camp Ouattara et la force de l’ONU dans le pays, l’Onuci, ont accusé les FDS.Le gouvernement Gbagbo a rejeté la responsabilité sur les insurgés, qualifiés de "terroristes".
Par ailleurs, un conseiller de M. Ouattara, Amadou Coulibaly, a affirmé à l’AFP qu’"une vingtaine de maisons de ministres et de partisans de M. Ouattara ont été pillées ces derniers jours".Il a accusé des "jeunes partisans de M. Gbagbo accompagnés de FDS", en disant s’appuyer sur des témoignages de voisins.
En outre, le quotidien d’Etat Fraternité-Matin, contrôlé par le camp Gbagbo, a été visé samedi soir par une roquette mais aucun bâtiment n’a été touché et il n’y a pas eu de blessé, a-t-on appris auprès de la rédaction.
Le panel de l’Union africaine sur la crise ivoirienne a exigé "l’arrêt immédiat des tueries" et des manifestations pouvant "dégénérer en troubles et en violences".Plus de 370 personnes ont été tuées dans des violences depuis fin 2010, selon l’ONU.
Par l’intermédiaire du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, les cinq présidents africains du panel ont invité samedi les rivaux ivoiriens à une réunion avec les chefs d’Etat du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, le 10 mars à Addis Abeba.
M. Ouattara a accepté, mais M. Gbagbo et le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N’Dré, allié de M. Gbagbo et également invité, n’ont pas encore fait connaître leur réponse.
M. Ouattara a été déclaré vainqueur par la commission électorale et l’ONU, mais le Conseil constitutionnel a invalidé en partie ces résultats et proclamé M. Gbagbo réélu.